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poème 1973 – py

6 janvier 2011

°°°

Vitre _ child

D’un seul doigt
Il s’évada
De sa prison de buée

73

°°°

kyôka (court)

25 avril 2010

°

chaque matin,
polir la vitre
du poème

que les mots
transparaissent

°

d.(25/4/10)

tanku (= tanka court) :

11 septembre 2009

°

son reflet
dans la vitre
et pfui !

°

d.(11/9/9)

repas familiaux – repos familiers

22 juillet 2009

1)

Nous sommes là
où l’horreur s’abat

derrière la vitre glacée
de nos écrans attablés

au milieu des tourmentes
au milieu des tourments

qu’il leur faut endurer
que nous faisons durer

digérant en rond,
rotant

°
(12/5/92)

2)

Souris aveugles
nous creusons
le gruyère
et les trous d’air,
souris aveugles
et stupides

°
(16/5/92)

moisson d’avril – 96

20 juillet 2009

°

fleurs blanches sur l’arbre / – et sur l’herbe

(Moret-sur-Loing, 18/4/96)

°

ce matin / le lever du soleil / dans l’eau de la piscine

(19/4/96)

°

déjà les fleurs de cerisiers s’envolent / – dimanche matin d’avril

phalène au repos sur la vitre – / les branches secouées par le vent

l’arbre / et le mur détruit / ont même pente / : photo

couleurs chaudes / des alcools : / un souvenir de palais

cabane des garçons / une cloche pend de l’arbre / : « pour l’alerte ! »

(21/4/96, Beaujeu-en-Beaujolais)

°

7 heures du matin / Les ramasseurs de détritus / encerclent le lac

Envol d’un grand cygne blanc / tapant des ailes

Éveil de la faune : / amorces de sirènes / sur l’île du lac

(28/4/96, lac de Vincennes)

°

Paris fait toilette : / on élague les arbres / (Soleil en Seine)

Brun-vert la Seine : / une verte brune…

(29/4/96)

°

Elle – tanka :

19 juillet 2009

°

elle me téléphone

de sa voiture

sous l’orage –

quelques minutes plus tard

la pluie

frappe à ma vitre

°

d.(16/7/09)

suite tunisienne – 47 haïkus (7-2003)

20 juin 2009

SUITE TUNISIENNE

°

une mouche tunisienne
sur la vitre du bus
vers Monastir

°

cinquième étage – clim
et vue plongeante
sur la piscine de l’hôtel

°

petit bassin :
deux jeunettes –
et deux dauphins
au fond

°

grosse chaleur
deux jeunettes
sous l’eau s’enlacent

°

Nuit de fiançailles –
Personne dans la piscine
que des dauphins peints au fond

°

au vu de tous
la fiancée s’évente
sur son estrade

°

Soseki
en vacances avec moi
– Tunisie

°

s’endormir
aux sons de l’orchestre
des fiançailles

°

fiançailles terminées
l’on replie les chaises
– lune rousse

°

fiançailles terminées
les cigales
et un coq

°

cigales,
clim –
la rondeur de la nuit

°

premiers appels des minarets
au milieu des coqs
et des cigales

°

gare à la bagarre !
le bleu va de nouveau
triompher

°

le bleu
partout va renaître
– piscine

°

déjà la chaleur
sur les dernières pentes de la nuit
– la clim à fond

°

la clim
et dormir nu –
cigales et coq

°

les tables rangées
la lune repartie

°

ce qui ressort de cette nuit :
le palmier
au milieu de l’hôtel

°

ce qui reste de cette nuit :
fragrance des fleurs d’orangers

°

insomnie –
mais l’odeur des fleurs d’oranger !
la mer s’allume

°

les muezzins recouchés ?
coqs,
de loin en loin

°

arceaux et crénelures
coqs et cigales
sur Monastir

°

le dos des dauphins arrondis
au fond des deux bassins
en forme de haricots

°

dernier ressort d’un coq –
les grues allumées
et le phare du port

°

cinq heures du matin
dans l’ascenseur de l’hôtel
une grosse fourmi
et moi

°

fleur d’oranger
sous ma narine
le jour se lève

°

deux chats matinaux
vers la mer
un avion vient se poser

°

l’heure exquise
de flore immobile –
premières ondulations chantées

°

la  » boutique dromadaire  »
déjà allumée
un chat saute d’une poubelle

°

un homme à petits pas joggés —
le rouge du soleil qui monte
juste au coin de la mer

°

cinq heures du matin
à Monastir
déjà bien des gens
à la baignade

°

une tente de police   fermée
sur la plage –
femmes qui entrent habillées
dans la mer

°

robes
et châles
des femmes
à la mer

°

grosse fourmi
à longues pattes
sur mon pied –
insensible

°

une chaussette à la mer
et un voile –
Monastir

°

une serviette verte
à sécher au balcon
fait signe au loin

°

les anses
du sac plastique
bougent
sous le ventilo

°

dans les champs clairs
l’ombre noire des oliviers
sous la pleine lune

(El Jem – Monastir)

°

l’enfant tunisien
qui shoote dans le melon
qu’il rapporte

°

chassant avec un chiffon
les mouches de ses fruits
– marché couvert

°

de son rocher
un chat guetteur
se retourne

°

où tu vas
les mots

(partout)

dans tes poches
– liberté

°

un bambin sur la terre poussiéreuse
un âne sous l’olivier

°

cinq dinars
brillant
au fond de la piscine :
dernier cadeau de Monastir

°

en panne
dans un no man’s land –
chaleur d’oliviers

°

l’ombre d’un nuage
au centre d’un lac
– retour

°

des feux à terre clignotent
suivant la progression de l’avion
– soleil

°°°

Paris-Monastir-Paris, 11/13-7-2003.