» Ne cherche pas à marcher sur les brisées des hommes d’autrefois; cherche ce qu’ils ont cherché. »
Bashô
» Ne cherche pas à marcher sur les brisées des hommes d’autrefois; cherche ce qu’ils ont cherché. »
Bashô
» Les mots servent à exprimer les idées. Quand l’idée est saisie, oubliez les mots.
Où trouver un homme qui a oublié les mots ? C’est avec lui que j’aimerais m’entretenir. »
Tchouang Tseu
» On se perd dans les détails. Simplifiez, simplifiez. »
H.D. Thoreau
» Les choses sont uniquement ce qu’elles paraissent être;
derrière elles
… il n’y a rien. »
J-P. Sartre
» Un moine demanda : » Quelle est l’essence de celui qui est éveillé ? »
Joshu dit : » Printemps, été, automne, hiver. »
in Zen poèmes (Manu Bazzano, éd. Véga 2003), p.16.
par le professeur James J.Y.Liu sous-titré : une perspective chinoise. Princeton University Press, (N.J. USA), 1988 que je traduirai sous cette rubrique : Langage – Paradoxe – Poétique Ceci est donc mon brouillon de traduction de passages qui m’importent dans cet ouvrage. Dans son avant-propos d’éditeur, Richard John Lynn nous apprend (page ix) que Prof. Liu » élabora des systèmes de théorie et pratique critiques qui synthétisèrent des éléments (des Nouveaux Critiques, A.Richards, W.Empson, des phénoménologues tels que Husserl, Merleau-Ponty, Ingarden et Dufrenne. Les poètes-critiques symbolistes et post-symbolistes tels que Mallarmé et T.S.Eliot eurent aussi une grande influence sur lui -) de ceux-ci avec des approches intrinsèques à la tradition chinoise, particulièrement celles associées avec certaines figures qu’il appela d’abord les « intuitionnistes » puis les « Critiques Métaphysiques » – tels Yan Yu (vers 1195 – vers 1245), Wang Shizhen (1634-1711), et Wang Guowei (1877-1927) – critiques qui généralement considéraient la littérature comme étant une manifestation de l’univers, le Tao (Dao), et qui étaient concernés par l’appréhension par ces écrivains du Tao, et comment ils le manifestaient dans leurs écrits. » Dans l’introduction, p. xi, Professeur Liu nous dévoile que : » le « focus » de ce livre est une sorte de poétique Chinoise que j’appelle « la poétique du paradoxe », parce qu’elle épouse la vision paradoxale qu’en poésie, moins on en dit, plus on signifie. Puisque cette poétique naquit d’une vision paradoxale du langage constatée dans des textes chinois anciens, je traite d’abord du paradoxe du langage. » (p.xii/xiii) : » Pour donner un exemple des présupposés non-dits qui soulignent les textes occidentaux et chinois, la juxtaposition révèle que, tandis que les critiques occidentaux en général ont une conception mimétique du langage, les critiques chinois influencés par le Taoïsme et par le Bouddhisme en ont ce qu’on peut appeler une conception déictique. ° Les premiers considèrent que le langage représente la réalité; les derniers considèrent qu’il pointe vers la réalité. » ° déictique : » qui sert à désigner / démontrer quelque chose. exemple : CECI est. « à suivre…
Pour nombre de lettrés et d’esthètes torturés par la cour et ses intrigues, il s’agissait certainement d’un défoulement nécessaire, d’un renouvellement de l’air indispensable à la bonne marche de l’Etat et de ses domaines sous le ciel. Pour d’autres ce fut une protestation suivie d’un retour à la simplicité. Ainsi de Tao Yuanming, des Jin Orientaux. Et pour d’autres enfin, comme Wang Wei, mais aussi Bai Juyi (772-846) ou, plus tard, Weng Anshi (1021-1086) et Su Dongpo, il fallait » découvrir le monde en y trouvant le « sans-naissance », autrement dit en langue taoïste, instalelr son intransigeante retraite sur la place du marché et dans la bousculade « sauver le peuple » avec justesse.
Métier d’immortel, carrière de Bodhisattva. »
: Patrick Carré.
Débordant de compassion pour sauver les mondes,
Vous pratiquez l’absence de pratique au présent de l’esprit.
: Wang Wei
Mon être s’envole avec les hérons de la grève
que les monts raccompagnent par-delà les nuages.
La vague pure s’apaise, et c’est le soir,
» La lune blanchit, puis ne fait rien. »
: Wang Wei
» Il n’y a rien à cultiver mystiquement pour reconnaître et vivre la pureté primordiale de notre coeur véritable. » Shenhui (héritier spirituel de Hui-neng, 6° Patriarche) = » Il y a chez moi égalité entre recueillement (samâdhi) et sagesse (prajnâ)… sans quitter la quiétude s’accomplissent toutes les activités. » Shenhui.
(…)
Porté par une seule et même sagesse primordiale, le bodhisattva poète ne fait plus la différence entre méditation et post-méditation, entre extase de l’art et extase de ce qui n’est pas art. Son jardin contenant tout et la leçon de tout, s’y retirer l’esprit clair, ce n’est plus forcément fuir le monde ni « allumer sa lampe sous le boisseau » mais, dans l’acte incommensurable d’accéder au réel, aller au-devant de chacun pour l’aider à être libre.
(P.C.)