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Compte-rendu kukaï Paris n° 82

15 octobre 2013

82 du 12 /10 /2013

En présence de dix-sept participants, 54 haïkus furent échangés. Un haïku obtint 4 voix, 7 en obtinrent trois, 4 en eurent deux, et 18 en obtinrent une.

°

Avec 4 voix :

solitude –
j’invite mon ombre
à entrer

: Michel Duflo.

°

Avec trois voix :

Début d’automne –
Dans ses yeux le même bleu
qu’autrefois

: Isabelle Ypsilantis,

Deux fils d’argent :
l’araignée d’un arbre à l’autre
trace l’horizon

: Danièle Étienne-Georgelin,

Fin des vendanges –
le saisonnier repart
à pôle emploi

: Marie-Alice Maire,

La petite vieille
derrière sa fenêtre
parle aux nuages

: Patrick Fetu,

lit défait –
l’oreiller
sur l’oreiller

: Paul de Maricourt,

Raisin pressé –
Le goût acidulé
de l’enfance

: Isabelle Ypsilantis,

une araignée grimpe
sur l’ombre de l’échelle –
soleil d’automne

: Michel Duflo.

°

Avec deux voix :

Au cri des oies
se mêlent ceux des enfants
– départ et rentrée

: Patrick Fetu,

Canapés de luxe
Un couple SDF s’installe
devant la vitrine

: Danièle Étienne-Georgelin,

pleine lune
au-dessus du cyprès –
un i

: Bernadette Becker,

rouge vermeil –
au bord de ses lèvres
l’éclat d’un baiser

: Bernadette Becker.

°

Avec une voix :

Au fond de ma poche
ce galet poli
depuis tant d’années

: Patrick Fetu,

Au milieu du marasme
Des grenouilles, un panneau
Calme et prudence

: Noémie Guibert,

caisse –
la coccinelle n’a pas
de code barre

: Valérie Rivoallon,

crac crac crac
crac crac crac crac crac –
les doigts du voisin

: Valérie Rivoallon,

Dans son cartable neuf
le sac de billes
de sa mère

: Lydia Padellec,

Des montgolfières s’élèvent
au-dessus de la Loire
puis la pleine lune

: Daniel Py,

Jeudi soir
Mon voisin lit
Le journal du dimanche

: Oriane Oberndorfer,

journée à la plage –
des soldats en plastique
à l’assaut du blockhaus

: Michel Duflo,

Il pleut des cordes –
Réfugié sous la gouttière
Un chat de gouttière.

: Isabelle Ypsilantis,

La petite fille
ne sourit pas à ses grimaces
tristesse du clown

: Monique Coudert,

les tipules
sans fin
lissant l’eau

: Daniel Py,

nuit d’automne
des feuilles courent
sur leurs mains

: Daniel Py,

parc zoologique –
du tigre ne voir
qu’un chemin de ronde

: Paul de Maricourt,

Photo de classe –
le nom de mon petit voisin
oublié

: Lydia Padellec,

Pie yin-yang
dans le vert cru
du saule

: Monique Serres,

sieste de papa –
le placard
aux cravates

: Paul de Maricourt,

Sous-bois brumeux –
L’odeur du champignon
Mon père absent

: Danièle Étienne-Georgelin,

Sous les cymaises
Un cygne blanc traverse
Une nature morte

: Roselyne Fritel.

°

Notre prochain kukaï aura lieu le samedi 16 novembre à 16 heures, au bistrot d’Eustache, 33 rue Berger, 75001 Paris,
entre l’assemblée générale de l’AFH le matin, et le « repas des 10 ans de l’AFH » le soir !

°

Le kukaï « extraordinaire » suivant, organisé par Laurent (Seegan) Mabesoone, aura lieu dans Paris, en présence des membres du Seegan Kukai : Shigeru Oobayashi, Fumiko Usuda, Guso Yamaura, Kazuko Okumura, Teru Utashiro, et Tami Kobayashi ; de Monique Leroux-Serres, invitée par le cercle Seegan ; de sept membres du kukaï de Paris, et de sept membres du Haikukai de Paris, le 7 décembre prochain. Il sera également suivi d’un dîner.

°

À bientôt donc !
Daniel

°

Compte-rendu du kukaï de Paris 80, du 29 juin 2013

3 juillet 2013

En présence de 16 personnes, 48 haïkus ont été échangés. Quinze d’entre eux ont recueilli une voix ; Treize autres, deux voix ; trois ont obtenu trois voix, deux, quatre voix, et un, cinq voix.

°

Avec 5 (cinq) voix :

Les coquelicots
Balançant par-ci par-là
Mon cœur aussi

, de Hiro Hata.

°

Avec 4 (quatre) voix :

Dans le bocal clos
attendant les confitures
un arc-en-ciel

, de Françoise Lonquety ;

et :

soldes d’été –
– 50 %
sur mes haïkus d’hiver

, de Michel Duflo.

°

Avec 3 (trois) voix :

Fenêtre entrouverte
parfum de tarte aux pommes –
marée haute

, de Lydia Padellec ;

l’oliveraie sous les rafales
elle ramène ses cheveux
dans un chignon

, de Lucia Supova ;

et :

pleine nuit
l’odeur du pain
gonfle jusqu’à nous

, de Daniel Py.

°

Avec 2 (deux) voix :

À l’arrêt du bus
les regards muets –
départ pour l’usine.

, de Patrick Fetu ;

Balade dans Paris
Le coucher de soleil flâne
Sur les fenêtres

, de Dany Georgelin ;

coup de vent
le barbecue
terrassé

, de Marie-Alice Maire ;

Derniers rayons
les abeilles fredonnent
une berceuse.

, de Patrick Fetu ;

derrière son basset
petite dame au trot
tandem parfait

, de Roselyne Fritel ;

dessinée
par la pluie –
une croupe

, de Valérie Rivoallon ;

Grand vent –
l’été valse
pour ses quatre-vingt printemps

, de Marie-Alice Maire ;

hôpital –
la patiente impatiente
arrose les plantes

, de Valérie Rivoallon ;

nouvelle adresse
que cachent les écailles
des bourgeons ?

, de Lucia Supova ;

pas le moindre nuage
contre qui maugréer –
sept moulins à vent

, de Michel Duflo ;

Perfection du rouge
sur mes lèvres –
première pivoine

, de Lydia Padellec ;

Sur sa joue
Des larmes sucrées
Au jus de cerise

, d’Isabelle Ypsilantis ;

et :

un drapeau vert
flotte sur une grue –
le ciel limpide

, de Daniel Py.

°

Avec 1 (un) point :

Brise violente –
une feuille s’agrippe
à deux pâquerettes

, de Lydia Padellec ;

cyprès au soleil
devant le mur délabré
son ombre disloquée

, de Philippe Bréham ;

deux jours –
trois bourdons morts
sur le trottoir

, de Martin Dinga ;

La fête du Démon danse
Excité l’esprit
Enlève son masque

, de Hiro Hata ;

Les scies
déchirent le silence
odeur de copeaux

, de Danièle Etienne-Georgelin ;

l’insomnie
le merle déjà
à sa place

, de Lucia Supova ;

Madonna
Aussi exquise que Raymonde
Pour le morpion

, de Leïla Jadid ;

Premiers jours d’été
La neige
Encore fraîche

, de Leïla Jadid ;

réveil –
ses yeux embrumés
de rêves

, de Valérie Rivoallon ;

Sa chemise
Sous l’odeur de cigarette
Celle du jasmin

, d’Isabelle Ypsilantis ;

Salon du livre –
en maraude au stand Québec
deux policiers

, de Françoise Lonquety ;

un galet… un coquillage
puis un autre
puis un autre

, de Patrick Fetu ;

Un homme endormi
le pantalon sur les pieds –
Passer son chemin ?

, de Françoise Lonquety ;

Un marin
lave le chalut
Les mouettes en vautours

, de Danièle Etienne-Georgelin ;

et :

vieille mare –
le petit enfant découvre
le chant des coucous

, de Marie-Alice Maire.

°°

Merci à toutes et à tous !

Notre prochain kukaï de Paris (n° 81) se tiendra le samedi 14 septembre prochain,
toujours à l’Indiana Café, 33 rue Berger, 75001, à 16 h 30,

après un été profitable pour tous, nous le souhaitons !

Daniel.

Compte-rendu du 77è kukaï de Paris du 6/4/2013

19 avril 2013

Bonjour !En présence de seize personnes (dont trois nouvelles), 49 haïkus ont été échangés.
28 d’entre eux ont obtenu une voix ou plus :

°

Avec quatre (4) voix :

Ma mère
encore plus petite
que l’année dernière.

, de Patrick Fetu.

°

Avec trois (3) voix :

avril
pas le moindre bourgeon
d’inspiration

, de Cécile Duteil ;

chambre blanche
si frêles les mains de mon amie
dans les miennes

, de Cécile Duteil ;

Dans ce pays-là
même la paille au soleil
est grise

, de Françoise Lonquety ;

Dans leur écrin noir
deux turquoises sous la lune –
la chatte amoureuse.

, de Patrick Fetu.

°

Avec deux (2) voix :

Ce grand caveau
au bout du cimetière
une barre HLM

, de Françoise Lonquety ;

Ce vieux gardien
assis face à la Joconde
– Ah ! Être facteur.

, de Françoise Lonquety ;

Dimanche de Pâques
un joli petit nœud
au sac poubelle

, de Daniel Py ;

hiver sans fin –
une légende raconte
que le ciel était bleu

, de Michel Duflo ;

Matin de givre
Dehors en robe de chambre
Je brosse mes cheveux

, de Monique Serres ;

Montagnes enneigées
les flancs chatouillés
de skieurs

, Gwenaëlle Laot ;

Printemps frileux
Entre deux giboulées
l’oiseau s’entête

, de Danièle Étienne-Georgelin ;

salon du livre –
devant le stand du poète
personne

, Michel Duflo.

°

Avec une (1) voix :

allaitement –
ses seins durs
ne dansent plus ;

, Valérie Rivoallon

Au revoir pudique
il reste longtemps sur le quai
sourire figé ;

, Pascale (« une des nouvelles du jour, qui se reconnaîtra ! ») ;

bruits de voisinage
des bribes de vies
à deviner

, Cécile Duteil ;

Dernier soupir –
Même les tulipes
s’inclinent

, Isabelle Ypsilantis ;

laçant
le fil bleu
de ses chaussures
– printemps gris

, Daniel Py ;

Les épouvantails,
rapiécés, s’essorent au vent
Giboulées de mars

, Danièle Étienne-Georgelin ;

lune sur le lac
un cygne passe
et la disloque

, Philippe Bréham ;

Mon ombre
Croisant mes pas
Dansant la valse du macadam

, Andrée Forien ;

Nuit de printemps –
Dans la cour encore humide
la Grande Ourse se lève

, Gwenaëlle Laot ;

Premier duvet –
il lorgne sur le rasoir
de son père.

, Patrick Fetu ;

quinte de toux –
les flocons
redoublent

, Michel Duflo ;

Rires des enfants
des pétales chocolat
au pied des jonquilles

, Marie-Alice Maire ;

Toute fleur
brûle en naissant
Gelée d’avril

, Monique Serres ;

Une petite limace
happée par l’évier
instant de tristesse

, Pascale;

Un prunus chétif
entre les murs de la cour
affiche le printemps

, Roselyne Fritel.

°°

Nos prochains kukaïs auront lieu les :
18 mai,
8 juin,
29 juin 2013.

N.B. : Le lieu changera probablement pour le 18 mai : nous envisageons de tenir notre kukaï toujours dans le même quartier, toujours dans la même rue, toujours dans le même bloc, mais à l’Indiana café, 33 rue Berger, 75001. Ils disposent également d’une salle confortable à l’étage… Ne ratez donc pas l’annonce qui précédera notre prochain rendez-vous !

À bientôt !

Daniel

Compte-rendu du kukaï de Paris n° 76

17 mars 2013

Compte-rendu du kukaï (# 76) du 16 mars 2013.

En présence de 11 (puis 12) personnes (dont 3 nouvelles), 29 haïkus ont été échangés.
24 d’entre eux ont obtenu une voix – ou plus :

°

Avec 4 voix :

Arbres élagués –
leurs moignons torves
griffent le brouillard

: Danièle Étienne-Georgelin ;

dans la penderie
trois gants
de la main gauche

: Daniel Py ;

et :

Juste assez de neige
pour écrire leurs noms
– deux amoureux

: Patrick Fetu.

°

Avec 3 voix :

Comme il penche
le panneau « Sens interdit »
– rires d’enfants

: Paul de Maricourt ;

un monument
tout neuf
dans le village
un peu mort

: Daniel Py ;

et :

Un trait de pinceau –
Naissance d’un saule
sur la toile

: Isabelle Ypsilantis.

°

Avec 2 voix :

aquagym :
juste au niveau de l’eau
son rire en canard

: Daniel Py ;

Comme un air d’opéra
dans la cuisine –
Tournedos Rossini

: Minh Triêt Pham ;

Concert de printemps
Les chaussettes du violoniste
En laine

: Gilbert Stern ;

Étrange rencontre –
Des bouddhas sur le rivage
roulés par les vagues *

: Isabelle Ypsilantis ;

* Île de Putuoshan, Chine.

fumette –
toute la nuit
le voisin hilare

: Valérie Rivoallon ;

Île Pisse-Vinaigre *
un charivari de bernaches
débarquées sans papiers

: Roselyne Fritel ;

* Champigny-sur-Marne, (par le RER A !)

premier kukai –
il est temps de me mettre
au sport d’équipe

: Minh Triêt Pham ;

et :

Rousse à souhait
la feuille sèche dévale
la Promenade des Anglais

: Roselyne Fritel.

°

Avec 1 voix :

Chutes de neige
La maison de campagne
Enfile son écharpe

: Oriane Obendorfer ;

Concert de printemps
Les pantalons du premier violon
trop courts

: Gilbert Stern ;

Givre sur la vitre –
Goût de miel et de citron
sur les papilles

: Isabelle Ypsilantis ;

La pluie
sur sa frimousse
épouse ses larmes.

: Patrick Fetu ;

meurt un tournesol
sur le bord de la fenêtre –
crépuscule d’automne

: Minh Triêt Pham ;

noir total –
seul le silence ose
y pénétrer

: Valérie Rivoallon ;

Poète des rues
entre deux verres
il en déclame d’autres.

: Patrick Fetu ;

sous
sa poitrine – son cœur
immobile

: Valérie Rivoallon ;

Temps glacial
les hérons à leur poste
de l’eau à mi-jambe

: Roselyne Fritel ;

et :

Une bicyclette
dans le brouillard épais,
sa musique va…

: Danièle Étienne-Georgelin.

°°

Quelques livres y ont été vendus/achetés :

La Valise entr’ouverte’ ( : 1ère anthologie du kukaï de Paris)
Aware – Une introduction au haïku’ (de Betty Drevniok)
Tierra de nadie’ (de Salim Bellen),
tous trois aux éditions Unicité.

Quelques projets de publications prochaines (avril – juin 2013) ont été évoqués :

– ‘Le Singe renifle en décembre – et autres textes’ : Haïbuns de Salim Bellen, éd. Unicité- Afah (avril 2013);
– ‘Enfansillages 2’, éd. Unicité (mai 2013);
– un recueil de haïkus de Valérie Rivoallon, éd. Unicité (mai 2013);
– ‘Le Haiku moderne en anglais – et autres haïkus de George Swede’, illustrations de Serge Tomé, éd. Unicité (juin 2013);
– ‘Fleurs du Silence’ haïkus de Philippe Bréham, éd. San (avril 2013);
– Un recueil de haïkus de Monique Serres, éd. Pippa (mai 2013);
– un recueil de haïkus (autour de la musique) de Daniel Py, éd. Pippa. (juin 2013)

: un riche printemps haïkiste en perspective !

°

Nos prochaines dates pour le kukaï de Paris :

6 avril,
18 mai,
8 juin,
29 juin.

°

Merci à tou(te)s !

Daniel.

°

Compte-rendu du kukaï (n°75) de Paris

17 février 2013

Résultats du kukaï de Paris n° 75, du 16 février 2013.

°°
Bonsoir !

Tout d’abord, Mme Hiro Hata, nous informa que le 16 février est le « Saiigyoh ki », le jour anniversaire de Saigyo(h) Hoshi, poète et bonze. Né en 1118 et mort le 16 février 1190. De lui on se souvient particulièrement de son célèbre waka (écrit plusieurs années avant sa mort) :

Negawaku wa
Hana no shita nite
Haru shinan
Sono kisaragi no
Mochidzuki no koro

Puisse le ciel
Me faire mourir au printemps
Sous les fleurs de cerisiers
Au deuxième mois
Quand la lune est pleine

Le ciel exauça son vœu, et il mourut ainsi le jour anniversaire de la mort du Bouddha.

Bashô tenait Saigyo en très haute estime, fut souvent « inspiré » par lui, et entreprit son Périple vers le Nord profond, sur ses traces.

°°

En présence de 17 personnes, 51 haïkus ou senryûs furent échangés. 24 d’entre eux obtinrent une ou plusieurs voix :

°

Avec cinq (5) voix :

Adelina / je réapprends à mon père / le nom de sa mère

: Monique Coudert ;

cerises laquées / lui offrir ma bouche / à croquer

: Cécile Duteil ;

Lac étale, / froissé / par deux canards

: Danièle Étienne-Georgelin.

°

Avec quatre (4) voix :

ciel clair – / un temps / à s’envoler

: Valérie Rivoallon ;

et

Nuit de carnaval / L’étrange beauté d’un masque / Gardien d’un secret

: Isabelle Ypsilantis

°

Avec trois (3) voix :

Soir de la Saint-Valentin / Les lumières du restaurant / Vide

: Oriane Oberndorfer.

°

Avec deux (2) voix :

le saule / sa / danse du vent /

: Daniel Py ;

Les ombres / Se reflètent sur l’eau calme / – Pudeur du soir

: Noémie Guibert ;

L’hiver et pourtant / Dans l’air le parfum / Des mimosas

: Isabelle Ypsilantis ;

Nouvelles lunettes – / elles me font pleurer / quand je vois leur prix !

: Patrick Fetu ;

Saint-Valentin – / des petits cœurs sur le papier / hygiénique

: Valérie Rivoallon ;

et :

Sur la mer / le vent à rebrousse-poils – / Moutons d’écume

: Gwenaëlle Laot.

°

Avec une (1) voix :

goutte de parfum / dans le creux du cou / volatilisée

: Cécile Duteil ;

Hall de gare – / Les soubresauts du chien errant / dans son sommeil

: Meriem Fresson ;

j’éteins la lampe / pour écouter la nuit / en l’attendant

: Monique Coudert ;

Mer agitée – / les rochers deviennent / les tremplins des vagues

: Gwenaëlle Laot ;

neige à perte de vue / au-dessus / le panache de la centrale atomique

Roselyne Fritel ;

pas un souffle / dans l’air diaphane / les éoliennes traînent des ailes d’albatros

: Roselyne Fritel ;

Rentrée des classes – / il sifflote sur le chemin / l’ado au fusil

: Françoise Lonquety ;

Repas de famille / Entre les plats on commente / les premiers pas

: Gwenaëlle Laot ;

seul à skis / dévalant la pente immense / les sapins m’observent

: Philippe Bréham ( ? ) ;

Sur le bitume glacé / les coups saccadés / d’une canne

: Lydia Padellec ;

Table voisine – / il assassine son bordeaux / à coups de glaçons

: Patrick Fetu ;

Un, deux, trois / quatre flocons et encore un / sur le nez du bonhomme de neige !

: Lydia Padellec..

et :

Vu du ciel – / l’ombre définitive / des pins calcinés

: Françoise Lonquety.

°

Sans voix (mais avec commentaires !…) :

pêche – / plus de haïkus / que de poissons

: Valérie Rivoallon ;

et :

Première signature – / je demande son stylo / à la lectrice

: Meriem Fresson.

°°°

Philippe Bréham nous a fait part de son ouvrage nouvellement paru : Le Vent du Temps qui passe, contes et haïkus, éd. SAN, nov. 2012. disponible chez http://www.assosan.fr (prix conseillé : 15,90 €).

Tierra de Nadie (mouches, moines et papillons), haïkus de Salim Bellen (traduits de l’espagnol par Josette Pellet et Daniel Py), y a été également proposé. Il est disponible chez http://www.editions-unicite.com ou directement chez l’éditeur, François Mocaer, contre un chèque de 13 € au 46, ave. Jean-Jaurès, 93110 Rosny-sous-Bois.

Merci !

°°°

Les prochains kukaïs de Paris se tiendront les :
samedi 16 mars à 16 h 30 au bistrot d’Eustache (n° 76)
samedi 6 avril, de même !… (n° 77).

Amicalement en haïku,
Daniel.

Commentaire complet du kukaï « exceptionnel » du 24/11/2012

9 décembre 2012

Bonjour !

Les membres de quatre kukaï différents (Seegan Kukaï, France Haïkukaï, Kukaï de Paris et En-kukaï (Paris)), se sont rassemblés ce 24 novembre 2012, pour notre premier kukaï bilingue franco-japonais, un kukaï « exceptionnel » donc, rendu possible par l’annonce de Laurent (Seegan) Mabesoone du voyage à Paris de cinq membres de son « Seegan kukaï ». Ce furent : Mesdames Toyoko Maki, Yasuko Kobayashi, Sadako Sato, et Messieurs Tami Kobayashi (Président du Seegan Kukai) et Nagao Maki, qui participèrent à l’exposition d’estampes, de gravures, conjuguées de haïkus en japonais et en français, au centre Culturel Tenri, rue Bertin-Poirée. Paris 75001. Cette exposition avait pour thème « Après Fukushima »
, du même nom que la remarquable anthologie de haïku publiée au Japon par le Cercle Seegan, à laquelle avaient également contribué nos visiteurs.
Nos remerciements vont particulièrement à Messieurs Mabesoone qui a été le moteur principal de cet événement, et traducteur de la plupart des haïkus échangés, qui n’avait pas pu, au regret de tous, faire le déplacement en France ; à Monsieur Tami Kobayashi, son « assistant » – et notre Monsieur Loyal de la soirée, qui avait apporté (du Japon) les feuilles sur lesquelles avaient été retranscrits les haïkus traduits en japonais et en français, que nous eûmes à départager ; à Monsieur Kosuke Kawasaki, du groupe France Haikukai, également traducteur, et autre « cheville ouvrière » de cette soirée, et, last but not least, à Madame Midori Suzuki (du groupe France Haikukai également), qui avec grande compétence, s’est chargé des traductions en direct de nos échanges plus que fructueux !
Nous étions au total trente-et-un membres à nous serrer (il aurait été difficile d’y tenir plus nombreux !) au premier étage de notre fidèle Bistrot d’Eustache.
Après avoir tiré au sort nos places autour des tables, et des nombreux cadeaux qu’avaient apportés nos amis Japonais – qui furent les récompenses accordées aux « gagnants » de notre kukaï, dont quelques exemplaires du recueil de haïkus Après Fukushima, les 62 haïkus en lice furent soupesés individuellement. L’on procéda ensuite (comme dans notre kukaï de Paris) à la recension des voix, puis vint le tour des commentaires de ceux qui avaient voté pour les haïkus préférés. Les gagnants eurent donc droit à leurs petits cadeaux, qui un calendrier, qui un drapeau japonais, qui une barre de chewing-gums à la prune ume, qui un petit porte-monnaie, etc.
Voici donc les haïkus les plus remarqués :

°

(Avec 10 voix :)

Les jeunes époux mesurent / avec une feuille d’érable / les mains du bébé

Kosuké Kawasaki (France haïkukaï)

°
(avec 6 voix :)

Le fa du piano / est légèrement désaccordé… / Soleil d’hiver

Tami Kobayashi (Seegan kukaï)

°

(avec 5 voix :)

arbres dénudés – / remettant ses vêtements / après le scanner

Michel Duflo (Kukaï de Paris)

et :

Au souffle du vent / vacille la vieille femme / chandelle en hiver.

Patrick Fetu (Kukaï de Paris)

°
(avec 4 voix :)

Jour des morts – / j’offre ma vieille pomme / aux oiseaux

Valérie Rivoallon (Kukaï de Paris)

et

Maison en deuil – / Une fleur de sazanka* immaculée / Soudain est tombée

Yasuko Kobayashi (Seegan kukai)

• = camélia.

°
(avec trois voix :)

Le ciel plein d’étoiles / Tu m’accompagnes avec / tes mains si menues

Haruko Maki (France Haikukai)

dans son épaisse chevelure / une feuille jaune

Lucia Supova (Kukaï de Paris)

Il neige / sur les cerisiers – / en vain

Valérie Rivoallon (kukaï de Paris)

Pas de feu de joie / Avec ces feuilles mortes écarlates : / Gorgées de césium

Nagao Maki (Seegan Kukai)

NB : au Japon, l’on brûle traditionnellement les feuilles de l’automne ; mais ici, il est interdit de brûler ces feuilles contaminées !

Si proche son corps / dans la nuit de pleine lune / oser le toucher

Roselyne Fritel (Kukaï de Paris)

Vallée des érables / est ouverte sur la terre / comme des entrailles

Kosuké Kawasaki (France Haikukai)

Pour choisir sa courge, / Certains en caressent la peau, / D’autres la frappent.

Toyoko Maki (Seegan Kukai)

livre interminable / dans la coupe les bananes / complètement noires

Danièle Duteil (Kukaï de Paris)

et :

La calligraphie sèche — / Dans le creux du lavabo / L’intensité du noir

Meriem Fresson (Kukaï de Paris).

°

9 haïkus obtinrent également deux voix, mais, faute de temps, vus l’heure tardive (20h), et le début du concert de jazz au rez-de-chaussée du bistrot, ils ne furent pas commentés ni attribués ;
de même que les 14 autres haïkus plébiscités d’une voix.

°°°

Après notre chaleureux kukaï, rendez-vous au restaurant voisin « Le chien qui fume ». Un peu plus des deux-tiers d’entre nous eûmes ainsi l’occasion de finir de manière des plus agréables cette soirée unique, que nombre d’entre nous voudraient pouvoir renouveler, à l’occasion. Ce sera peut-être chose à faire en 2013, et cette fois, en la présence souhaitée de Laurent (Seegan) Mabesoone !

°

Merci également à toutes celles et tous ceux ont participé à cette soirée mémorable, première rencontre chapeautée par notre kukaï de Paris entre kukaïistes Japonais et Français, qui, nous en sommes convaincus, fera date dans l’histoire du Haïku de nos Kukaï respectifs, ainsi que de nos deux pays !

°

Pour terminer, enfin, ce « haïku » composé pendant le kukaï – et lu lors de nos petits « discours » de circonstance, au « Chien qui fume » ensuite :

le bruit des feuilles qui tournent
ce 24 novembre
(: kukaï exceptionnel)

(Daniel)

, ainsi que celui que Roselyne Fritel, une de nos participantes, m’a envoyé ensuite, avec ses remerciements :
« écrit pendant la tournée des biscuits durant le kukaï, d’hier:

les gâteaux de riz
ont longuement voyagé
entiers ou brisés »

°

Ce compte-rendu est également posté sur le blog du kukaï de Paris :
http://kukai.paris.free.fr/blog/

°

Les prochains kukaï de Paris auront lieu, pour le premier semestre 2013 (sous réserve de modifications ultérieures) les :

19 janvier
16 février
23 mars
13 avril
18 mai
15 juin (ou 8 ou 22).

°

Compte-rendu du kukaï de Paris n° 71

20 octobre 2012

Bonsoir !

cet après-midi, en présence de quinze personnes, 44 haïkus ont été échangés.

(7 voix :)

cimetière –
la désinvolture
du papillon

: Michel Duflo.

(6 voix :)

octobre
sur le chemin de l’écolier
la nuit

: Valérie Rivoallon.

(4 voix :)

longtemps après la pluie
une goutte tombe
d’une feuille

: Lucia Supova.


(2 voix :)

chaleur lourde –
l’enfant souffle
des bulles de savon

: Rahmatou Sangotte;

Jour pluvieux d’automne
Le héron remonte la rivière
plus bas que d’habitude

: Monique Serres;

et :

Pour toujours se taisent
les livres sur l’étagère
que je n’atteins plus

: Roselyne Fritel

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Ces résultats seront également postés sur le blog du kukaï de Paris : http://kukai.paris.free.fr/blog/

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Lydia Padellec nous a présenté le recueil bilingue de Vincent Hoarau : ‘La minute papillon – Afol pa’ à ses éditions de la Lune bleue, avec des haïgas de Ion Codrescu – prix : 14 €
et son propre recueil ‘Sur les lèvres rouges des Saisons’ (haïku, tanka et haïbun), aux éditions de l’Amandier – prix : 12 €.

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Les prochains kukaï de Paris auront lieu :
# 72 : samedi 24 novembre 2012
# 73 : samedi 8 décembre 2012.

Merci !

D.