En présence de 31 participants, au premier étage du bistrot d’Eustache, (dont de nombreux membres de l’AFH, qui tenait ce même jour son Assemblée annuelle à la Maison de la Poésie, et dînait ensuite à ce même bistrot, pour fêter les 10 ans de son existence) 64 haïkus / senryûs ont été échangés. Chacun(e) a échangé 2 haïkus. Deux « absentes » avaient proposé 1 haïku. 32 haïkus (de 24 auteur(e)s) ont obtenu une ou plusieurs voix :
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Avec cinq (5) voix :
feuille jaune
glissée entre seuil et porte
un mot d’automne
: Jean-Claude Nonnet (« Bikko ») a décroché la timbale !
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Avec quatre (4) voix, venaient ensuite :
dernière feuille –
je demande au râteau
de la laisser
: Éric Hellal,
–
piles de cartons –
trouver encore la place
des souvenirs
: Michel Duteil.
°
Avec trois (3) voix :
barrant
ma route – la solitude
du petit cloporte
: Valérie Rivoallon,
–
décombres
portée par les eaux boueuses
la poupée sourit encore
(Philippines)
: Cécile Duteil,
–
Fin du déluge –
dans le ciel à nouveau pur
hostie de lune
: Martine Gonfalone,
–
terre noire
de la souche qu’on déracine
la sève bleutée
: Danièle Duteil.
°
Avec deux (2) voix :
Après la messe
elle croque
dans une pomme
: Minh Triêt Pham,
–
Beau matin d’automne
mes yeux presque fermés
Portail de l’école
: Auteur (encore) anonyme, proposé par J. Antonini en vue de la parution de l’anthologie ‘À l’école’ en octobre 2014,
–
correspondance –
de l’autre côté de la voie
le cri d’une chouette
: Dominique Borée,
–
Face à face
devant leur café brûlant
What else ?
: Martine Gonfalone,
–
Jour férié –
le chant d’oiseau
plus mélodieux
: Minh Triêt Pham,
–
là où il pêchait
le vent disperse ses cendres
et leurs pleurs.
: Patrick Fetu,
–
le métro s’arrête
brusquement –
leurs voix aussi
: Daniel Py,
–
l’odeur froide
des feuilles à mes pieds
fête des morts
: Éléonore Nickolay
(der kalte Geruch
gefallener Blätter
Allerseelen
: publié sur « haikuheute.de »)
–
Quel zèle,
dit-elle. On a balayé
les fleurs bleues de l’allée
: isabel Asunsolo,
–
SDF –
Pauvre chat,
dit la dame
: Éléonore Nickolay
(Obdachloser –
Das arme Kätzchen,
sagt die Frau
: publié sur : « haikuheute.de »)
–
un trait au feutre
traversant sa joue
premiers coloriages
: Cécile Duteil,
–
Vent de galerne
la voix de l’atlantique
dans les arbres nus
: Jean-Claude Nonnet (« Bikko »).
°
Avec une (1) voix :
ce fin brouillard…
D’avoir lu Vargas Llosa
« GARùA »
: isabel Asunsolo,
–
De mon enfance
la forte odeur de vinaigre
des courées humides
: Françoise Lonquety,
–
Explosion de rouges
entre les nuages en dentelles
soirée flamenco
: Jo(sette) Pellet,
–
hiver –
les glaçons des gouttières
nos Mikos préférés
: Bernadette Becker,
–
hôtel zéro pixel –
l’ado raconte
la maison hantée
: Éric Hellal,
–
la fillette soufflant
sur l’oiseau face aux miettes –
Vole ! Vole !
: Pascale Galichet,
–
La tempête
déshabille le platane
je noue une écharpe
: Marie-Alice Maire,
–
Les arbres rougeoient
Monte la route au col
Je souffre dans la bourrasque
: Marie Caron,
–
le clic incessant
du stylo à ressort
attendant un haïku
: ? = auteur encore anonyme, proposé par J. Antonini, pour la parution en octobre 2014 d’une anthologie ‘À l’école’,
–
Me souvenant de Bashô
Dans l’esprit une boutade
Je voyage
: Hiro Hata,
Odeur de fumée
j’écris sous un lampadaire
la froideur d’un soir
: Alain Legoin,
queue aux catacombes
les gens
réservent leur place
: Danièle Duteil,
–
soudain
le vent fait grincer la porte
je ne suis plus seule
: Monique Coudert.
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Autres haïkus « remarqués » / « commentés » :
heure de la sieste –
une cigale s’élance
: Daniel Py,
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Les poissons du Thibet
des fleuves sacrés :
« radis d’été »
: Naty Garcia Guadilla,
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robe de chambre
barrettes et pantoufles roses –
fillette en fugue.
: Françoise Lonquety
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Nous invitons ceux qui le désirent à se joindre à nous le 7 décembre prochain au soir, à la suite du kukaï restreint organisé par Laurent (Seegan) Mabesoone, afin de le rencontrer ainsi que sa famille et ses amis Japonais du Japon et de Paris, pour partager un dîner au Café L’Osmoz (33, rue de l’Ouest).
HP http://www.lebonbon.fr/2013/03/04/L-Osmoz-cafe/ )
Et notre prochain kukaï de Paris, dernier de l’an, se tiendra la semaine suivante, 14 décembre, à 16 heures, bistrot d’Eustache !
À bientôt donc,
Daniel
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