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C’est r’en, c’est l’oeil !
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AHURISSON
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ce matin
la neige
dessine
la toile d’araignée
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ses seins ballottent
ses cheveux aussi
– tour du parc
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Après ‘Le réel n’a pas eu lieu’, *
« Le cancer n’aura pas lieu » **
* : Michel Onfray,
** : Milan Kundera, in ‘La fête de l’insignifiance’, p. 16, éd. Gallimard.
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ce soir
dans la même rue que ce matin
le même homme
promène le même chien
au bout d’une autre cigarette
°
Prévenir, c’est guérir un peu…
°
Le haïku qui narre
est un haïku navrant
°
Ne pas avoir peur
du vide
au coeur du haïku
°
… ce matin, ne rien « avoir à » faire,
nulle « obligation »,
Fera quand même
mais en route libre…
°
Avec ‘Le journal
des derniers jours de mon père’ *
elle écrase le moustique
au plafond
page 20
* d’Issa, éd. Pippa, 2014.
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ce matin
éponger le sang du moustique
au plafond
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aujourd’hui,
dans mes messages « indésirables » :
des « costumes de baie »
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L’odeur du pain
gonfle la narine
– fermer les portes
–
L’odeur du pain
gonfle la narine
– insomnie
–
Seront-ils enterrés
dans un cercueil Mercedes
ou dans une boîte à chaussures ?
°
SNCF :
« Société Nationale du Cash et de la Finance » (: CGT)
Cracher au bassinet /
Brasser au cash-y-net !
°
Le haïku « putatif » *
(La jouissance du mot « putatif » !)
* = un haïku qui pense être un haïku –
mais n’en est pas forcément un !…
°
« Tu peux épingler
huit cent sept papillons; mais
pas le vol d’un seul. »
: Éric Chevillard, p. 73 de ‘Le désordre Azerty’, éd. de Minuit, 2014.
°
« Notre terre
qui êtes aux Cieux… »
°
En toute céré-momie…
°
J’adule tes reins…
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Arrivé au chapitre « dieu »
de son livre,
je saute
°
silence médiatique
en France : le Japon renonce
à redémarrer ses centrales (nucléaires)
°
ce soir
une finale de coupe
de foot : Ira-t-elle jusqu’aux
bites au rut ? *
* / tirs au but
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Plus tu vieillis,
plus tes pieds s’éloignent
de ta main
°
un moucheron,
ma bière
et moi
: nature calme
°
La pile
des bulletins de vote
pour Les Décroissants
rapidement réduite
à rien
°
sur le banc
du quai de banlieue
mon voisin renifle
sans arrêt
°
Éric Cantona
et riz cantonnais…
°
elles pouffent
puis boivent
l’homme
au fond du saké
°
(La répétition dans le haïku (cf J.A.) :)
meuh meuh meuh meuh meuh
meuh meuh meuh meuh meuh ! Ah, ce
que ce meuh m’émeut !
(13/7/12…)
°
(ancien :)
O comme j’admire ma femme
aux poêles
dans la cuisine !
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(J.A. :)
A haiku stutterer
un bègue du haïku
le haïku bègue
une histoire bègue ?
I BÈGUE YOUR HAIKU ?
–
un haïku
en démarrage laborieux
– retard à l’allu(i)mage ?
–
patinage tartistique
–
« Peut s’en-envo(-o)ler
l’é-é-été, s’en-vo-oler
le prin-hin-tem-hemps… »
(: cf Frigyes Karinthy, p. 15 de ‘Je dénonce l’humanité’, éd. Viviane Hamy, 2014)
–
des haïkus « ApPauline » (à Pauline)
= « appaling » = consternants
–
(Tartine n° 2 :)
« Je ne m’em-hem-pare
pas de la tou-our qu’e-helle
crèv’ là où elle est »
(cf. F. Karinty, op. cit., p. 16)
–
tartinaïku
–
le corbeau lourd *
se pose élégamment sur la cheminée
– premières gouttes de pluie
* : même pas sûr que ce fût un corbeau !
–
sur le balcon
au soleil
passer ma retraite –
lire
écouter les oiseaux
–
sur sa pelouse
pieds nus
(dé)ambulant sa conversation téléphonique
: le pied,
l’oreille
–
Me laisser vivre
là
Ne plus bouger
mourir
en douceur
–
soleil ô soleil sur le dos
un noir torse nu
tond la pelouse
(électriquement)
– nez
–
À l’opposé
de la salle fraîche
où l’ordi
le balcon
où le soleil
–
Les écrivains jouissifs,
jubilatoires :
Hrabal, Chevillard, Paasilinna, Karinthy,…
–
Prendre une photo
de fleurs sauvages
la déposer dans un vase
–
Disparition des hirondelles ?
(insecticides incriminés)
– Vive Monsanto !
Allergiques au gluten
(pesticides incriminés)
– Vive Monsanto !
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