Archive for the ‘été’ Category

La mort d’une étudiante, Dana Muzikarova, 18 ans,

30 janvier 2018

La mort d’une étudiante, Dana Muzikarova, 18 ans, le 21 août 1969, en Tchécoslovaquie.

°

Elle s’endort dans son rêve

Tuée sur le coup

 

Elle s’endort dans son rêve

De voir fleurir la Liberté

La Paix la Justice

Pour tous

 

De voir partager le Soleil

Entre tous

Et la Terre et le Pain

 

Tuée sur le coup

 

(1969)

 

Compte-rendu du 129e kukaï de Paris

10 septembre 2017

du 9/9/17. En présence de Janick Belleau, notre invitée d’Honneur (Québec), de Martine Gonfalone, (ex-présidente de l’AFH – 2010-16), de Pasquale Noizet, nouvelle venue, soit de 28 (!) participants au total – record battu ! – , 56 haïkus ont circulé, 36 d’entre eux ont obtenu une voix ou plus :

°

Avec neuf (9) voix :

nouveaux voisins

des bulles de savon

traversent la clôture

: Christiane Ranieri.

°

Avec huit (8) voix :

Fin du marché

le marchand de collants

remballe ses jambes

: Monique Junchat.

°

Avec quatre (4) voix :

fin d’orage

elle ouvre sa fenêtre

au chant du merle

: Cécile Duteil ;

herbe jaunie

dans les yeux du chat

la lassitude

: Danièle Duteil ;

papillon –

le chat vole

pour l’attraper

: Valérie Rivoallon ;

Paris by night –

Les gouttes de pluie du pare-brise

passent au vert

: Daniel Etienne-Georgelin.

°

Avec trois (3) voix :

dans le sens des retours

les têtes noires

des tournesols

: Eléonore Nickolay ;

En jachère

le champ est plein

d’imagination

: Monique Junchat ;

Sous le ciel plombé

une voix de jeune fille

« Toi, ta gueule ! »

: Danièle Duteil ;

vieux cimetière –

entre deux stèles

l’ombre d’une poussette

: Minh-Triêt Pham.

°

: soit 9 haïkus féminins au 10 premières places ! Bravo les filles !

°

Avec deux (2) voix :

canicule chez le coiffeur –

une pluie rafraîchissante

de cheveux blancs

: Antoine Gossart ;

don à Emmaüs –

dans la veste de mon père

des pièces d’un franc

: Philippe Macé ;

la vieille carcasse –

une jolie bergère

pour l’ami tapissier

: Jacques Quach ;

mariage au Louvre –

le sourire de la mariée

énigmatique

: Philippe Macé ;

Nouée d’herbes folles

la borne moussue

n’indique plus rien

: Nicolas Lemarin ;

nuit d’été

une chouette se mêle

de nos bavardages

: Eléonore Nickolay ;

paix en montagne –

seule la radio témoigne

du chaos du monde

: Antoine Gossart ;

Plage – le soir

Jeux d’enfant et de lumière

dans les éclaboussures

: Monique Leroux Serres

Rêve de Maldives –

Seule dans le couloir bleu

De la piscine

: Christiane Bardoux ;

sous le noyer

les fourmis la croient morte

– fin de l’été

: Valérie Rivoallon ;

Tango !

Un petit paradis

Sur pieds

: Catherine Noguès ;

Zen en Avignon

les cigales récitent

leur mantra

: Philippe Gaillard.

°

Avec une (1) voix :

Bientôt l’automne

Le vent emporte les feuilles

Et mes rêves…

: Leila Jadid ;

braver les épines –

tendues vers les mûres

ses petites mains

: Michel Duteil ;

Couché dans l’herbe

Son sourire de paille

Ecarte les nuages

: Catherine Noguès ;

crématorium

les larmes de joue en joue

: Patrick Fetu ;

échangistes

sur le pont du bateau

couples de photographes.

: Marie-Alice Maire ;

Foudroyé –

Le côté mort soutient

les branches aux prunes

: Danièle Etienne-Georgelin ;

jour anniversaire –

il enflamme ma crêpe

et mon coeur

: Christiane Ranieri ;

le ciel

carré entre les tours

pour l’infini – l’oiseau

: Lise-Noëlle Lauras ;

Manège bâché

quelques flaques de pluie

l’enfant boude

: Nicolas Lemarin ;

mouette railleuse –

descendant les ruelles blanches

le bleu du soir

: Cécile Duteil ;

plage naturiste –

se cacher derrière

ses lunettes de soleil

: Minh-Triêt Pham ;

Seul regard de réconfort

Celui de la statue…

: Leila Jadid ;

soir d’été

le bruissement des blés glisse

sur le silence

: Philippe Bréham ;

Sur le canapé

deux brindilles argentées –

du chat les vibrisses

: ?

°

Après l’introduction « bio-biblio-graphique » de Janick, de Martine, de Pasquale, différents ouvrages ont été présentés dont certains de Janick Belleau et de Danièle Duteil, de Christiane Ranieri, de Valérie Rivoallon, de Minh-Triêt Pham, de Patrick Fetu, de Daniel Py et du kukaï de Paris (: 2 anthologies, 2010, 2014).

Christiane Ranieri nous fit part du premier kukaï alsacien (co-organisé par Jean-Paul Gallmann), qui aura lieu les 20 et 21 octobre prochain – Si vous êtes intéressé(e), rapprochez-vous d’elle pour les détails et modalités !

Pasquale Noizet nous a distribué un dépliant pour les Portes Ouvertes des artistes de Ménilmontant (dont elle fait partie, en tant que peintre) qui se tiendra entre le 29 septembre et le 2 octobre.

Notre amie peintre-plasticienne Véronique Arnault (absente au kukaï) nous avait fait part de son exposition « Promenade avec Jean Monnet » (« fondateur de l’Europe ») du 15 septembre au 12 octobre, à la Maison Jean Monnet de Bazoches sur Guyonne (78), avec le vernissage le samedi 16 sept. 2017, de 17h à 20 h. S’inscrire auprès d’elle sur https://jean-monnet.fr/.

Nos prochains kukaïs auront lieu les samedis :

14 octobre 2017

18 novembre

2 décembre (en présence de Jeanne Painchaud, du Québec.)

°

 

Compte-rendu du 128e kukaï de Paris

25 juin 2017

du 24 juin 2017, au Bistrot du Jardin (33 rue Berger, 75001).

En présence de 18 personnes, 34 haïkus ont été échangés. 23 ont obtenu une ou plusieurs voix : 3 à 4 voix, 9 à 3 voix, 4 à 2 voix et 7 à 1 voix.

°

Avec 4 voix :

métro bondé –

la mouche affolée

cherche une place

: Philippe Macé ;

son sourire 

d’une oreille à l’autre

– mousse au chocolat

: Patrick Fetu ;

un tour chez IKEA –

meubler le vide

d’un dimanche

: Philippe Macé.

°

Avec 3 voix :

entre les deux rosiers blancs

un papillon blanc ?

: Daniel Py ;

Jour d’été –

un coquelicot s’enracine

à la grille d’égout

: Danièle Etienne-Georgelin ;

le bleu du lin

caresse

le bleu du ciel

: Philippe Gaillard ;

le bruit sombre du clapot

cendres dispersées

: Patrick Fetu ;

merle en silhouette

le choeur de l’aube

entonne le jour

: Eléonore Nickolay ;

Métro du soir

L’odeur du lilas

Répand des sourires

: Christiane Bardoux ;

polar –

sur la page du crime

une tache de vin

: Minh-Triêt Pham ;

rappel de paiement

le sourire du facteur –

gratuit

: Eléonore Nickolay ;

sentier fleuri –

deux chiens se reniflent

le derrière

: Michel Duflo.

°

Avec 2 voix :

deux cyprès penchés

tendrement vers la lune

écoutent un piano

: Philippe Bréham ;

fête médiévale –

toujours sur sa tablette

le chevalier

: Minh-Triêt Pham ;

sous la canicule

les jardins morts de soif

les migrants aussi

: Annie Chassing ;

une feuille vert tendre

de plus à l’arbuste…

une aile de papillon

: Marie-Alice Maire.

°

Avec 1 voix :

Canicule –

Le chat tire un maillot humide

de l’étendoir

: Danièle Etienne-Georgelin ( – « retravaillé ».)

dans le mauve 

du bougainvillier

déjà l’été

: Michel Duflo ;

dans son esprit

le temps

ramassé

: Valérie Rivoallon ;

fête de la musique –

l’aube

sans le merle

: Annie Chassing ;

Jacquemart-André

Les Vénitiens de Tiepolo

Etudient le menu

: Dominique Durvy ;

jardin de ville

le gendarme joue

à saute-mouches

: Marie-Alice Maire ;

pluie torrentielle –

abritée sous le ceiba

l’araignée sous moi

: Valérie Rivoallon.

°

Nous remercions Annie Chassing de nous avoir confectionné – et distribué des grenouilles en origami !

Nous saluons Ben Coudert, venu au début de notre séance nous présenter son premier (et dernier) né : La revanche des petits riens, Ed. Unicité, 2017.

D’autres recueils ont été présentés :

Entre Ciel et Mer, de Patrick Fetu (Ed. Unicité),

Alsace-Vietnam, de Christiane Ranieri et Minh-Triêt Pham (Ed. Unicité),

Haïku, vol. 1 (« La Culture Orientale ») de R.H. Blyth, traduit en français par D. Py (Ed. Unicité.)

Passion Haïku et Horizon Haïku, deux anthologies contemporaines de haïku, Ed. Pippa (2017).

°

Certains d’entre nous sommes enduites allés à la librairie Pippa, pour une lecture par le groupe « Haïkoustics » (en l’occurrence Valérie Rivoallon et Philippe Gaillard) de haïkus de recueils publiés (ou republiés) en 2017 : En plus d’extraits d’Alsace-Vietnam et d’Entre Ciel et Mer mentionnés plus haut, ont été lus certains de Bulles de Musique de D. Py (Ed. Pippa, 2013, 2017) et de Les Haïkus de la Corde à linge (Dir. Danièle Duteil) de la revue Rivalités (Québec), janv. 2017.

°

Nos prochains kukaïs auront lieu les :

9 septembre 2017

(en présence de Janick Belleau et Danièle Duteil, qui présenteront leur recueil de « tankas doubles » : de Villes en Rives, Ed. du tanka francophone, fév. 2017.)

14 octobre

18 novembre

16 décembre.

°

Merci ! Et bel été à tous !

°°°

Compte-rendu du kukaï de Paris n° 116

5 septembre 2016

Samedi 3 septembre en présence de 16 participants, 33 haïkus ont été échangés. 22 d’entre eux ont obtenu une voix, ou plus.

*

Avec 6 voix :

les yeux au ciel

elle étend sa lessive

entre deux nuages

: Patrick Fetu.

*

Avec 5 voix :

Canicule –

L’escargot s’accroche

à l’arrosoir

: Danièle Georgelin.

*

Avec 3 voix :

Coucher orangé

le ressac lancinant

contre le bunker

: Danièle Georgelin;

Fin de l’été,

Le château de sable s’écoule

Au bord de la mer.

: Fujii Lika;

lavande fanée

à la recherche de l’été

le dernier bourdon

: Eléonore Nickolay;

Même debout

elle reste courbée

la jardinière

: Monique Junchat;

toute la soirée

effleurée par ses mains –

envier la guitare

: Isabelle Freihuber-Ypsilantis.

*

Avec 2 voix :

Ciel d’été

Par la fenêtre du 1er

Je cueille des figues

: Leïla Jadid:

ciel étoilé –

sur l’oreiller la trace

d’un sanglot

: Isabele Freihuber-Ypsilantis;

de ruines en ruines

partir à la recherche

du temps perdu

: Minh-Triêt Pham;

file d’attente

le souffle d’un inconnu

sur ma nuque

: Monique Junchat;

fin de l’été

le trou de la poche du short

encore plus grand

: Eléonore Nickolay;

rentrée des classes –

ni cartable ni école

: Françoise Lonquety.

*

Avec 1 voix :

Au chemin de la forêt

Les arbres fraîchement coupés

me crient tous « Adieu! »

: Rikako Ando;

au travers des feuilles

les taches de soleil

brûlent

: Philippe Bréham;

Encore un peu de jour

Et trois fleurs

de réverbères

: Corinne Fy

 

épilation –

je passe la brosse collante

sur mon chat

: Valérie Rivoallon;

 

mer montante

une brise parcourt les dunes

et puis ma nuque

: Cécile Duteil;

nuit blanche

à broyer du noir

: Patrick Fetu;

pont de Grenelle –

 

mon ombre 

prend l’eau

: Valérie Rivoallon;

prairie –

prendre le taureau par les cornes

et ma bien-aimée par surprise

: Minh-Triêt Pham;

songeant qu’il est gaucher

Il soupire

L’homme de droite

: Leïla Jadid;

Tous les soirs

le clocher de la mairie

s’endort debout

: Corinne Fy.

***

En début de séance, Minh-Triêt Pham nous a apporté son beau recueil de haïkus (en trilingue vietnamien, français et anglais) et photos  (avec texte en braille) : Reflet aveugle, dans ses deux premières éditions : l’une en noir, l’autre en couleurs : les deux pour 16€ aux éditions Unicité, 2016;

Monique Junchat nous a apporté son remarquable (premier) recueil de haïkus : Charivari, éd. Tapuscrits, 2016 – 8,80€;

Hiro Hata nous a annoncé sa prochaine exposition de peinture (une soixante ou soixante-dizaine de toiles) , à la Galerie du Montparnasse (55 rue du Montparnasse) du 6 au 15 octobre prochain (à partir de 14h30 tous les jours). Le vernissage aura lieu lundi  10 octobre, à 18h30;

Eléonore Nickolay nous a apporté le n° 113 de la revue de la Deutsche Haiku Gesellschaft (Association allemande de haïku), dans lequel elle a écrit un portrait de votre serviteur : « Im hier und Jetzt und ohne Pathos. Daniel Py. Ein Porträt » (pp. 6-8) (« Dans l’ici et le maintenant et sans pathos. D.P. Un portrait. »); et, pp.14-5, un article : « Die französische Ecke » (« Le coin français ») sur le thème du « Gong » 51 : « Le haïku, paysage intime », avec des exemples de haïkus, dont celui-ci (mon préféré) : « soir d’hiver – / il raconte sa journée / à son chien » : Michel Duflo.

Eléonore se propose de présenter à l’avenir d’autres portraits de haïjins francophones dans cette belle revue « classieuse » de « Sommergras », tel Serge Tomé, etc.

Qu’elle soit ici remerciée pour cette belle ouverture du haïku français vers nos amis outre-rhénans!

Enfin, Rikako Ando, a le projet de traduire en français un recueil de haïkus (déjà édité au Japon) de son papa. Mr Fujii Rika, avec des illustrations de sa soeur plasticienne, peintre, qui vit à Londres. Nous l’accompagnerons dans ce beau projet…

***

Nos prochains kukaïs auront lieu

à 15 h 30 au bistrot d’Eustache (75001), les :

24 septembre (# 117)

15 octobre (# 118)

19 novembre (# 119)

10 décembre (# 120)

prochains.

Ainsi s’achèvera notre 10è année de joyeuses rencontres autour du haïku avec nos amis du kukaï de Paris!

***

 

 

 

Prévisions Kukaï de Paris 2016

28 novembre 2015

KP 108 : 9 janvier 2016

KP 109 : 31 janvier

KP 110 : 20 février

KP 111 : 12 mars

KP 112 : 9 avril

KP 113 : 21 mai

KP 114 : 11 juin

KP 115 : 2 juillet

KP 116 : 3 septembre

KP 117 : 24 septembre

KP 118 : 15 octobre

KP 119 : 19 novembre

KP 120 : 10 décembre 2016

Compte-rendu du 103ème Kukaï de Paris du 12/9/15 :

13 septembre 2015

Nous étions 19 participants, hier, pour notre kukaï de rentrée, et 41 haïkus ont été échangés. 28 obtinrent une voix ou plus :

°°°
Avec six(6) voix :

Bientôt l’aube –
Du doigt suivre la courbe
de son épaule

: Isabelle Ypsilantis.

°°°
Avec cinq (5) voix :

Butte Montmartre
je remonte vers l’enfance
mon souffle suivra-t-il ?

: Nicolas Lemarin.

°°°
Avec trois (3) voix :

au bord de l’étang
les feuilles de saule à peine
effleurent le silence

: Philippe Bréham;

avalé par la brume
recraché par la brume
le goéland

: Patrick Fetu;

canicule
dans l’oeil du husky
l’océan

: Eléonore Nickolay;

dans l’embouteillage
ce mouvement lent
de Bach

: Jacques Quach;

Séance de massage –
mon téléphone portable
en mode vibreur

: Minh Triêt Pham;

Septembre –
Pouvoir enfin cacher
la cicatrice

: Isabelle Ypsilantis.

°°°
Avec deux (2) voix :

au revoir –
le papillon de nuit
posé sur sa main

: Valérie Rivoallon;

canicule –
choisir la couleur
du sac poubelle

: Valérie Rivoallon;

château de sable
l’air sérieux de l’enfant
et du père

: Eléonore Nickolay;

dérivant lentement
dans le silence du soir
vers la fin de l’août

: Daniel Py;

d’un revers de main
balayer le sable chaud
écrire ton nom

: Patrick Fetu;

nuit étoilée
la contempler rend le silence
immense…

: Philippe Bréham;

Sortie de l’église –
Une auréole de nuages bas
autour du clocher

: Danièle Etienne-Georgelin;

Un nain jardinier
s’égare dans les bonsaïs
~ problème de taille

: Pascal Lys.

°°°

Avec une (1) voix :

A toujours maigrir
je guette les courants d’air
ceux où je m’envole

: Philippe Gaillard;

cueillette de mûres –
des montgolfières
dans le ciel du soir

: Daniel Py;

Dans un verre à pied elle savoure
un grand cru
de coca

: Leïla Jadid;

frisson de lumière
sur cette rivière glauque ~
seul un lotus rose.

: Joséphine Laurens;

Les amis partis
la poule dans le jardin
fait les cent pas

: Christiane Ranieri;

Moineau, Moineau
C’est un moineau, papa –
son regard vide

: Joëlle Ginoux-Duvivier;

Pédalant tombant
tombant pédalant tombant
tombant.

: Françoise Lonquety;

Quatorze juillet
escalator de Beaubourg
Paris se soulève

: Philippe Gaillard;

Repas de midi –
deux poètes se partagent
la dernière lentille

: Françoise Lonquety;

Traînée blanche
tout la-haut le jet
est dans la lune

: Jacques Quach;

Une plume vole
vers la fenêtre entr’ouverte
– Perruches en cage

: Joëlle Ginoux-Duvivier;

Un papillon
chasse l’autre
Trop petite la fleur…

: Danièle Etienne-Georgelin.

°°°
Sans voix, mais remarqué :

Un doigt, pas davantage
sur le pétale blanc
de l’orchidée

: Christophe Jubien.

°°°

Un haïku (s’il avait été partagé – mais vue l’affluence, un seul des haïkus de non-présents l’a été !), qui aurait judicieusement complété les deux « haïkus-canicule » mentionnés plus haut, celui de Christiane Ranieri :

Canicule –
une araignée s’agrippe
à mon gant de toilette

°°°

Notre prochain kukaï aura lieu samedi 3 octobre. Il sera avancé à 15h00 (Notez bien : à 15 h 00 !), au bistrot d’Eustache.

Bravo, et Merci à toutes et à tous !

Daniel.

Haïkus – senryûs – etc. – Py – Août 2015

10 septembre 2015

Le long de la Seine

des alignements de tentes

du Ministère de l’Economie et des Finances

jusqu’au Quartier Latin…

(Paris fin juillet)

tout le long de la Seine

des migrants Africains

par centaines de tentes

ces étrangers

qui viennent s’échouer

sur les bords de la Seine

(sous leurs kilomètres de tentes…)

ceux qui s’échouent

tant et plus

au fond des mers…

°

(Une antho. :)

Des trois lignes

en nausée

de trois lignes…

°

dernier jour de juillet

les bambins

d’un centre de loisirs

dans une flaque d’ombre

°

un canard

plaqué

au sol…

°

l’amenuisement inexorable

de l’épaisseur des rouleaux

de papier-cul

(Ce qui ne varie jamais)

l’extension du domaine

de mes livres…

la solution :

transformer mes livres

en P.Q ?

°

premier mercredi d’août

un bon morceau de lune

traverse

la fenêtre de la chambre

(Millau, 5/8/15)

°

après la vie ?

ben quoi :

rien !

°

Télévision Française :

Faire passer les comiques

à 2 heures du matin

: pas vraiment drôle !

°

La croix des cathos

martèle à l’humain :

t’es là pour en chier !

°

se regardant dans la glace

elle s’envoie un baiser

°

laissant derrière lui

le haïku –

et des milliers de papillons-haïku

°

« je vais t’en mettre une »

: l’affection en cinq doigts ?

°

ballotage –

les soubresauts des gens

dans la charrette de foin

°

Merlin,

le canari muet

envolé cet été

Merlin

parti pour le paradis

des canaris,

le silence encore plus grand

de la salle à manger

l’absence définitive

de Merlin, canari,

compagnon de haïku

(Duilien :)

l’absence de la cage –

l’absence du canari

°

Nouvelle pièce de théâtre

promise à un brillant avenir :

Les Précieuses Testicules

°

un des légumes

préféré des tortionnaires :

l’épinard haché (?)

°

Faire un tour d’oeuf rance…

°

Quand retirer un mot du haïku

permet de mieux « visualiser » la scène qui s’y produit…

Essayez !

Qui vous oblige

à remplir votre haïku

à ras-bord ?

°

Douze fauteuils roulants

devant les champs de batailles napoléoniennes :

télé à l’Ehpad.

°

toute en rondeurs

idéalement situées,

elle fait tourner plus d’un oeil !

°

seul

comme un point

sur un i

°

Il ne pensait pas

faire de l’autoroute

un objet littéraire :

l’autoroute

tire la langue

à la vitesse

°

Un a(m)phorisme…

°

Persev/errare

Diabolic/umanum

°

Le haïku ?

: beaucoup de bruit

pour peu !

°

(5-7-5, si on veut… :)

En (grandes) vacances,

je me refais une santé,

je lis du Desproges

me marrant tout seul

sur la terrasse :

la folie Desproges

(ce balcon

encore à l’ombre

où je lis

et me marre

avec Desproges

mort

et enterré…)

Non seulement je lis Desproges,

mais en plus je le recopie,

grandes vacances

Avant la cure de raisin

du mois de septembre,

une cure de rire

au mois d’août :

avec Desproges

°

Lire

pour bien lisser

le temps

°

Le son de la « vraie » vie :

le court bruit d’une scie

dans Castillon, le onze août

à treize heures cinquante-deux

La première cigale

(qui monte jusqu’à moi)

(à) 14h18

°

Levant mon verre

vers l’horizon :

« Cheers ! »

Finir la bière

avant que le soleil

ne finisse de manger la table…

°

On dirait qu’un moteur tourne en rond –

sueur sur un front du onze août

°

regardant

vaguement

ce cimetière marin

°

Un camion Chierici

(à Menton)

°

surpris à lire

sur l’ordonnance :

mézigue, 67 ans.

°

Cet ex-président

de l’inculture notoire ,

ce sark(o)-veau-d’or…

Sarko, critique littéraire ! :

après Madame (des galeries) de la Fayette,

voici Hemingway !

(en 2015)

°

Dans le village

je croisai

un fil d’araignée

°

premier à tester mon pastis :

un moustique

mort

°

le

ha!

sard

°

Les scélé rats

qui accouchent

de lois scélé rates…

°

Journée des gauchers,

aujourd’hui –

et je n’lai su qu’à 21 heures !

°

SVP, ôtez le sentimentalisme du haïku (!)

(où il n’a pas sa place !)

(tanka ? : )

sentimental

à la moi-l’noeud !

°

l’étang,

ce rond dur…

°

Qu’est-ce que j’ai fait au soigneur

(pour mériter ça) ?

°

(Après la boulimie),

reste-t-il des boulimiettes ?

°

dans le train

elle se titille

un mamelon

rêve suivant

°

les moustiques

ont appris

le silence

ou bien

mon oreille

°

Le haïku

devrait (r)éveiller

le lecteur ;

le 5-7-5

m’endort

°

au milieu de la sieste

un grand coup sur mon dos

 » – Saloperie de mouche ! »

°

Elle descend en voiture

vers là-bas –

je regarde

aussi vers là-bas

– les fourmis entre mes pieds

d’un côté ou d’un autre

°

les heures plantes

°

De nouveau la pluie

– intermittente

(mais qui ne pointait pas au chômage)

pluie

intermittente –

– Pôle-Emploi

°

(5-7-5-+ :)

« imagine-toi

le roi et le prix Nobel

de littérature,

croa, croa, croa… »

: Katarina Mazetti, in Entre Dieu et moi, c’est fini, Babel-Gaïa, 2007, p. 130.

°

Cessons d’être des lèche-haïculs !

N’oeuvrer qu’à la moelle du haïku !

°

De nouveau

en faire de moins en moins

aboutir

°

Le haïku

n’est pas un projet d’avenir

le haïku

est un présent,

un passé (tout) simple,

à peine sec

°

Pour éviter les maux de tête :

Ricarbonate ?

°

« Tu ne tueras point. »

– Où ça ?

– Où ça ?

°

(j’ai vu)

le sexe rose

d’un pou

entrer dans sa pou(illeus)e

Un coccineau

grimpe sa coccinelle :

doc. de cul ?

un tortu

grimpe sa tortue

ad hoc

(de cul ?)

°

Une opi-gnon

L’opinion ses meuhs !

°

une mouche à moto

ce matin…

°

grosse tuile ? :

le marbre de la table

(du balcon)

cassé

°

une forte dispute conjugale

et

les roucoulements de deux pigeons

°

le troubli

°

homme

mur

homme

Tous ces pays

ont-ils la nostalgie

de la Grande Muraille ?

La méditerranée

(entre autres mers) :

quel pastis !

contemplant

vaguement

ce cimetière marin

du bon côté

de la manche

°

le sommeil si long à venir….

le si long sommeil avenir…

°

dehors l’azur bleu retentit

les bleues simagrées de Provence

… et les simagrées de canard(s) ?

°

cor

tiquer

°

Qu’est-ce que ça singifie ?

°

richerche

°

fenêtre ouverte

le premier bruit

un tsi tsi

°

le haïku ?

:

ni plus °

° : nie le plus…

débusquer

les petits mots

de trop

Faire

le ménage

des mots *

* dans les mots

_

La forme du haïku

doit épouser son sens

(pas l’inverse !)

Ce n’est pas de la coquille

que naît l’escargot !

Ce n’est pas du vase

que naît la fleur !

°

La pire entorse qu’on puisse faire au haïku

c’est de trahir son esprit.

°

migrants :

mer

de

°

Le senryû

dévoile

le senryû

démolit

les murs

°

con tem plant

ran tan plan

ra ta pla ti

°

(plis…)

Une mise en slip…

°

jaune

tracteur

brun

°

ralentir

retraite

°

De la raie des fesses

à la raie des seins

ou inversement

: sa griffe-haïku !

°

Bien au centre

l’unique mot :

« autour »

°

Fort de son assertion

qu’il répondait toujours,

j’envoyai mon premier recueil de haïkus

à Kenneth White.
Il s’intitulait : « Haïkus et chemises ».

M. Kenneth White ne m’a jamais répondu.

°

Le haïku

c’est un lingot

juste coulé

°

au bord de la Méditerranée

le ponton de plongée

oscille doucement

(à la mi-journée)

°

ce soir

des chats

à chat

sur des murets

°

le balcon

dûment balayé :

une pièce de monnaie-du-pape

°

Que des lignes principales, dans le haïku !

(Les lignes secondaires ne sauraient y avoir leur place.)

Le haïku est une ébauche – que terminera le lecteur.

°

Les nuages se poussent du col

(: Alpes de Haute-Provence, depuis la vallée du Var – Nice-Digne.)

°

Des cascadeurs

Des cascoudeurs

Transparence

Transpirances

°

De l’automobile

faire coucou aux passagers

d’un train d’antan

saluer les gens

de deux mondes

qui se croisent

°

Parce qu’ils remplissent un moule,

ils croient faire un bon gâteau ?

°

champignons jaunes

tout le long de la montée

du col Fromage

°

sarbacane,

sarbacabane

sarbacabanane

sarbacabananas

°

Le haïku à un coup –

le haïku qui n’a qu’un coup ?

(: 5-7-5)…

°

Morsang :

Mord(u) jusqu’au sang

jusqu’à ce que Morsang suive…

°

de nouveau

en pleine nuit

l’odeur du pain (s’)épanoui(t)

°

la fourmi

sans crème solaire

ni chapeau

(montée du col Fromage)

°

le train dans un sens

la pluie dans l’autre

– rentrée –

°

Même court, parfois trop long, le haïku !

Haïkiste,

retire ton commentaire

de l’image !

°

dans son quartier,

la lune

°

Dépourvu de mots

il ne put que s’exclamer

Ah !

(deux ou trois fois)

(- pas 5 ni 7 !)

°

dans l’oeil (droit) de la voiture

un clin de soleil

(matin)

°

dans la caresse du fermier

à ses bêtes

la mort

bientôt

°

terrasse de fin d’août

une guêpe

déguste à son tour

les raisins de ma cure

°

marchant sur le chemin

encore troué de flaques

en chaussures de concert…

quelques cris d’oiseaux

°

Ah, moucheron,

que lis-tu de beau

dans mon carnet ?

°

mini(m)haïku

trop de mots

tue le haïku

°

Les montgolfières

envahissent le ciel

soir d’août

sur Chaumont-sur-Loire

gouttes qui s’élèvent

dans le silence du soir

parfois le bruit des gaz

qu’on remet

dérivant lentement
dans le silence du soir
vers la fin de l’août

ciel

constellé de montgolfières

parfois le souffle de l’une d’elles

La loire, l’étalée…

cueillette de mûres –
des montgolfières
dans le ciel du soir

le coucher de soleil

a accouché

d’une dizaine de montgolfières

(Chaumont-sur-Loire)

°

Si tu mets « trille »

au féminin,

je t’étrille !

°

Les murs nus du haïku…

sans accessoire

sans artifice

sans ornements

sans falbalas :

le haïku nu

/(comme au sortir de son oeuf)

°

au sol

un parallélépipède :

la lune ronde

sur la table
près du lit
la lumière
de la pleine lune

le temps du marathon féminin de Pékin

la lune a glissé

de la table

au parquet

– premiers cris du coq

troisième nuit

que la pleine lune

revient se poser

sur la table

un parallélépipède

de pleine lune…

°

(synesthésie :)

un (petit) bruit frais

au Festival des Jardins

de Chaumont-sur-Loire

dans un des quarts

du bassin d’eau carré

(du jardin coréen)

un massif de lotus

°

relançant dans la jeune mare

une jeune grenouille

égarée

« sauvé la petite grenouille perdue ploc! »

(: Dany)

°

au pied du saule

au bord de la Loire

s’écouler pensées…

°

dernière nuit d’août

toute constellée d’aoûtats

°

sur une poubelle

de Vitry-sur-Seine

« Je suis Charlie »

°

Attiré

vers le vide – joyeusement –

vers le silence absolu,

vers l’effacement…

°

en  cre  ux

en

cre

ux

°°°

Senryûs, Haïkus, etc. – Py – juillet 2014

3 juillet 2015

°°°

juillet :

°

le bruit de l’aspirateur
s’arrête
un avion passe

début juillet
des avions
dans mon couloir

°

ce matin le vent
laisse dormir les feuilles
– un oiseau les secoue

°

devant le verre de pastis
passe une mouche –
premier jour des vacances

°

un coq ce matin –
pondre une préface

ce matin le coq,
ce soir la France
en quart-de-finale

un dieu vivant
un vieux divan

°

je t’emmerle
dit-il
au pigeon

°

première nuit
table et bancs de jardin
baptisés par la pluie

°

dimanche après-midi –
l’organiste
fait de la pub pour Dieu

°

métro –
les tapis roulants
eux aussi en vacances ?

une chose qu’elle ne saura jamais :
où elle a laissé tomber
son mouchoir blanc…

°

du front aux pieds voilée
elle roule sa poussette
et parle au téléphone

°

voyage en voiture :
– pas trop de vent,
derrière ?

°

deux chiens noirs
avec un ballon de foot
– ce soir de petite finale

la veille
de la finale de foot,
la pleine lune

°

manif pro-Gaza
: heurts près de la synagogue,
rue de la Roquette

°

orage de grêlons :
en conserver au frigo
pour l’apéro ?

°

« – je ne suis pas en tenue décente… »
: non, tu serais plutôt en tenue « montée » !

°

Allez, les chats !
rendez-vous tous ce soir
passage de l’église !

°

« – J’ai toujours craqué pour le raku ! »
dit une dame
à Saint-Jean-Pied-de-Port

un beau Basque
torse nu,
un beau piment rouge
devant son short

°

trois rides
sur le front du président
: un haïku ?

°

sur le couvre-lit
une mouche
et son ombre

°

de la ferme au sommet
puis retour :
le chien de berger
nous ouvre la voie

sur la place du village
une crêpe au miel
et aux guêpes

l’ombre d’un moustique
dans les toilettes
d’un bistrot du port

°°°

Haïkus, senryûs, etc. – PY – juin 2015

1 juillet 2015

°°°

2 papillons dorés

qui s’adoraient

s’adonnaient

à la danse des ailes

dans le soleil

°

fractionné involontaire –

une racine qui affleure

(jog du vendredi, parc Méliès)

°

première canicule

ce cinq juin

– le soir va-t-il orager ?

°

première canicule de juin

la finesse des tissus féminins

°

l’inconnue lente de l’allée…

°

cet oiseau noir

à travers sente

ne poussera plus ses croas –

ce sont les roses roses

au bord du muret

qui sentent le meilleur

°

travaillant ses jambes

sur le vélib’ (à l’arrêt),

béquille dressée

°

Passer

(/ Evoluer)

du Penser au Sentir.

°

elle passe

avec une amie

poussant

une tondeuse à gazon

°

un carambriolage

°

une étudiante

dort assise

à la table de bibliothèque

– son cou

°

(régulièrement retombe sur le côté)

puis elle s' »abat » en avant

sur la table

°

au feu vert

ses lèvres rouges

°

ce matin

le coiffeur bâille

– ses ciseaux ?

°

désert des arts

désir des ors

°

martinets

les stries

dansent

°

toutes ces flèches d’argent

dans tous les coins du ciel

au soir

– l' »amour » du haïku

°

ce soir

sa fille

me montre un classeur de poèmes

que je lui envoyai

il y a quarante-cinq ans

°

Le haïku, ce peut être la commotion

créée par deux images qui se rencontrent (s’unissent, se joignent, se heurtent, s’épousent,…)

parfois même dans un seul mot (mot-valise,…)

Sa seins-ture

de sécurité

°

quand il fait son discours,

il politrique

°

sous sa jupe

joue le soleil –

soir de juin

(17/6)

°

César Marciaux…

°

Mieux vaut

un haïku

court – long – court

qu’un haïku

con – lourd – con !

Quand tu as soif,

regardes-tu le verre

ou le bois-tu ?

Quand tu as faim,

regardes-tu le plat

ou le manges-tu ?

La flèche doit-elle être

rouge, jaune, bleue

longue, courte, mi-longue

fine, épaisse, très fine

en bois, en métal, en verre ?

ou doit-elle

atteindre le coeur ?

(/… et le haïku ?)

assis

au bord de la mare,

j(a)ugeant l’eau

sans y plonger

ô grenouilles coassant

au bord de la mare,

sautez dedans !

l’apparence du haïku

ou le haïku ?

Le haïku ?

: toucher au centre.

Concentrez-vous

sur l’essentiel

(/ Revenez à l’essentiel)

en haïku !

(- le reste :

rien à cirer !)

°

sur l’asphalte

un bras de poupée

(Orly, 20/6)

°

les roses (roses qui sentaient si bon)

un peu défleuries,

leur parfum aussi est passé –

jog du dimanche

°

dans le sentier

une plume noire :

l’incitation à écrire ?

°

deux élèves de Taiji au parc –

dont une

en mauvaise posture !

°

attention aux racines !

le pas rasant

du joggeur

°

le merle

encore là :

de plus en plus ancré dans le sol

du sentier

°

les différents parfums

des roses différentes

°

Fête des pères –
Une femme cueille des roses
du bout des rangs de vigne

°

(La problématique majeure du haïkiste ? :)

comment faire (mieux) voir

au (/ le) lecteur

comment « éclaircir » sa vue

°

le Père Noël

au coin du balcon

rosit

°

Fête de la musique

il prend (des) notes

°

(D’après Daniel Thévenin – FB :)

Eoliennes –

Don Quichotte,

reviens !

°

Sarko à l’Express :

« Je mens moins qu’avant ! »

– Quel humoriste !

°

(Resto -)

L’intéressé-je ?

– ou la télé

allumée derrière moi ?

°

les clins d’oeil

d’une fenêtre

– soir de juin

°

Embrasser quelqu’un

qu’on ne connaît

ni d’Eve ni des dents…

°

une féministe :

dure au(x) mâle(s) ?

°

la pelouse de Qigong

m’offre une jolie plume

de pie

°

traduit,

le 5-7-5

explose

un haïku

« à-ras-le-moule »

un haïku

qui pue la sueur

/ de cerveau

/ mentale

un haïku constrictor

(un haïku de contorsion)

un haïku tordu

°

(Inspiré par la 4è de couv’ de Passage secret de Christian Cosberg :)

Le (/ la) haïkiste :

un personnage

en quête d’odeur(s) (?)

°

Au toucher du soleil

°

… une pie

sort du bouleau…

°°°

Compte-rendu du Kukaï de Paris n° 102 :

28 juin 2015

Bonjour

En présence de neuf personnes (dont une nouvelle – un nouveau, plus exactement), dans un coin des Buttes-Chaumont, 32 haïkus ont été échangés. 18 d’entre eux ont obtenu une voix et plus.
°°°
Avec 4 voix :
°
bientôt / la fin des cours – / le classeur bâille
: Valérie Rivoallon.
°°°
Avec 2 voix :
°
Ciel de traîne – / le donjon capture / un nuage
: Christiane Ranieri ;
°
ciel orangé – / un goéland pose ses ailes / sur le vent
: Danièle Etienne-Georgelin ;
°
clapotis – / parlons de l’été / mon plombier et moi
: Eléonore Nickolay ;
°
l’ombre des bambous / au vent du soir / caresse ses yeux
: Philippe Bréham ;

et :

sur les bords du lac / où glissent trois cygnes / un aveugle immobile…

: Philippe Bréham.
°°°
Avec 1 voix :
°
à l’ombre paisible / des vieux arbres les enfants / jouent à la guerre
: Jacques Quach ;
°
au feu rouge / sa main tendue / – la seule
: Patrick Fetu ;
°
au feu vert / ses lèvres rouges
: Daniel Py
°
Elle libelle leur secret / dans l’air, les libellules / point, virgule.
: Mo Coudert ;
°
feuilles dentelées – / la chenille ne fabrique / que des chefs-d’oeuvre
: Michel Duflo ;
°
grosse de son enfant, / elle observe la procession / des canetons !
: Danièle Etienne-Georgelin ;
°
la petite maison / au bord de la falaise – / s’y retirer
: Valérie Rivoallon ;
°
les yeux clos / dans l’odeur d’herbe foulée / un galop d’éternité
: Roselyne Fritel ;
°
matin de vent sur / la lande – je prends la vie / des immortelles
: Jacques Quach
°
après l’orage / les grenouilles coassent / mes tennis aussi
: Danièle Etienne-Georgelin ;
°
premier pique-nique / la couleur d’olive / des champs
: Eléonore Nickolay ;
°
repues / les coccinelles roupillent / dans les lauriers
: Michel Duflo ; et :
°
retoucherie / par la porte entrebâillée / rire rafraîchissant
: Eléonore Nickolay.
°°°
Les dates des prochains kukaï proposés sont les suivantes :
(samedis) 12 septembre / 3 octobre / 17 octobre / 7 novembre / 28 novembre / 19 décembre /
°°°
Bon été à tou(te)s !
Daniel
°°°