Posts Tagged ‘mort’

poème py – mort – 11/90

24 octobre 2010

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sur un des pneus
de la station-service,
écrit à la craie,
ce mot :

mort

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d.(Paris, 27/11/90)

Poèmes de mort de moines zen – Enni Ben’en

14 septembre 2010

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ENNI BEN’EN
(mort le 17ème jour du 10ème mois de 1280, à 79 ans)

Toute ma vie j’ai enseigné le Zen aux gens :
pendant 79 ans.
Celui qui ne voit pas les choses telles qu’elles sont
ne connaîtra jamais le Zen.

Les sources disent qu’Enni tomba malade au début de l’été. Le 15ème jour du 10ème mois il annonça à ses fidèles qu’il allait mourir. Ils ne le crurent pas. Le jour de sa mort, il commanda qu’on batte le tambour et qu’on proclame sa mort imminente. Il s’assit sur son siège et écrivit ses derniers mots. Après avoir ajouté date et signature, il écrivit « Au Revoir » et mourut.
Enni était aussi connu sous le nom de Shoichi Kato et après sa mort fut appelé Shoichi Kokushi. Kokushi, « précepteur de la nation », était le titre donné à un prêtre très vénéré. Enni fut le premier à recevoir ce titre.

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Haïkus de haïbun – Salim Bellen

31 août 2010

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Elle tricote ;
après sa mort
elle sera la grand-mère

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Porte de l’église ;
le mendiant aussi présente
ses condoléances

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S.B. (18/12/06), extrait de « Toutes mes condoléances », p.60-62, op. cit.

Rendement / Travailler plus

17 octobre 2009

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ce rendement
qu’on nous « demande »

: on rend,
on vomit,
on dégueule !

Travailler plus
pour gagner plus
vite la mort

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d.(17/10/09)

un haïku colombien – Antonio Caballero

27 août 2009

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Bien avant votre enfance
(depuis avant votre naissance)
vous êtes
morts.

(…)
C’est un haïku. Un haïku, pour tout vous dire, est un genre de poésie japonaise qui…
– Ton truc n’est pas un haïku, loin de là, pas la peine d’être présomptueux, ni comique, le corrigea Diego Leon Mantilla. Un haïku est un poème en vers de cinq et sept syllabes alternés, dans lequel le premier vers…
– C’est un haïku colombien. Un simulation de haïku. De la même manière que vous n’êtes pas des révolutionnaires : vous êtes des révolutionnaires colombiens.  »

Antonio Caballero, in Un mal sans remède, éd Belfond, 2009,
p.100-101.

Cyril – sa mort

22 juillet 2009

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Sa mort l’attendait.
Il le savait.
C’était une femme douce.
Elle lui apparut,
vers la fin.

Il avait confiance.
(Il prenait confiance en elle)

(Il se confortait d’elle,
à venir)

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d.(Cyril – 15 août 79 / 9/5/92)