Archive for octobre 2011

« gambare » ?

30 octobre 2011

°

Faire avancer le haïku
l’enfoncer comme un coin

(le coin du canard du coin…)

pour-fendre l’indifférence,
l’hébétude, la somnolence

Le faire progresser,
suivre ses avancées
dans le(s) vide(s)
de l’inconnu

Haïku éclairant,
haïku de pointe

(: « gambare » (jap.) :
« aller de l’avant », « lutter de toutes ses forces »…)

°

dp.(30/10/11)

Avec et sans 5/7/5 (2)

30 octobre 2011

°

Le 5/7/5
c’est un filet de protection

pour haïkuistes quelque peu peureux
(… du/des vide/s ?),
peu assurés (/ peu sûrs d’eux-mêmes),
(très) peu aventureux,

: pour haïkuiste craintif,
moutonnier, grégaire, conformiste…
traditionaliste, conservateur, réactionnaire (?)…

C’est un pare-feu, un garde-fou, etc.

Le haïku libre
c’est plutôt pour équilibristes
sans filet(s) (- les figures sont les mêmes ?…),
aventuriers, chercheurs, novateurs, Tournesols

°

dp.(30/10/11)

avec et sans 5/7/5 (1)

30 octobre 2011

°

le 5/7/5
ça les rassure
(me confi(rm)e Dorothy)

:

dp. (Paris, gare d’Austerlitz, 28/10/11)

°

le haïkuiste aux cents filets
(: maillés 5/7/5)

et le haïkuiste sans filet
(: de forme libre)

:

dp.(30/10/11, Méréville, 54.)

KUKAI de PARIS SAMEDI 5 NOVEMBRE 2011 !

28 octobre 2011

Bonsoir !

Le KUKAI DE PARIS va tenir en l’honneur de Dorothy Howard, (qui est en France depuis hier et jusqu’au 7 nov.) une

SÉANCE (supplémentaire et EXCEPTIONNELLE) le SAMEDI 5 NOVEMBRE

prochain (au Bistrot d’Eustache, 75001, à 16h30) qu’elle animera – : autour de « haïkus visuels » !

– Qu’on se le dise !

… à samedi en 8 donc !

Daniel

travers en cours…

26 octobre 2011

°

le « je », la « pensée »
sont devenus de tels clichés
dans le haïku
d’ici, maintenant
[éhontément éreinté !]

°

vos « je », vos « pensers »,…
sont tics poétiques
déjà bien éculés
– Renouvelez-vous,
de grâce !

°

s’il n’a pas glissé
un « je », une « pensée »
dans son haïku :
moins heureux !

°

Le moi-haïku
a perdu beaucoup de ses charmes
– En a-t-il jamais eu ?

°

les « pensers » ou les « je » de l’auteur
offrent un infime intérêt
pour un lecteur de haïkus
: retournez vers l’Objectif !

°

clichés de clocher
dans leur club ils s’admirent
à écrire

°

s’ils font l’impasse
sur l’intérêt du lecteur,
à quoi bon publier ?

°

Mets-toi
un tant soit peu
dans la peau
de ton lecteur,
ô haïkuist(r)e !

°

j’ai l’impression qu’ils ignorent
qu’ils ont des lecteurs,
les nombril-haïkistes !

°

Ils sont si rasoir,
offrent si peu d’intérêt,
ces nombril-haïkus !

°

Pense à ton lecteur
ô écrivassier ! : voici
ta première règle !

°

on dirait parfois
que certains auteurs
oublient
d’être lecteurs !
: il leur faudrait plus se relire
que se faire reluire !

°

ce haïku
exhibitionniste :
ennuyeux comme un mauvais film de [haï]ku !

°

leurs jeux d’artifices
éventés :
les « je », les « pense »,
les « tic-toc », les « pfuit ! »

°

des « je », des « pensée »,
des « coeur », des « couic-couic » :
voici un jeu de ficelles
pour écrire des haïkus
calibrés
anti-naturels !

°

un haïku qui rase
tous les lecteurs sauf un
: son (f)auteur !

°

leurs clichés qui clochent :
leurs pensers, leur coeur,
leur je, leurs onomatopées
qui emplissent à ras-bord
leurs tankus*, leurs wankas**…

* tanku = haïku lyrique (à la manière du tanka)

** wanka (ou wanku) = haïku onanisant (en anglais : to wank : se pignoler), peut-être dérivé de waka + tanka (?)

°

leurs trucs (éventés)
pour écrire leurs « haïkus » :
« coeur », « je », « pensée », « pschitt ! »…

°

pour écrire en 5
/7/5 : trop de ficelles,
de machins, de trucs,…!

°

le cliché 5/7/5,
la coquille 5/7/5,
la momie 5/7/5 !

°

A bas le « diktat de la forme » !

°

systém[(at)is]mes :
à la trappe !

°

A bas
le haïku sys[té]m[at]ique
de remplitude 5/7/5 !

°

5/7/5 : moulaïku !

°

à la moule au moule
à la moule au moule à la
moule au moule ah la
la !

°

la momie
tombe en poussière :
5/7/5 !

°

CROQUILLAGE…

°

Il y a deux sortes de haïkus :
les haïkus naturels
les haïkus artificiels

– Discernez !

Les haïkus naturels, spontanés, qui coulent (de l’esprit) de source des grands haïkaï classiques

Les autres.

[Les haïkus artificiels, haïkus de bureau, haïkus de cervelle, de tics, de ficelles ; des imit-haïkus, en fait ; et bien souvent des haïkus de remplissage, (des haïkus de moule *), etc, haïkus occidentés, haïkus de tête et haïkus de complaisance, nombrilaïkus…]

* : ô sacro-saint sain(t)k-se(p)t-sain(t)q !
(Brûlez le Bouddha !)

°

le « moi-je haïku »
qui est l’antithèse (de l’esprit)
du haïkaï

°

tout le monde peut écrire en 5/7/5
tout le monde ne peut pas écrire des haïkus

°

etc.

de Dong Qiang

26 octobre 2011

°

Début de saison. Les fleurs se disputent la beauté.
De la même source, les nuées et les brumes sur le lac.
Sans fard, dans ta barque à lotus
hors du temps chercher l’esprit du Vide

°

Dong Qiang (Chine, 1967-).
extrait de L’autre main, Poèmes-Calligraphies, Ed. Bleu de Chine, 1997, p.39

Le diktat de la forme

25 octobre 2011

°

« Liszt a aboli le diktat de la forme » (pour la composition musicale)
(: FR3, 24/10/11)

Oui, abolir le diktat de la forme
pour le haïku aussi !

°

Maguelone

25 octobre 2011

°

au Maguelone
tous les yeux tournés vers les
juments sur écran

°

d.(24/10/11)

2 kyôkus (/ « tankça ») au « Descartaïku » (/ sur le « baïlcou ») :

24 octobre 2011

°

de « pensée » ou de
« je » je fleuris mon haïcou **
Ah, quel beau * haïku !

°

mon haïku de je
ou de pensée j’agrémente :
Ah, le beau * haïku !

°

* « bon », au choix !

** voir aussi « baïlcou » (= le balcon du « haijin » !)

°

dp.(24/10/11)

Précisions sur les termes « tankça » et « wanka »

24 octobre 2011

Précisions sur les termes de « tankça » et de « wanka » _
tous deux dérivés (ironiquement) des japonais « tanka » et « waka » , pour « poèmes courts » (anciens).
Ces deux néologismes désignent :
– pour « tankça » : un tanka – ou un haïku – à ras-bord, c’est-à-dire rempli en 5/7/5 (/7/7) syllabes du français ;
– pour « wanka » : un tanka – ou un haïku – narcissique (en anglais « to wank » signifie « se branler », « se polir le chinois » (ce qui serait plutôt, ici : « se polir le japonais » !), complaisant : ex. je fais ceci, je fais cela, j’écoute mon coeur, « je vais aux toilettes », choses éminemment intéressantes pour le lecteur, il suffit de s’en / de l’en persuader !…
[= pourrait être même la « contraction » de « waka » et de « tanka » ]…

d.(24/10/11)