» Tout pousse librement dans les jardins du Tao, sans qu’il se donne la peine de cultiver quoi que ce soit, puisqu’il engrange toutes les récoltes, toutes les moissons de l’univers. »
» Le Tao accueille et embrasse, dans un même élan, le sacré et le profane »
» Le Tao est un grand chaudron où frétillent dans l’huile bouillante, ensemble, la seconde qui dure des siècles, l’heure qui se traîne en bâillant d’ennui et la royale année-lumière qui, si altière et si grande dame soit-elle, finira, elle aussi, mangée. »
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» Le Tao, tout attaché qu’il est à la logique des choses et à la rigueur des raisonnements, se meut avec aisance sur les chemins escarpés de la contradiction.
Le Tao – quand cela s’avère opportun – est la contradiction même : la contradiction légère, aérienne, parfaitement comestible et digeste, qui force l’acquiescement immédiat, tant l’énoncé, soluble dans l’intelligence, est séduisant.
Le Tao, ce sont les dents éclatantes de cette vieille femme édentée, en haillons, qui regagne sa chaumière, un sarment de fagots sur la tête. »
H. Faliu-Blanc, p.68/71.