Posts Tagged ‘Lee Gurga’

Haiku : A Poet’s Guide – Lee Gurga – pp.11-12. (6)

24 août 2011

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Le Développement du haïku américain

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« Le premier magazine dévolu en entier au haïku original en anglais apparut à cette époque (début des années ’60. ‘American Haiku’ commença sa publication en 1963, à Platteville, Wisconsin, et continua jusqu’en 1968 avec une mixture de haïku, de senryu et d’articles théoriques. Le flambeau du haïku américain fut pris par quelques revues dont les noms-mêmes suggéraient les changements qui étaient en cours. Leroy Kanterman commença la publication de ‘Haiku West’ en 1967, à New York, tandis que Kay Titus Mormino débuta ‘Modern Haiku’ en 1969 à Los Angeles. D’autres revues de haïku apparurent bientôt également : ‘Dragonfly’ de Lorraine Ellis Harr, en 1973, ‘Frogpond’ de la Société de Haiku d’Amérique (H.S.A.) en 1978, et ‘Wind Chimes’ de Hal Roth, en 1981, pour n’en mentionner que quelques unes. On pouvait trouver facilement des Anthologies de haïku en anglais, la plus importante d’entre elles étant ‘The Haiku Anthology’ de Cor van den Heuvel, en 1974 pour sa première édition. (Elle fut rééditée en 1986 et en 1999.)De telles publications offraient des forums d’expérimentations étendues, comme les poètes essayaient d’écrire des haïku sur des sujets contemporains, et d’explorer les possibilités du haïku minimaliste, concret et visuel. Le résultat de cette expérience fait que les haïku en anglais aujourd’hui ne sont pas seulement une imitation des versets japonais ni d’expériences toutes faites de la nature. Les meilleurs haïku sont innovants et d’une valeur littéraire durable. »

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Lee Gurga, in Haiku : A Poet’s Guide, pp.11-12.

Haiku : A Poet’s Guide – Lee Gurga – (5)

24 août 2011

p.13 :

L’ART DU HAIKU

Un haïku doit être dépourvu d’artifice, mais pas d’art.
R.Spiess : Spéculations pour le 24 janvier.

Ce que nous expérimentons dans notre vie quotidienne est matière à haïku. Parce qu’un haïku est un poème, les mots sont le matériau de sa composition, et nous devons considérez comment les mots s’imbriquent pour créer une expérience-haïku pour le lecteur. Les mots que nous utilisons ne doivent pas seulement peindre une image satisaisante de l’expérience pour nous, mais doivent le faire d’une manière que le coeur des autres gens soit touché. Selon Robert Lowell, « un poème est un événement, pas le compte-rendu d’un événement. » Ceci, bien sûr, est un idéal rarement atteint dans n’importe quelle forme poétique, mais se familiariser avec la technique du haïku aidera les poètes dans leur compréhension du genre d’événement qu’est le haïku.
Comment faire, pour faire d’un haïku individuel un événement ? On crée le haïku avec deux ingrédients : une expérience et l’expression de cette expérience en mots après qu’elle est passée par le coeur du poète. En plus, puisque le haïku est un genre de poésie, il y a un élément d’habileté verbale qui joue. C’est le mélange de l’observation attentive (l’expérience) et d’habileté exquise (l’expression) qui fait du haiku même un événement. Ecrire du haïku demande, d’abord, que nous cultivions nos pouvoirs d’attention et de perception afin de ne pas rater le moment de l’expérience, et, deuxièmement, que nous cultivions notre compréhension des techniques du haïku, afin de pouvoir les utiliser pour transformer un simple compte-rendu d’expérience en un poème dgne d’être partagé.
Dans son livre Haiku in English (Haïku en anglais), Henderson décrit quatre règles générales du haïku japonais et propose que les écrivains de haïku en anglais devront explorer chacune d’entre elles pour les adapter à leur propre langue. Ces règles concernent la forme, la référence à la nature, la concentration sur un événement spécial et la présentation de cet événement au temps présent. De plus, il discute de l’usage de la technique fondamentale au haïku de la comparaison interne, dans laquelle les deux parties qui forment un haïku interagissent imaginativement l’une avec l’autre. Kuriyama fait ressortir que la technique de coupe divise le poème en deux parties. C’est cette « coupe » qui rend possible cette comparaison interne qu’Henderson considère comme étant la technique la plus vitale du haïku.
Il y a donc cinq éléments principaux dont l’écrivain de haïku doit se préoccuper : la forme; la saison; un événement précis au présent, auquel on se réfère souvent comme étant le « moment-haïku » ;
la « coupe » ou césure ; et la comparaison interne. On traitera en détail de ces considérations par la suite. (La coupe et la comparaison interne seront traitées dans le chapitre sur la juxtaposition.) Comme Kuriyama l’écrit (80), « Le haïku dans n’importe quelle langue, si on doit l’appeler haïku, doit prendre en considération les caractéristiques du haïku en japonais, et contenir au moins quelques unes de ces caractéristiques à au moins un certain degré. » Henderson (28) appuie plus fortement encore : le haïku en anglais « ne peut pas trop différer [du haïku japonais] pour être encore du haïku. »
Les poètes qui entreprennent la discipline du haïku doivent garder en tête tous les points à l’oeuvre dans l’écriture de la poésie, aussi bien que les principes esthétiques qui ont imprégné le genre depuis l’épque de Bashô, il y a plus de trois cents ans. On peut les accepter ou les rejeter, mais la position de chacun doit se faire à partir de leur connaissance. Commençons, alors, avec la forme, l’aspect peut-être le plus mal compris du haïku.

La Forme

« Une des « moindres raisons » pour lesquelles les haïku sont si brefs est qu’en eux est inhérente la vérité selon laquelle : « si les mots sont bons, les mots néanmoins sont une rupture du silence qui est encore meilleur. »
Robert Spiess : Spéculation n° 241.

Parce qu’on parle souvent du haïku comme d’une « forme », nous passerons un temps considérablesur ce sujet. Quelle forme, le cas échéant, est la plus appropriée pour le haïku de langue anglaise ? Chacun est d’avis qu’un haïku doit être court. Yasuda (30) écrit : « le nombre de syllabes qu’on peut prononcer sur un souffle forme la longueur naturelle du haïku. »

Le haïku 5-7-5

(à suivre…)

Haiku : A Poet’s Guide – Lee Gurga – (4)

24 août 2011

p.5 :

Haïku japonais classique

Dans son livre Le Haiku Essentiel (The Essential Haiku) Robert Hass présente l’oeuvre de trois haïjins célèbres : Bashô Matsuo, Buson Yosa et Issa Kobayashi. Les Japonais reconnaissent traditionnellement quatre grands maîtres : ces trois-ci et Shiki. Quelques uns de nos jours feraient de Chiyo-ni (1703-1775), la plus célèbre des femmes maîtresses du haïku, la cinquième.
Bashô, premier des grands maîtres du haïku, fut actif pendant la deuxième moitié du dix-septième siècle. Il vécut à une période où le haikai no renga (poésie liée) était à l’apogée de sa popularité. Le haikai no renga descendait de la poésie raffinée de cour appelée simplement renga. Une dérivation populaire de la classe des marchands, le haikai no renga était apprécié pour son humour et son exposition d’esprit verbal. Bien qu’il soit connu de nos jours comme un grand haijin, Bashô gagna sa vie, en fait, en enseignant le haikai no renga. Au fur et à mesure que le temps passa, le caractère superficiel de la plupart des choses qui s’écrivaient alors le mécontenta, et il s’efforça de développer par le hokku une poésie de plus grande profondeur. Son poème le plus célèbre :

vieille mare…
une grenouille saute
bruit de l’eau

est remarquable par sa simplicité et son absence d’étalage verbal. On peut l’interpréter soit comme un rapport sans ornement de quelque chose que Bashô expérimenta, ou comme l’énoncé profond d’une illumination Zen.
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Haïku : Guide pour un poète – Lee Gurga – (3)

22 août 2011

Haïku – La poésie des saisons

Le poète de haïku rend le non-familier familier, et le familier non-familier, et cependant de telle manière que nous nous exclamons : « Mais c’est, bien sûr ! »
R.Spiess, Spéculations pour le 23 février.

Une majorité de gens à la fois chez les poètes et le public semble croire que la poésie du haïku est le synonyme de la forme du haïku, et que tout ce qui s’écrit sur les trois lignes dont ils se souviennent de l’école primaire est automatiquement du haïku. Le haïku n’est-il qu’un contenant dans lequel n’importe quel contenu peut être versé ? Pour moi, et pour des millions de poètes qui écrivent du haïku de par le monde, le haïku est quelque chose de plus. L’érudit japonais Shigehisa Kuriyama (83) abonde : « La structure 5/7/5 ne constitue pas par elle-même un haïku. »
Qu’est-ce-qui fait donc un haïku ? Pour aider les gens à comprendre combien le haïku diffère des autres genres de poésie, la Société Américaine de Haïku (H.S.A.) a travaillé, depuis les années 1960 à développer une définition pour ceux qui s’essaient à l’écriture d’un haïku originel en anglais. Voici une partie de leurs avancées (H.S.A., 1) :

Le haïku : un poème consignant l’essence d’un moment profondément ressenti, dans lequel la nature est liée à la nature humaine. Habituellement, un haïku en anglais s’écrit en trois lignes non rimées de 17 syllabes, ou moins.

La définition de la Société souligne plusieurs caractéristiques importantes. Premièrement, le haïku est un poème court. Deuxièmement, il lie le poète avec la nature non-humaine. Troisièmement, une sorte de perception particulière : « l’essence d’un moment profondément ressenti, » est ce qui rend unique le haïku. Le poète et éditeur Cor van den Heuvel (33) souligne les premier et troisième points : « ce qui distingue le haïku est la concision, la perception et la conscience – pas un nombre donné de syllabes. »
Alors que l’idée que le haïku est un poème de dix-sept syllabes est utile en vue de présenter le haïku à des enfants, elle glose sur le fait que le contenu et le traitement de la matière du sujet sont ce qui distingue le haïku des autres formes de poésie. Pour Kuriyama et beaucoup de poètes qui écrivent du haiku aujourd’hui, le haïku a trois caractéristiques qui le définissent : une forme brève, un mot de saison, et la technique de « coupe, » qui divise le poème en deux parties. On peut considérer que ce sont-là les éléments formels du haïku. Additionnellement, un corpus de principes esthétiques, dont beaucoup viennent des arts Zen, a permis aux poètes à travers le monde de produire des poèmes d’une grande sensibilité et d’une grande résonance.
L’écrivain américain et éditeur de Haïku Robert Spiess souligne la dynamique à l’oeuvre dans le haïku avec sa définition : « un haïku est un poème qui peut durer la longueur d’une expiration, dans lequel deux, rarement trois objets d’un moment-présent de conscience sont juxtaposés, de façon à ce que chacun renforce l’appréciation de l’autre et qu’ensemble ils évoquent une profondeur ressentie, un point de vue ou une intuition de l’ainsité des choses. » L’érudit D.T. Suzuki dit plus simplement qu’un haïku « n’exprime pas des idées mais présente des images qui reflètent des intuitions (240).
Les propriétés du haïku japonais et ses principes esthétiques ne sont pas des accidents historiques mais des parties importantes de l’expérience-haïku. Des poètes ayant écrit des haïku en angais depuis les derniers cinquante ans ont distillé quelques caractéristiques du haïku japonais qui, croient-ils, ont permis la transmission de l’essence du haïku depuis la culture et la langue japonaises jusqu’aux nôtres. En plus de la brièveté, le mot saisonnier et la juxtaposition d’images qui peuvent résulter de la « coupe mentionnée plus haut, les caractéristiques essentielles du haïku incluent le soi-disant moment-haïku et le principe esthétique de la « légèreté » (karumi, en japonais). La compréhension de ces caractéristiques permet aux poètes d’aujourd’hui d’écrire une sorte particulière de haïku, qui utilise des « images reflétant des intuitions » pour présenter la portée d’un moment unique de l’existence.

(à suivre : La conscience saisonnière du Haïku, Le haïku japonais, Le développement du haïku américain, puis L’Art du Haïku (p.13))

Haiku : A Poet’s Guide – Lee Gurga – (2)

21 août 2011

Une Invitation au Haiku

« Le haïku nous emmène dans des royaumes que la pensée ne peut pas atteindre. » Robert Spiess, Spéculations pour le 1er Janvier

Ne serait-ce pas grandiose, si une sorte de poésie pouvait être écrite n’importe où, n’importe quand, par n’importe qui ? Une sorte de poésie que les enfants pourraient apprécier et que même des poètes accomplis mettraient cependant des années à maîtriser ? Une poésie avec le seul but de nous faire prendre conscience des cadeaux simples et des joies quotidiennes de la vie ? Un antidote à l’ironie, au consumérisme et au narcissisme ? Une sorte de poésie par laquelle les meilleurs journaux inviteraient tous les travaux remarquables, indépendamment de qui l’écrivain connaîtrait ou pas ?
Voici : le haïku est cette sorte de poésie. Le haïku est un genre de poésie qui jouit d’une longue tradition et a évolué au vingtième siècle en un genre vital internationalement. Le haïku a une forme unique et participe aux esthétiques du grand art. Il peut changer notre manière de voir et de penser. Il peut même changer notre manière de vivre.
[…]

Haiku : A Poet’s Guide est le fruit de plus de trente ans d’études et de quinze ans de pratique. Il se destine aux débutants de poésie, aux poètes qui voudraient relever le challenge du haïku, et aux poètes de haïku qui savent, comme moi, que nous sommes toujours des débutants à qui l’on a besoin de rappeler les bases de notre art.
Dans ce livre, vous apprendrez ce qu’est le haïku, et ce qu’il n’est pas. On pense souvent à tort que le haïku est une forme : 17 syllabes, arrangées sur 3 lignes de cinq, sept et cinq syllabes. En fait, le haïku moderne se présente sous de nombreuses formes, et on rencontre dans le haïku actuel assez peu fréquemment cet arrangement particulier de syllabes et de lignes. Plus fondamentalement que pour sa forme […], le haïku est imprégné d’un jeu de pricipes esthétiques et d’une manière très spéciale de voir le monde. Vous verrez comment le haïku, enraciné dans la culture japonaise, fleurit en tant que langage poétique global universel. Des traductions des haïku japonais classiques partagent maintenant les rayons des librairies avec des anthologies et des recueils personnels de haïku écrits en d’autres langues, plus notablement l’anglais. Vous aborderez l’art du haïku : son langage, ses figures de rhétorique, et sa stance. Vous apprendrez les techniques pratiques d’écriture du haïku, les aptitudes qui vous aideront à traduire vos expériences en poèmes. Vous apprendrez également l’importance de savoir comment lire les haïku. Ainsi formés, vous recevrez des instructions détaillées sur le comment de l’édition de vos poèmes et confronterez des bons et de mauvais exemples. On vous invitera à explorer d’autres arts relatés au haïku, tel que le senryû, les strophes enchaînées, la prose de haïku et la peinture. Si vous êtes enclins à la théorie, vous pourrez vous aventurer dans la théorie et l’esthétique grâce aux enseignements du maître classique Bashô Matsuo ; du grand réformateur du haïku Shiki Masaoka ; et du critique postmoderne français Roland Barthes. Finalement vous aurez un aperçu du futur du haïku en anglais.

(à suivre : « Une Note sur le Texte » et « Remerciements ».)

Haiku, A Poet’s Guide – Lee Gurga – Avant-propos

21 août 2011

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AVANT-PROPOS

« Il y a cent ans que fut écrit le premier haïku original en anglais, et plus de cinquante ans depuis l’aube du mouvement du Haïku américain. Cependant, un certain nombre de questions fondamentales n’ont pas encore été réglées. Dont celles-ci : Peut-on écrire du haïku autrement qu’en japonais ? Quelle est l’importance de compter les syllabes – ou, plus généralement, doit-on écrire du haïku selon les règles ? Si oui, lesquelles ? Quelles esthétiques, orientales ou occidentales conviennent au haïku ? Le haïku peut-il parler avec à-propos de la condition humaine, et de sujets tels que la cruauté humaine envers l’homme (ou la femme) ? Pourquoi les écoliers et les retraités sont souvent « à l’aise » alors que des poètes professionnels, dans leur grande majorité, ne peuvent pas écrire de bons haïku ?
Ces questions, et de nombreuses autres, Lee Gurga les traite dans Haïku, un guide poétique. Chaque point se trouve abordé avec une réflexion d’une profondeur inusitée et analysé pour être exposé avec une clarté remarquable. Pour ce faire, quelle meilleure personnalité que Lee Gurga, qui a maintenant acquis sa maturité en tant que poète et érudit du haïku ? Lee Gurga découvrit le haïku pendant ses études secondaires, sous la forme d’une copie des Haiku de R.H. Blyth, et composa son premier haïku en 1966. Comme bon nombre d’entre nous, il travailla dans l’isolement pendant des années, croyant qu’il était le seul à écrire des haïku en anglais, jusqu’à ce qu’il tombe sur The Haiku Handbook, de William J. Higginson. Depuis ce moment, il a aiguisé ses talents de poète, gagné tous les prix principaux pour poésie et recueils, oeuvré comme président de la Société de Haïku Américaine (H.S.A.), mené une délégation de haïkistes américains au Japon, et, en 2002, assumé l’édition de Modern Haiku, magazine de haïku anglophone de premier ordre. Peut-être unique en Amérique (bien que ce soit commun au Japon), Gurga a inauguré des colonnes régulières de haïku dans deux journaux, un dans l’Illinois du centre, où il réside, et un autre à Key West, en Floride, où il passe de plus en plus de temps. On l’appelle souvent pour des lectures de ses oeuvres devant adultes et étudiants, et pour expliquer le haïku dans des colloques académiques et des réunions de poètes professionnels. Il s’inquiète beaucoup que le haïku se fasse corrompre par les « pseudo-haïku » – drôleries insipides de 17 syllabes – et travaille à faire reconnaître le haïku sérieusement pour qu’il puisse mêler sa voix propre au choeur joyeux de la poésie américaine. Dans un sens, donc, ce livre représente aussi l’essence de la vie de l’auteur et de ses trente-cinq ans de pratique du haïku. C’est, si vous voulez, ce manifeste artistique et ce travail qui cherche à intégrer les forces majeures du monde du haïku d’aujourd’hui… et répond peut-être à ces questions persistantes, une fois pour toutes.
On a publié quelques manuels sur l’écriture du haïku ces dernières années, mais aucun ne surpasse Haiku : A Poet’s Guide. Le livre de Gurga confronte les problèmes rencontrés par les débutants autant que les considérations philosophiques et esthétiques du genre. Il écrivit ce livre pour aider ceux qui se battent avec les problèmes fondamentaux, mais principalement pour les poètes pratiquant le haïku, et les personnes qui ont déjà des connaissances en poésie. Pour le lecteur de ce livre, la sélection de haïku qui illustrent ses arguments, sont un vrai régal. Il a rassemblé une collection fraîche et chatoyante d’exemples – pas seulement ses propres poèmes et ceux de ses élèves. De plus, il ose juxtaposer de mauvais poèmes avec de bons, pour mieux dénouer nos problèmes techniques. Par-dessus tout, Gurga n’a pas une approche didactique : vous ne trouverez pas de longues listes de « règles » – seulement des suggestions intelligentes et des démonstrations du savoir-faire des meilleurs poètes de haïku du moment.
Je recommande à votre attention, et sans réserve aucune, ce nouveau livre important de mon mentor et ami en haïku, Lee Gurga. »

Charles Trumbull
Evanston, Illinois.