… si soporifiquement consensuel
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d.(5/10)
… si soporifiquement consensuel
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d.(5/10)
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» Notre façon de percevoir est celle du prédateur (…) une manière très efficace d’évaluer et de classer nourriture et danger. Mais là ne réside pas l’unique façon de percevoir dont nous sommes capables. Il en existe une autre (…) : l’acte de percevoir l’essence de toute chose, l’énergie elle-même, directement. »
» le fait que nous soyons piégés en traitant notre perception pour nous conformer à un monde social. (…)
Après une éternité d’usage d’une perception ainsi conditionnée, nous sommes aujourd’hui dans l’obligation de croire que le monde est fait d’objets.
(…)
C’est en premier lieu un monde d’énergie ; ensuite c’est un monde d’objets. »
(…)
» Nous sommes tellement dans le visuel, tellement sous la coupe de notre perception de prédateur que tout ce que nous voyons doit s’exprimer à l’aune de ce qu’un oeil de prédateur voit normalement. »
» Voir n’est pas si difficile. La difficulté est de briser le rempart que tous nous avons dans nos pensées et qui nous immobilise.
Pour le briser, tout ce qu’il nous faut est de l’énergie. Une fois que nous disposons d’énergie, voir survient de soi-même.
L’astuce consiste à abandonner notre tour d’autosatisfaction et de fausse sécurité. »
(…)
Le plus difficile est de se convaincre que c’est possible. »
» Tout est énergie. L’univers entier est énergie. Le fondement social de notre perception devrait être la certitude physique qu’il n’y a en tout et pour tout que de l’énergie. Un puissant effort devrait être accompli pour nous conduire à percevoir l’énergie en tant qu’énergie. »
Carlos Castaneda, in L’Art de rêver, Pocket 4796.
(p.17-25)
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» déminer par la dérision un monde dangereux tant il se prend au sérieux. »
R. de Santamaria, in Backchich Hebdo n° 16, p. 15, à propos des membres du groupe Action discrète.
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(d’après anna :)
dans le haïku
le je
n’est que décor,
participant dilué du paysage
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Le haïku n’est pas écriture du « je »
mais écriture du monde
( dont l’homme est
témoin modeste )
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d.(21/22-9-09)
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–
trois heures *
pour nettoyer l’apparte
avant que tu viennes
dîner
–
* une par pièce, à peu près…
–
°
–
tu es
au centre lumineux de moi-même
qui s’élargit en te pensant…
–
°
–
Je lui glisse en un souffle
que je l’aime beaucoup
dans le souffle qui suit
elle dit moi aussi
Et nous en restons là
–
°
–
je ressasse
(oeuf)
ce qui fait toi
ce qui fait nous,
–
insatiable,
–
j’ai soif de nous,
sans cesse…
–
°
–
pour toi j’écrirai
–
(tu m’es moteur émouvant…)
–
°
–
tu sois la fleur,
je sois l’eau !
–
°
–
mes mots te ressemblent
–
°
–
les amandes
offertes par toi
deviennent-elles
des aimandes ?
–
°
–
rester sous le charme
longtemps
–
te laisser mourir
doucement
en moi
–
°
–
même si je ne te touche pas
tu es là
devant mes yeux,
régal(e)…
–
°
–
ton thé, ta tarte
ce matin
au petit déjeuner
sans toi
mais avec
ton parapluie !
–
°
–
il va sans dire
que j’écris
pour toi des poèmes
– Voudras-tu en
lyre,
ô précieuse ?
–
°
–
les bleus du ciel
entre les mots du stylo
et toi,
échappée
dans ton monde
…
–
°
–
je bois le petit lait
de te lire
–
°
–
je m’ouvre à toi
(tu m’épanouis)
» soleil à ton cou »
–
°
–
je (ne) passe ma journée
(qu’) à te dire —
ta traîne
si longue…
–
°
–
tous ces fruits dans ma cuisine
et toi qui n’es plus là
–
°
–
d.(24/7/09)
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les chiffres ronds
0
3
6
8
9
(rigoureusement ronds)
les mots
pour arrondir le jour
pour arrondir le monde
(oeuv/rer)
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d.(3/1/87)
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Par maux et par « vont »
toujours éloignés
– Quand nous rejoindrons-nous ?
Ah, les affaires du monde !
°
d.(dim soir, 12 avril 92)