°°
(« je » / « moi » :)
(ou : from « I » to(wards) « Infinite » !
/ le « haïku » : du petit soi au Grand Tout !
/ Du moi / à illeurs !) :
°
je
junum
(= intestin grêle)
je
une
homme
–
je
t
–
je
table
–
je
tée
°
moi
gnon
–
moi
nillon
–
(à Christophe Jubien :)
moi
ne
–
moi
neau
–
moi
re
–
moi
si
moi
sissure
–
moi
sson
–
moi
te
–
moi
tié
°°
(Lors d’une) Cimaise :
(Un apôtre dit :)
Donner de l’espace au mot
afin qu’il puisse s’épanouir
entièrement,
lui
et
son sens.
–
Un autre apôtre dit :
Le haïku progressera
quand il « quittera ses père et mère
pour aller vivre avec son époux »…
( : « père et mère » étant le « corps »,
« époux » étant l' »esprit » (!)…)
°
« ça ne me branche plus »
dit le moi-no
qui s’envole
°
(bashôtage :)
Dans une poche
une grenouille coasse
– sauter dans le train !
°
demi
urge
°
certains arbres
refeuillus de vert
: le début de l’hiver *
* / le long du fleuve
°
une poubelle opine du chef
le train démarre
°
I
solmat
°
ma
g
ma
–
ma g ma
°
sur l’amour
on avait fait une croix
(et) on la ressort
de temps à autre
pour quelque procession,
pour bien enfoncer le clou
que sur l’amour
on a bien fait une croix
(29/12)
°
(Nouvelles du jour :)
Le fabricant de soutien-gorge
Lejabot
a été placé
en redressement…
°
Au Maguelone
tous les regards
tournés vers les juments
sur l’écran
(Montpellier)
°
un TANKAmikaze = un tanka suicidaire, un « jisei » ?
un TANKA-mi-case = un tanka à moitié rempli…
°
dis
soudre
–
dis
sourdre
–
(le doux désir de (se) dissoudre…)
°
(Bashôtages :)
……….V………
…..dans la mare :
le coin de la grenouille
–
faire avancer le haïku
comme un coin
dans la mare
°
a
r
pège
–
h
a
r
pège
°
mé
plat
°
(« Entre chien et loup », de Jeon-Soo-il, 2006 –
– ce soir je vous raconte un film :)
ce soir
« entre chien et loup » :
seul
dans la salle
(- bientôt rejoint
par deux autres ‘loups’…)
–
marchant
pieds dans la neige
sous la pleine lune
–
dans la neige
le café
fait trois trous
–
son visage
parmi les poissons
mouvants
–
la cherchant dans la ville,
l’énigmatique,
l’absente
–
saoûle
elle amble
dans le couloir de l’hôtel
–
les ongles si longs
des glaçons –
méduses gelées
–
l’irrépressible ardeur
du darder amoureux
–
(Bashôtage) :
sous l’arbre dénudé
un homme s’est assis
le crépuscule d’hiver
–
cendres jetées
sur les rochers
du bord de mer
–
courant
en cercle
dans la neige
cent fois
mille fois
sans fin
–
(Espace Saint-Michel, 75005, 24/12/11)
°
nénuphars
nos lotus
font zazen
sur l’étang
–
la lampe
du nénu
phar(e)
–
nénuphartiste :
en équilibre
sur l’étang
–
(pendant que les grenouilles
sautent dans la vieille mare,
les nénuphars
font zazen)
°
Saint-
Plifier,
Rappelez-nous
à l’ordre !
°
twit, twit, twit,
ah, voilà enfin
un haïku moderne !
(twit twit twit
ah voilà enfin
un oiseau moderne !)
°
cou
rogné de succès…
°
il prit un * célib’
pour aller au ciné
…
* / son
–
« célib' » = son soi-même; son ombre; son alter égal; son double (invisible ?)…
comme on dit ses cliq et ses claq,
il sortit son célib’ (= il sortit en célib’)
cf. aussi :
Allô, c’élib’ ?
(= la place est-elle libre ?)
°
((En) Défense du kyôku – du kyôka, du kyôbun – :)
Vivre
c’est bien;
réfléchir
sur la vie,
ça peut aider
aussi,
non ?
Écrire haïkus,
écrire senryûs,
c’est bien;
réfléchir
sur haïku
sur senryû,
ça peut aider
aussi,
non ?
= c’est le rôle
exact
du kyôku
(- kyôka, kyôbun)
qui n’est pas
un « kyô-ci » ou un « kyô-ça », ou « kyô-n’importe-quoi »,
comme certain(s) peu(ven)t l’écrire
si ignoramment,
Non!
°
25 décembre,
anniversaire de la mort
de ma grand-mère,
il y a 25 ans
°
Noël à Erdeven * :
une marée humaine
pour voir
la Marée noire
* Bretagne
°
des applaudissements
crépitent;
la poêle de la télé
°
l’hiver
lit blanc
°
HAÏplateCOUture
°
I
nexorablement
s’égrène le temps
Noël passe
et le 1er de l’an
neuf douze
°
HAÏplateCOUtume
°
(kyôka maigre :)
ré
j’y
me
serre
la ceinture
°
J’ai prédilection pour senryû et kyôku
parce qu’ils se moquent
aussi
des gens très/trop « sérieux » !
(Mieux vaut en
SATORIRE !
/ C’est très SÉRIEUR !)
°
« twist again »
puis
twitte again :
l’étang change !
°
Yes we can a ri ?
°
passe le bruit
d’un moteur à deux roues
vers une heure
ce matin
°
Remplacer l’expression « le bâton ou la carotte »
par :
« le bâton ou la sucette »…?
°
le
dé
roule
…
°
T
ordre
°
oeuv
rer
n(o)euf !
°
dans la plaine embrumée
les cheminées de deux maisons
fument
–
une mèche de nuage flambe
tornade de lumière
°
le bouleau
heureux
sous la neige
–
un trait de blanc
ici et là
sur l’arbre
–
la chaleur du chalet
°
La graissivité
(Le graissif, la graissive…)
°
elle est gravissante
(= elle monte dans mon estime (?))
°
mangeant
un morceau de nuit
– la lune noire
–
la neige
sur les toits d’Arêches
– the icing on the cake *
* / chantilly sur la bûche
–
à la station,
j’es-ski-ve
–
(le ski,
j’eskive !)
°
au coin du lit
lampe et stylo
nuit blanche et noire
–
la nuit est longue :
des kilomètres d’encre
…
–
I
nfini
tif
°
créveillon
grêveillon
rêveillon
(= le réveillon des crève-la-faim ?)
°
nuit pointillée :
la
lumière
des mots
…
°
vitamine C
: l’hostie du matin
°
Jour magnifique
(jour magique) :
le soleil, la montagne;
tout le monde parti skier –
s’installer,
Faire la descente du Glandu :
bouquiner, s’assoupir, se réveiller,
pianoter quelques mots à l’ordi
(la solitude heureuse)
Arêches (73), 27/12.
°
dégagé la neige
au-dessus des velux :
un demi-mètre
°
une volée de mots verts…
°
mutu
-alité :
la descente du Glandu
°
sport de glisse
spires de glace…
°
des oiseaux
du langage
des oiseaux
°
dans le
grand
ventre
de la nuit
(baleine)
(: je nasse…)
°
ouvrant le livre
(de) la nuit
le silence
de l’encre…
°
À Tikrit :
une statue de la chaussure
lancée sur Bush
(Bravo !)
–
À quand
en France (par exemple)
une statue
de la tarte
lancée
sur tous les
Tartuffes ! *
* imposants imposteurs,
nuisibles prétentieux,
ignares satisfaits,
mécréants méprisants,
la liste est longue
des jeteurs de poudre
/ poutre(s) dans nos yeux !
–
Remettre l’homme à sa place
: voilà le rôle du haïku,
du senryû…
at their best !
°
au bout du soleil
des gouttes
tombent du toit
°
le haïku, globalement,
a froid au « je »
°
ame
nuiser
°
après-midi
…
°
de là où je suis
je les vois :
mouches glissantes
sur les pentes blanches
–
ils remontent les pentes
mécaniquement –
la mouche (re)monte
le long de la vitre
°
vacances à la neige :
aujourd’hui, descente du Glandu –
hier, descente du Glandu,
demain, descente du Glandu.
°
S’EXERSUER
–
S’ÉVERSUER
°
où s’en va la lumière
quand l’ampoule abandonne ?
°
ce matin
première neige
et
premiers cris de corneille
–
ce matin :
CORNEIGE
–
tombe le ciel blanc
par toutes petites touches
–
O(ffice du) T(ourisme) :
– Ôtez-moi d’un doute ! :
–
ce matin et ce soir
au-dessus du blanc
le corbeau
°
(Kyôka (d’)après Kyoshi :)
Il y a 75 ans *
Kyoshi (nous) dit :
en dehors du Japon
on peut se passer
du 5/7/5
* / Nous n’étions pas nés*, quand…
* : 1936.
°
haïcoups trop tirés :
mer fielleuse ?
°
(Re : opinion sur la revue « Gong » :)
« Gong », ça sent son W.H.A. à plein oeil !
°
2012,
Améliorer
la qualité
du cercueil
–
cerc(l)oeil
–
on attend,
debout sur la mort
…
°
En 2012
je nous souhaite
moins de vers mielleux *,
plus de vers meilleux !
* (: -guimauve, lyrico-kus, lèche-kus, etc.)
°
le jus de soja
laissé dans le frigidaire –
les pentes de ski
°
2012 :
atteindre (à) la
qualité
d’Anonyme !
°
le haïku = « l’étang aux grenouilles » !
:
dans cet étang
se trouvent :
des grenouilles,
une sandale,
un vieux réveil (tout rouillé)
une lune
…
°
les chiens aboient
le car avan(c)e…
°
2012 :
finir de traduire
les 1012
haïkaï de Bashô
°
l’apparence de la parure
: sapins sous la neige
–
le corbeau
choisit
la neige
–
poudreuse :
les sapins
lâchent leur neige
–
la neige –
les yeux fermés.
–
tout le jour
les déneigeuses –
avant-veille de l’an
–
la neige tombée,
le silence
du sapin
°
l’orage au ventre…
°
chutes de neige aujourd’hui –
ce soir, saler la purée
°
l’homme,
ce globe-crotteur !
°
entendre à l’intérieur des mots
(: la « langue des oiseaux »)
°
SENSASSUEL(LE)(S)
°
ça neige : manège –
dernier jour de l’an
°
(promenade au-dessus d’Arêches :)
plus la neige tombe
plus le sapin
ploie
(= D. + D.)
°
un peu de neige
dans le thé
le dernier jour de l’année
–
un bol de neige
–
dernier jour de l’an
les arbres lâchent
leur neige
–
(dernier décembre
les arbres
se délestent)
–
Neige –
l’arbre penche
vers janvier
–
sur le fil
la neige
funambule
–
400 ans avant Jésus-Christ –
400 mètres avant Chez Dédé
–
Arêches
le toit du mot
chalet
–
boules de neige
fruits de l’hiver
–
essuie-glace
dressés,
croisant les pattes
: la neige
–
la neige sur le toit
les épingles
le long du fil
°
le pied
hors du lit
– fougère
°
(« Haïku de bar » :)
tous les chemins
mènent au rhum
°
la première marche,
la dernière marche :
les plus dangereuses –
passage à l’an
°
préférant écouter
le chant des gouttières
que leur(s) jeu(x) à la con
– réveillon
°°°