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(p. 239) de MABUTSU
mort le 15 du 8° mois de 1874, à 79 ans,
qui n’hésite pas à paraphraser un des kôans Zen les plus célèbres :
Itsu nukeru / soko tomo shirazu / oke no tsuki
La lune dans une barrique :
vous ne savez simplement pas quand
le fond va céder
Commentaire de Yoël Hoffmann : Mabutsu mourut le jour de la pleine lune d’automne.
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(p. 240) de MASAHIDE
élève de Bashô, mort à 67 ans, le 3 du 8° mois de 1723 :
Yuku toki wa / tsuki ni narabite / mizu no tomo
Marchant
la lune à mon côté,
amie aquatique.
Le haïkaï suivant de Masahide fut apprécié par Bashô :
Kura yakete / sawaru mono naki / tsukimi kana
Maintenant que mon hangar
a brûlé, rien
ne cache la lune
(: vers 1688)
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p. 243 :
de MICHIKAZE (mort le 4° jour du 4° mois de 1709, à 69 ans) :
Kyô zo haya / minu yo no tabi e / koromogae
Aujourd’hui, je mets
mes habits d’été et m’en vais
vers un monde encore inconnu
°
p.244, de MINTEISENGAN
(mort le 5°jour du 4° mois de 1844, à 67 ans) :
Ka no aru o / omoide ni shite / koboreume
Tombez, pétales du prunier,
tombez ! – et laisser derrière vous la mémoire
du parfum.
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(p.247) de MORITAKE
(prêtre shintoïste), mort le 8° jour du 8° mois de 1549, à 77 ans :
Asagao ni / kyô wa miyuran / wagayo kana
Aujourd’hui
ma vie se reflète dans
une belle-de-jour
°