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13 HAIKU d’automne – Blyth – p.1051-1055 – OISEAUX et ANIMAUX

6 juin 2011

°
(p.1051 :)

temple de montagne :
la voix du cerf
sur la véranda

Issa

de retour
d’avoir allumé un cierge au dieu,
la voix du cerf

Shiki

°
(p.1052 :)

le cerf émet son brame lugubre
quand le vent froid
glace sa moëlle ?

Shirata

°
(p.1053 :)

trois fois
il lança son brame
puis on ne l’entendit plus,
le cerf

Buson

son brame traînant
est lugubre :
le cerf, la nuit

Bashô

soleil déclinant :
l’ombre d’une colline avec un cerf
entre par la porte du temple

Buson

°
(p.1054 :)

bas au-dessus de la ligne de chemin de fer,
un vol d’oies sauvages ;
nuit de lune

Shiki

les oies sauvages
ont mangé l’orge, il est vrai !
mais elles s’en vont

Yasui

oie sauvage, oie sauvage,
quel âge avais-tu
à ton premier voyage ?

Issa

oies sauvages vous en allant,
combien de fois avez-vous vu
la fumée du mont Asama ?

Issa

oies sauvages descendant,
leurs voix l’une par dessus l’autre,
le froid de la nuit grandit

Kyoroku

au-dessus des collines,
sous un passage d’oies sauvages,
le sceau de la lune

Buson

dans la bande colorée
des plants de riz,
les grenouilles s’éjouissent

Buson

°
(p.1056 : à suivre)

Haiku Printemps Blyth – oiseaux et animaux – p. 501-504

2 novembre 2010

°

koe bakari . ochite ato naki . hibari kana

Ampû

l’alouette :
sa voix seule tombe
elle-même, invisible

°

kusame shite . miushinaitaru . hibari kana

Yayu

éternuant,
je perds de vue
l’alouette

°

harukaze ni . chikara kuraburu . hibari kana

Yasui

l’alouette
affronte
les vents du printemps

°
(p.502) :

hiru-meshi wo . tabe ni oritaru . hibari kana

Issa

L’alouette
est tombée
pour son déjeuner

°

kumo wo fumi . kasumi wo suuya . age-hibari

Shiki

les alouettes s’élèvent
marchant sur les nuages,
respirant la brume

°

yokonori no . uma no tsuzuku ya . yû-hibari

Issa

leurs cavaliers montant de côté,
un cheval après l’autre –
alouettes dans le soir

°
(p. 503) :

hibari naku . naka no hyôshi ya . kiji no koe

Bashô

À travers le chant de l’alouette
vient le battement
des cris du faisan

°

fukurô ga . hyôshi toru nari . sayo kinuta

Issa

La chouette bat la mesure
pour le battoir
à minuit

°

semi naku ya . gyôzui-doki no . tôfu-uri

Shiki

une cigale chante ;
prenant un bain en plein air,
l’appel du vendeur de fromages de soja

°
(p.504 :)

yamadera ya . hirune no ibiki . hototogisu

Shiki

temple de montagne ;
ronflements des siestes de l’après-midi –
la voix de l’hototogisu

°

chichi-haha no . shikiri ni koishi . kiji no koe

Bashô

la voix du faisan ;
comme je me languis
de mes parents morts !

°

ko ni aku to . môsu hito ni wa . hana mo nashi

Bashô

L’homme qui dit :
« Mes enfants sont un fardeau » :
pas de fleurs pour lui !

°

Quant j’entends
le faisan cuivré
crier « horo horo » ;
est-ce mon père
me demandé-je,
est-ce ma mère ?

(Gyôgi Bosatsu – 670-749)

°

(à suivre, p. 505… – )