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Compte-rendu kukaï Paris n° 82

15 octobre 2013

82 du 12 /10 /2013

En présence de dix-sept participants, 54 haïkus furent échangés. Un haïku obtint 4 voix, 7 en obtinrent trois, 4 en eurent deux, et 18 en obtinrent une.

°

Avec 4 voix :

solitude –
j’invite mon ombre
à entrer

: Michel Duflo.

°

Avec trois voix :

Début d’automne –
Dans ses yeux le même bleu
qu’autrefois

: Isabelle Ypsilantis,

Deux fils d’argent :
l’araignée d’un arbre à l’autre
trace l’horizon

: Danièle Étienne-Georgelin,

Fin des vendanges –
le saisonnier repart
à pôle emploi

: Marie-Alice Maire,

La petite vieille
derrière sa fenêtre
parle aux nuages

: Patrick Fetu,

lit défait –
l’oreiller
sur l’oreiller

: Paul de Maricourt,

Raisin pressé –
Le goût acidulé
de l’enfance

: Isabelle Ypsilantis,

une araignée grimpe
sur l’ombre de l’échelle –
soleil d’automne

: Michel Duflo.

°

Avec deux voix :

Au cri des oies
se mêlent ceux des enfants
– départ et rentrée

: Patrick Fetu,

Canapés de luxe
Un couple SDF s’installe
devant la vitrine

: Danièle Étienne-Georgelin,

pleine lune
au-dessus du cyprès –
un i

: Bernadette Becker,

rouge vermeil –
au bord de ses lèvres
l’éclat d’un baiser

: Bernadette Becker.

°

Avec une voix :

Au fond de ma poche
ce galet poli
depuis tant d’années

: Patrick Fetu,

Au milieu du marasme
Des grenouilles, un panneau
Calme et prudence

: Noémie Guibert,

caisse –
la coccinelle n’a pas
de code barre

: Valérie Rivoallon,

crac crac crac
crac crac crac crac crac –
les doigts du voisin

: Valérie Rivoallon,

Dans son cartable neuf
le sac de billes
de sa mère

: Lydia Padellec,

Des montgolfières s’élèvent
au-dessus de la Loire
puis la pleine lune

: Daniel Py,

Jeudi soir
Mon voisin lit
Le journal du dimanche

: Oriane Oberndorfer,

journée à la plage –
des soldats en plastique
à l’assaut du blockhaus

: Michel Duflo,

Il pleut des cordes –
Réfugié sous la gouttière
Un chat de gouttière.

: Isabelle Ypsilantis,

La petite fille
ne sourit pas à ses grimaces
tristesse du clown

: Monique Coudert,

les tipules
sans fin
lissant l’eau

: Daniel Py,

nuit d’automne
des feuilles courent
sur leurs mains

: Daniel Py,

parc zoologique –
du tigre ne voir
qu’un chemin de ronde

: Paul de Maricourt,

Photo de classe –
le nom de mon petit voisin
oublié

: Lydia Padellec,

Pie yin-yang
dans le vert cru
du saule

: Monique Serres,

sieste de papa –
le placard
aux cravates

: Paul de Maricourt,

Sous-bois brumeux –
L’odeur du champignon
Mon père absent

: Danièle Étienne-Georgelin,

Sous les cymaises
Un cygne blanc traverse
Une nature morte

: Roselyne Fritel.

°

Notre prochain kukaï aura lieu le samedi 16 novembre à 16 heures, au bistrot d’Eustache, 33 rue Berger, 75001 Paris,
entre l’assemblée générale de l’AFH le matin, et le « repas des 10 ans de l’AFH » le soir !

°

Le kukaï « extraordinaire » suivant, organisé par Laurent (Seegan) Mabesoone, aura lieu dans Paris, en présence des membres du Seegan Kukai : Shigeru Oobayashi, Fumiko Usuda, Guso Yamaura, Kazuko Okumura, Teru Utashiro, et Tami Kobayashi ; de Monique Leroux-Serres, invitée par le cercle Seegan ; de sept membres du kukaï de Paris, et de sept membres du Haikukai de Paris, le 7 décembre prochain. Il sera également suivi d’un dîner.

°

À bientôt donc !
Daniel

°

Compte-rendu du kukaï de Paris 80, du 29 juin 2013

3 juillet 2013

En présence de 16 personnes, 48 haïkus ont été échangés. Quinze d’entre eux ont recueilli une voix ; Treize autres, deux voix ; trois ont obtenu trois voix, deux, quatre voix, et un, cinq voix.

°

Avec 5 (cinq) voix :

Les coquelicots
Balançant par-ci par-là
Mon cœur aussi

, de Hiro Hata.

°

Avec 4 (quatre) voix :

Dans le bocal clos
attendant les confitures
un arc-en-ciel

, de Françoise Lonquety ;

et :

soldes d’été –
– 50 %
sur mes haïkus d’hiver

, de Michel Duflo.

°

Avec 3 (trois) voix :

Fenêtre entrouverte
parfum de tarte aux pommes –
marée haute

, de Lydia Padellec ;

l’oliveraie sous les rafales
elle ramène ses cheveux
dans un chignon

, de Lucia Supova ;

et :

pleine nuit
l’odeur du pain
gonfle jusqu’à nous

, de Daniel Py.

°

Avec 2 (deux) voix :

À l’arrêt du bus
les regards muets –
départ pour l’usine.

, de Patrick Fetu ;

Balade dans Paris
Le coucher de soleil flâne
Sur les fenêtres

, de Dany Georgelin ;

coup de vent
le barbecue
terrassé

, de Marie-Alice Maire ;

Derniers rayons
les abeilles fredonnent
une berceuse.

, de Patrick Fetu ;

derrière son basset
petite dame au trot
tandem parfait

, de Roselyne Fritel ;

dessinée
par la pluie –
une croupe

, de Valérie Rivoallon ;

Grand vent –
l’été valse
pour ses quatre-vingt printemps

, de Marie-Alice Maire ;

hôpital –
la patiente impatiente
arrose les plantes

, de Valérie Rivoallon ;

nouvelle adresse
que cachent les écailles
des bourgeons ?

, de Lucia Supova ;

pas le moindre nuage
contre qui maugréer –
sept moulins à vent

, de Michel Duflo ;

Perfection du rouge
sur mes lèvres –
première pivoine

, de Lydia Padellec ;

Sur sa joue
Des larmes sucrées
Au jus de cerise

, d’Isabelle Ypsilantis ;

et :

un drapeau vert
flotte sur une grue –
le ciel limpide

, de Daniel Py.

°

Avec 1 (un) point :

Brise violente –
une feuille s’agrippe
à deux pâquerettes

, de Lydia Padellec ;

cyprès au soleil
devant le mur délabré
son ombre disloquée

, de Philippe Bréham ;

deux jours –
trois bourdons morts
sur le trottoir

, de Martin Dinga ;

La fête du Démon danse
Excité l’esprit
Enlève son masque

, de Hiro Hata ;

Les scies
déchirent le silence
odeur de copeaux

, de Danièle Etienne-Georgelin ;

l’insomnie
le merle déjà
à sa place

, de Lucia Supova ;

Madonna
Aussi exquise que Raymonde
Pour le morpion

, de Leïla Jadid ;

Premiers jours d’été
La neige
Encore fraîche

, de Leïla Jadid ;

réveil –
ses yeux embrumés
de rêves

, de Valérie Rivoallon ;

Sa chemise
Sous l’odeur de cigarette
Celle du jasmin

, d’Isabelle Ypsilantis ;

Salon du livre –
en maraude au stand Québec
deux policiers

, de Françoise Lonquety ;

un galet… un coquillage
puis un autre
puis un autre

, de Patrick Fetu ;

Un homme endormi
le pantalon sur les pieds –
Passer son chemin ?

, de Françoise Lonquety ;

Un marin
lave le chalut
Les mouettes en vautours

, de Danièle Etienne-Georgelin ;

et :

vieille mare –
le petit enfant découvre
le chant des coucous

, de Marie-Alice Maire.

°°

Merci à toutes et à tous !

Notre prochain kukaï de Paris (n° 81) se tiendra le samedi 14 septembre prochain,
toujours à l’Indiana Café, 33 rue Berger, 75001, à 16 h 30,

après un été profitable pour tous, nous le souhaitons !

Daniel.

Compte-rendu du kukai.paris n° 79

16 juin 2013

En présence de treize (13) participants, 41 haïkus ont été échangés. 22 ont obtenu une ou plusieurs voix :

°

Avec quatre (4) voix :

parmi
les queues de roses –
ses orteils

: Valérie Rivoallon ;

et :

Vieille mare –
à l’ondulation des carpes
le corps frissonne

: Françoise Lonquety.

°

Avec trois (3) voix :

Cornet de cerises
dans une feuille de journal
Le monde attendra

: Monique Serres ;

débroussaillage –
le squelette du chaton
de l’été dernier

: Michel Duflo ;

matin clair –
la lune devient
fantôme

: Valérie Rivoallon ;

et :

ouvrant
les portes de l’église
un chant d’oiseau

: Paul de Maricourt.

°

Avec deux (2) voix :

Giboulées – l’escargot
une fois dehors
une fois dedans…

: Patrick Fetu ;

Sous l’avancée
d’un cinéma porno
l’aveugle s’abrite

: Danièle Georgelin ;

et :

un galop de chevaux
soulève le jaune
du désert
– crépuscule.

: Daniel Py

°

Avec une (1) voix :

Chat lové –
Le coin de son œil
surveille les enfants

: Danièle Georgelin ;

Ciel noir d’étoiles
Et encore plus loin…
Et encore plus loin…

: Gwenaëlle Laot ;

collé à sa feuille
ce petit escargot protège
mon olivier

: Philippe Bréham ;

Concert dans l’église –
La vieille dévote se hâte
vers (la) confesse

: Danièle Georgelin ;

debout à vélo
contre un mur
de mistral

: Daniel Py ;

Feu rouge raté…
La faute aux coquelicots !

: isabel Asunsolo ;

La lune luit
le téléphone sonne
vite – (les) décrocher.

: Françoise Lonquety ;

Loin de chez moi
je cherche la lune
parmi les lucioles

: Marie-Alice Maire ;

martinets
à siffle-ciel

: Daniel Py ;

plants de tomates –
un cd de Mike Brant
fait l’épouvantail

: Michel Duflo ;

Sur le lilas blanc
elle pose son petit nez
où deux punaises baisent

: isabel Asunsolo ;

Sur les ardoises
ascension irisée
d’un escargot

: Monique Serres ;

et :

une étoile morte
dans la mire du télescope –
se souviendra-t-on de moi

: Michel Duflo.

°

En première partie vente ou échange de recueils / essai :
« Haïkool » anthologie (éd.) L’iroli, présentée par isabel Asunsolo ;
« Bulles de musique » , de et par D. Py (éd. Pippa) + « La valise entr’ouverte », antho du kukai.paris (éd. Unicité) + « Aware » de Betty Drevniok (éd. Unicité) ;
« J’haïkuse » de et par Valérie Rivoallon (éd. Unicité),
et :
« Jour au petit point » de et par Monique Leroux Serres (éd. Pippa).

Rendez-vous fur donné au Salon des éditeurs indépendants samedi 22 et dimanche 23 juin, au Lycée Henri-IV, 23 rue Clovis, Paris 5è (renseignements : http://www.pippa.fr ) pour diverses découvertes (dont « Le haïku moderne en anglais » de George Swede, préfacé et illustré par Serge Tomé, éd. Unicité), dédicaces (et « happenings ») avec les éditions (entre autres) : AFH, Eclats d’encre, Gong, Kolam, Pippa, Unicité…

Notre dernier Kukai.paris avant grandes vacances estivales aura lieu le samedi 29 juin à 16h30 à l’Indiana Café, 33 rue Berger, 75001, M° Châtelet, Les Halles, Louvre-Rivoli.

Merci à tou(te)s !
et à (très) bientôt !

Daniel.

Compte-rendu du 77è kukaï de Paris du 6/4/2013

19 avril 2013

Bonjour !En présence de seize personnes (dont trois nouvelles), 49 haïkus ont été échangés.
28 d’entre eux ont obtenu une voix ou plus :

°

Avec quatre (4) voix :

Ma mère
encore plus petite
que l’année dernière.

, de Patrick Fetu.

°

Avec trois (3) voix :

avril
pas le moindre bourgeon
d’inspiration

, de Cécile Duteil ;

chambre blanche
si frêles les mains de mon amie
dans les miennes

, de Cécile Duteil ;

Dans ce pays-là
même la paille au soleil
est grise

, de Françoise Lonquety ;

Dans leur écrin noir
deux turquoises sous la lune –
la chatte amoureuse.

, de Patrick Fetu.

°

Avec deux (2) voix :

Ce grand caveau
au bout du cimetière
une barre HLM

, de Françoise Lonquety ;

Ce vieux gardien
assis face à la Joconde
– Ah ! Être facteur.

, de Françoise Lonquety ;

Dimanche de Pâques
un joli petit nœud
au sac poubelle

, de Daniel Py ;

hiver sans fin –
une légende raconte
que le ciel était bleu

, de Michel Duflo ;

Matin de givre
Dehors en robe de chambre
Je brosse mes cheveux

, de Monique Serres ;

Montagnes enneigées
les flancs chatouillés
de skieurs

, Gwenaëlle Laot ;

Printemps frileux
Entre deux giboulées
l’oiseau s’entête

, de Danièle Étienne-Georgelin ;

salon du livre –
devant le stand du poète
personne

, Michel Duflo.

°

Avec une (1) voix :

allaitement –
ses seins durs
ne dansent plus ;

, Valérie Rivoallon

Au revoir pudique
il reste longtemps sur le quai
sourire figé ;

, Pascale (« une des nouvelles du jour, qui se reconnaîtra ! ») ;

bruits de voisinage
des bribes de vies
à deviner

, Cécile Duteil ;

Dernier soupir –
Même les tulipes
s’inclinent

, Isabelle Ypsilantis ;

laçant
le fil bleu
de ses chaussures
– printemps gris

, Daniel Py ;

Les épouvantails,
rapiécés, s’essorent au vent
Giboulées de mars

, Danièle Étienne-Georgelin ;

lune sur le lac
un cygne passe
et la disloque

, Philippe Bréham ;

Mon ombre
Croisant mes pas
Dansant la valse du macadam

, Andrée Forien ;

Nuit de printemps –
Dans la cour encore humide
la Grande Ourse se lève

, Gwenaëlle Laot ;

Premier duvet –
il lorgne sur le rasoir
de son père.

, Patrick Fetu ;

quinte de toux –
les flocons
redoublent

, Michel Duflo ;

Rires des enfants
des pétales chocolat
au pied des jonquilles

, Marie-Alice Maire ;

Toute fleur
brûle en naissant
Gelée d’avril

, Monique Serres ;

Une petite limace
happée par l’évier
instant de tristesse

, Pascale;

Un prunus chétif
entre les murs de la cour
affiche le printemps

, Roselyne Fritel.

°°

Nos prochains kukaïs auront lieu les :
18 mai,
8 juin,
29 juin 2013.

N.B. : Le lieu changera probablement pour le 18 mai : nous envisageons de tenir notre kukaï toujours dans le même quartier, toujours dans la même rue, toujours dans le même bloc, mais à l’Indiana café, 33 rue Berger, 75001. Ils disposent également d’une salle confortable à l’étage… Ne ratez donc pas l’annonce qui précédera notre prochain rendez-vous !

À bientôt !

Daniel