1er avril – / une crotte fraîche / sur le trottoir
les mains pleines / de(ux) téléphones – / 1er avril
dès le premier soleil (d’avril) / un allumé / sifflote dans le train
1er avril / un neu-neu / bouche bée
1er avril / 1er lézard / sur le mur de la gare // (le coeur qui bat / de chaque côté / juste derrière les pattes avant)
1er avril / 1ères mouches / voletant dans le salon // (non loin de la lampe éteinte)
1er avril / pas un poisson / à l’horizon
1er avril / elle se lave les seins // lait caillé ? *
(* / l’écailler ?… / poisson…)
ses fesses chaudes / sur le siège / avant moi
Valls et le F.N. / aux manettes : de beaux sen- / ryûs en perspective !
2014, / D.C. : le Poilu du haïku ? // le fadasse bidasse…
Montebourg – Sapin : / « Il faut que les deux / pédale(s) ensemble ! » *
* : sur FR3, le 3/4.
Tous les matins à la gare / Neu-neu serre la main / des voyageurs
Est-il en campagne, / qui serre les pognes / des Franciliens matinaux ?
Dans le métro, un / qui bat, rebat inlassa- / blement trois cartes
le soleil et toi / prenez le petit déjeuner / sur la terrasse
que lui / pour me faire autant rire : / cette fois-ci / son cerveau mousse !
(Attention à la surchauffe ! / à l’ébullition de son bulbe !)
Il n’est que rachis, je tique !
Ah, qui chantera / les merisiers en fleurs ?… // Ah, qui, l’on ?
l’air de rien, / les cerisiers / de Fukushima
non loin de Fukushima, / Matsushima, ah, / dévasté
Il haïku-mule : / moutonner (5/7/5), rimer, alambiquer (: inversion nom-adjectif), « moi-je »-ter, prosopoper…
(le prosopope aux méninges mousseuses !)
(c’est grave, docteur ?)
Ah, Fukushima ! / Matsushima, ah ! / ah, Fukushima !
l’esp / rit
entre les mores / et le ciel / …
a ya ya ye !
os cour !
sidérante accumulation d’erreurs par rapport à l’esprit-haïku (qui est :) simplicité, fluidité, légèreté, naturel, véracité, discrétion, modestie…
dans le haïku / (dans le senryû) / on est tenu / de soi rire / !
pas ridicule, / que riditête !
ah, mes genoux qui / craquent, quand je les fais tour- / ner au taiji quan !
à évoquer des q., / des p., je vois d’ici / vos grands r. !
pour un haïku complet : / (le) haut et (le) bas / (le) devant et (le) derrière / (la) gauche et (la) droite !
chez ce haïkiste, / jamais rien sous la sainte hure ?
le forçat des synapses !
(attention à l’aigüe méningite / des haïku-lubrations !)
Hélas, le haïku (ne) lui remonte toujours (qu’) à la tête !
dimanche – métro, / faisant valser à l’accordéon / le silence des couloirs
la caresse (des ailes) d’un moustique / qui lui quitte la joue / – station Sèvres-Babylone *
* / métro printanier
l’écrivain tient le stylo : / que ce je / suffise au haïku !
(dans le haïku, / cacher ce sujet / … que je ne saurais lire !?)
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