telle une merde ocre / qui tombe du paquet / la purée lentilles corail potimarron
Le si cérébral haïkiste / à contre-emploi !…
Il célèbre / le cérébral / – c’est la cérébrité !
Il peine tant / à faire pénétrer / la poésie dans le haïku / (ou : le haïku dans la poésie) / , ce chantre du / moi-cérébrel-ku !
: il ne baisse jamais / les cérébra / les circonvolutions !
Ah, ce moi-je pensant !
(le haïkiste des circonvolutes cervicales…)
Il jeta son dévoluth cervical sur le haïku…
(… Atterré par tous ces manquements à l’éthique – et à l’esthétique-haïku !… qui prône(nt) simplicité, fluidité, légèreté, naturel*, concret, véracité, discrétion, modestie…)
* cf : La Souplesse du dragon de Cyrille J.-D. Javary, Éd. Albin Michel, 2014, p.233, à propos de la calligraphie : « parvenir, à l’issue d’un long travail, à l’aisance du naturel. »
prisonnier(e) du lasso du silence…
(l’assaut du silence)
cercles avec les bras / en Qigong – / la porte grince / vers l’extérieur
son rouge-à-lèvres /(sur ses lèvres) / comme un sens interdit
Est-ce pour vos fesses / ou pour vos sacs, Madame, / ce siège ?
(gare d’Orly, mar. 8/4)
(Ancien :)
à la sauvette / un jeune délinquant / arracha de ma poche / un Canard Enchaîné
aujourd’hui / le portique du RER / aligne / « éééééééééééééé »
(St-Michel, 8/4)
du bout des moignons sciés / naissent des feuilles : / le vert s’élève //(La terre pousse au ciel)
Avril / Ah, vrilles !
Avril, / Ah, trilles !
Juillet, / ah, grilles !
Décembre, / ah, frilles ! *
* cf esp. : « frio », froid.
sur le parquet / de la salle de taiji quan / quelques pétales blancs (de cerisiers)
Ah, le verbe, / ah, le verbeux, / ah, le contempl(at)eur biblique !… :
Au début n’était PAS / le verbe ! / (: Au début était le NOM !)
On dit NOMMER / on ne dit pas VERBER ! // (On dit GERBER (, cependant !))
Ne pas / moisir-croupir / dans la gangue / de la langue !
pépiements : / bourgeons, feuilles / de l’arbre du ciel…
Quelles buisses ! / Belle cuisson ! /… / bardant l’huisson
Ces haïkus de cerveau(x) / sont à chier !
(Le haïku de cerveau *, ça se soigne ?)
* = (très) souvent un « moi-ku » !
Après de longues investigations, j’en suis arrivé à la découverte suivante : le moi est dans la tête !
Décerner un prix des pires haïkus (du printemps) ? / (: en lice : J.A., I.A.,…)
(: Le Prix « Aïe Aïe Aïe » des pires haïkus…)
(/ Le(s) Prix du « je-moi-ku »…)
Le train part / dans le sens inverse / – des aiguilles d’une montre ?
Avril, / Ah, brille !
Avril, / Ah, prie !
La leçon de Bashô : / À ses fur et mesure / de moins en moins de métaphores, / de moins en moins de « je » / dans ses hokku *
* : voir article de F. Kretz dans « Gong » 43 *
* contrairement aux femmes (plus douées pour le tanka – voire le « tanku » !) et aux « modernes » !
/ Dire Non à la (sur)représentation du moi (: « je », « mon », etc.) dans le haïku… Retourner voir Bashô ! :
Bashô a travaillé sa vie durant à réduire le « je » à sa plus rare occurrence !
le troupeau des herbes / secoue ses crinières…
… En regardant une « mûre », on pourrait penser qu’elle a (effectivement) des yeux (à facettes)… mais de là à penser qu’elle puisse être « myope », il y a un grand pied !
ou bien Mûre Myop(lait)
ou bien Myoplait à la mûre ?…
Ne pas tant dire (dans le haïku) « une myope », que de montrer comment elle l’est : ex : « son nez sur son écran » (?)…
de long en large / il arpente ses haïkus / – accordéon
Penser, c’est s’évader du corps; / Toujours le réincarner !
(/ Réincarner le corps (entier !) du haïku !)
Que tout concoure au haïku ! / le mot de saison itou = / unité (globalité)
– Mon époux s’tasse ! / – On y passe tous !
un silence de mores…
L’espace dans le haïku = / un silence de mores ?
Le bonheur de son « bonjour ! » / ce matin / en bord de Seine
Il mord / les marches du matin
whiffs of waffles / enter the wagon / – wednesday morning
(métro, L.5, 16/4)
(Ancien :)
le vent (d’automne) / pousse la porte grillagée / du jardin vide
le lampadaire / dans l’arbre enfeuillagé / – soirée d’avril
Pâques, / je leur sonne / les cloches…
°
(à suivre : 3/3)
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