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moins de mots, s’il vous plaît,
moins de bruit(s) ! :
haïku.
–
Plus près du silence
en peu de mots…
–
» Parce que la musique est si simple, elle va droit au coeur. »
R. Tagore
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d.(24/9/10)
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moins de mots, s’il vous plaît,
moins de bruit(s) ! :
haïku.
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Plus près du silence
en peu de mots…
–
» Parce que la musique est si simple, elle va droit au coeur. »
R. Tagore
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d.(24/9/10)
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Lisant (les haïkus d’)Hôsaï :
sachant que je ne suis pas seul.
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Faire qu’on ne puisse pas
écrire plus simple
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d.(25/7/10)
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Kyôbun à la gêne
un bon haïku
mal traduit
fait chou blanc
Exemple :
» Sur la branche morte
un corbeau se tient perché
l’automne à la brune »
Bashô
(p.127 de Le Haïkaï selon Bashô, POF, 1983, trad. R. Sieffert.)
Pas d’émotion ressentie… = pas assez de « simplicité » ?
» la « , » se tient perché « , » à la brune » (me) gênent; mon esprit s’égare, accroche, s’éloigne de l’essentiel… Quelle en est la raison ? : vouloir faire 5/7/5 à tout prix ! (Trop de mots également ! ; et pas assez simples ni fluides…)
Ce qui compte dans le haïku, c’est bien l’esprit (-coeur), l’essence *, plus que (, au-delà de) la forme !
» Le miroir est éblouissant lorsqu’il reflète l’essence et non la forme. »
(Daniel Odier, in Chan & Zen, Le jardin des iconoclastes, Pocket Spiritualités, 2006, p.61.)
* : d’où l’essentiel, le centre, le juste (, le simplifié, le minimalisé).
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Minimalisez !
Écourtez vos mots !
D’un mot de trois syllabes préférez un synonyme (exact) de deux, voire d’une syllabe :
on y gagne en promptitude, en « éclair-cie » !
Le (haï)coup porté est plus franc, plus direct, touche plus fort, plus vite, plus profond, plus mortel !
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en cuisses
sur son scooter
– avril parisien
Dire (le plus souvent) a minima
pour le champ mental (/ émotionnel ?) le plus libre, le plus large, du lecteur
= Concentrez !
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d.p., 14/4/10
» Je ne pense pas que quelque civilisation, quelle qu’elle soit, puisse être dite « complète » jusqu’à ce qu’elle ait progressé de la sophistication à la non-sophistication, et qu’elle ait fait un retour conscient vers la simplicité de pensée et de vie. »
Lin Yutang, L’Importance de vivre