°°°
sur la pelouse
rendue à l’herbe,
plus qu’une carotte
–
sous le lampadaire
le nid
rempli de neige
°
métro –
ses miasmes à qui mieux mieux…
°
Un édifesses = un édifice où l’on peut s’asseoir.
°
Les autoroutes et leurs bretelles…
°
Entre dans (ma) photo ce qui veut y entrer ;
entre dans mon haïku ce qui veut y entrer…
°
apprendre à être
apprendre à non-être
apprendre à naître
apprendre à non-naître
°
ir/résill/tible
i/grésill/tible !
°
Le bol est rond
(de Ravel)
°
pelant un avocat,
l’impression de parcourir
un terrain de golf
°
Mali – guerre-éclair ( ?) :
de morts * pas un mot
• on dit : « neutralisés », ces jours-ci.
°
les voitures
appuient midi
sur l’asphalte –
: retour d’insomnie
°
coupant son vers en dux
coupant son rêve
en deux,
le réveil
°
parole des vents, Gilles !
°
carnet = un champ de mines ? / un chant de mines…
pâté = chiure de mine ?
°
plus chauve-souris
que parapluie :
à la poubelle !
(écris-je ici
sous la pluie)
°
évide (adjectif) : qui est évident
°
ce matin au réveil
rattrapé un haïku
de la veille
insomnie :
je mange une pomme,
je lis un livre,
(et me recouche)
°
l’envers du décor,
l’en-creux,
le négatif (au sens photographique)
la présence de l’absence,
etc.
l’au-delà de l’encre,
l’au-delà du son / du sens
(ou l’en-deçà),
…
: les vibrations, les ondes,
(une fois quitté€ la matière…)
Le passage de l’incréé au créé,
la transformation (taoïste / chinoise)
(« Haïku-de-vent », la liste-forum : elle a vécu, elle a mouru…)
°
avec vitesse
avance
et fend la houle
le V couché
devenu flèche
°
re/gard de lion
°
Est-ce L
qui m
e marcha sur les pieds
dans l’escalier bon D ?
(BFM, 5/2)
°
Ève : la première pom(me)-pom girl ?
–
(Brut de pom
– pom(me)
– girl)
°
résidus d’eau
le ciel
à terre
°
la branche qui casse (-)
le poids des flocons
(d’après : « aux branches nues / le poids de décembre / en gros flocons », verset de Huguette Ducharme, dans le renku « L’apéritif au jardin », avec Véronique Dutreix, 2012/13)
°
Relier deux « images » :
sa religion :
le haïku
°
Un
iiiiiiiiiiiii
traverse ma page
c’est ainsi que nous fîmes connaissance
°
Le « sincérisme » ( !) en haïku (cf échange sur Gong-haiku)
/ le sincérieux
le sincérieur (« je » suis « sinsérieur »)
un sincériste (du haïku) /
eut l’heur du heurt,
cette citation de Nobuyuki Yuasa (Jap.) *:
une lueur ?
une mouche piquante ?
: touché (-coulé) ?
: cela donne envie de le connaître mieux, traité de quasi fasciste par J.A. **
(Qu’y a-t-il de fasciste dans sa phrase :
* « Il est important que l’auteur soit absolument fidèle à son sentiment. S’il se force à être fantaisiste ou sérieux, il perd son sentiment véritable. » (Nobuyuki Yuasa) ?
** Il sort de ses gongs ?
Pas de quoi fouetter un haïkiste, cependant ! (… ? )
/ Comme disait Chirac « ça m’en cogne une sans toucher l’autre » (ou qqch d’approchant) !
• professeur d’anglais à la retraite de l’université d’Hiroshima en 1995, enseigne depuis à l’université féminine Baiko à Shimonoseki. Éminent traducteur de poésie et de littérature haïku.
• Parmi ses nombreuses publications dans les « Penguin Classics » : La sente étroite vers le nord profond et autres sketches de voyage de Bashô, ainsi que deux ouvrages sur Issa et un sur Ryôkan.
• Également spécialiste de littérature anglaise, il a reçu récemment le Prix de l’Association Japonaise des Traducteurs pour son œuvre sur John Donne.
• Est paru de lui, dans la revue « Haijinx » I,1 (printemps 2001) un article intitulé « Le rire dans le Haïku Japonais ».
(Ce seul titre ne peut que me le rendre assez sympathique, d’ailleurs !)
°
mor-py-on
more-py-on
py(-le-poil-à-gratter…)
°
un vrai glaçon manqué !
°
Fils de renne !
°
Les chiens montent la garde
Les chats vivent à l’état sauvage
Les oiseaux chantent à tue-tête
Les faisans ne craignent plus les chasseurs
: Fukushima * 2013. * = « Île du bonheur ».
: d’après Laure Noualhat, in « Siné Mensuel » n° 17, fév. 2013, pp 28-9.
°
au milieu de la gare
…
…
°
Il « salue le soleil » *
elle « chasse les nuages » **
grisaille de février
* salutation ayurvédique
** mouvement de taiji-quan
°
gym aquatique – :
soudain une douche
se met à siffler
– le jet bloqué
°
Iles, ces tétins !
(Il s’est éteint) *
* Ils se sont ét(r)eints
Ils se sont éteints
/ ils se sont ét(r)eint(é)s
°
cœur d’arti(ste) chaud…
°
elle a peint ses lèvres
comme ses bottes
comme son parka :
rouge
°
de fille en aigu-il…
°
Il se peut, si vous écrivez des tercets plutôt courts, qu’un jour l’un d’entre eux mesure le nombre de syllabes dévolu au haïku ancien. Il se peut que c’en soit un comme il se peut que ce n’en soit pas un. Qu’importe !
°
la douleur
du pneu qui hurle
dès le vert du feu
°
Ce matin je lis
dans « L’Union » *, l’avis
de décès d’André Breton **
* du 8/2/2013, p. 21
** à Château-Thierry – Coupru (Aisne).
°
un bon haïku
est un haïku maigre
pas un haïku gras de mots
(point trop pétri de « poésie »)
point (trop) enjoli(vur)é de mots
– qui ronflent, qui font gonfler, qui boursouflent…
– c’est ne pas se (laisser) prendre aux mots
(ni ne les laisser vous prendre l’oreille – et l’esprit),
C’est réduire (aux petits oignons ?)
C’est aller plus vers les non-mots
que vers les trop-mots !
Le haïku, c’est dégraisser
c’est la sveltesse, l’épure,
le concentré, l’ « huile » essentielle
c’est l’équilibre (du ni trop ni trop peu)
c’est la justesse
c’est le centre, le cœur,
l’irréductible –
Ah, ça, ciné !
°
Force est de conclure
que « la sincérité dans le haïku »
ne réjouit pas franchement
quelques caciques
de la Fran(ce-)cophonie (AFH)…
… et de supposer que ce thème
( : de « la sincérité dans le haïku »)
ne figurera probablement jamais
au sommaire de la revue « Gong » !
D.Py (, té !)
°
pas niais
deux crabes
(se pincent
sans / cent (coup fé)rir(e)
– cent fous quérir ?
°
attendant que le
bout farde
ses paupières…
°
Aux larmes, citoyens !
Aux charmes (citoyennes !?)
°
Ne pas se laisser
emporter
embarquer
séduire
(piéger)
par des mots…
°
Spoutnik ta mère !
°
Aujourd’hui,
Premier jour de l’an
du Serpent d’eau
– N’être * que ** douceur
* naître
** queue
°
(Taiji-Quan :)
le geste juste
n’est que(n) douceur
–
le 1er jour du Serpent d’eau,
que de la douceur –
°
À la Saint-Valentin
ses seins valant un
hommage
(appuyé)
–
Saint Galantin
Saint Galant, un !
°
(ancien :)
Aqua-gym
le muscle qu’elles « travaillent » le plus (et de loin !) :
la langue
°
(cf « l-autofictif.over-blog » d’Éric Chevillard, in « Tombeau d’Alexandre Jardin » ) :)
Les images à la mords-moi-le-mot, à la mords-moi-l’oreille et le cerveau (ou bien est-ce le cervelet ?) :
d’Alexandre Jardin.
°
Foxtone
(pour : Folkestone…)
°
1er de l’An Chinois –
au-dessus du nid vide
les premiers bourgeons
°
le saule
sa
danse du vent
°
un mot est un mot
un bambou est un bambou
o, o, ou, ou, ou !
–
… « mais si je lis le mot « bambou », je vois « la chose « bambou » » *
(dp sur « gong-haiku », le 10/2/13)
* et c’est pour cela, aussi, que le haïku n’utilise que des mots (très) « concrets » :
pour que la vue en soit meilleure, (plus) claire !…
°
debout les mores !
de boue les morts !
°
un couple :
ils se versent l’un en l’autre
( amoureux – poètes )
°
(mes) haïkus, je ne les appelle plus haïkus :
débordant tant de leur cadre !
Certains, haïkus, d’autres non.
°
la mare aux connards ?
les mores aux canards ?
°
le jour de la Saint-Valentin,
je poste mon tiers provisionnel
°
(à J.A. :)
Lire s’arrête-t-il à
poser les yeux sur les mots,
sur les lettres ?
Ainsi :
3 a, 1 c, 6 e, 2 i, 3 l, 4 n, 2 p, 3 s, 2 t, 2 u
font :
le saule
peint le vent
sans pinceau
!
(Saryû)
°
M’enfin, J., en lisant (, en écrivant ?), il me semble que tu considères plus « le doigt » que « la lune » !…
((car qu’est-ce qui naît du mot ?))
–
un mot seul, c’est comme une mouche morte sur un carrelage !
Les mots s’envolent ! (Comme certains « haïkus » !?…)
– et le bambou ne se réduit pas à ses feuilles !…
(Comprenne qui voudra)
°
(Quelques unes de mes « hallucinations » ! :)
Hallucination :
j’ai lu « des haïkus volants »
: trop fumé la mot(s)-quête ?
–
Allucime
–
En lisant certains « haïkus »,
j’hallucine,
oui !
–
Hallucinéma
–
des haïkus grotesques
devant lesquels
je ne peux que pouffer !
–
« hallucination » :
mot pratique pour un haïkiste :
cinq syllabes !
°
(épygramme :)
De ce littérateur, dira-t-on :
« M-Hélas ! il s’est englué dans les mots ! » ?
°
(Kyôka *:)
juste sous la photo
du pape démissionnaire
une pub pour
La Bande à Mickey
et son Magic Show
( : couv’ « 20 minutes », 12/2/13)
–
* La voie du kyôka, c’est kyôka-do,
comme celle du tanka, la tanka-do !
°
« Un os à la noce. »
–
je n’ai pas l’airain assez solide…
–
Lise, ronde
°
nénuphar
…
…
°
(Sussuré à l’ouïe / de Louis ? :)
« Ah, çà, cessez ces scènes obscènes,
absurdes, sordides
et si peu amènes,
Amen ! »
– et même :
« Arrêtez de tirer dans l’Ehpad ! »
°
solide comme un croc
-en-jambe nique-ta-mort
°
L’anar déchaîné…
l’anar-schiste (gaze…)
°°°
(à suivre : fév. 2013 – 2/2)