°
sur le terrain
la neige –
le but vide
°
d.
°
sur le terrain
la neige –
le but vide
°
d.
°
ce matin
la toile d’araignée
a pris la neige
°
d.( Île-de-Fr. ?)
°
l’homme
au corbeau sur la neige :
« salut mon pote ! »
°
d.(14-16/2/10)
(avec mes remerciements à J-P. Cresta)
°
pendant qu’on est couchés
blanc matin
–
mots et flocons
sur ce carnet
–
… tomber la neige
et protégé
–
passants
entre les flocons
°
d.(13/1/10)
°
la neige :
les mains vides
°
presque plus de neige
sur les toits –
la farine pour le pain
°
d.(12/1/10)
°
ce matin
les toiles d’araignée
ont pris la neige
(17/12/09)
°°
°
soldes –
le blanc
de la neige
–
sapins
sur les trottoirs
la neige
–
sous la neige
l’encre du stylo
pâlit
–
cri du corbeau
la rue
enneigée
–
houx houx
sapins
dans la rue
d.(9/1/10)
Umasôna yuki ga fûwari fûwari to
I could eat it ! –
This snow that falls
So softly, so softly.
Je pourrais la manger !
cette neige qui tombe
si doux, si doux
Issa.
(dans R.H. Blyth : HAIKU , vol 1, p. 217)
Kimi hi take yoki mono misen yukimaroge
You light the fire;
I’ll show you something nice, –
A great ball of snow !
Allume le feu;
Je vais te montrer quelque chose de beau :
une grosse boule de neige !
Bashô
(dans R.H. Blyth : HAIKU , vol 1, p. 217)
Dans le haïku, discerner les mots « pleins » des mots « creux ».
Les mots pleins sont ceux qui donnent du sens, le sens, qui sont « lourds de sens », vivants.
Les mots creux sont ceux qui sont vides de sens, « morts ».
Éliminer les / Se passer des mots « creux », au possible.
(28/10/09)
°
(de chez anna :)
des tuiles des toits
jusqu’à la mer
(1/11/09)
–
Le(s) blanc(s)
que je laisse
dans le haïku,
le lecteur
franchira
(ou pas.)
–
tendre au lecteur
du silence
du vide
…
–
mon haïku :
un bol
présenté
au lecteur
–
S’enfoncer dans le blanc du haïku
Le haïku
est une montagne
enneigée
–
Mettre
le plus de vide possible
dans mon haïku
–
« Oublier »
le plus de mots
possible
–
Vider mon haïku
au possible
–
Laver mon haïku
–
décolorer mon haïku
, le délaver
–
,
l’habit
cent fois porté
cent fois lavé
cf : « Chant de l’habit cent fois fois rapiécé » de Hyegûn, p.98 de Ivresse de brumes, griserie de nuages, NRF/Gallimard, Connaissance de l’Orient, 113, 2006.
°
Le haïku est la possibilité d’un bol
Le haïku est la possibilité de boire
°
– Ne manque-t-il pas quelque chose dans votre haïku ?
– Oui, il y manque ce que vous y mettrez
–
Le haïku est une salle de cinéma vide
–
Il s’agit moins de dire,
que de laisser le lecteur se placer
pour qu’il voie
_
Si tu lui mets trop de mots,
tu lui bouches la vue
–
Les mots
bouchent la vue
du haïku
–
((a)perce)voir)
le haïku
à travers
les mots
–
Les mots
voilent /
cachent /
burqachent ? /
obscurcissent
le haïku
–
les mots-nuages
dissipés,
la montagne-haïku
apparaît
–
Le lecteur
lance sa passerelle
pour franchir ton haïku
–
au lecteur
sa clé
du haïku
–
le haïku comme kôan ?
–
le lecteur trouve
(ou ne trouve pas)
sa solution au haïku
…
–
(le haïku n’est pas une femme facile.)
°
Laisser des blancs
dans le haïku
–
Le haïku est un mi-chemin
Le haïku est un demi-pas
°
Ne mets pas tes lunettes
sur le nez de ton lecteur
°
Crée du vide
dans ton haïku
–
Offre à ton lecteur
un saut
par le vide des mots
°
L’essentiel est de laisser le lecteur
compléter le haïku.
–
Le lecteur franchit la faille
que le haïjin a creusée
dans son haïku
–
Creuse
ton haïku,
Laisse
ton lecteur
creuser
–
Encreuse
–
Toussaint –
Creuse
ton
haïku
–
ensevelis tes mots morts
°
écourte
condense
:
haïku sec
°
d.(1-2/11/09)