Archive for the ‘métro’ Category

Haïkus, senryûs, kyôkus, etc. Py – Nov. 15 – 1):

3 décembre 2015

°

grenouille,

bredouille

– l’étang dort

l’étang dure –

Lola (la grenouille) se détend

(Lola) se défend

au saut élastique

 

La grenouille se détend,

ressort…

, se détend, s’allonge

, quelle cuisse !

La cuisse (légère ?),

aérienne !

: Etang-tatives,

étang-tations

°

(pendant ce temps-là)

le jour monte,

hausse ses couleurs, *

1er novembre.

* (hisse les couleurs…)

°

tous les premiers mercredis du mois

une minute 41 de sirène à midi

(me dit le calendrier

des sapeurs-pompiers

si la si rè

ne retentit

: fermez les fenêtres

ouvrez la radio

°

« Pour avoir des lèvres de rêve » :

la labiaplastie

ou nymphoplastie

°

Suites de son opération :*

son visage-

Halloween

* : infection,

°

L’arbre à cons…

– Vérifions si nous y sommes !…

°

Les escargots *

caracollent au plancher

* = « caracol » (: esp.)

°

De l’ogre d’Halloween

à l’orgue de la morgue ?

– Toussaint

Toussaint,

la paix des mores ? *

* / la paie des morts… /

°

… de gros grains de raisin blond…

°

balcon nogentais :

une table, deux chaises

reçoivent

la pluie

°

(Kyôku :)

Les mots du haïku

ne sont pas là pour meubler

/ combler… le vide,

… mais pour le mettre en valeur… (?)

°

un mille-pattes

luit sous le lampadaire –

lune noire dans trois jours

°

Le monde sera-t-il plus sale

après que tu l’auras quitté ?

°

depuis des années

ce mendiant aveugle

qui ne s’accompagne que de Brassens

(dans le métro)

°

papa pousse bébé tient poupée

(rue de Rome, 5/11)

°

Tout ce monde affairé :

cohue capitale

du matin

(métro, RER, …)

(et) marcher à pas lents

(escomptés…),

c’est pas la vie, ça ?

RA

LEN

TISSEZ !

°

Fête des Pères –

une femme cueille des roses

au bout des rangs de vigne

(Orly-ville, juin 15)

°

(Bashôtage :)

Mes voisins de Dnipropetrovsk,

comment vivent-ils

(ce matin à 5h35) ?

(Millau, 30/10/15)

Six jours plus tard je vois (sur W9)

l’équipe de Saint-Etienne

qui rencontre Dniepropetrovsk

en Ligue Europa de football !

(Orly, 5/11)

°

l’ho

riz

on

°

(9/2006, métro :)

Elle tricote,

on dirait,

les fils de son baladeur

°

(16/9/06 – métro parisien :)

All the jewelry

atop her breast

– my silent hands

Toute cette bijouterie

sur sa poitrine –

– mes mains sages

°

L’homme qu’a bossé,

l’homme cabossé

°

(Kyôkus :)

Haïku :

Alléger le trait

Ecrire =

se vider la tête…

Affiner le trait

Haïku :

Laisser gagner le blanc.

°

les géraniums en pleine efflorescence –

approche de la lune noire

°

le trottoir sec

mouillé sous les feuilles

°

papillon brun dans la rue

lune noire de novembre

°

dessous féminins

(:) la légèreté

du fil

°

tout l’or

°

le rythme récurrent

°

(Saori Nakajima, au kukaï de Paris :)

« Le haïku n’est pas sentimental;

le tanka, oui ! »

°

des corps de métier

suspendus

bleu sur bleu

°

horizontal un oiseau

traverse le matin –

une grue au bout du gris

°

lacet sur le trottoir –

serpent noir de l’hiver ?

°

(Sur une illustration de Mitsuru Ikeda, p. 51 de Haïkus satiriques (de Kobayashi Issa), par Seegan (Laurent) Mabesoone, éd. Pippa, 2015 :)

du bord de la rive

les grenouilles regardent la capitale

et se marrent

(: 9/11, vers 7h55)

du bord de la rive

regardant la capitale

des grenouilles se marrent

(même jour, 9h25)

°

Je viens d’écrire un senryû sur des grenouilles,

ses chaussures de sport vertes

(métro, ligne 14, 8h)

… puis le sac vert

de sa voisine…

°

détachant une feuille de géranium,

une libellule verte

s’envole de sous le balcon

°

(Tanka – devant une peinture chinoise de montagne… :)

Seul compte

le paysage qui s’ouvre devant soi

– s’oublier

un peu

°

(Avenue de Clichy :)

fondue dans un décor

d’encombrants

la mendiante

(: vers 9h40)

d’un abri-bus

quelqu’un

a aménagé son chez soi

(: 9h48)

°

(à suivre (p.45)…)

Senryûs, Haïkus, etc. – Py – juillet 2014

3 juillet 2015

°°°

juillet :

°

le bruit de l’aspirateur
s’arrête
un avion passe

début juillet
des avions
dans mon couloir

°

ce matin le vent
laisse dormir les feuilles
– un oiseau les secoue

°

devant le verre de pastis
passe une mouche –
premier jour des vacances

°

un coq ce matin –
pondre une préface

ce matin le coq,
ce soir la France
en quart-de-finale

un dieu vivant
un vieux divan

°

je t’emmerle
dit-il
au pigeon

°

première nuit
table et bancs de jardin
baptisés par la pluie

°

dimanche après-midi –
l’organiste
fait de la pub pour Dieu

°

métro –
les tapis roulants
eux aussi en vacances ?

une chose qu’elle ne saura jamais :
où elle a laissé tomber
son mouchoir blanc…

°

du front aux pieds voilée
elle roule sa poussette
et parle au téléphone

°

voyage en voiture :
– pas trop de vent,
derrière ?

°

deux chiens noirs
avec un ballon de foot
– ce soir de petite finale

la veille
de la finale de foot,
la pleine lune

°

manif pro-Gaza
: heurts près de la synagogue,
rue de la Roquette

°

orage de grêlons :
en conserver au frigo
pour l’apéro ?

°

« – je ne suis pas en tenue décente… »
: non, tu serais plutôt en tenue « montée » !

°

Allez, les chats !
rendez-vous tous ce soir
passage de l’église !

°

« – J’ai toujours craqué pour le raku ! »
dit une dame
à Saint-Jean-Pied-de-Port

un beau Basque
torse nu,
un beau piment rouge
devant son short

°

trois rides
sur le front du président
: un haïku ?

°

sur le couvre-lit
une mouche
et son ombre

°

de la ferme au sommet
puis retour :
le chien de berger
nous ouvre la voie

sur la place du village
une crêpe au miel
et aux guêpes

l’ombre d’un moustique
dans les toilettes
d’un bistrot du port

°°°

Compte-rendu du 90è kukaï de Paris

8 juin 2014

du 7 juin 2014.

Nous nous sommes rendus (à huit participants) dans le nouveau chez soi de Paul de Maricourt, à Fontenay-sous-Bois, vu l’instabilité du temps ce samedi matin, pour notre repas-pique-nique. Champagne et petits plats sympathiques pour fêter également son anniversaire. Puis descendus au Bois de Vincennes tout proche pour notre kukaï.
Vingt-cinq haïkus (ou senryûs) furent échangés. Quatorze d’entre eux furent gratifiés d’une voix – ou de plusieurs.

°

Avec quatre (4) voix :

La tombe de mon père / près des voies du RER / Son train de 19 heures…
: Danièle Étienne-Georgelin.

(Ce haïku paraîtra donc dans notre 2ème anthologie du kukaï de Paris – sortie prévue en Septembre ou en Octobre 2014.)

°

Avec trois (3) voix :

Heure de pointes : / dans mon dos / un sein gauche
: Daniel Py.

(Ce senryû paraîtra en janvier 2015 aux éditions Éclats d’Encre dans son nouveau recueil : ‘Fourmi sur ma jambe’.)

°

Avec deux (2) voix :

Ce matin encore / jeter la poubelle / à la poubelle
: Paul de Maricourt ;

d’un déménagement à l’autre / le même paquet de semoule / fermé au scotch brun
: Paul de Maricourt ;

Juste une caresse / et il sème son essence / le basilic.
: Patrick Fetu ;

Sentier de fin d’été / Une chenille blessée – je la pose / Sur le côté
: Philippe Bréham ;

Une clope dans la bouche – / Elle me fait promettre / De ne jamais commencer
: Myriam Rouxel.

Avec une (1) voix :

ce matin de neige / la toile d’araignée
: Daniel Py ;

Dans le silence du monastère / retenir jusqu’au bruit / de ses pas
: Gwenaëlle Laot ;

Fuyant le soleil / d’une cache d’ombre à l’ombre / Un papillon de nuit
: Danièle Étienne-Georgelin ;

L’orage passé / Le paon ébroue / Toutes ses couleurs
: Danièle Étienne-Georgelin ;

Pluie – / Son linge sec / Encore sur le fil
: Myriam Rouxel ;

Un pet dans les draps – / sous le lit le chien / bat de la queue
: Paul de Maricourt ;

Virages en épingles / sous les yeux / les gris-gris du chauffeur
: Gwenaëlle Laot.

Sans voix, mais remarqués :

Crête-de-coq / C’est l’amarante volage / Tu m’as dit
: Hiro Hata

et

Déjeuner au bois – / finir par une soupe / aux fraises
: Marie-Alice Maire.

°

Lors du kukaï sur la pelouse du bois, cette réflexion de Danièle mise sous forme de senryû :

Kukaï / au pied d’un chêne / Dessous : les glands

que l’on appréciera à sa juste dérision !

°

Dernier kukaï de Paris (n° 91) avant les grandes vacances – et avant notre 2ème anthologie du K.P. (: sortie prévue septembre ou octobre 2014 !) – le samedi 28 juin ! Probable rendez-vous : à la grille principale du côté de la mairie du XIXème Arrt à 13 heures. Nous nous installerons sûrement sur une pelouse en contrebas !… S’il ne fait pas beau, nous nous rabattrons (pour le kukaï uniquement, alors !) sur le bistrot d’à côté (à gauche de la mairie !)

à bientôt !

Daniel

Haïkus, etc. – Py – avril 14 – 2/3

21 avril 2014

telle une merde ocre / qui tombe du paquet / la purée lentilles corail potimarron

Le si cérébral haïkiste / à contre-emploi !…

Il célèbre / le cérébral / – c’est la cérébrité !

Il peine tant / à faire pénétrer / la poésie dans le haïku / (ou : le haïku dans la poésie) / , ce chantre du / moi-cérébrel-ku !

: il ne baisse jamais / les cérébra / les circonvolutions !

Ah, ce moi-je pensant !

(le haïkiste des circonvolutes cervicales…)

Il jeta son dévoluth cervical sur le haïku…

(… Atterré par tous ces manquements à l’éthique – et à l’esthétique-haïku !… qui prône(nt) simplicité, fluidité, légèreté, naturel*, concret, véracité, discrétion, modestie…)

* cf : La Souplesse du dragon de Cyrille J.-D. Javary, Éd. Albin Michel, 2014, p.233, à propos de la calligraphie : « parvenir, à l’issue d’un long travail, à l’aisance du naturel. »

prisonnier(e) du lasso du silence…
(l’assaut du silence)

cercles avec les bras / en Qigong – / la porte grince / vers l’extérieur

son rouge-à-lèvres /(sur ses lèvres) / comme un sens interdit

Est-ce pour vos fesses / ou pour vos sacs, Madame, / ce siège ?
(gare d’Orly, mar. 8/4)

(Ancien :)
à la sauvette / un jeune délinquant / arracha de ma poche / un Canard Enchaîné

aujourd’hui / le portique du RER / aligne / « éééééééééééééé »
(St-Michel, 8/4)

du bout des moignons sciés / naissent des feuilles : / le vert s’élève //(La terre pousse au ciel)

Avril / Ah, vrilles !

Avril, / Ah, trilles !

Juillet, / ah, grilles !

Décembre, / ah, frilles ! *

* cf esp. : « frio », froid.

sur le parquet / de la salle de taiji quan / quelques pétales blancs (de cerisiers)

Ah, le verbe, / ah, le verbeux, / ah, le contempl(at)eur biblique !… :

Au début n’était PAS / le verbe ! / (: Au début était le NOM !)

On dit NOMMER / on ne dit pas VERBER ! // (On dit GERBER (, cependant !))

Ne pas / moisir-croupir / dans la gangue / de la langue !

pépiements : / bourgeons, feuilles / de l’arbre du ciel…

Quelles buisses ! / Belle cuisson ! /… / bardant l’huisson

Ces haïkus de cerveau(x) / sont à chier !

(Le haïku de cerveau *, ça se soigne ?)
* = (très) souvent un « moi-ku » !

Après de longues investigations, j’en suis arrivé à la découverte suivante : le moi est dans la tête !

Décerner un prix des pires haïkus (du printemps) ? / (: en lice : J.A., I.A.,…)
(: Le Prix « Aïe Aïe Aïe » des pires haïkus…)
(/ Le(s) Prix du « je-moi-ku »…)

Le train part / dans le sens inverse / – des aiguilles d’une montre ?

Avril, / Ah, brille !

Avril, / Ah, prie !

La leçon de Bashô : / À ses fur et mesure / de moins en moins de métaphores, / de moins en moins de « je » / dans ses hokku *
* : voir article de F. Kretz dans « Gong » 43 *
* contrairement aux femmes (plus douées pour le tanka – voire le « tanku » !) et aux « modernes » !

/ Dire Non à la (sur)représentation du moi (: « je », « mon », etc.) dans le haïku… Retourner voir Bashô ! :

Bashô a travaillé sa vie durant à réduire le « je » à sa plus rare occurrence !

le troupeau des herbes / secoue ses crinières…

… En regardant une « mûre », on pourrait penser qu’elle a (effectivement) des yeux (à facettes)… mais de là à penser qu’elle puisse être « myope », il y a un grand pied !

ou bien Mûre Myop(lait)
ou bien Myoplait à la mûre ?…

Ne pas tant dire (dans le haïku) « une myope », que de montrer comment elle l’est : ex : « son nez sur son écran » (?)…

de long en large / il arpente ses haïkus / – accordéon

Penser, c’est s’évader du corps; / Toujours le réincarner !
(/ Réincarner le corps (entier !) du haïku !)

Que tout concoure au haïku ! / le mot de saison itou = / unité (globalité)

– Mon époux s’tasse ! / – On y passe tous !

un silence de mores…

L’espace dans le haïku = / un silence de mores ?

Le bonheur de son « bonjour ! » / ce matin / en bord de Seine

Il mord / les marches du matin

whiffs of waffles / enter the wagon / – wednesday morning
(métro, L.5, 16/4)

(Ancien :)
le vent (d’automne) / pousse la porte grillagée / du jardin vide

le lampadaire / dans l’arbre enfeuillagé / – soirée d’avril

Pâques, / je leur sonne / les cloches…

°

(à suivre : 3/3)

Haïkus, etc. de Py – mars 2014 – 1/2

15 mars 2014

°

Plus il y a de chiens, plus il y a d’os.

Les os sous le pont coulent
Les aulx sous le pont coulent
les zoos sous le pont coulent
les eaux sous le pont coulent

°

une fois le froid sous les fesses passé,
attendre (20 minutes)
le prochain train

; le quai long de monde

°

un gant gris
sur une marche grise

– Que dit-il ?

– Je le laisse

°

De
haïku, taiji-quan, zen,
l’esprit-Un

°

Orly –
Au-dessus des pendules de la tour,
les aiguilleurs du ciel

°

Une dame à son amie :
« Viens, on va faire le trottoir »
– mars ensoleillé

°

Après la Saint-Valentin
(…)
(…)

°

matin de mars
sur les ailes blanches
de la pie

°
(Ancien:)

À l’accueil
de l’établissement,
trois grasses.

°

La gazette des rois

°

un magrouilleur

°
(Senryû :)

Sarko – l
Cass’roles

°

ce soir sur la table
le jus de soja a sauté :
patte d’ours

°

un gros avion
déborde de la brume
– pollution de mars

°

mon clignotant
au même rythme
que le marteau de l’ouvrier
– porte de l’immeuble

°

marronniers rognés

taille moignons

(À propos de W. Lambersy : Le mangeur de nèfles, éd. Pippa, 2014.)

°

(Kyôkus :)

Simplifier, toujours,
vers le plus grand « naturel » *
possible

* de la découpe des vers, des rythmes, des mots et de leur agencement…

Écrire des haïkus
qu’on ne puisse pas plus simple(s)

Dire moins, dire mieux.

Ceux qui veulent
absolument
faire preuve d’originalité
usent souvent d’artifice(lle)s !

Artifice(s), Assez !

(N’en déplaise aux « alambiquets »,)
plus c’est simple, plus c’est naturel,
plus je kiffe !

Le haïku nu !

La plus grande vertu
(dans l’écriture du haïku…) :
la simplicité,
l’absence de contorsions


ou :

la simplicité,
l’absence de contorsion(s),
le haïku nu

°

Malgré la pollution
les oiseaux aboient
– aube de mars

sur le quai
une va(tri)poteuse…
– aube de mars

°

du coin de l’oeil
(…)
(…)

°
(kyôku :)

Donner
le moins de clés possible
au haïku :
que le lecteur
trouve ses clés !

°

Nappy birthday !

°
(Kyôkus :)

d’un recueil de haïkus
le ronron 5/7/5
: somnolence inévitable !

L’imaginaire
au désservice
du haïku

le haïku sur le feu
L’huile sur le feu du haïku
Feu le haïku !

Je lis un recueil
de haïkus 5/7/5 :
l’esprit m’en tombe

Donnez-nous,
ô haïku (5/7/5)
notre ronron quotidien !

on se lasse, hélas
du 5/7/5 qui monotone
endort

Pédaler dans la somnole…

haïku 5/7/5,
haïku tsé-tsé !

le monotonneau 5/7/5 !

l’assoupissant 5/7/5

Réveillez le haïku
de son ronron
5/7/5 !

Le 5/7/5,
est-ce
« l’inertie bourgeoise » ? *

* cf Artaud, in Van Gogh le suicidé de la société, L' »Imaginaire-Gallimard, 2001, p.26.

Le haïku 5/7/5
c’est un peu comme les
« Monuments Men »
en vert caca-d’oie *

* : affiche d’un film, mars 2014.

°

Il fait sa disparition…

°

Ides * de Mars –
un Père Noël toujours en escalade
sous un balcon

* : 15 mars, mai, juillet, octobre ; 13 janvier, février, avril, juin, août, septembre, novembre, décembre (: calendrier romain)

°

D’où t’en viens-tu,
petit insecte,
où es-tu né ?
où t’en vas-tu ?
– mourir dans une goutte d’eau
de mon lavabo ?

Le minuscule insecte
n’a pas survécu
à la goutte d’eau
du lavabo

°
(Kyôku :)

5
7
5

é
cul
é

°

l’apex, l’antapex,
l’apogée, le périgée *
: heureux de mots neufs !

* : p.294 de L’Éveil des sens, du Pr. Jon Kabat-Zinn, Pocket 14424.

« Ne pensez pas…
Percevez !… »

« au-delà de la pensée,
en dessous de la pensée,
avant la pensée » *

* : p. 294, op. cit.

°

Haïkus, etc. de Py – Oct 2013 – 1/2

20 novembre 2013

°°°

effluves de cloches
au fond du bus…

°

dès 8 heures du matin
avec sa 8,6 4,2 à la main,
il rame vers Paris

(RER C, Orly-Paris)

°
(Kyô-court :)

le blanc
autour de ces vers !…

°

hier soir la salle était pleine
à croquer

°

des écouloirs…

°

soucoupe violente :
soupe volante

°

L’oignon fait la farce

°
(5/7/5 :)

sempi
ternell
ement

°

la terre rentière ?

°
(Ancien :)

Au-dessus de la gare
l’hôtel Mercure

°

feuilles
cherchant à entrer
dans l’immeuble –
fraîcheur d’octobre

°°

On se voit à 15 heures
et on se quitte à 16h21
encore meilleurs amis qu’avant

(: Paul de M.)

°

enterrement –
tout le monde
s’(en) approche

°

lieu public –
n’aimant rien plus
que le silence

(RER C, dim. 13/10/13)

°

retour :
le Jardin des Plantes
sur le bout de mes chaussures

°

cette nuit je me suis appelé
BRANCHE

puis
DOIGTS

puis
BIENVIEILLIR

et enfin mon nom de plume (japonais)
ce matin :
MOJITO

°°

de la mort
Salim
en sesshin * de silence

de la mort
Salim
garde le silence

de la mort
Salim
accomplit le silence

– Assis
à une table ronde
lisant le journal

est-il voisin
de Pessoa ?

°°

une chaussette noire
tordue
sur le plancher du métro
à côté
d’une petite pastille rose

(L.14, 14/10)

°

Son terrier à poil ras
Son maître à longue perruque

(rue Lamarck, 75018)

°

chantonnant sur une marche de métro
pour laisser passer
le temps
– et les passants

(L.13, Guy Môquet)

°
(Kyôku :)

Nous attendons avec impatience
le prochain recueil de haïkus
de Monsieur Roland Barthes !

°

j’étouffais
… pour m’en sortir

°°°

Haïku, etc. de Py – sept 2013 – 2/2

20 novembre 2013

°°°

Fukushima
pour le(gouvernement de)s Japonais
c’est tabou
ça bout !

°
FilloN
( : in Le Canard enchaîné du 18/9/13)

°

ventes libres d’armes –
massacres de déglingués –
USA…

°

Une ancienne plantureuse de riz…
(cf Hubert Haddad, in Le peintre d’éventails, éd. Zulma, 2013.)

°

quatrième jour de cure
son odorat s’affine…

°

ces travailleurs anthracite
à la sortie du train…

°

elle fit
tout le voyage
dans son téléphone portable
(Reims-Paris, tgv.)

°

(Métro :)
« POUSSEZ FORT »
dit la porte
– qui s’ouvrit seule

°

rigolant au soleil
le caniveau
me fait de l’œil
(Avenue Mac-Mahon)

°

sur un banc
(Avenue Mac-Mahon)
une feuille
s’en vient loger
entre oreille et veste…

°

beau son de hautbois
dans un couloir du métro

mais odeur de vomi

°

Si vous ovulez
fis-je,
en place de
Si vous voulez !

°

une femme
en plastique
irréprochable

°

(s’a
muser
avec les mots)

°

une pavanade

: un paon
se pavaonne ?

°

an eclectric preacher

°

(le rythme
dans la po
ésie (du haïku))

°

Autant que faire se put
Autant que fesse repue

°

deux avions croisent leur air
dans le ciel bleu

°

Le Mont Tolima *
fut-il le Mont Fuji
de Sélim Bellen ?
(comme la Sainte-Victoire
celui de Cézanne ?)

* en Colombie.

°

Sauver
une coccinelle jaune
du lac Bâlea

(Transfàgàràsan, Roumanie, 8/13)

°

voile intégral : a-guichée (fermée)

voile intégral : aguicher = fermé !

°

les pectoraux
électoraux

(et les taureaux ?…)

°

Fonçant dans le brouillard
à 320 kms/h

(Paris-Reims, 25/9)

°

ça grenouille
ça magrouille

(Magrouiller // Gremouiller…)

°

dans le RER
(vidé)
une cravate grise à rayures
à terre

(C, Paris-Choisy)

aux pieds de cette femme
qui continue son voyage
cette cravate grise rayée noir

°

cf : FilloN
: FéloN

°

devant la lune du projo
s’élève le nuage de la fumée
soirée jazz kréol

(Le Baho’s, Longjumeau, 28/9)

°

dans le dimanche matin
recroquevillé derrière toi
une voiture officielle
esquisse une sirène

°

bouille de keuf !
kouille de beuf !

°

passant par le parc
aux senteurs de roses de septembre
les marrons roulent

°

jog au parc
sur le piano
fermé
Mozart *

* : Le conservatoire de musique d’Orly se situe à l’intérieur du Parc Méliès.

°

les zozo les zonneurs

°

soutenu(e)
tousse nu(e)

°

(cf 23/8/13 :)

un livre
sabi – me
au soleil

°

ra – beauter ?

°

sa matrice
m’attriste

°°°

haïku, etc – Py – juillet 13 – 2/2

17 août 2013

juillet 2013 – 2/2 :

°

ce matin
ta main
sur ma main
sur ton sein

°

tourterelle du matin –
la dernière étape du Tour

tourterelle du matin –
le (tout) dernier jour du Tour

°

c’est si beau
à la pointe du soleil !

°

Au rayon pain
du supermarché :
« fabrication anale »

°

Au marché
des pommes Fuji
– le sommet du goût ?

les pommes Fuji
(ne sont) pas
le sommet de la saveur !

°

Le Bouddha volant *
(en atterrissant)
a laissé l’empreinte
de son pied
dans le rocher **

* 8ème siècle
** Tibet

/

le Bouddha volant
pose son empreinte
sur un rocher

(Arte, 23/7, Ladakh)

°

dans une grande clarté
aucune réponse

°

volutpés

°

Les irritiers

°

une forme plus libre et moins pesante
: liquide

°

« ernière émarque »
: fin des soldes à Saintes,
fin juilet

°

ense(i)rreins

°

Aux petites fleurs jaunes
apparemment
l’orage a plu

l’orage
a nettoyé
les peupliers

°

jogging au parc
coupé
une ligne d’araignée

°

(S.S.S. :)

Grand Seigneur,
il offre (à l’UMP) 0,06 %
du trou qu’il (y) a creusé

°

l’ombre d’un colvert
glisse
vers la mare

°

(haïku-)photo :
17 mouettes
sur le ponton
d’un carrelet

/

pris
en photo
le ponton
du carrelet
: 17 mouettes

°

voilée –
mais sa poitrine
incachable !…

°

(métro :)

un journal voyage dans la rame
saisir un titre au vol

°

des bourreaux d’études

°

le grand saule sous le vent
le trafic sur l’avenue

(Créteil)

°

Médine (France).

°

Mouche amère, D.E.

°

magicien :
ô lapin,
haut la main !

°

quelques grains de sable
tombent
du livre qui s’ouvre

(fin juillet)

°

Langue scandée,
frappée au burin
de la langue
de l’oreille (du palais)
et des dents (et des lèvres)
retouchée
remodelée,
remodulée,
travaillée
jusqu’à la satisfaction sonore
du / de son
sens abouti
( : Monique Serres, in L’Alphabet à l’ombre de ma mère, éd. L’Harmattan, 2007.)

°

Un pape vire-vol(et)ant
sur les plages du Brésil
(JMJ)

°°°

Haïku etc de Py, mai 2013, 2/2

17 juin 2013

***

 

moucheron

remonte le long de mon verre de lunette

puis s’envole

– soir de mai

 

 

cônes roses, cônes blancs

ces marronniers ?

taillés au carré

 

 

N’ayant pu trouver le vent dans ses soufflets,

l’accordéoniste regarde un coucher de poisson du balcon.

 

 

…« les goélistes verts »-

 

sur la terrasse

un fauteuil

roucoulant…

 

 

(Kyôku) haïkuisine :

 

Ô comme j’admire

ma femme à poêles

dans la cuisine

 

(Kyôka) domestiku :

 

… et à vapeur,

au-dessus de la planche à repasser

 

 

un chêne

en bois dormant…

 

 

les oiseaux se disent-ils

qu’il ne fait pas chaud

pour un vingt-quatre mai ?

 

 

les bornes chauffantes

dans la gare

allumées

 

 

Haïcoup de foudre

Haïfoudre

Haïcoudre

 

 

perles multicolores

dans le gazon :

le soleil sur la rosée

 

/

 

les perles multicolores

du soleil sur la rosée

 

/

 

toutes les couleurs

des gouttes de rosée

(sur le gazon)

 

/

 

toutes les couleurs

des brillants dans le gazon

 

/

 

mille diamants de couleurs

dans l’herbe verte

(le soleil sur la rosée)

 

 

un mariage

traverse le pont :

les hommes (passés) par les fenêtres…

 

/

 

un mariage

passe sur le pont

les hommes par les fenêtres

 

 

les petits chatons

en crottes

sur la chaussée…

 

 

sur la Seine flottent

quelques bâtons (de bois)

– où allez-vous ?

 

/

 

calmitude

un objet de bois

descend la Seine

 

 

(Petite suite en Seine) :

 

les ailes

plus grandes que le corps

ce moucheron sur mon index

 

/

 

près de la berge

le fleuve parle

 

/

 

envolé de mon doigt,

je peux reprendre ma marche

 

/

 

les mots de l’eau

près du bord

 

/

 

encore un insecte :

ne pas tourner la page

 

 

(Kyôku) :

 

(De grâce,)

Simplifiez (encore)

vos haïkus !

 

( : inversions, rejets,…)

 

 

dimanche matin tôt

trois musiciens slaves

l’accordéon sur le dos

 

/

 

dimanche matin tôt

trois accordéonistes

en gare

 

 

le bourdon quitte le bouton d’or oscille

 

 

entre deux haïkus

un moucheron

aplati

 

/

 

entre deux haïkus

un moucheron

noir

 

/

 

(à Christophe Jubien, cf ‘Les mains du bol à fleurs’ :)

 

entre les haïkus

de la « Rue du massacre »

et du « vieux curé »

un moucheron

(mort)

 

 

(Kyôku :)

 

Le haïku (est un) raccourci (de mots)

« rhaïkourci » ?

 

 

Aucune respectation

dit-elle, sa copine

Aucun respect

 

 

(Dad’s) dog

begging for a jog –

– feeling guilty

 

chien

quémandant un jogging –

– me sens coupable

 

 

une femme somptueuse

disparaît

dans le métro

 

 

(d’après Andrew Shimield in « Blithe Spirit » 23, vol.1, p.14 : « morning dew / the car wing mirrors / draped in spider webs » :)

 

l’araignée ce matin

a pris

une glace

 

 

Le jour des saints

que fais-je ?

 

 

quai de métro

elle tient son arbrisseau

par la racine

 

 

dernier gros morceau

de stress :

dossier de retraite

 

 

ô suce temps, Pan ton vol !

 

/

 

(…)

 

 

Debout les mores !

 

 

poèmes de la nuit,

aucune trace sur le papier

 

/

 

poèmes de la nuit

rosée évaporée

 

 

soudain quelque chose

se produit : haïku

 

 

le poète

parti ;

les instants-haïku

 

 

(Kyôku :)

 

Wanting to be « modern »

resolutely – absolutely =

anything (n’imprte quoi) goes !

 

 

seul en train

les gouttes de la pluie

craquent au carreau

 

 

rondeurs du jour

 

 

« Les Saules »

sous la pluie,

chemins d’herbes

dans le bitume

 

 

un moineau

tombe comme une feuille :

miette de pain

 

 

la vitesse

non affichée

du tgv –

la cannette de bière

glisse sur la tablette

 

 

fin mai

une petite feuille verte

de ginkgo biloba

au sol

 

***

Parution de ‘Bulles de musique’ éd. Pippa

3 juin 2013

BULLES DE MUSIQUE
(recueil de « haïkus » de Daniel Py)
illustré par Pouch ( http://pouch-pouchelon-francois.blogspot.fr/ )

est également préfacé par notre ami musicien compositeur… Claude-Henry Joubert !

Vous pouvez le commander sur le site : http://www.pippa.fr
ou envoyer un chèque (de 14 € : les frais de port sont gratuits)
à l’ordre de PIPPA
aux Éditions Pippa, 25 rue du Sommerard, 75005 Paris

BULLES DE MUSIQUE paraîtra à temps pour le MARCHÉ DE LA POÉSIE, place St Sulpice, 75006, le week-end prochain !
À ce propos, je serai sur le stand (n° 305, angle rues Bonaparte et St-Sulpice) de Diateino (éditeur de François Pouch pour son livre ‘En musique’) vendredi à partir de 16h30 environ pour l’y signer conjointement avec François ;
+ samedi soir (8 juin) à 18 h sur le stand de la Picardie, n° 517 (pour ce recueil… et d’autres récents aussi : traductions de l’anglais d’essais sur le haïku + une trad. de l’espagnol d’un ami haikiste libanais décédé il y a quelques années, Salim Bellen, + une antho de mon groupe kukai.paris…)
et à partir de 19h30 sur le stand d’Éclats d’encre (n° 304) jusqu’à 21 h !

Les 22 et 23 juin (avec François Pouch de nouveau) au Salon des Éditeurs indépendants, cour du lycée Henri IV, 35 rue Clovis, 75005, (sur les stands Pippa et également d’Unicité) : à partir de 17h30 le samedi 22 et (peut-être) toute la journée le dimanche 23 !

Brigitte Peltier (l’éditrice) compte aussi organiser un samedi après-midi de signatures dans sa librairie-galerie Pippa au mois de septembre, lors de la prochaine expo des dessins de Pouch chez elle. La date n’est pas encore fixée.

Lors de nos prochaines réunions du kukaï de Paris (samedi 15 juin à 16h30 à l’Indiana Café, 33 rue Berger, 75001, et sam. 29 juin à 16h30 lieu à déterminer) je l’apporterai bien évidemment (avec mon tout dernier des éditions Unicité – à paraître le 15 juin – : ‘Le haïku moderne en anglais’ (+ 216 haïkus) de George Swede (Ca.) !)

J’espère vous voir à l’une de ces occasions !
Bien à vous,

Daniel