En présence de 16 personnes, 48 haïkus ont été échangés. Quinze d’entre eux ont recueilli une voix ; Treize autres, deux voix ; trois ont obtenu trois voix, deux, quatre voix, et un, cinq voix.
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Avec 5 (cinq) voix :
Les coquelicots
Balançant par-ci par-là
Mon cœur aussi
, de Hiro Hata.
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Avec 4 (quatre) voix :
Dans le bocal clos
attendant les confitures
un arc-en-ciel
, de Françoise Lonquety ;
et :
soldes d’été –
– 50 %
sur mes haïkus d’hiver
, de Michel Duflo.
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Avec 3 (trois) voix :
Fenêtre entrouverte
parfum de tarte aux pommes –
marée haute
, de Lydia Padellec ;
l’oliveraie sous les rafales
elle ramène ses cheveux
dans un chignon
, de Lucia Supova ;
et :
pleine nuit
l’odeur du pain
gonfle jusqu’à nous
, de Daniel Py.
°
Avec 2 (deux) voix :
À l’arrêt du bus
les regards muets –
départ pour l’usine.
, de Patrick Fetu ;
Balade dans Paris
Le coucher de soleil flâne
Sur les fenêtres
, de Dany Georgelin ;
coup de vent
le barbecue
terrassé
, de Marie-Alice Maire ;
Derniers rayons
les abeilles fredonnent
une berceuse.
, de Patrick Fetu ;
derrière son basset
petite dame au trot
tandem parfait
, de Roselyne Fritel ;
dessinée
par la pluie –
une croupe
, de Valérie Rivoallon ;
Grand vent –
l’été valse
pour ses quatre-vingt printemps
, de Marie-Alice Maire ;
hôpital –
la patiente impatiente
arrose les plantes
, de Valérie Rivoallon ;
nouvelle adresse
que cachent les écailles
des bourgeons ?
, de Lucia Supova ;
pas le moindre nuage
contre qui maugréer –
sept moulins à vent
, de Michel Duflo ;
Perfection du rouge
sur mes lèvres –
première pivoine
, de Lydia Padellec ;
Sur sa joue
Des larmes sucrées
Au jus de cerise
, d’Isabelle Ypsilantis ;
et :
un drapeau vert
flotte sur une grue –
le ciel limpide
, de Daniel Py.
°
Avec 1 (un) point :
Brise violente –
une feuille s’agrippe
à deux pâquerettes
, de Lydia Padellec ;
cyprès au soleil
devant le mur délabré
son ombre disloquée
, de Philippe Bréham ;
deux jours –
trois bourdons morts
sur le trottoir
, de Martin Dinga ;
La fête du Démon danse
Excité l’esprit
Enlève son masque
, de Hiro Hata ;
Les scies
déchirent le silence
odeur de copeaux
, de Danièle Etienne-Georgelin ;
l’insomnie
le merle déjà
à sa place
, de Lucia Supova ;
Madonna
Aussi exquise que Raymonde
Pour le morpion
, de Leïla Jadid ;
Premiers jours d’été
La neige
Encore fraîche
, de Leïla Jadid ;
réveil –
ses yeux embrumés
de rêves
, de Valérie Rivoallon ;
Sa chemise
Sous l’odeur de cigarette
Celle du jasmin
, d’Isabelle Ypsilantis ;
Salon du livre –
en maraude au stand Québec
deux policiers
, de Françoise Lonquety ;
un galet… un coquillage
puis un autre
puis un autre
, de Patrick Fetu ;
Un homme endormi
le pantalon sur les pieds –
Passer son chemin ?
, de Françoise Lonquety ;
Un marin
lave le chalut
Les mouettes en vautours
, de Danièle Etienne-Georgelin ;
et :
vieille mare –
le petit enfant découvre
le chant des coucous
, de Marie-Alice Maire.
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Merci à toutes et à tous !
Notre prochain kukaï de Paris (n° 81) se tiendra le samedi 14 septembre prochain,
toujours à l’Indiana Café, 33 rue Berger, 75001, à 16 h 30,
après un été profitable pour tous, nous le souhaitons !
Daniel.