°
(p.811 :)
sabishisa ya . wazurau ko ni . hotaru-kago
Ryôta
une cage de lucioles
pour l’enfant malade :
solitude
–
utsusu te ni . hikaru otaru ya . yubi no mata
Taigi
entre les doigts
de la main qui la fit entrer,
brilla une luciole
°
(p.812 :)
kawa bakari . yami wa nagarete . hotaru kana
Chiyo
dans la rivière seule
coule l’obscurité –
les lucioles !
–
sashiyanagi . hotaru tobu yo to . nari ni keri
Issa
le saule né d’une bouture
est devenu une nuit
remplie de lucioles
–
mayoigo no . naku naku tsukamu . hotaru kana
Ryûsui
l’enfant perdu,
pleure, pleure, mais il
continue d’attraper les lucioles
°
(p.813 :)
sabishisa ya . isshaku kiete . yuku hotaru
Hokushi
dans l’espace d’un pied
la lumière de la luciole s’éteint –
solitude
–
yûdachi ni . hashirikudaru ya . take no ari
Jôsô
averse du soir :
les fourmis descendent en courant
le long des bambous
°
(p.814 :)
ari nagasu . hodo no ôame to . nari ni keri
Kuson
cela devint une pluie
assez forte
pour balayer les fourmis
–
yukue naki . ari no sumika ya . satsukiame
nulle part où aller ;
les logis des fourmis
sous la pluie d’été
–
haari tobu ya . fuji no susono no . koie yori
Buson
des fourmis ailées s’envolent
d’une petite maison
au pied du Mont Fuji
–
aogaeru . naku ya wakaba no . tôriame
Rogetsu
les grenouilles vertes coassent
tandis que l’averse passagère
tombe sur les jeunes feuilles
(trad. Munier :
Quand l’averse qui passe
tombe sur les jeunes feuilles
les grenouilles crient)
°
(p.815 :)
amagaeru . bashô ni norite . soyogikeri
Kikaku
la grenouille arboricole
sur la feuille du bananier
se balance et tremble
–
nabe migaku . oto ni magiruru . amagaeru
Ryôkan
la voix des grenouilles arboricoles
se mêle au bruit des casseroles
qu’on récure
°
(p.816- à suivre…)