Anthologie de la Poésie Japonaise – M. Revon – 9)

 » La poésie comique : Kyôka et Kyôkou » :

La kyôka, ou « poésie folle » est une tannka comique ; la kyôkou, ou « vers fous » , est pareillement une hokkou humoristique. Ce sont, dans le monde classique de l’outa ou de la haïkaï sérieuse, des plaisanteries d’autant plus piquantes que le fond contraste mieux avec la gravité traditionnelle de la forme, et même, très souvent, avec des morceaux connus dont elles constituent la parodie. La kyôka, inaugurée dès le XIIe siècle et développé ensuite au XVIe, s’épanouit pleinement, après la sombre période des guerres, pendant l’époque de joie tranquille qu’ouvrit la paix d’Iéyaçou ; la kyôkou, issue de la hokkou, apparut naturellement à cette même période d’Edo ; et toutes deux furent surtout en vogue dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Kyôka :

Ce genre fut illustré, d’abord, par un certain Sorori, puis par le fameux humoriste Shokouçannjinn (1749-1823) = Sougimoto Shinnaémon, de son vrai nom Ohta Tann (connu aussi sous le nom d’Ohta Nammpo, avec un autre pseudonyme), par ses contemporains Ishikawa Gabo , 1753-1830, pseudonyme Yadiya Méshimori, et Katsoubé Magao (1753-1829) et par bien d’autres poètes.

Kyôkou :

Ces « vers fous » encore plus concis que les « poésies folles », sont presque toujours construits avec des jeux de mots – qui demanderaient de trop longues explications…
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(À suivre : 10) – « La prose folle : Kyôboun » .

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