Archive for the ‘rêve’ Category

La mort d’une étudiante, Dana Muzikarova, 18 ans,

30 janvier 2018

La mort d’une étudiante, Dana Muzikarova, 18 ans, le 21 août 1969, en Tchécoslovaquie.

°

Elle s’endort dans son rêve

Tuée sur le coup

 

Elle s’endort dans son rêve

De voir fleurir la Liberté

La Paix la Justice

Pour tous

 

De voir partager le Soleil

Entre tous

Et la Terre et le Pain

 

Tuée sur le coup

 

(1969)

 

Compte-rendu du 129e kukaï de Paris

10 septembre 2017

du 9/9/17. En présence de Janick Belleau, notre invitée d’Honneur (Québec), de Martine Gonfalone, (ex-présidente de l’AFH – 2010-16), de Pasquale Noizet, nouvelle venue, soit de 28 (!) participants au total – record battu ! – , 56 haïkus ont circulé, 36 d’entre eux ont obtenu une voix ou plus :

°

Avec neuf (9) voix :

nouveaux voisins

des bulles de savon

traversent la clôture

: Christiane Ranieri.

°

Avec huit (8) voix :

Fin du marché

le marchand de collants

remballe ses jambes

: Monique Junchat.

°

Avec quatre (4) voix :

fin d’orage

elle ouvre sa fenêtre

au chant du merle

: Cécile Duteil ;

herbe jaunie

dans les yeux du chat

la lassitude

: Danièle Duteil ;

papillon –

le chat vole

pour l’attraper

: Valérie Rivoallon ;

Paris by night –

Les gouttes de pluie du pare-brise

passent au vert

: Daniel Etienne-Georgelin.

°

Avec trois (3) voix :

dans le sens des retours

les têtes noires

des tournesols

: Eléonore Nickolay ;

En jachère

le champ est plein

d’imagination

: Monique Junchat ;

Sous le ciel plombé

une voix de jeune fille

« Toi, ta gueule ! »

: Danièle Duteil ;

vieux cimetière –

entre deux stèles

l’ombre d’une poussette

: Minh-Triêt Pham.

°

: soit 9 haïkus féminins au 10 premières places ! Bravo les filles !

°

Avec deux (2) voix :

canicule chez le coiffeur –

une pluie rafraîchissante

de cheveux blancs

: Antoine Gossart ;

don à Emmaüs –

dans la veste de mon père

des pièces d’un franc

: Philippe Macé ;

la vieille carcasse –

une jolie bergère

pour l’ami tapissier

: Jacques Quach ;

mariage au Louvre –

le sourire de la mariée

énigmatique

: Philippe Macé ;

Nouée d’herbes folles

la borne moussue

n’indique plus rien

: Nicolas Lemarin ;

nuit d’été

une chouette se mêle

de nos bavardages

: Eléonore Nickolay ;

paix en montagne –

seule la radio témoigne

du chaos du monde

: Antoine Gossart ;

Plage – le soir

Jeux d’enfant et de lumière

dans les éclaboussures

: Monique Leroux Serres

Rêve de Maldives –

Seule dans le couloir bleu

De la piscine

: Christiane Bardoux ;

sous le noyer

les fourmis la croient morte

– fin de l’été

: Valérie Rivoallon ;

Tango !

Un petit paradis

Sur pieds

: Catherine Noguès ;

Zen en Avignon

les cigales récitent

leur mantra

: Philippe Gaillard.

°

Avec une (1) voix :

Bientôt l’automne

Le vent emporte les feuilles

Et mes rêves…

: Leila Jadid ;

braver les épines –

tendues vers les mûres

ses petites mains

: Michel Duteil ;

Couché dans l’herbe

Son sourire de paille

Ecarte les nuages

: Catherine Noguès ;

crématorium

les larmes de joue en joue

: Patrick Fetu ;

échangistes

sur le pont du bateau

couples de photographes.

: Marie-Alice Maire ;

Foudroyé –

Le côté mort soutient

les branches aux prunes

: Danièle Etienne-Georgelin ;

jour anniversaire –

il enflamme ma crêpe

et mon coeur

: Christiane Ranieri ;

le ciel

carré entre les tours

pour l’infini – l’oiseau

: Lise-Noëlle Lauras ;

Manège bâché

quelques flaques de pluie

l’enfant boude

: Nicolas Lemarin ;

mouette railleuse –

descendant les ruelles blanches

le bleu du soir

: Cécile Duteil ;

plage naturiste –

se cacher derrière

ses lunettes de soleil

: Minh-Triêt Pham ;

Seul regard de réconfort

Celui de la statue…

: Leila Jadid ;

soir d’été

le bruissement des blés glisse

sur le silence

: Philippe Bréham ;

Sur le canapé

deux brindilles argentées –

du chat les vibrisses

: ?

°

Après l’introduction « bio-biblio-graphique » de Janick, de Martine, de Pasquale, différents ouvrages ont été présentés dont certains de Janick Belleau et de Danièle Duteil, de Christiane Ranieri, de Valérie Rivoallon, de Minh-Triêt Pham, de Patrick Fetu, de Daniel Py et du kukaï de Paris (: 2 anthologies, 2010, 2014).

Christiane Ranieri nous fit part du premier kukaï alsacien (co-organisé par Jean-Paul Gallmann), qui aura lieu les 20 et 21 octobre prochain – Si vous êtes intéressé(e), rapprochez-vous d’elle pour les détails et modalités !

Pasquale Noizet nous a distribué un dépliant pour les Portes Ouvertes des artistes de Ménilmontant (dont elle fait partie, en tant que peintre) qui se tiendra entre le 29 septembre et le 2 octobre.

Notre amie peintre-plasticienne Véronique Arnault (absente au kukaï) nous avait fait part de son exposition « Promenade avec Jean Monnet » (« fondateur de l’Europe ») du 15 septembre au 12 octobre, à la Maison Jean Monnet de Bazoches sur Guyonne (78), avec le vernissage le samedi 16 sept. 2017, de 17h à 20 h. S’inscrire auprès d’elle sur https://jean-monnet.fr/.

Nos prochains kukaïs auront lieu les samedis :

14 octobre 2017

18 novembre

2 décembre (en présence de Jeanne Painchaud, du Québec.)

°

 

Haïkoup de gueule ?

18 janvier 2017

Je n’aime pas les haïkus

où l’auteur se masturbe le cerveau

avec ses pensées, ses rêves, ses désirs…

son petit moi anecdotique et à vrai dire tout-à-fait inintéressant.

(18/1/17)

Haïkus, etc. Py – déc. 14

23 mai 2015

°

ouvrir la porte :
se laisser pénétrer
par l’odeur du pain
cuit

°

chaque jour
que tourne le monde,
merci

°

un sapin clignote –
Père Noël, pendu,
oublié à ton balcon,
voici revenu
le temps de tes exploits !

°

rencontrai ce soir
un curculionidé *
dans le dictionnaire

* = de la famille des charançons.

°

mettre l’eau à l’oreille
mettre la puce à la bouche

°

ils semblent bien dodus
ces deux canards
sur la Seine gonflée
– fin de l’an

°

parapentes –
sur l’évier
des rognures d’ongles

°

les doigts de la pluie
sur les peaux du soir
(12 décembre)

°

par les vallées
et les sous-bois
son respir pioche la nuit

°

jusqu’au bout de l’orteil
le sentiment du printemps

°

dans un après-midi blanc
de décembre,
des cris noirs

°

jeune(s)
déjà recroquevillé(s)
sous les écouteurs
dans les écrans

°

Dans le haïku
je cherche le blanc,
je cherche l’espace

°

les jumelles, parfois,
ont le même rire
exactement
au même moment

°

portes en s’ouvrance

°

une perle, son haïku –
huîtres du réveillon

après les huîtres du réveillon,
une coquille
dans son haïku

°

sur le pain
je trace
l’idéogramme (chinois)
de miel
puis le mange

°

L’eulalie ondulante,
la souple eulalie
(: miscanthe, suzuki, herbe d’argent)

°

Le haïku est un poème blanc

(: un poème de si peu de mots…)

poème blanc :
poème dont les mots s’effacent,
laissant (la) place à l’espace…
à la brume…

poème blanchi…

Blanchir le haïku.

°

Tel qui avoua avoir
bien du mal avec « le naturel »
a naturellement
bien du mal
avec le haïku
(auquel il se voua
cependant) !

°

(Dans le haïku,)
il ne s’agit pas de remplir le vide,
il s’agit de le creuser…

°

Noël à l’EHPAD :
sieste en demi-cercle
autour de la télé

sieste en demi-cercle
autour de l’aquarium

°

bla bla bla bla bla :
c’est le début
d’un faux haïku.

Pour écrire un faux
-haïku : bla bla bla bla bla
bla bla bla bla bla !

°

Noël
près de mère
assoupie en son fauteuil –
lecture

laissé dormir mère –
le soir
tombait
sur le livre

dans son rêve elle prononce :
« On n’a qu’à faire comme ça !
… Au revoir ! »
et poursuit sa course
en fauteuil

assis
face à mère endormie dans son fauteuil –
le Noël de ses 94 ans

°

« l’essentiel du monde »,
« élimine les scories » =
pas de bla bla bla !

: Haïku de bègue !?

loin des bruits
et de la fureur
des mots répétés automates

le vide / le blanc !

un haïku de blanc !

haïku bouché de mots
comme de cheveux un lavabo

°

d’une écriture simple
limpide
et sans fioritures
(comme d’Emmanuel Bove – ?)

°

liane souple
à mon côté
nos épousailles

°

lumières d’après Noël
la pluie commence à rayer
la vitre du train

– cet Orléans-Paris
tant parcouru étudiant

vendredi soir 26 décembre
et peu de monde qui monte
vers la capitale

– la pluie a maintenant rayé
la vitre jusqu’en bas

°

la fran(ca)cophonie ?

°

montée vers la station de ski –
la neige s’enroule
autour d’un tronc d’arbre

°

Pourquoi le haïku est-il un poème blanc ?
: parce qu’en son centre se trouve le « kireji »
(le « mot »-de-coupe)
qui creuse * l’espace
entre les mots

* crée, permet, promeut

°

Ostensignes…

°

les dameuses
remontent les pistes :
leurs projos
dans le noir du matin

(4 h).

sous les sprays
des canons à neige
la dameuse descend la piste

puis la remonte

ballet des deux dameuses
à lisse-pistes

à flancs du mont
les faisceaux des dameuses
sous le nuage des canons à neige

au bas de la piste
la dameuse
à rebrousse-neige

je bois un verre d’eau
dehors la déneigeuse

dameuses, déneigeuse
au travail –
effaçant ses lignes
de sur le livre

les dameuses ont cessé –
la gomme continue
dans le noir du matin

souffler sur les roulures de gomme

éliminer
élimer
limer
mer

(+ le mot est « petit »,
+ il est vaste ?)

les dameuses
sont rentrées se coucher –
il n’y a plus que le bruit du frigidaire
qui tourne
vers le matin

disparaître
quand les autres
vont apparaître…

en piste sur les pentes
les dameuses –
n’égalisant pas les étoiles

éclairant
le nuage de neige artificielle,
la dameuse
repasse

les dameuses m’amusent

ciel bleui :
les étoiles
damées

la piste rose d’un avion
au tout matin –
les remonte-pente
à l’arrêt

au jeune matin bleu
des petits nuages roses
s’approchent de la montagne blanche

°

pierre,
on te dit sorcière,
et dans la rivière
pleure par amour

°

la dameuse
fume son nuage de neige –
dernier matin de l’année

ce matin la dameuse
soigne le bas de la piste

°

dp

Haïkus, etc Py – février 2015

21 mai 2015

°

livre neuf –
un cil
coche un haïku

sur le chemin
du stage de bâton ce matin :
un livre de haïkus,
les cris des mouettes sur la Seine

lundi matin 2 février,
une fine couche de neige –
la mousse de l’eau de vaisselle

10 ans :
au lieu de sauter à la corde
elle saute à la bombe –
Boko Haram

des piaillements
percent le froid du matin noir
début février

il s’est bien mouillé
pour sauver la centenaire
des flammes !

Le haïku
doit épouser
la forme de ses rythmes
les plus élémentaires,
les plus naturels…

: la forme
c’est le rythme

(Le rythme dicta forme)

métro :
elle éteint ses chaussures

l’homme
est un homme
pour l’homme

le panneau
« Centre de secours »
pointe vers le ciel

un élastique
clé de sol
sur le trottoir

à l’abri du froid
la plante verte
se tresse
vers la lumière

nous préludions à l’amour –
je dus me lever pour pisser
mais je ne pus jamais retourner dans son rêve

pendu par les pieds
tout au bout de son balcon
un ancien père Noël

le vent
balance le bonnet
du père Noël
pendu de son balcon

… quant au Père Noël
à l’envers
au bout de son balcon :
le sang
lui est tombé
à la tête ?

… quant à la plante verte
derrière son carreau
(à l’abri)
elle grimpe, elle grimpe
et continue sa tresse
vers le haut

… se tresse
avec tant d’adresse

vers le haut
vers dehors,

spirale
géniale

je vous souhaite
de bien avancer
sur le chemin
de vous-même

trois élèves de Qigong
recentrent leur énergie
– un lotus qui se referme

silence :
laisser infuser l’image du haïku
pour bien s’en imprégner

étoiles, lucioles, gouttes
vers le réverbère

Arrêter le temps
Faire couler celui d’un livre

la pluie –
elle resserre son décolleté
(Saint-Valentin)

les vieux
se recourbent
ralentissent
rejoignent le temps

… pour qui je virgulais du coeur…

Pourquoi tourner autour des mots ?
: un seul, au centre

Pourquoi tant de mots ?
: un seul
mais juste !

jour de la Saint-Valentin :
annulé nos billets
pour Nouméa

la solitude du robinet :
goutte à goutte

(d’après Cécile Duteil : « Solitude / le robinet / goutte à goutte »)

la solitude du robinet :
goutte…
goutte…

la fleur
ne fait rien :
elle attend
que le printemps
la pousse
l’ouvre

Pour la Saint-Valentin
des affiches
Lise Charmel

au bout de leur tige
les bourgeons de géranium
sont si lents !
– mi-février

drone
survolant la centrale :
ami, ennemi ?

manucure impeccable,
elle accroche un ver de terre
à l’hameçon

une pantoufle mauve
sur une flaque d’eau
– ciel de février

la plume de canari
refuse
de monter dans la pelle

doigts d’une femme
faisant leur gamme
dans son sac à main

Charlie sous le coude,
les gouttes sur le parapluie

comme un bébé dans ses bras
son six-pack
de bières

2ème Charlie
après le crime
plus personne ne se précipite
au kiosque à journaux

25 février
le soufflé Charlie
retombe

Plus personne ne se précipite
au kiosque :
2è Charlie de l’an 15

un kaïkaïku :
un haïku qui fait se sauver
en courant

les oiseaux chantant
je m’égoutte
près du buisson

Janvier :
le mois de l’envol définitif des Charlie :
2015 : Charb, Cabu, Maris, Wolinski, Tignous, Honoré
2014 : Cavanna
2005 : (Le professeur) Choron

« Sarko l’incruste » :
« La première rigolade post-attentats »
(: in « La Presse Satirique, n° 10, p.8)

Sarkozy :
à lui seul
une caricature
– que dis-je ?
: mille caricatures !

(cf je-suis-nico.tumblr.com)

« Rire, c’est la meilleure arme contre les cons » : Maël Jones
(in : « La Presse satirique, n° 10, p. 8)

d’un inspir ronfleur
labourant un pan
du matin

(ancien = 2006 ? -:)

septembre
ses feuillets tombent
sur le trottoir

au coeur du traVail
cet envol de l’oiseau

au coeur de l’
enVol
les ailes s’ouvrent

au coeur de l’
enVol
ailes ouvertes

ciseaux
l’oiseau
scie le ciel

ciseau(x)
l’oiseau
ouvre le ciel

Faire haïku net !

quiet
le frigidaire
qu’on remplace demain

/(: inquiet ?)

/(: parce qu’inquiet ?)

°

dp

Haïkus, etc. – Py – avril 14 – 2/3

21 avril 2014

telle une merde ocre / qui tombe du paquet / la purée lentilles corail potimarron

Le si cérébral haïkiste / à contre-emploi !…

Il célèbre / le cérébral / – c’est la cérébrité !

Il peine tant / à faire pénétrer / la poésie dans le haïku / (ou : le haïku dans la poésie) / , ce chantre du / moi-cérébrel-ku !

: il ne baisse jamais / les cérébra / les circonvolutions !

Ah, ce moi-je pensant !

(le haïkiste des circonvolutes cervicales…)

Il jeta son dévoluth cervical sur le haïku…

(… Atterré par tous ces manquements à l’éthique – et à l’esthétique-haïku !… qui prône(nt) simplicité, fluidité, légèreté, naturel*, concret, véracité, discrétion, modestie…)

* cf : La Souplesse du dragon de Cyrille J.-D. Javary, Éd. Albin Michel, 2014, p.233, à propos de la calligraphie : « parvenir, à l’issue d’un long travail, à l’aisance du naturel. »

prisonnier(e) du lasso du silence…
(l’assaut du silence)

cercles avec les bras / en Qigong – / la porte grince / vers l’extérieur

son rouge-à-lèvres /(sur ses lèvres) / comme un sens interdit

Est-ce pour vos fesses / ou pour vos sacs, Madame, / ce siège ?
(gare d’Orly, mar. 8/4)

(Ancien :)
à la sauvette / un jeune délinquant / arracha de ma poche / un Canard Enchaîné

aujourd’hui / le portique du RER / aligne / « éééééééééééééé »
(St-Michel, 8/4)

du bout des moignons sciés / naissent des feuilles : / le vert s’élève //(La terre pousse au ciel)

Avril / Ah, vrilles !

Avril, / Ah, trilles !

Juillet, / ah, grilles !

Décembre, / ah, frilles ! *

* cf esp. : « frio », froid.

sur le parquet / de la salle de taiji quan / quelques pétales blancs (de cerisiers)

Ah, le verbe, / ah, le verbeux, / ah, le contempl(at)eur biblique !… :

Au début n’était PAS / le verbe ! / (: Au début était le NOM !)

On dit NOMMER / on ne dit pas VERBER ! // (On dit GERBER (, cependant !))

Ne pas / moisir-croupir / dans la gangue / de la langue !

pépiements : / bourgeons, feuilles / de l’arbre du ciel…

Quelles buisses ! / Belle cuisson ! /… / bardant l’huisson

Ces haïkus de cerveau(x) / sont à chier !

(Le haïku de cerveau *, ça se soigne ?)
* = (très) souvent un « moi-ku » !

Après de longues investigations, j’en suis arrivé à la découverte suivante : le moi est dans la tête !

Décerner un prix des pires haïkus (du printemps) ? / (: en lice : J.A., I.A.,…)
(: Le Prix « Aïe Aïe Aïe » des pires haïkus…)
(/ Le(s) Prix du « je-moi-ku »…)

Le train part / dans le sens inverse / – des aiguilles d’une montre ?

Avril, / Ah, brille !

Avril, / Ah, prie !

La leçon de Bashô : / À ses fur et mesure / de moins en moins de métaphores, / de moins en moins de « je » / dans ses hokku *
* : voir article de F. Kretz dans « Gong » 43 *
* contrairement aux femmes (plus douées pour le tanka – voire le « tanku » !) et aux « modernes » !

/ Dire Non à la (sur)représentation du moi (: « je », « mon », etc.) dans le haïku… Retourner voir Bashô ! :

Bashô a travaillé sa vie durant à réduire le « je » à sa plus rare occurrence !

le troupeau des herbes / secoue ses crinières…

… En regardant une « mûre », on pourrait penser qu’elle a (effectivement) des yeux (à facettes)… mais de là à penser qu’elle puisse être « myope », il y a un grand pied !

ou bien Mûre Myop(lait)
ou bien Myoplait à la mûre ?…

Ne pas tant dire (dans le haïku) « une myope », que de montrer comment elle l’est : ex : « son nez sur son écran » (?)…

de long en large / il arpente ses haïkus / – accordéon

Penser, c’est s’évader du corps; / Toujours le réincarner !
(/ Réincarner le corps (entier !) du haïku !)

Que tout concoure au haïku ! / le mot de saison itou = / unité (globalité)

– Mon époux s’tasse ! / – On y passe tous !

un silence de mores…

L’espace dans le haïku = / un silence de mores ?

Le bonheur de son « bonjour ! » / ce matin / en bord de Seine

Il mord / les marches du matin

whiffs of waffles / enter the wagon / – wednesday morning
(métro, L.5, 16/4)

(Ancien :)
le vent (d’automne) / pousse la porte grillagée / du jardin vide

le lampadaire / dans l’arbre enfeuillagé / – soirée d’avril

Pâques, / je leur sonne / les cloches…

°

(à suivre : 3/3)

Haïkus, etc – Py – février 2014

2 mars 2014

°

Aïe ! / coude- / bureau

Févriller / Fève, riez ! / Fèv-riez ! / Févrire // (ouv riez ??)

(Ancien :) / tous les sièges claquent / en se relevant (-) / station gare de l’Est

d’un haïcoup d’un seul

Qu’est-ce que c’est cu-cul ! / : la poésie de Demy / Jacques à Rochefort !

feuilles blanches / sur le gazon – / début d’an chinois

Ils nous font chier * à rester dans leurs 5/7/5 comme des sprinters dans leurs starting-blocks !
* : ces organisateurs de concours de haïkus, ces éditeurs de revues (de haïkus)… (en 2014 toujours (tambien !)

sortant du cratère du Fuji-yama / un nuage ; / pentes verglacées

« (R)amollir les montres » / les montres chewing-gums / les montres élastiques

le broleil sille / les oisis sofflent / Nouvel An Chinois

l’an sur l’autre : / des nouvelles chaussettes / au marché

un nuage / dérive dans le ciel bleu / parapente

les viols de(s) gambes

fin mars / les mots traversent la page / avril

le forceps / du temps // forceps / le temps

la tranche / de la lumière / couteau

entre pare-choc / et carrosserie / un nounours // ( : véhicule municipal, Orly, 3/2)

basculant / dans l’an / du Cheval de Bois

(bascule / à l’an / du cheval de bois)

tracer un (grand) arc-en-ciel / pour aboutir à la grue blanche / qui déploie ses ailes // (: taiji-quan)

ses jambes / interminablaient

Partir au quart de trou

Aller plus lion

Grandit la joie / à l’approche de la Libération / – du travail

(Ancien, Paris :)
/ je levai les yeux / vers la rue du Jour, / la nuit tombait

fin des soldes / il décolle péniblement les lettrines / de sa vitrine

au bout d’une branche d’arbuste / un sac Netto / cueille le vent

Noyer le poison

(Pour Chr. Jubien :) / debout sur ses pédales, / appuyé au vent

Retrancher, c’est ajouter. / Retrancher des mots, c’est ajouter du sens (en haïku) / (- jusqu’où ?…)

(Ancien :) / Ma fille / imitant les poules / nous fait rire / plus qu’elles ! // (cf Issa, 1669 : « l’enfant qui l’imite / est plus merveilleux / que le vrai cormoran »)

un gobelet / dilue son café / – ballast

Une scène (un instant) / t’a frappé / : haïku

(Vivre dans…) / une douce hébétude // hé bé ! // bêê bêê // …

bénéficier / fessiébiner

Hiver – / les portes du train s’ouvrent / le froid monte

gare – / dans l’escalier mécanique / monte (aussi) / l’odeur des croissants

chemin-de-fer = convoi de table (?)

(Saint-Valentin-) // (dans) le train le matin : / seule conversation / les feuilles des journaux

(Ancien, Reims :) / derrière lui / les mots de la mendiante / retombent sur le trottoir

parfois une rose / parmi toutes les taches blanchâtres / chewing-gums de trottoir

hiver / les oiseaux pépient / la terre s’inonde

un nabot-parleur…

(ce trop-parleur, un loquace-couilles !) / (: 2007)

un étrond

317 / 312 / 303 / 305 / 304 //306 / 310 / 314 / 315 / 312 // km/h,;: à 20h01, // – Saint-Valentin

fin des soldes / un mannequin bradé / à 50 euros

(Saint- Valentin / un mannequin soldé / pour 50 euros)

Saint-Valentin / je déclare ma flemme

Saint-Valentin – / sans s’embarrasser / s’embrasser

Saint-Valentin… / détour

du bas de l’escalier / je vis le haut de son bas (droit) / et le début (blanc) de sa cuisse / – Saint-Valentin

Lire / pour vivre parfois / des sautes de côtes / ( : ainsi d’Éric Chevillard…)

Qu’aurai-je perdu de plus dans cette vie ? / : des parapluies, des gants, des bonnets // (cf : É. Chevillard, p.142, in L’autofictif en vie sous les décombres)

ici pissa / aussi souvent qu’il (le) put / cet admirateur d’Issa

ici pissa / – nul trou dans la neige – / un admirateur d’Issa

le lampadaire / éclaire l’intérieur de l’arbre / – mi-février

stage … / … / …

Peu de mots / mais justes !

« L’oiseau… / … / …

« D » : / corps de théière, / « P » : / son anse accolée

Le(s) rhinocéblanc(s)

10 heures moins 11 : 1er étage / 1(3) heures 20 : 2ème étage / : foyer de personnes âgées

Les pendules finissent toujours par s’arrêter / Les objets immobiles / Les personnes disparues

(Anciens : 31/10/11 :) / ((tout à coup)) / il suffit d’une pomme / véreuse / pour confondre le ciel

trois vers / maçons / où le silence / est (le) ciment

faun-klorique

Le senryû, / c’est la comédie humaine / en miniatures

Il dit la rité

L’hilavérité

citant Voltaire / qui dit que ceux qui citent / sont paresseux penseurs, / l’arroseuse / ainsi s’arrose

L’intimidité

°°°

Haïkus, etc. de Py – janvier 2014

2 mars 2014

(Hiver) 2014, l’année Rameau

le nid ouvert / vers le ciel / – janvier

rhumatismes / ses silences se posent / sur mes doigts

drôles de drones : / des libellules en plastique / au-dessus des pensées / – jardins municipaux / du Nouvel An // (Vitry-s-Seine)

en bas d’un poteau / l’affiche froissée / de Zorro

après les huîtres du réveillon, / des coquilles dans ses haïkus

Monsieur Rodin, l’âme de la pierre

La nuit va s’achever : / les poubelles sont de sortie

(Kyôku au papa pâle :) / haïku de volant / à gauche, haïku de volant / à droite : papa pâle !

Jouer à haïku vole ?

haïku voletant / lourdement…

haïkus-chauves-souris / : bas de plafond ?

Arrêt indéterminé / le train a heurté / un chevreuil

sur le banc / un moineau / un moment / s’intéresse à moi // ( : Place H. Bergson, 75008 )

la veille – le matin / la pleine lune de janvier / dans un autre coin du ciel

(Ancien :) / « J’suis pas loin, / j’suis au Peyrou » / , dit-il dans le parc, à Montpellier.

réunion pédagogique – / les mains de la directrice / (volent) dans un rai de soleil

un slip sur la tête : / une culotte crânienne

une calotte crâneuse

murmur(e) : / l’écho de la pierre

murmures de rumeurs : / voilà-t-il pas / ce qu’entendent les murs ?

(cf Sept. 05):) / silence – / un mur parle / quelquefois

ces silences / si parlants ! / …

praître

invithé

une goutte pend / du nez du vieil homme / rayon primeurs

(la) musique muette / d’un trombone / sur le trottoir / ce matin

les échos liés…

répondre du tac au tic

(répondre / du tic / au tac(-le))

dans la cour de l’école / des gamins jouent / au verglas

Attention à ne rien / publier dans le train / (était-il presque écrit)

les tours d’incinération / le ciel gris

L’esquive, c’est / laisse qui veut t’attaquer / … parade

d’un hiver / à l’autre / le nid / dans l’arbre

(le nid / dans l’arbre / d’hiver / en hiver)

les pentes / absolument parallèles / du rire / des jumelles

(le même / rire / des jumelles)

la concomidanse

Le haïku spontané, un haïku de grâce.
Le haïku de tête, qui peut être (aussi / surtout ?) un haïku de pieds
(Le haïku de pieds est très souvent un haïku de tête)

(Dégonfler les baudruches du haïku !)

(RER -) / Déchéance / ô homme, qu’es-tu devenu ? / déchet / ambulance…

elle / entre dans le métro / le froid

chérisson

la vis / la vise

rond / un plastique rose / dans l’arbre d’hiver

°°°

Haïku, etc. de Py – Nov. 13 – 1/2

20 novembre 2013

°°°

L’air devient feuilles

°

des fumerolles de froid
glissent sur la Seine –
matin du 11 novembre

°

Le sol devient feuilles

°

boulangerie – gâtisserie

°

la jouissance des trains lents…

°°°

Haïkus, etc. de Py – Oct 2013 – 1/2

20 novembre 2013

°°°

effluves de cloches
au fond du bus…

°

dès 8 heures du matin
avec sa 8,6 4,2 à la main,
il rame vers Paris

(RER C, Orly-Paris)

°
(Kyô-court :)

le blanc
autour de ces vers !…

°

hier soir la salle était pleine
à croquer

°

des écouloirs…

°

soucoupe violente :
soupe volante

°

L’oignon fait la farce

°
(5/7/5 :)

sempi
ternell
ement

°

la terre rentière ?

°
(Ancien :)

Au-dessus de la gare
l’hôtel Mercure

°

feuilles
cherchant à entrer
dans l’immeuble –
fraîcheur d’octobre

°°

On se voit à 15 heures
et on se quitte à 16h21
encore meilleurs amis qu’avant

(: Paul de M.)

°

enterrement –
tout le monde
s’(en) approche

°

lieu public –
n’aimant rien plus
que le silence

(RER C, dim. 13/10/13)

°

retour :
le Jardin des Plantes
sur le bout de mes chaussures

°

cette nuit je me suis appelé
BRANCHE

puis
DOIGTS

puis
BIENVIEILLIR

et enfin mon nom de plume (japonais)
ce matin :
MOJITO

°°

de la mort
Salim
en sesshin * de silence

de la mort
Salim
garde le silence

de la mort
Salim
accomplit le silence

– Assis
à une table ronde
lisant le journal

est-il voisin
de Pessoa ?

°°

une chaussette noire
tordue
sur le plancher du métro
à côté
d’une petite pastille rose

(L.14, 14/10)

°

Son terrier à poil ras
Son maître à longue perruque

(rue Lamarck, 75018)

°

chantonnant sur une marche de métro
pour laisser passer
le temps
– et les passants

(L.13, Guy Môquet)

°
(Kyôku :)

Nous attendons avec impatience
le prochain recueil de haïkus
de Monsieur Roland Barthes !

°

j’étouffais
… pour m’en sortir

°°°