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Certains, autour du haïku, à côté du haïku…
À défaut d’en sentir l’esprit,
ils n’en captent que la forme
et (ne) jugent (que) par elle.
Ils sont simplement
» à côté de la plaque « .
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un haïku 5/7/5
c’est un haïku
qui ne sait pas se détacher
qui ne s’est pas détaché
du « moule » japonais
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Si on déborde de leur cadre *
ils sont perdus
les frileux du haïku
* 5/7/5
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ce bien vieux 5/7/5…
Est-il utile ?
Est-il pertinent en français ?
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Ils savent du souffle
(du seul souffle, comme de l’unique trait de pinceau ?) ce qu’on leur en a dit… guère plus, à ce qu’il semble, singes savants qui répètent par coeur leur leçon…
Cela leur suffit-il ?
Expérimenter ?
Ô Rimbaud, la peur de l’inconnu (!) les fige (!) les momifie !
Ils ont le moule. Surtout ne pas le casser ! Il n’y aurait plus jamais de gâteaux !
Ô peureux, Ô figés du haïku, restez dans vos momies,
dans vos chambres sacrées, dans vos tombeaux pyramidaux !
De l’air, de l’air, de l’air !
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daniel. (19/9/9)