éloge de la lenteur (1)

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La volupté des lents voyages…

dans le compartiment du train, vide, que j’élis, je pénètre, ferme les rideaux donnant sur le couloir, relève les accoudoirs, prépare à une extrémité un oreiller fait de mon sac à dos, de ma veste, retire mes chaussures, prends un livre, un carnet, de quoi souligner, de quoi écrire, puis m’allonge et entreprends de lire, d’écrire ou de dormir

Ah, la volupté des lents voyages !

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d.(5/10/09)

dimanche d’automne 82

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Une fois les fusils tus

et les voitures,

il écoute

il regarde

tomber les feuilles

–

Lente pluie des feuilles sur l’eau

–

Tout en haut des arbres

font-elles signe

qu’elles vont tomber ?

–

Lent ballet des feuilles sur l’eau

leurs directions diverses

–

Tombant

forment un dernier cercle

– dernier cortège –

vers quel pèlerinage ?

Tous différents esquifs

vaisseaux épars

–

Mourir c’est muer

–

Un coup de vent

le ciel se précipite –

L’oeil à la pêche

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d.(Pont-aux-Moines, dim. 31 octobre 82)

aube 1972

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Tourne négresse lente la nuit

sa hanche aux pâles fièvres

de l’aube

–

Naît

un arbre

debout

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d.(3/72)