Posts Tagged ‘odeur’

distique (en 5/5) :

23 mai 2010

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QiGong au jardin
l’odeur du pin chaud

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d.(Choisy-le-Roi, 23/5/10)

de Bonchô

17 décembre 2009

Machinaka wa
mono no nioi ya
natsu no tsuki

In the market place,
The smell of something or other, –
The summer moon.

Sur la place du marché
l’odeur de ceci ou de cela –
La lune d’été.

Bonchô.

(dans HAIKU de Blyth, p.264)

réveil

17 octobre 2009

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réveil :
l’odeur du pain
tout juste cuit

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d.(17/10/09)

Migné-Auxances, 25/11/90

22 juillet 2009

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9 heures sonnaient au carillon de la brume
Un fusil ajouta le dixième coup
– De quoi se plaignaient les corbeaux ?
Un coq ajouta sa touche à l’orchestration du matin
Quelques bruits humains : casserole
qu’on heurte dans le jardin,
porte qu’on ferme, rumeurs de voitures,
percussion de pas.
Seuls les arbres faisaient encore silence dans l’immobile du matin
Le coq réitérait son appel
une pie traînait le fardeau de sa queue
quelques gouttes bien rondes
sur une feuille à l’envers
Les voitures négociaient les virages
Vers les hauteurs les vents tournaient
– Il voulait s’éloigner des hommes
(difficile de leur échapper !) –

Odeurs d’humus –
Dans le jardin un ciré jaune
étranglé au cou
en guise d’épouvantail
Dedans la lumière
et l’homme assis attablé
de dos à la porte
regarde la télé couleur
Il est 9 heures passées de café
et les oiseaux joutent déjà de leurs instruments agiles
Le ciel aussi s’agrandit
s’approfondit d’un avion
Le jour / la lumière prend son relief
bientôt le rêve la brume et l’inconscient seront rejetés
glisseront de l’autre côté du globe

bientôt un ensemble de maisons
Chirico à portiques carrés
comme un décor d' »un-hol(l)y-wood » *
aux volets tous vert tendre
d’une horreur irréelle

* =  » forêt-profane  » ?

°
d.(Migné-Auxances, 25/11/90)

Feu de montagne – (6/8 août 03)

30 juin 2009

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entre les pans des montagnes

fumée bleue annonciatrice

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roulements de canadairs

premiers confetti cendrés

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monts estompés

par la fumée des feux

la cloche perçante

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une cendre

vient se poser

sur mon carnet

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se mêlant aux herbes

aromatisant les olives :

premières cendres de la montagne

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dans la cuvette

la mer invisible :

fumée descendant des montagnes

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mêlée au pastis

et aux olives

l’odeur du feu dans la montagne

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sur ma main

blanche scorie

d’arbre brûlé ?

°

feux de forêt d’un côté

mer de l’autre

– arroser tous les soirs

les plantes brûlées de soleil

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soir gris avec demi-lune

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22 heures

la lune

et UNE étoile

°

ce soir l’odeur

du feu de forêt lointain

et de l’encens ici

°

… mêler mon encens

au(x) feu(x) de ta forêt …

°

l’encens qui se consume

décrit une arabesque

– bâton de pélerin

°

ce soir

l’encens que se dédouble –

rêvant à toi

°

ce matin

l’air bleu de la montagne

– feux de forêts lointains

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bleu de brume incendiaire

le matin levé

descend (de) la montagne

la pluie du feu

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ce matin encore dès l’aube

l’odeur fine de charbon de bois

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Castillon, 6-8 août 2003.