Archive for octobre 2008

Sono Uchida – citations

20 octobre 2008

Extraits du livre : Haïku, le poème le plus court du monde

Ed. Techniques Nord-Africaines

30 rue Sbon, Rabat, Maroc :

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(Le haïku) est le poème de la nature […] et il exprime la beauté que tout le monde ressent vis-à-vis des phénomènes naturels. »

(: Avant-propos)

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p.21 :

« Le haïku est un court poème sur la nature, composé de « 17 syllabes » avec « un mot évocateur d’une saison », dont la caractéristique essentielle est le rappel de l’unité ou bien de la symbiose de l’homme avec la nature. Il doit donc obligatoirement refléter un sentiment inspiré par celle-ci. »

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p. 26 :

« Bashô se plongea de plus en plus dans l’admiration de la nature qui symbolise l’éternité. […] Ce sont les sensations procurées par la nature qui ont toujours inspiré ce poète et ont fait de lui à la fois le pionnier et le sommet le plus élevé du Haïku artistique. »

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p.30

« Le haijin […] exprime le sentiment à travers des choses ou des événements concrets et non par une idée abstraite. »

Bashô : « Si notre coeur ne pense pas à la lune, nous sommes comme l’animal. Si la forme que nous voyons n’est pas la fleur, nous sommes comme des barbares. Distinguez-vous des barbares et de l’animal et revenez à la nature. »

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p.46 :

(d’Issa Kobayashi) :

« Il avait une grande sympathie pour tous les faibles et pauvres, voire les animaux et les insectes, tandis qu’il haïssait le monde des puissants et se montrait ironique envers eux. »

(note perso : d.p. – : … ce qui rapproche nombre de(s) haïkus d’Issa du senryû…)

p.50 :

« Quoique son style n’ait jamais été le courant principal du haïku, il y a toujours des poètes qui lui font écho jusqu’à nos jours. »

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: Sono Uchida

Po Chu Yi – citations

20 octobre 2008

 » j’ai installé mes vieux jours dans la tranquillité / mon corps, que rechercherait-il de plus ?  »

: Po Chu Yi, ans le poème intitulé :  » inscrit dans ma cave à vin. »

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 » Je ne sais combien de temps il me reste à vivre entre ciel et terre / désormais, jusqu’à ma mort, les journées et les mois seront tous oisifs. »

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 » promenant mes yeux je contemple les montagnes vertes / je laisse les cheveux blancs pousser sur ma tête  »

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La Fontaine – citation

20 octobre 2008

 » C’est être libertin que d’avoir de bons yeux.  »

J. de la Fontaine

Christopher Herold

13 octobre 2008

En réponse à cette question de Ion Codrescu (pour la revue Hermitage II, 2005) :

– Que pensez-vous du pseudo-haïku qu’on lit partout ?

Christopher Herold répondit :

 » Grâce à la prolifération des faux haïkus et des zappaï, nous avons beaucoup de boue dans laquelle chercher des trésors « 

Keats

13 octobre 2008

 » Si la poésie ne vient pas aussi naturellement que les feuilles aux arbres, il vaut mieux qu’elle ne vienne pas du tout. » : J.B. Keats

Nicolas Bouvier

13 octobre 2008

 » … reprendre mon travail en m’efforçant d’en expulser la rhétorique, les replâtrages, les trucs.  » : N. Bouvier, L’Usage du monde, p.79.

 

 » Nous nous étions littéralement rincés l’oeil. Parce que l’oeil a besoin de ces choses intactes et neuves qu’on trouve seulement dans la nature : les pousses gonflées du tabac, l’oreille soyeuse des ânes, la carapace des jeunes tortues. » N.B., p.80

 

 » Des BONSHOMMES, ça manque dans nos climats où le mental s’est tellement développé au détriment du sensible  » N.B. : p.82

Nicolas Bouvier

13 octobre 2008

 » La vertu d’un voyage c’est de purger la vie avant de la garnir. » : N. Bouvier in L’Usage du monde, Petite Bibliothèque Payot.

Philippe Jaccottet : De la poésie – éd. Arlea

13 octobre 2008

 » La difficulté n’est pas d’écrire, mais de vivre de telle manière que l’écrit naisse naturellement. » : Ph. Jaccottet in La Semaison.

 » Ne pas se payer de mots.  » : P.J., p.15 De la Poésie.

« Empêcher qu’on se fige dans une attitude « poétique ». P.J., p.16

 » Le réel reste la seule demeure habitable, avec son obscurité mais aussi sa lumière, avec ses limites qui réduisent à presque rien les témérités de l’esprit. » : R-A. Chalard, p.17.

Une filiation ? 4/4 : supposition – conclusion

6 octobre 2008

: L’origine de toutes ces « poésies » ne serait-elle pas, au fond, l' »histoire » du fameux « sermon » du Bouddha, quand il cueillit simplement une fleur et la présenta à ses disciples – dont seul celui qui allait devenir son « successeur » comprit la signification en répondant par un unique sourire ?

Une filiation ? 3/4 : Japon

6 octobre 2008

Ryôta (1718-1787) :

ils sont sans parole

l’hôte, l’invité

et le chrysanthème blanc

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Commentaire de M. et M.Shibata (in : La Saveur du zen, Albin Michel, 1998, p.72 :

 » Voici un haïku de Ryôta qui exprime parfaitement l’harmonie, le respect, la pureté et la Tranquillité de la Cérémonie du Thé.

Autre commentaire des mêmes, p. 71 :

 » La Cérémonie du Thé et le haïku sont basés sur un même esprit de Dépouillement. »

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Commentaires de Tsai Chih Chung (dans : Soyons zen, éd. Jouvence, 1999,2006), p.111 :

 » Celui qui comprend ne sépare pas l’hôte de l’invité (analogie Zen qui exprime le moi et l’autre). Il est moi et je suis lui. Toutefois, on peut distinguer l’hôte de l’invité et même inverser leurs rôles. Mais à chaque instant, ils peuvent ne faire qu’un. »

p.110 :

 » Moi et l’autre – cette pensée duelle est source de soucis. Ayons un coeur large qui ne sépare pas le moi des autres, et aidons celui qui en a le plus besoin. »

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Ryôkan (1758-1831) :

Dans la paix de ce jardin,

le printemps est tout en fleurs.
Leur parfum pénètre cette pièce. Face à face, sans parler,

nulle parole, un sentiment immense. »

(: vers 1830) 

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