°
le « je », la « pensée »
sont devenus de tels clichés
dans le haïku
d’ici, maintenant
[éhontément éreinté !]
°
vos « je », vos « pensers »,…
sont tics poétiques
déjà bien éculés
– Renouvelez-vous,
de grâce !
°
s’il n’a pas glissé
un « je », une « pensée »
dans son haïku :
moins heureux !
°
Le moi-haïku
a perdu beaucoup de ses charmes
– En a-t-il jamais eu ?
°
les « pensers » ou les « je » de l’auteur
offrent un infime intérêt
pour un lecteur de haïkus
: retournez vers l’Objectif !
°
clichés de clocher
dans leur club ils s’admirent
à écrire
°
s’ils font l’impasse
sur l’intérêt du lecteur,
à quoi bon publier ?
°
Mets-toi
un tant soit peu
dans la peau
de ton lecteur,
ô haïkuist(r)e !
°
j’ai l’impression qu’ils ignorent
qu’ils ont des lecteurs,
les nombril-haïkistes !
°
Ils sont si rasoir,
offrent si peu d’intérêt,
ces nombril-haïkus !
°
Pense à ton lecteur
ô écrivassier ! : voici
ta première règle !
°
on dirait parfois
que certains auteurs
oublient
d’être lecteurs !
: il leur faudrait plus se relire
que se faire reluire !
°
ce haïku
exhibitionniste :
ennuyeux comme un mauvais film de [haï]ku !
°
leurs jeux d’artifices
éventés :
les « je », les « pense »,
les « tic-toc », les « pfuit ! »
°
des « je », des « pensée »,
des « coeur », des « couic-couic » :
voici un jeu de ficelles
pour écrire des haïkus
calibrés
anti-naturels !
°
un haïku qui rase
tous les lecteurs sauf un
: son (f)auteur !
°
leurs clichés qui clochent :
leurs pensers, leur coeur,
leur je, leurs onomatopées
qui emplissent à ras-bord
leurs tankus*, leurs wankas**…
* tanku = haïku lyrique (à la manière du tanka)
** wanka (ou wanku) = haïku onanisant (en anglais : to wank : se pignoler), peut-être dérivé de waka + tanka (?)
°
leurs trucs (éventés)
pour écrire leurs « haïkus » :
« coeur », « je », « pensée », « pschitt ! »…
°
pour écrire en 5
/7/5 : trop de ficelles,
de machins, de trucs,…!
°
le cliché 5/7/5,
la coquille 5/7/5,
la momie 5/7/5 !
°
A bas le « diktat de la forme » !
°
systém[(at)is]mes :
à la trappe !
°
A bas
le haïku sys[té]m[at]ique
de remplitude 5/7/5 !
°
5/7/5 : moulaïku !
°
à la moule au moule
à la moule au moule à la
moule au moule ah la
la !
°
la momie
tombe en poussière :
5/7/5 !
°
CROQUILLAGE…
°
Il y a deux sortes de haïkus :
les haïkus naturels
les haïkus artificiels
– Discernez !
Les haïkus naturels, spontanés, qui coulent (de l’esprit) de source des grands haïkaï classiques
Les autres.
[Les haïkus artificiels, haïkus de bureau, haïkus de cervelle, de tics, de ficelles ; des imit-haïkus, en fait ; et bien souvent des haïkus de remplissage, (des haïkus de moule *), etc, haïkus occidentés, haïkus de tête et haïkus de complaisance, nombrilaïkus…]
* : ô sacro-saint sain(t)k-se(p)t-sain(t)q !
(Brûlez le Bouddha !)
°
le « moi-je haïku »
qui est l’antithèse (de l’esprit)
du haïkaï
°
tout le monde peut écrire en 5/7/5
tout le monde ne peut pas écrire des haïkus
°
etc.