Archive for the ‘Tai Ji Quan / Ji Gong’ Category

Haïkus, etc. – Py – avril 14 – 2/3

21 avril 2014

telle une merde ocre / qui tombe du paquet / la purée lentilles corail potimarron

Le si cérébral haïkiste / à contre-emploi !…

Il célèbre / le cérébral / – c’est la cérébrité !

Il peine tant / à faire pénétrer / la poésie dans le haïku / (ou : le haïku dans la poésie) / , ce chantre du / moi-cérébrel-ku !

: il ne baisse jamais / les cérébra / les circonvolutions !

Ah, ce moi-je pensant !

(le haïkiste des circonvolutes cervicales…)

Il jeta son dévoluth cervical sur le haïku…

(… Atterré par tous ces manquements à l’éthique – et à l’esthétique-haïku !… qui prône(nt) simplicité, fluidité, légèreté, naturel*, concret, véracité, discrétion, modestie…)

* cf : La Souplesse du dragon de Cyrille J.-D. Javary, Éd. Albin Michel, 2014, p.233, à propos de la calligraphie : « parvenir, à l’issue d’un long travail, à l’aisance du naturel. »

prisonnier(e) du lasso du silence…
(l’assaut du silence)

cercles avec les bras / en Qigong – / la porte grince / vers l’extérieur

son rouge-à-lèvres /(sur ses lèvres) / comme un sens interdit

Est-ce pour vos fesses / ou pour vos sacs, Madame, / ce siège ?
(gare d’Orly, mar. 8/4)

(Ancien :)
à la sauvette / un jeune délinquant / arracha de ma poche / un Canard Enchaîné

aujourd’hui / le portique du RER / aligne / « éééééééééééééé »
(St-Michel, 8/4)

du bout des moignons sciés / naissent des feuilles : / le vert s’élève //(La terre pousse au ciel)

Avril / Ah, vrilles !

Avril, / Ah, trilles !

Juillet, / ah, grilles !

Décembre, / ah, frilles ! *

* cf esp. : « frio », froid.

sur le parquet / de la salle de taiji quan / quelques pétales blancs (de cerisiers)

Ah, le verbe, / ah, le verbeux, / ah, le contempl(at)eur biblique !… :

Au début n’était PAS / le verbe ! / (: Au début était le NOM !)

On dit NOMMER / on ne dit pas VERBER ! // (On dit GERBER (, cependant !))

Ne pas / moisir-croupir / dans la gangue / de la langue !

pépiements : / bourgeons, feuilles / de l’arbre du ciel…

Quelles buisses ! / Belle cuisson ! /… / bardant l’huisson

Ces haïkus de cerveau(x) / sont à chier !

(Le haïku de cerveau *, ça se soigne ?)
* = (très) souvent un « moi-ku » !

Après de longues investigations, j’en suis arrivé à la découverte suivante : le moi est dans la tête !

Décerner un prix des pires haïkus (du printemps) ? / (: en lice : J.A., I.A.,…)
(: Le Prix « Aïe Aïe Aïe » des pires haïkus…)
(/ Le(s) Prix du « je-moi-ku »…)

Le train part / dans le sens inverse / – des aiguilles d’une montre ?

Avril, / Ah, brille !

Avril, / Ah, prie !

La leçon de Bashô : / À ses fur et mesure / de moins en moins de métaphores, / de moins en moins de « je » / dans ses hokku *
* : voir article de F. Kretz dans « Gong » 43 *
* contrairement aux femmes (plus douées pour le tanka – voire le « tanku » !) et aux « modernes » !

/ Dire Non à la (sur)représentation du moi (: « je », « mon », etc.) dans le haïku… Retourner voir Bashô ! :

Bashô a travaillé sa vie durant à réduire le « je » à sa plus rare occurrence !

le troupeau des herbes / secoue ses crinières…

… En regardant une « mûre », on pourrait penser qu’elle a (effectivement) des yeux (à facettes)… mais de là à penser qu’elle puisse être « myope », il y a un grand pied !

ou bien Mûre Myop(lait)
ou bien Myoplait à la mûre ?…

Ne pas tant dire (dans le haïku) « une myope », que de montrer comment elle l’est : ex : « son nez sur son écran » (?)…

de long en large / il arpente ses haïkus / – accordéon

Penser, c’est s’évader du corps; / Toujours le réincarner !
(/ Réincarner le corps (entier !) du haïku !)

Que tout concoure au haïku ! / le mot de saison itou = / unité (globalité)

– Mon époux s’tasse ! / – On y passe tous !

un silence de mores…

L’espace dans le haïku = / un silence de mores ?

Le bonheur de son « bonjour ! » / ce matin / en bord de Seine

Il mord / les marches du matin

whiffs of waffles / enter the wagon / – wednesday morning
(métro, L.5, 16/4)

(Ancien :)
le vent (d’automne) / pousse la porte grillagée / du jardin vide

le lampadaire / dans l’arbre enfeuillagé / – soirée d’avril

Pâques, / je leur sonne / les cloches…

°

(à suivre : 3/3)

Haïkus, etc. – Py – avril 14 – 1/3

19 avril 2014

1er avril – / une crotte fraîche / sur le trottoir

les mains pleines / de(ux) téléphones – / 1er avril

dès le premier soleil (d’avril) / un allumé / sifflote dans le train

1er avril / un neu-neu / bouche bée

1er avril / 1er lézard / sur le mur de la gare // (le coeur qui bat / de chaque côté / juste derrière les pattes avant)

1er avril / 1ères mouches / voletant dans le salon // (non loin de la lampe éteinte)

1er avril / pas un poisson / à l’horizon

1er avril / elle se lave les seins // lait caillé ? *
(* / l’écailler ?… / poisson…)

ses fesses chaudes / sur le siège / avant moi

Valls et le F.N. / aux manettes : de beaux sen- / ryûs en perspective !

2014, / D.C. : le Poilu du haïku ? // le fadasse bidasse…

Montebourg – Sapin : / « Il faut que les deux / pédale(s) ensemble ! » *
* : sur FR3, le 3/4.

Tous les matins à la gare / Neu-neu serre la main / des voyageurs

Est-il en campagne, / qui serre les pognes / des Franciliens matinaux ?

Dans le métro, un / qui bat, rebat inlassa- / blement trois cartes

le soleil et toi / prenez le petit déjeuner / sur la terrasse

que lui / pour me faire autant rire : / cette fois-ci / son cerveau mousse !

(Attention à la surchauffe ! / à l’ébullition de son bulbe !)

Il n’est que rachis, je tique !

Ah, qui chantera / les merisiers en fleurs ?… // Ah, qui, l’on ?

l’air de rien, / les cerisiers / de Fukushima

non loin de Fukushima, / Matsushima, ah, / dévasté

Il haïku-mule : / moutonner (5/7/5), rimer, alambiquer (: inversion nom-adjectif), « moi-je »-ter, prosopoper…

(le prosopope aux méninges mousseuses !)
(c’est grave, docteur ?)

Ah, Fukushima ! / Matsushima, ah ! / ah, Fukushima !

l’esp / rit

entre les mores / et le ciel / …

a ya ya ye !

os cour !

sidérante accumulation d’erreurs par rapport à l’esprit-haïku (qui est :) simplicité, fluidité, légèreté, naturel, véracité, discrétion, modestie…

dans le haïku / (dans le senryû) / on est tenu / de soi rire / !

pas ridicule, / que riditête !

ah, mes genoux qui / craquent, quand je les fais tour- / ner au taiji quan !

à évoquer des q., / des p., je vois d’ici / vos grands r. !

pour un haïku complet : / (le) haut et (le) bas / (le) devant et (le) derrière / (la) gauche et (la) droite !

chez ce haïkiste, / jamais rien sous la sainte hure ?

le forçat des synapses !

(attention à l’aigüe méningite / des haïku-lubrations !)

Hélas, le haïku (ne) lui remonte toujours (qu’) à la tête !

dimanche – métro, / faisant valser à l’accordéon / le silence des couloirs

la caresse (des ailes) d’un moustique / qui lui quitte la joue / – station Sèvres-Babylone *
* / métro printanier

l’écrivain tient le stylo : / que ce je / suffise au haïku !

(dans le haïku, / cacher ce sujet / … que je ne saurais lire !?)

°

Haïkus, etc. de Py – mars 2014 – 2/2

5 avril 2014

°°°

coincé sous son balcon
un père Noël
à mi-mars

Formation de taiji quan –
Les jonquilles épanouies
dans la cour

À corps éperdu.

Circulation alternée ?
: autant de plaques paires
que d’impaires

à peine éclos
déjà tombés
pétales blancs à la mi-mars

Fée ce que doigt(s)…

Ah, comme plisse la peau
dans la lame d’air *
du séchoir à mains !

* : « AIRBLADE »

un journal
crispé
sur le trottoir
– accident de voyageur

une plume
au bord d’une feuille –
un bouchon dans le bois

fait rare :
gratter une Ferrari
en longeant le bois

De leur box
les chevaux
– placides –
regardent l’engin
répartir le fourrage

le conducteur des Cars Bleus
dans sa chemise bleue
déguste son sandwich
au volant
dans le parking
du Parc des Sports

une fois le froid
passé sous les fesses,
attendre le train
– veille du printemps

entre les pâquerettes


Disparu(s) corps et maux…

« Sculpte, lime, cisèle »

Le vol d’une hirondelle
dans la pierre…

Elle était immensément belle
Mais je trouvai son orteil gauche
moche
– l’affaire capota

Autour des panneaux électoraux
des piaillements d’oiseaux

Vue sur la cathédrôle

Même à dix heures du soir
ils piaillent
– veille d’élections

veille d’élections

il prononce des « oui »
de temps à autre
– mais ne parle pas au téléphone,
le simplet

énonce des « oui »s, Titi
le simplet

le téléphone portable
de la mendiante…

quand je mourrai
aurai-je toujours autant de mouchoirs
dans ma poche ?

(5/7/? :)
le nez effilé
du TGV qui défie
les

un cylindre (« XTRA »)
traverse le wagon
de droite à gauche
de gauche à droite
– vendredi soir

Singer le 5/7/5 –
Haïkoudre

sans lunettes
le nez presque sur le journal
pour lire

LI EN

« accident grave
de (plus) personne »…

à l’assemblée générale *
nous sommes sept
plus un chat médaillé **

* de l’AFAH
** un beau chat // le chat du café

brut(e) dans les (r)encards
(= violeur ?)

faire le tour du photographe
pour ne pas couper
leur fil

le voyant du portique
me dit :
« éééééééé
ééééé »

le jour tape
dans la canette
blanc-vif

Ah, printemps,
comment définir l’odeur de ce bosquet fleuri ?
: inspirer (plus) profond)

comment mettre en mots
le parfum de cette fleur ?
: inspirer

(cf « Gong-haïku # 17157) – Inspiré par Danyel :)

80 ans
et des brouettes
toujours au jardin

overblog — overblague

Dans son recueil Un bâton dans les Andes – voir ailleurs sur ce blog -, on constate que Salim Bellen n’était pas un absolutiste du 5/7/5 (dans le haïku); même si, comme la plupart des haïkistes occidentaux, il se conformait (le plus) souvent aux usages (consensuels) d’une métrique imitée du Japon… Il n’alla pas non plus jusqu’à bousculer la disposition en tercet(s)…

°°°

Haïkus, etc. de Py – mars 2014 – 1/2

15 mars 2014

°

Plus il y a de chiens, plus il y a d’os.

Les os sous le pont coulent
Les aulx sous le pont coulent
les zoos sous le pont coulent
les eaux sous le pont coulent

°

une fois le froid sous les fesses passé,
attendre (20 minutes)
le prochain train

; le quai long de monde

°

un gant gris
sur une marche grise

– Que dit-il ?

– Je le laisse

°

De
haïku, taiji-quan, zen,
l’esprit-Un

°

Orly –
Au-dessus des pendules de la tour,
les aiguilleurs du ciel

°

Une dame à son amie :
« Viens, on va faire le trottoir »
– mars ensoleillé

°

Après la Saint-Valentin
(…)
(…)

°

matin de mars
sur les ailes blanches
de la pie

°
(Ancien:)

À l’accueil
de l’établissement,
trois grasses.

°

La gazette des rois

°

un magrouilleur

°
(Senryû :)

Sarko – l
Cass’roles

°

ce soir sur la table
le jus de soja a sauté :
patte d’ours

°

un gros avion
déborde de la brume
– pollution de mars

°

mon clignotant
au même rythme
que le marteau de l’ouvrier
– porte de l’immeuble

°

marronniers rognés

taille moignons

(À propos de W. Lambersy : Le mangeur de nèfles, éd. Pippa, 2014.)

°

(Kyôkus :)

Simplifier, toujours,
vers le plus grand « naturel » *
possible

* de la découpe des vers, des rythmes, des mots et de leur agencement…

Écrire des haïkus
qu’on ne puisse pas plus simple(s)

Dire moins, dire mieux.

Ceux qui veulent
absolument
faire preuve d’originalité
usent souvent d’artifice(lle)s !

Artifice(s), Assez !

(N’en déplaise aux « alambiquets »,)
plus c’est simple, plus c’est naturel,
plus je kiffe !

Le haïku nu !

La plus grande vertu
(dans l’écriture du haïku…) :
la simplicité,
l’absence de contorsions


ou :

la simplicité,
l’absence de contorsion(s),
le haïku nu

°

Malgré la pollution
les oiseaux aboient
– aube de mars

sur le quai
une va(tri)poteuse…
– aube de mars

°

du coin de l’oeil
(…)
(…)

°
(kyôku :)

Donner
le moins de clés possible
au haïku :
que le lecteur
trouve ses clés !

°

Nappy birthday !

°
(Kyôkus :)

d’un recueil de haïkus
le ronron 5/7/5
: somnolence inévitable !

L’imaginaire
au désservice
du haïku

le haïku sur le feu
L’huile sur le feu du haïku
Feu le haïku !

Je lis un recueil
de haïkus 5/7/5 :
l’esprit m’en tombe

Donnez-nous,
ô haïku (5/7/5)
notre ronron quotidien !

on se lasse, hélas
du 5/7/5 qui monotone
endort

Pédaler dans la somnole…

haïku 5/7/5,
haïku tsé-tsé !

le monotonneau 5/7/5 !

l’assoupissant 5/7/5

Réveillez le haïku
de son ronron
5/7/5 !

Le 5/7/5,
est-ce
« l’inertie bourgeoise » ? *

* cf Artaud, in Van Gogh le suicidé de la société, L' »Imaginaire-Gallimard, 2001, p.26.

Le haïku 5/7/5
c’est un peu comme les
« Monuments Men »
en vert caca-d’oie *

* : affiche d’un film, mars 2014.

°

Il fait sa disparition…

°

Ides * de Mars –
un Père Noël toujours en escalade
sous un balcon

* : 15 mars, mai, juillet, octobre ; 13 janvier, février, avril, juin, août, septembre, novembre, décembre (: calendrier romain)

°

D’où t’en viens-tu,
petit insecte,
où es-tu né ?
où t’en vas-tu ?
– mourir dans une goutte d’eau
de mon lavabo ?

Le minuscule insecte
n’a pas survécu
à la goutte d’eau
du lavabo

°
(Kyôku :)

5
7
5

é
cul
é

°

l’apex, l’antapex,
l’apogée, le périgée *
: heureux de mots neufs !

* : p.294 de L’Éveil des sens, du Pr. Jon Kabat-Zinn, Pocket 14424.

« Ne pensez pas…
Percevez !… »

« au-delà de la pensée,
en dessous de la pensée,
avant la pensée » *

* : p. 294, op. cit.

°

Compte-rendu du 87è kukaï de Paris :

9 mars 2014

Compte-rendu du kukaï de Paris n° 87 du 8 mars 2014.

En présence de 15 personnes (dont trois nouveaux : Myriam, Lise-Noëlle et Kosuke), 33 haïkus ont été échangés.
20 haïkus ont obtenu une ou plusieurs voix.

°

Avec 4 voix :

printemps parisien / au balcon de la voisine / le bleu des pensées

: Roselyne Fritel ;

restaurant exotique – / faisant le tour des tables / un cancrelat

: Michel Duflo ;

stage d’épée – / sur le sol de la cour / un lombric

: Daniel Py ;

Versailles – / sur le bras du SDF / un tatouage fleur de lys

: Minh Triêt Pham.

°

Avec 3 voix :

avant de m’ouvrir / le vieil ami presque chauve / se peigne avec soin

: Roselyne Fritel ;

bientôt le printemps / le son de sa canne / ponctue le temps

: Cécile Duteil ;

Derrière sa blondeur / l’ombre / d’une moustache noire

: Leïla Jadid ;

Retour du printemps – / Le coq de la voisine / fait ses gammes

: Isabelle Ypsilantis ;

silence – / mon nouveau / compagnon

: Valérie Rivoallon ;

sur l’immeuble d’en face / je regarde mon passé – / fenêtre éclairée

: Philippe Bréham.

°

Avec 2 voix :

Les cygnes quémandent / aux portes des maisons / Loire en crue

: Danièle Georgelin.

°

Avec 1 voix :

Au bleu du ciel / le gris de la tourterelle / se marie.

: Patrick Fetu ;

banc de l’église / le gamin béat / sa petite voiture à la main

: Cécile Duteil (d’après une peinture d’Agim Sulaj) ;

cirque ambulant – / le pantalon léopard / de la dompteuse

: Michel Duflo ;

Écume rosâtre / Mise en scène du printemps / sans scénario

: Kosuke Kawasaki ;

Hiver sans neige – / Des sous-bois tout blancs / de perce-neige

: Danièle Georgelin ;

Il badine toujours / La vie est plaisanterie / Et meurt de froid aussi

: Hiro Hata ;

« L’oiseau de feu » : / dans les coulisses du théâtre, / un pompier

: Daniel Py ;

P4 / Premières bouffées / … et des larmes

: Patrick Fetu

Saint-Valentin – / les nuages flirtent / avec la lune

: Valérie Rivoallon.

°

Pendant le tensaku (« ré-évocation », voire ré-écriture de haïku(s)) ont été discutés – « retravaillés », avec l’assentiment de leurs auteures :

Matin d’hiver / sur la neige blanche / quelques perles rouges
, de Leïla Jadid ;

Avalon – / Dissipation des brumes sur le lac, / Regard émerveillé de Morgane
, de Myriam Rouxel, et :

Violente tempête – / Écroulement du lilas / Sous le poids des sapins
, de Myriam Rouxel également.

°

Kosuke Kawasaki (membre du France Kukai) nous a fait part d’ateliers de haïku organisés par Christian Faure – et lui-même, chaque 3ème samedi du mois à 15 heures au restaurant Osmoz, 33 rue de l’Ouest, 75014 Paris. On peut consulter également sur le site « onvasortir.com » en date du 15/3 (= samedi prochain !) à 15 h : « haïku par Kirus ». Un ginko (une marche assortie d’écriture de haïkus) doit se tenir prochainement dans Paris. Kosuke nous en tiendra prochainement au courant ! – Merci à lui, à eux !

°

Il a été décidé d’avancer l’heure de notre kukaï d’une autre demi-heure. Dorénavant, nos réunions auront lieu à 15 h 30 !
Notre 88è kukaï de Paris aura lieu donc le 12 avril prochain à 15 h 30 !

Merci !
et à très bientôt !

Daniel

°

Haïkus, etc – Py – février 2014

2 mars 2014

°

Aïe ! / coude- / bureau

Févriller / Fève, riez ! / Fèv-riez ! / Févrire // (ouv riez ??)

(Ancien :) / tous les sièges claquent / en se relevant (-) / station gare de l’Est

d’un haïcoup d’un seul

Qu’est-ce que c’est cu-cul ! / : la poésie de Demy / Jacques à Rochefort !

feuilles blanches / sur le gazon – / début d’an chinois

Ils nous font chier * à rester dans leurs 5/7/5 comme des sprinters dans leurs starting-blocks !
* : ces organisateurs de concours de haïkus, ces éditeurs de revues (de haïkus)… (en 2014 toujours (tambien !)

sortant du cratère du Fuji-yama / un nuage ; / pentes verglacées

« (R)amollir les montres » / les montres chewing-gums / les montres élastiques

le broleil sille / les oisis sofflent / Nouvel An Chinois

l’an sur l’autre : / des nouvelles chaussettes / au marché

un nuage / dérive dans le ciel bleu / parapente

les viols de(s) gambes

fin mars / les mots traversent la page / avril

le forceps / du temps // forceps / le temps

la tranche / de la lumière / couteau

entre pare-choc / et carrosserie / un nounours // ( : véhicule municipal, Orly, 3/2)

basculant / dans l’an / du Cheval de Bois

(bascule / à l’an / du cheval de bois)

tracer un (grand) arc-en-ciel / pour aboutir à la grue blanche / qui déploie ses ailes // (: taiji-quan)

ses jambes / interminablaient

Partir au quart de trou

Aller plus lion

Grandit la joie / à l’approche de la Libération / – du travail

(Ancien, Paris :)
/ je levai les yeux / vers la rue du Jour, / la nuit tombait

fin des soldes / il décolle péniblement les lettrines / de sa vitrine

au bout d’une branche d’arbuste / un sac Netto / cueille le vent

Noyer le poison

(Pour Chr. Jubien :) / debout sur ses pédales, / appuyé au vent

Retrancher, c’est ajouter. / Retrancher des mots, c’est ajouter du sens (en haïku) / (- jusqu’où ?…)

(Ancien :) / Ma fille / imitant les poules / nous fait rire / plus qu’elles ! // (cf Issa, 1669 : « l’enfant qui l’imite / est plus merveilleux / que le vrai cormoran »)

un gobelet / dilue son café / – ballast

Une scène (un instant) / t’a frappé / : haïku

(Vivre dans…) / une douce hébétude // hé bé ! // bêê bêê // …

bénéficier / fessiébiner

Hiver – / les portes du train s’ouvrent / le froid monte

gare – / dans l’escalier mécanique / monte (aussi) / l’odeur des croissants

chemin-de-fer = convoi de table (?)

(Saint-Valentin-) // (dans) le train le matin : / seule conversation / les feuilles des journaux

(Ancien, Reims :) / derrière lui / les mots de la mendiante / retombent sur le trottoir

parfois une rose / parmi toutes les taches blanchâtres / chewing-gums de trottoir

hiver / les oiseaux pépient / la terre s’inonde

un nabot-parleur…

(ce trop-parleur, un loquace-couilles !) / (: 2007)

un étrond

317 / 312 / 303 / 305 / 304 //306 / 310 / 314 / 315 / 312 // km/h,;: à 20h01, // – Saint-Valentin

fin des soldes / un mannequin bradé / à 50 euros

(Saint- Valentin / un mannequin soldé / pour 50 euros)

Saint-Valentin / je déclare ma flemme

Saint-Valentin – / sans s’embarrasser / s’embrasser

Saint-Valentin… / détour

du bas de l’escalier / je vis le haut de son bas (droit) / et le début (blanc) de sa cuisse / – Saint-Valentin

Lire / pour vivre parfois / des sautes de côtes / ( : ainsi d’Éric Chevillard…)

Qu’aurai-je perdu de plus dans cette vie ? / : des parapluies, des gants, des bonnets // (cf : É. Chevillard, p.142, in L’autofictif en vie sous les décombres)

ici pissa / aussi souvent qu’il (le) put / cet admirateur d’Issa

ici pissa / – nul trou dans la neige – / un admirateur d’Issa

le lampadaire / éclaire l’intérieur de l’arbre / – mi-février

stage … / … / …

Peu de mots / mais justes !

« L’oiseau… / … / …

« D » : / corps de théière, / « P » : / son anse accolée

Le(s) rhinocéblanc(s)

10 heures moins 11 : 1er étage / 1(3) heures 20 : 2ème étage / : foyer de personnes âgées

Les pendules finissent toujours par s’arrêter / Les objets immobiles / Les personnes disparues

(Anciens : 31/10/11 :) / ((tout à coup)) / il suffit d’une pomme / véreuse / pour confondre le ciel

trois vers / maçons / où le silence / est (le) ciment

faun-klorique

Le senryû, / c’est la comédie humaine / en miniatures

Il dit la rité

L’hilavérité

citant Voltaire / qui dit que ceux qui citent / sont paresseux penseurs, / l’arroseuse / ainsi s’arrose

L’intimidité

°°°

Haïkus, etc. de Py – mars 2013 – 2/2

24 avril 2013

°°°

au-dessus
du matin de neige
les petits oiseaux
parfument mes oreilles
– pschitt, pschitt !

peintures grottesques *

* = pariétales

feuilles de tilleul
sur lit de neige

pas dans la neige
non
pas dans la neige !

corde verte
délaissée dans la cour
: a sauté !

LOVEZ – MOI !
disait le panneau
publicitaire

(à rapprocher de :

« Déviation
disait le panneau
tordu »)

crépuscule –
un nuage pince
un coin de ciel

(cf mars 13 – 1/2)

°

Manifestement
le tanga
manque d’exposition !

Le roulis du tanga ?

le tanga
sur son séant,
ça roule,
ça gîte !

le tanga,
cet (illustre) inconnu !

, cet inco-presque-nu !

Rire de tout
Rire des mots
surtout !

(en fait : Rire
(du ridicule) des hommes * !!)

* / prétentieux !

°

Le haïku :
enjoliver ? Non
Élaguer : oui !

Éliminer les scories –

Le haïkiste sculpte
au plus près
au plus juste

Haïku : transparaître

°

ses bas chair à points noirs
jusqu’aux deux tiers cuisses
– ligne 14

Au commencemoment…

La commensemence…

°

Rou
leau(x)

P
longeons !

je fais la planche
comme un hareng sur l’huile…

°

Le tracé des chewing-gums
tout au long du trottoir
: Poucets du matin ?

Un convoi de la
WellSNCFargo
attaqué par un gang de jeunes :

argent, montres, téléphones portables…

°

(À cause de la lenteur)

Quand j’étais petit
je voulais être verre d’eau
Je suis maintenant
croque-temps

b-
rêves

°

tipules,
patineuses fascinantes
sur le bord du Cens,
(cette) rivière de mon enfance…

Sur un sac, un cœur
– et elle :
jolie comme un sac *

* donc !

Au salon du Véhicase d’occulion…

Une fois la neige (re)partie
on retrouve la terre
avec ses touffes
ses mottes
ses crottes…

Retraite :

Coco, (dé)laisse tes rôles !…

(-> Cholestérol)

Panneau s©olaire…

°

(Nécrograph(i(sm))es :)

Le cimetière observe
les minutes
de silence

Nos os
demandent leur place
au soleil

(= en lisant T. Tranströmer)

°

Les ongles des morts
patiemment
creusent le temps

( : cf É. Chevillard : Choir, éd. de Minuit, 2010, p. 124)

°

Aide-toi,
(et) dieu reconnaîtra les chiens

°

(langage des oiseaux :)

L’orant goûtant
les suprêmes * délices de l’extase

* / exquises

L’odorant goûtant

L’oran(t) dégoût(t)ant…

°

en petit short blanc
sur son balcon
elle tripote ses pots
– Ah, venue du printemps !

Au pied *(de l’entrepôt) des bétonneuses
coule la Seine
– Quai de Bercy

* / Aux roues (des bétonneuses)

°

tirant,
poussant
avec grand-père
la cardeuse
à laine
à matelas

piquant avec son alène
à égales distances
dans l’épaisseur de la toile
rayurée

°

sur le balcon
la soupe d’hier soir
– fin mars frisquet

j’embrasse
rétrospectivement
Buson
sur sa couverture

Ah,
la transparence
du papier !

(mon haïku (s’é)bat libre…)

(engoncé dans aucun carcan)

Un château aux pommes…

°

week-end :
samedinateur
ordimanche

/

Il vit par procurécran

°

un
rat do bibliethèque ? …

°

(« haïku moindre » – Ancien : )

après-midi avec mouche

°

« L’énergie du foie
monte au printemps,
la colère aussi !

On se relaxe,
on respire,
on médite,
on fait du Qi-Gong !… »

: lors de la conférence de Sandrine Rigaud sur la Diététique Chinoise, Centre sportif Élisabeth, 75014, 24/3/13.

°

Une fraîcheur d’âne…

L’âme de l’âne :
du côté du Hi
ou du côté du Han ?

Le Yin et le Yang
Le Hi et le Han

°

On propose à Ma-
de devenir petit rat
d’opéra
– Non !

°

«ça me coûte
les yeux du cul !»…

debout, 2 chandelles,

U.E., F.M.I., … :
Le grand Banquitisme

Le dandytisme…

°

Un jour le corbeau
écrira-t-il ses pensées
– de sa plus belle plume ?

Le corbeau:
quand va-t-il sortir
un recueil
de ses pensées ?

Ah, pénétrer la pensée du corbeau !

Ah, lire
du corbeau
les pensées !

/

Ah, lire
par-dessus
le corbeau !

°

Pousse les mots
dans leurs ultimes
retranchées…

°

fin mars 2013 –
un rat court-circuite
la Centrale de Fukushima
pendant trente heures…

mars 2013 –
16 000 porcs repêchés
morts
dans le fleuve Huangpu *

* à Shangaï, à Jiaxing.

°

Sainte Larissa *
: la piquante ?

* martyre Goth de Crimée, IVè siècle.

Plein de Saints,
des Saints tous les jours
aujourd’hui Habib

(/Abibe), ron(d) ?

« Cet autobus
a pour terminus »
« le bout du ciel »…

laçant
le fil bleu
de ses chaussures
– un printemps gris

Le 5/7/5,
c’est un leurre,
un appeau
(pour le haïku
occidental)…

un conard enchaîné…

mur
ou trottoir
mon ombre parfois
se casse

rasant le mur
décrépi(t),
son ombre

/

son ombre rasant
le mur décrépit

des plages de fatigue
(de plus en plus fréquentes…)

D’habitude
notre ombre
nous porte…
À Paris
nous portons *
notre ombre
plutôt…

* / porterions

°

(Ses genoux)

Sais-je nous ?

Neige sous ?

Savons-nous ?
Savonnons-nous ?

Que nous savonnassions…

°

Fortuné = L’écu rieur !

°

un chat
pour décorer
la fenêtre

°

Tout va sur des rou(i)llettes …

Un sifflet à roulottes ?

Les portes, zou, vertes !

Je suis (un) homme de tes reins…

Des ampoulpes …

un coq de bas secours ( ?)

°

Autant grasse
qu’il est maigre :
couple à Coca-

(RER Choisy-le-Roi)

Quand tu es
au centre de la création,
que crains-tu ?

Dimanche de Pâques,
un joli petit nœud
au sac-poubelle

Jacqueline,
cloche d’Abbeville
s’en va-t-à Pâques
: l’église démontée

(: France-Info)

Dimanche de Pape :
la ruée vers l’œuf

Dimanche de Pâques
il fait la mayonnaise

Comme ma grand-mère,
Buson disparut
un vingt-cinq décembre

Dimanche de Pâques
à vélo elle secoue sa main
– froid de fin mars

°°°

Haiku, etc de Py – 12/2012 – 2/2

3 février 2013

°°°

un jardin rocambolesque

à l’heure du vent

 

Nés de la nuit.
Bribes. Fragments.
Fariboles – Faribolesques…

 

Sur la petite

route du cimetière

un colis sans nom *

 

* cf : sur la petite / route du cimetière / le soleil – mon père

( : fév 2001)

 

l’avion suit le fil électrique

les nuages filent en sens inverse –

mi-décembre

 

aujourd’hui

8 heures de taiji-quan –

sur le pont un cycliste

 

un coup de rame à droite,

un coup de rame à gauche…

: peindre

 

(d’après Entretien avec Fabienne Verdier, de Charles Juliet, éd. A. Michel, p. 45)

 

le ciel

pose ses couleurs

sur le fleuve –

rides dansantes

 

le (menu) fretin frétille –

un avion vers Orly

traverse la Seine

 

(le) son rythmé

du battement d(es) ailes

de deux cygnes

à queue-leu-leu

au ras de l’eau

(- la Seine à Choisy) *

 

* au-dessus de la Seine

 

feuilles sur le dos :

rosée au ventre –

dimanche matin

 

cette neige

qui habille

la terre

de lumière…

 

parfois (dans) la nuit

ses narines chantent –

a-quies-cer

 

une plume

pour écrire sur ton corps

l’invisible frisson

 

un arc-en-ciel

mangé par un nuage –

approche de Noël

 

la lune :

un cimeterre céleste

( : aujourd’hui)

 

quand les mots

collent aux choses,

immédiatement

 

: quand les mots sont à peine

une construction

(conscient) =

furtive…

 

quand les mots ne sont

qu(e d)’une construction furtive…

 

Le livre lu,

je le relis,

m’en imprègne

(me) l’encre   en moi

(: cf Ch. Juliet, Entretien avec F. Verdier, A. Michel, 2007)

 

Atteindre l’art sans art

(Atteindre) le poème sans mots

la montagne sans montagne

 

Faire réussir la facilité *

* la décontraction, le relâchement, le sans-force

 

Se détacher de la force (musculaire),

agir selon l’énergie

primordiale ( : céleste + humaine + terrestre)

dans la grande spirale du Tao,

ce si subtil…

 

Au centre du dire

 

Être au centre

 

 

de toi-même

 

 

péri-

       féérique

 

pendant la messe pour Alain,

le portable de Jean-Jacques

 

RAndré dans le rang

O

au vieux cimetière

 

Au cœur de l’instant

L’instant du cœur

 

L’instinct de l’instant –

 

Cultiver l’instinct de l’instant…

 

Retrouver sans cesse l’ / son équilibre

 

je trébuchais

dans l’escalier

un bras se détendit

devant moi

me permettant de recouvrer

mon équilibre

 

La volupté du geste juste

(sans effort / sans force)

 

(Ils trouvent de la beauté à la justesse…)

 

Moins importe(nt)

ancien(neté) ou nouveau(té)

que l’expression juste, exacte, véridique,

sincère,

de cœur de l’instant

 

… et moins le « vouloir-faire »

que le « laisser–faire » !…

 

/ Ancien, Nouveau

importent moins

que l’expression exacte, sincère, juste

du cœur de l’instant

 

1 spécialiste des cou(ille)s tordues…

 

un

st

un

 

une porte de métro

couine (toujours) sa gamme descendante

Gare de l’Est

 

L’essieu :

Les cieux

s’approchent

 

… en bon épeautre

(qui se respecte…)…

 

À force de s’exercer,

cela (= le geste) devient / doit devenir

automatique :

Ne pensez-plus ! »

 

(: prof de Qigong et Taiji-quan)

 

: Enclenchez l’automatique !

 

Michel-Ange Fauteuil…

Livre

aux pages blanches

que nul mot

n’osa (jamais)

(déflorer !)…

 

Deuil pour deuil,

An pour An.

 

L’absolu, une solution ?

 

La consommation coulante…

 

Les temps révolus(sent)

La vélorussion

Vélorussionnaires

 

Une vue de

Laisse – Prie …

 

un jour après

« la fin du monde », *

l’ « Absolu » de Dior

 

* censément le 21 /12 2012.

 

à la porte

de la boulangerie

ce clochard

se réchauffe

 

pailletés

les nénés

de Nyna

nouant

le cadeau

de Noël

 

le lendemain

de la fin du monde,

le « bonjour ! »

à tous

 

le lendemain

de la Fin du monde :

« J’adore l’absolu », de Dior

 

: Absolu Rose Damascena

Absolu Jasmin Sambac

Absolu Tubéreuse Inde

 

le lendemain

de la Fin du Monde,

les absolus de fleurs

 

le lendemain

de la Fin du Monde

une eau de parfum absolue

 

(Sincère :)

… être honnête avec ses perceptions (/ sensations). Ne pas les truquer (/ trafiquer).
De toutes façons ça se sent quand c’est trafiqué, triché, quand c’est du chiqué.
Et même plus – ou autre :

S’encensant tant,

c’est sûr, ça sent

son ascenseur !

 

( : par exemple.)

 

Percer les outres

(- cuidant(e)s / -cuidances / -danses…)

 

/ L’ai-je bien léché ?

(lèche-bottes / lèche-bitte(s)…)

 

Le (haut) débit du débat…

 

L’an deux mille douille(s) *

s’achève,

au suivant !

 

deux-mille an-douilles

 

Les îles repliées…

 

sous les piles du pont

la nappe du brouillard

où l’on sait Millau

 

À peu de feuilles près

le biloba nu

– encore un Noël !

 

un tout petit chat noir

traverse un zèbre blanc –

vers Noël

 

(Jog de Noël :)

grimpant la rampe

au-dessus de Millau –

5 vautours

tutoient les sommets

 

des jumelles * le rire

au même instant :

exactement

de la même forme **

 

* Ingrid, Florence

** courbe

 

je lie

puis délie

puis relie

lentement

le fil de la soie :

chansi gong

 

au bord de la route

une boîte de cigares

récolte

des feuilles de chêne

 

J’ai tout mon temps,

j’vais tout monter !

 

Mo – big – dick !

 

(Sauter)

du coq à l’âme

 

Corps et âne

 

jog du dernier jour :

ce haïku n’attend plus que

ma bonne volonté

 

Il est / Elle est

plein/e de bonne volupté !

 

jog du dernier jour

le premier rayon rose

en bout de pic

 

entre deux monts

la traîn(é)e blanche

d’un avion

 

première touche de soleil

sur les crêtes

 

le soleil appuie,

élargit son pinceau

vers le bas

 

(la lumière gagne)

 

première échancrure jaune

dans le blanc

au bord de la route

 

en fin de traîne

les signes cabalistiques

peu à peu

s’estompent

 

chaque moment

est neuf –

pourquoi se soucier

de « modernité » ?

 

Peu c’est mieux

 

peu c’est mieux

parfois –

 

non pas

peu pour peu,

mais

peu pour plus,

 

peu pour mieux.

 

La voie du haïku…

Première leçon :

oubliez tout !

 

« Videz-vous d’abord, avant de pouvoir être rempli(e)(s) par l’esprit haïku. »

Gabi Greve

 

(Ancien :)

salon de l’auto

modèle et machine

roulent des mécaniques

 

Il n’est pas infréquent

que les colverts violent

à plusieurs leur femelle

 

c’est du règne animal

l’accouplement le plus violent

 

(cf : « Science et Vie » n°  )

 

Quant aux Bonobos,

ce sont les plus cool :

hétéro, homo,

tout y passe,

et même en missionnaire

 

Passant la dernière après-midi de l’an

en compagnie d(es) Anciens poètes chinois *

le plus jeune d’entre eux mort il y a 315 ans, **

sereinement –

 

* Des hommes, de vin et de sieste… et d’accord au cours des choses

 

** Yuan Mei (1716-1797)

 

serpentant le long de la piste

les skieurs aux flambeaux

signent la fin de l’année

 

– feu d’artifice

 

°°°

 

Finissant l’année

avec (d’) Anciens poètes chinois –

la commençant

 

Dernière

et première

cuite

de l’année

 

°°°

haikus , etc – PY- juillet 2012 (2/2)

1 août 2012

°

striant le ciel du soir,
martinets
de la mi-juillet

des hirondelles
encerclent encore juillet
– stage de tai-ji-quan

strient
dans le ciel
des hirondelles

°

stage de taÏ-chi-chuan –
un papillon passe
devant la porte

°

fin de la journée de tai-ji
un lézard se faufile
sous le gymnase

°

plume noire
dans le sentier –
un corbeau là-haut crie

°

rire en cascade
cri d’oiseau –
soirée de juillet

°

the thump
of bodies
down
to ground
zero

°

deux pies
s’élèvent
dans un pin
le soleil du soir

°

stage de tai-ji-quan –
les oiseaux se passent le mot
chi ! chi ! chi ! chi !

tous les moineaux
se lancent des chi –
fin d’une journée de tai-ji

°

fin d’une journée de tai-ji
tous les culs des garennes

devant les garages
les garennes détalent

campus universitaire
les jeunes garennes s’enfuient
dans les orties

°

on sait reconnaitre
un citron
d’un pêcheur

°

ever so slowly
does the towel slide off
the door-handle —
a July evening

la serviette
glisse
si lentement
de la poignée de la porte
– soir de juillet

°

le coude
d’une traîne d’avion
– soir de juillet

le coude
d’une traîne d’avion –
« Les prix plongent »

°

stage de tai-ji-quan –
le réseau de trams
s’appelle Tao

°

on her bosom
I thought I read
MORITAKE
– back to illusions

sur sa poitrine
j’ai cru lire
MORITAKE
– retour vers les illusions

°

musique de chambre
mon dernier auditeur :
un cafard

Francis Poulenc –
mon dernier auditeur :
un cafard

°

dans l’allée du train
deux jeunes jumelles
bougeant de concert

°

ils se penchent
dans l’allée du train
pour s’embrasser
– Tanabata

they lean
across the galley
to kiss
– Tanabata

de mon siège
j’assiste à leur ciné-
romance dans l’allée

l’arc-en-ciel
de leur baiser
par-dessus l’allée du train

elle lui mange la main –
allée du train

deux amoureux
transis –
soir de juillet
dans un train bondé

°

dernier passage
devant la rose
sans la sentir

°

même l’anse
d’un sac de voyage
me fait signe

°

(D’après : « it spins in space / giving all we need / except the answers » de Margery Newlove, in « Earth », BHS Members’ Anthology 2009 :)

We’re here
to find
solutions

Nous sommes ici
pour trouver
des solutions

°

Haiku is about
minimizing the ‘me’

Dans le haïku, il s’agit
de minimiser le moi !

°

(Busonades 1 et 2 :)

1)
sur le siège des toilettes
un moustique
endormi

2)
du siège des toilettes
un moustique
réveillé

°

les tournesols
tournés vers eux-mêmes –
caprices de la météo

°

à trois mètres
la chaleur du mur
(de) ce soir

°

les poissons sèchent
sur l’étendoir
(: maillot de bain)

°

un parterre
de fleurs de trèfles
et de bourdons

(Loches, 26/7/12)

°

(« Ancien » :)

une bulle de savon,
une grille :
deux bulles de savon

°

Le car
part
au quart
des tours
de Loches

°
(cf : « Bashôtage(s) » :)

« Busonade(s) »

« Issade(s) » / (pâle(s) Issade(s)…)

« Shiki-ste(s) »

°

dp

Haïku, etc. de Py – mars 2012 (1/2)

16 mars 2012

°

l’extension du soi
au monde / au cosmos :

SOI – R

IL – E

: s’évasion…

°

le pou
voir dé mou
voir des mots…

°

À ta santé, grand arbre !,
À ta santé, ciel bleu !,
À ta santé, Cosmos !,
À ta santé, Esprit-Un !

(Millau, 1/3/12)

°

le rire
déstabiliser
/ déstabilisateur (?)

cosmique cosmétique

comique cosmique

°

pigeon tout blanc
sur une branche
qui se stabilise

°

Ce que cache la langue
Ce que cachent les mots

Distinguer, oui,
entre les mots
et les « choses » !

°

midi
les bruits refluent
:
pauser
pour (m)anger…

je m’ange…

je ne joue pas le « je » (?)
( – en haïku ?)…

le haïku s’est pos(t)é là. C’est une photo.
C’est son objectif.

(encore jamais vu / lu / dit,
si possible !)
c’est jouer donc aussi
avec des mots nouveaux
in-ventés

J’écoute le silence
… qui n’est jamais –

le silence des hommes
toujours / souvent trop bruyant(s)
: un bruant
– qui chante – ? –

p(i)aille

les sons de la nature,
les sons naturels,
par opposition aux sons humains
brouhahanant(s)

Écrire quelquefois trouve…

°

« Little M »
pus-je saisir
sur sa poitrine…

°

d’eau bouillante
do bouillant
d’os bouillants
dos bouillant

°

dans « électricité »
n’y a-t-il pas
« excité » ?

La Fée Ec-cité(e) ! … ?

°

l’s passe

leste passe

l’es peste

°

de (ba)garre en (ba)garre
portant (ses) valise(s)…

°

Les étranges étangs…

°

la caqueteresse
le caqueteur
le jacteur
éjecte(r) le jacteur !…

°

(pour) un pompier
(qui) pète le feu !

°

« Une idée par jour »
Il s’a-J.T.e,
le petit bonhomme
du bocal
télévisant

°

Les cervicalmes

°

« le crépuscule d’automne
se pose sur un arbre dénudé
un corbeau »

(: nouvelle « adaptation » du haïkaï de Bashô…)

°

(une) amalgamelle

°

aux narin’ un’ odeur …

°

j’é-jectable
jet jectable

°

L’indifférence du vent

°

Épouse-toi de là !…

°

Vent(s) d’hiver
le cimetière
se rhabille

°

t-rêves

°

la lumière
seule
sur sa tombe
abandonnée

°

dans 2 ans
et demi
la 2ème anthologie
du kukaï de Paris

°

un peu d’aquarelle
sur ses yeux
avant le cours
de peinture

°

ma nuit emplie
de mouvements de taï-chi-chuan :
examen blanc !

°

enfoncer le coinconnu…

°

le grand silence
de sa lecture
: 10 ans

(Emma : Charly et la chocolaterie, de Roald Dahl)

°

Margot :
son sein griffé
– par quel chat ?

°

le haïku : ce nu – éclair (?)

°

qui
fait du bourrage
de l’urne-télé ?

°

S. : le nain – culte !

°

sur la vitre du train
qu’elle embue
elle écrit :
DEISA

°

en rollers
(avec) son cadi
et son chien

°

pour éternuer
le motard
relève son casque

(Pont de Sèvres, 15/3/12)

°
(à suivre, mars 2012, 2/2)