Archive for mai 2010

résultats partiels du 41ème kukaï de Paris

29 mai 2010

Bonsoir !

cet après-midi, en présence de 10 personnes (+ Pierre, fils de Paul) s’est tenu notre 41ème kukaï de Paris, au bistrot d’Eustache habituel. Sur les 37 haïkus échangés, 23 ont obtenu une voix ou plus :

Avec 4 voix :

Premières chaleurs
Les jardinières aux balcons
Gouttent sur les passants

de Gwenaëlle Laot

°

Avec 3 voix :

aujourd’hui iris
rime avec cuisses
jardin de Pentecôte

de Daniel Py

+

fenêtre à carreaux
les 8 tronçons
du peuplier

de Paul de Maricourt

+

le frelon myope
sur la fleur en plastique
au cimetière

de Monique Coudert

+

Radio allumée.
Faisant le tour de la cour
un sac plastique

de Cécile Duteil

+

Soir d’été au téléphone
Avec mes parents
Les oiseaux

de Gwenaëlle Laot

°

Les résultats complets sur le blog du kukaï de Paris :
http://kukai.paris.free.fr/blog/

Merci !

prochains kukaï :
n° 42 = sam 12 juin
n° 43 = sam 26 juin

prochain Renku (n° 2) : samedi 19 juin

amicalement,

daniel

tai-ji-quan

24 mai 2010

°°

Les pratiquants du tai-ji-quan
pensent à étaler leurs gestes —

sur le banc
elle s’étale
de la crème solaire

°°

d.(Lundi de Pentecôte, 24/5/10)

distique (en 5/5) :

23 mai 2010

°

QiGong au jardin
l’odeur du pin chaud

°

d.(Choisy-le-Roi, 23/5/10)

Onctionnaire

23 mai 2010

°

Onctionnaire :

il est entré en onction

°

d.(6/09)

ce qui dans les mots nous échappe

23 mai 2010

ce qui par les mots nous échappe…

du sens s’échappe, nous échappe ; voilà les mots posés (le dernier mot posé) qui s’envole(nt), qui retournent d’où ils sont nés, descendus, aussi vite ils y remontent nous n’avons eu que la conscience fugace d’un éclair entrevu, presque insaisi(ssable) but yet… sa trace peut-être encore au bout du poème…

au coin de la page
j’interroge
le moucheron

°

d.(fin juin 09)

ce monde…

23 mai 2010

… si soporifiquement consensuel

°

d.(5/10)

À propos du haïku

22 mai 2010

°

 » Ces instants-poèmes constituent des exercices spirituels parce qu’ils
approfondissent le  » spiritus « , la conscience du souffle du monde en nous. Ils
nous ouvrent à des vibrations subtiles par une perception fine en réalisant la
fusion du coeur et des sens, du spirituel et du prosaïque, sans préjugé affectif
ou moral.

le vieux chêne
contemple
les fleurs de cerisier

Ryôkan.  »

: yoga.energies.vegetales

°

Faux-haïkus de Bashô 2)

21 mai 2010

°

9)
lambeau de nuage
cédant à l’invite du vent
pensers vagabonds

(p.71, l. 6/7)

10)
cime du Fuji
obscurément se devine
lune déclinant

(p.71, l. 23/4)

11)
carrefour des illusions
larmes de séparation
trois mille lieues de route

(p. 72, l. 1-3)

12)
un ciel étranger
les épreuves répétées
vivant revenir !

(p.72, l. 12 et 14)

13)
le faix suspendu
mon épaule décharnée
n’emporter que mon corps !

(p.72, l.15-17)

14)
divinité de céans
« Dame des Arbres fleuris »
: celle du Fuji

(p.72, l. 23/24)

à suivre…

Faux-haïkus de Bashô

21 mai 2010

tels que parus dans la revue Traces n° 141 (printemps 2001) :

 » je m’amuse à tirer des « haïkus cachés » dans les textes en prose des Journaux de voyage de Bashô (traduits par R. Sieffert, chez POF).

1)
Boire du saké
pour atténuer les regrets
– nuit du bout de l’an

(p.52, l. 4/5)

2)
aller voir la lune
sur le mont Obasuté
– goût du vent et des nuages

(p.65, l. 1 et 3)

3)
grimper jusqu’aux nuages
le chemin monte en lacets
– pris de vertige

(p.65, l. 21-23)

4)
dans la passe hurlante
d’Awa il n’est ni vagues
ni vent

(p.66, l. 3/4)

5)
entre les arbres
et par les fentesdu mur
le clair de lune

(p. 66, l. 13/14)

6)
buvons du saké
en l’honneur de la lune !
– coupes ordinaires

(p. 66, l. 17/19)

7)
voyageurs sont les
ans les mois et les jours
passants perpétuels

(p.71, l. 1/2)

(à suivre…)

4 haïkus de Py en japonais (H.I. n°23, 26, 31, 32)

21 mai 2010

°

edaeda o
tori tobisarite
hi wa odoru

l’oiseau a quitté l’arbre
branche après branche
la lumière se balance

in Haiku International n° 23, 1996.

°

mitchi ni soï
otchiba furishiku
kurai jugatsu

dans l’octobre sombre
les feuilles détachées s’élancent
le long du chemin

in Haiku International n° 26, 1997.

°

himawariga
shita o miitazo
soré améda

tournesols noircis
tête tournée vers la terre
– maintenant, la pluie

in Haiku International n° 31, 1998.

°

ashi no mawari
karea masuyo
junigatsou tsouitachi

autour de ses jambes
tourbillonnent les feuilles
premier décembre

in Haiku International n° 32, 1998.

°