, p.6 :
» La calligraphie ( ) est l’art de la ligne pure. »
» Tracer des caractères vivants deviendra l’idéal de la calligraphie chinoise. »
p.11 :
» Pendant de longs siècles, la règle d’or pour la composition chinoise reste » un mot de plus ne vaut pas un mot de moins « . Aujourd’hui encore, on enseigne aux élèves du secondaire à éviter d’écrire des phrases telles que : » Il n’y a plus de dents dans la bouche « , puisque les dents se trouvent nécessairement dans cette dernière. »
p.24 :
» en Chine, l’esthétique est une éthique »
» Le beau perd tout son sens s’il ne s’accompagne pas de valeurs morales. »
p.25 :
» la poésie peut exercer une influence bénéfique sur les hommes »
p.30 :
» à coeur droit, pinceau droit »
: Liu Gongquian (776-865)
» Si la peinture de paysage ne revêt pas directement un caractère éthique et moral précis, elle contribue néanmoins à établir un état de sérénité et d’harmonie. »
p.41 : La nature comme maître
« Il ne s’agit pas en effet de conquérir la nature, de la remodeler, mais de s’identifier à elle dans ses métamorphoses infinies »
p.42 :
» Dans la vision taoïste de l’univers, le Dao imprègne toute chose jusqu’au purin. L’homme fait partie intégrante de l’univers. A partir de la dynastie des Song, lorsque les personnages apparaissent dans un paysage, ils semblent bien souvent minuscules dans une nature grandiose. »
p.43 :
» Généralement, les activités humaines représentées dans les peintures de paysage n’expriment pas une tentative de dompter la nature.
(…) L’image du pêcheur, omniprésente dans la peinture paysagiste, symbolise une vie simple et retirée. (…) Sur le modèle du pêcheur se greffe celui du bateau (…) où il est fait allusion à une barque sans attache. Comme elle, l’homme doit se laisser porter au gré des flots, par les aléas de la vie et le changement des saisons. Bateau esseulé et bateau vide constituent des images conventionnelles pour indiquer le « moi ».
p.43 Shitao :
» je deviens l’homme dans le tableau, avec à la main une canne à pêche, au milieu d’eau et de roseaux, là où, sans limites, ciel et terre ne font plus qu’un. «