°
koe bakari . ochite ato naki . hibari kana
Ampû
l’alouette :
sa voix seule tombe
elle-même, invisible
°
kusame shite . miushinaitaru . hibari kana
Yayu
éternuant,
je perds de vue
l’alouette
°
harukaze ni . chikara kuraburu . hibari kana
Yasui
l’alouette
affronte
les vents du printemps
°
(p.502) :
hiru-meshi wo . tabe ni oritaru . hibari kana
Issa
L’alouette
est tombée
pour son déjeuner
°
kumo wo fumi . kasumi wo suuya . age-hibari
Shiki
les alouettes s’élèvent
marchant sur les nuages,
respirant la brume
°
yokonori no . uma no tsuzuku ya . yû-hibari
Issa
leurs cavaliers montant de côté,
un cheval après l’autre –
alouettes dans le soir
°
(p. 503) :
hibari naku . naka no hyôshi ya . kiji no koe
Bashô
À travers le chant de l’alouette
vient le battement
des cris du faisan
°
fukurô ga . hyôshi toru nari . sayo kinuta
Issa
La chouette bat la mesure
pour le battoir
à minuit
°
semi naku ya . gyôzui-doki no . tôfu-uri
Shiki
une cigale chante ;
prenant un bain en plein air,
l’appel du vendeur de fromages de soja
°
(p.504 :)
yamadera ya . hirune no ibiki . hototogisu
Shiki
temple de montagne ;
ronflements des siestes de l’après-midi –
la voix de l’hototogisu
°
chichi-haha no . shikiri ni koishi . kiji no koe
Bashô
la voix du faisan ;
comme je me languis
de mes parents morts !
°
ko ni aku to . môsu hito ni wa . hana mo nashi
Bashô
L’homme qui dit :
« Mes enfants sont un fardeau » :
pas de fleurs pour lui !
°
Quant j’entends
le faisan cuivré
crier « horo horo » ;
est-ce mon père
me demandé-je,
est-ce ma mère ?
(Gyôgi Bosatsu – 670-749)
°
(à suivre, p. 505… – )