sms (reçu le 29/11/13) de Paul de Maricourt à propos de Le haïku moderne en anglais (suivi d’un choix de haïkus…) de George Swede, éd. Unicité, juin 2013 :
« Très bien, le Swede…
merci, Daniel ! »
sms (reçu le 29/11/13) de Paul de Maricourt à propos de Le haïku moderne en anglais (suivi d’un choix de haïkus…) de George Swede, éd. Unicité, juin 2013 :
« Très bien, le Swede…
merci, Daniel ! »
Aux éditions Unicité
http://www.editions-unicite.com
Le Haïku moderne en anglais
de George Swede,
une des figures majeures du haïku nord-américain depuis plus de trente-cinq ans.
Prix 15 €
180 pages
ISBN 978-2-919232-51-2
Illustré et préfacé par Serge Tomé.
En quatrième de couverture :
« … Le haïku moderne en anglais explique simplement, en expérimentant, ce qu’il faut retenir du fonctionnement d’un haïku et, par-là, du socle des règles qui identifient le genre.
Suivent deux recueils de George Swede publiés en 2000 et 2010. On peut voir « l’américanité » à l’oeuvre dans cette écriture : immédiateté, vie de tous les jours, sujets allant des plus graves aux plus comiques, minimalisme et détachement pour certains, élément essentiel non dit mais bien présent…
C’est le haïku dans la vie d’ici, affranchi de la tutelle japonaise.
Extrait de la préface de Serge Tomé. »
Une première occasion de découvrir cet ouvrage (traduction de Daniel Py) aujourd’hui, dimanche 23 juin au Salon des Éditeurs indépendants du Quartier Latin,
Lycée Henri-IV, 23 rue Clovis, Paris 5è; métro Cardinal-Lemoine.
Une deuxième : lors du kukaï.paris, samedi prochain 29 juin, à 16h30 à l’Indiana Café, 33 rue Berger, Paris, 1er; métro : Châtelet-Les Halles, Louvre-Rivoli.
Sinon, le commander à François Mocaer, l’éditeur, sur le site mentionné plus haut.
Bonnes lectures !
Daniel
BULLES DE MUSIQUE
(recueil de « haïkus » de Daniel Py)
illustré par Pouch ( http://pouch-pouchelon-francois.blogspot.fr/ )
est également préfacé par notre ami musicien compositeur… Claude-Henry Joubert !
Vous pouvez le commander sur le site : http://www.pippa.fr
ou envoyer un chèque (de 14 € : les frais de port sont gratuits)
à l’ordre de PIPPA
aux Éditions Pippa, 25 rue du Sommerard, 75005 Paris
BULLES DE MUSIQUE paraîtra à temps pour le MARCHÉ DE LA POÉSIE, place St Sulpice, 75006, le week-end prochain !
À ce propos, je serai sur le stand (n° 305, angle rues Bonaparte et St-Sulpice) de Diateino (éditeur de François Pouch pour son livre ‘En musique’) vendredi à partir de 16h30 environ pour l’y signer conjointement avec François ;
+ samedi soir (8 juin) à 18 h sur le stand de la Picardie, n° 517 (pour ce recueil… et d’autres récents aussi : traductions de l’anglais d’essais sur le haïku + une trad. de l’espagnol d’un ami haikiste libanais décédé il y a quelques années, Salim Bellen, + une antho de mon groupe kukai.paris…)
et à partir de 19h30 sur le stand d’Éclats d’encre (n° 304) jusqu’à 21 h !
Les 22 et 23 juin (avec François Pouch de nouveau) au Salon des Éditeurs indépendants, cour du lycée Henri IV, 35 rue Clovis, 75005, (sur les stands Pippa et également d’Unicité) : à partir de 17h30 le samedi 22 et (peut-être) toute la journée le dimanche 23 !
Brigitte Peltier (l’éditrice) compte aussi organiser un samedi après-midi de signatures dans sa librairie-galerie Pippa au mois de septembre, lors de la prochaine expo des dessins de Pouch chez elle. La date n’est pas encore fixée.
Lors de nos prochaines réunions du kukaï de Paris (samedi 15 juin à 16h30 à l’Indiana Café, 33 rue Berger, 75001, et sam. 29 juin à 16h30 lieu à déterminer) je l’apporterai bien évidemment (avec mon tout dernier des éditions Unicité – à paraître le 15 juin – : ‘Le haïku moderne en anglais’ (+ 216 haïkus) de George Swede (Ca.) !)
J’espère vous voir à l’une de ces occasions !
Bien à vous,
Daniel
Compte-rendu du kukaï (# 76) du 16 mars 2013.
En présence de 11 (puis 12) personnes (dont 3 nouvelles), 29 haïkus ont été échangés.
24 d’entre eux ont obtenu une voix – ou plus :
°
Avec 4 voix :
Arbres élagués –
leurs moignons torves
griffent le brouillard
: Danièle Étienne-Georgelin ;
–
dans la penderie
trois gants
de la main gauche
: Daniel Py ;
et :
Juste assez de neige
pour écrire leurs noms
– deux amoureux
: Patrick Fetu.
°
Avec 3 voix :
Comme il penche
le panneau « Sens interdit »
– rires d’enfants
: Paul de Maricourt ;
–
un monument
tout neuf
dans le village
un peu mort
: Daniel Py ;
et :
Un trait de pinceau –
Naissance d’un saule
sur la toile
: Isabelle Ypsilantis.
°
Avec 2 voix :
aquagym :
juste au niveau de l’eau
son rire en canard
: Daniel Py ;
–
Comme un air d’opéra
dans la cuisine –
Tournedos Rossini
: Minh Triêt Pham ;
–
Concert de printemps
Les chaussettes du violoniste
En laine
: Gilbert Stern ;
–
Étrange rencontre –
Des bouddhas sur le rivage
roulés par les vagues *
: Isabelle Ypsilantis ;
* Île de Putuoshan, Chine.
–
fumette –
toute la nuit
le voisin hilare
: Valérie Rivoallon ;
–
Île Pisse-Vinaigre *
un charivari de bernaches
débarquées sans papiers
: Roselyne Fritel ;
* Champigny-sur-Marne, (par le RER A !)
–
premier kukai –
il est temps de me mettre
au sport d’équipe
: Minh Triêt Pham ;
et :
Rousse à souhait
la feuille sèche dévale
la Promenade des Anglais
: Roselyne Fritel.
°
Avec 1 voix :
Chutes de neige
La maison de campagne
Enfile son écharpe
: Oriane Obendorfer ;
–
Concert de printemps
Les pantalons du premier violon
trop courts
: Gilbert Stern ;
–
Givre sur la vitre –
Goût de miel et de citron
sur les papilles
: Isabelle Ypsilantis ;
–
La pluie
sur sa frimousse
épouse ses larmes.
: Patrick Fetu ;
–
meurt un tournesol
sur le bord de la fenêtre –
crépuscule d’automne
: Minh Triêt Pham ;
–
noir total –
seul le silence ose
y pénétrer
: Valérie Rivoallon ;
–
Poète des rues
entre deux verres
il en déclame d’autres.
: Patrick Fetu ;
–
sous
sa poitrine – son cœur
immobile
: Valérie Rivoallon ;
–
Temps glacial
les hérons à leur poste
de l’eau à mi-jambe
: Roselyne Fritel ;
et :
Une bicyclette
dans le brouillard épais,
sa musique va…
: Danièle Étienne-Georgelin.
°°
Quelques livres y ont été vendus/achetés :
‘La Valise entr’ouverte’ ( : 1ère anthologie du kukaï de Paris)
‘Aware – Une introduction au haïku’ (de Betty Drevniok)
‘Tierra de nadie’ (de Salim Bellen),
tous trois aux éditions Unicité.
–
Quelques projets de publications prochaines (avril – juin 2013) ont été évoqués :
– ‘Le Singe renifle en décembre – et autres textes’ : Haïbuns de Salim Bellen, éd. Unicité- Afah (avril 2013);
– ‘Enfansillages 2’, éd. Unicité (mai 2013);
– un recueil de haïkus de Valérie Rivoallon, éd. Unicité (mai 2013);
– ‘Le Haiku moderne en anglais – et autres haïkus de George Swede’, illustrations de Serge Tomé, éd. Unicité (juin 2013);
– ‘Fleurs du Silence’ haïkus de Philippe Bréham, éd. San (avril 2013);
– Un recueil de haïkus de Monique Serres, éd. Pippa (mai 2013);
– un recueil de haïkus (autour de la musique) de Daniel Py, éd. Pippa. (juin 2013)
: un riche printemps haïkiste en perspective !
°
Nos prochaines dates pour le kukaï de Paris :
6 avril,
18 mai,
8 juin,
29 juin.
°
Merci à tou(te)s !
Daniel.
°
°
Voici maintenant exposée la 2ème règle du haïku
d’après le Chapitre 3 (de The Modern Haiku in English) de G. Swede :
« Idéalement, le haïku classique :
2) décrit une expérience d’étonnement, de stupéfaction ( : « awe ») , ou de compréhension transcendantale.
Et, d’après le chapitre 4 (« Vers une Définition du Haïku Moderne en Anglais. ») :
2ème règle : Le haïku est un poème qui décrit une expérience d’étonnement (ou de pénétration transcendantale)
Cette règle a toujours été le sine qua non de toute composition du haïku et le demeure encore aujourd’hui. Un très court poème qui n’a pas ce sens de la surprise, cette qualité d’exclamation (« ah ! ») n’est tout simplement pas un haïku. L’accord sur cette règle semble être unanime, à la fois parmi les haïkistes classiques et parmi les modernes.
Tandis qu’un sentiment de saisissement peut aussi être créé par des poèmes plus longs (comme ceux de Wordsworth), il n’est pas tout à fait ressemblant. Le poème plus long construit ses effets à travers une accumulation d’images (parfois des douzaines), mais le haïku n’en utilise, lui, que deux ou trois. Pour qu’un haïku soit alors efficace, il doit capturer l’essence d’une expérience. Et, comme le suggère Kenneth Yasuda, cette essence s’exprime au mieux par un seul souffle. Bien sûr, à l’intérieur d’un poème plus long il peut y avoir des combinaisons saisissantes de deux ou trois images qui peuvent produire le même effet qu’un haïku.
Il reste cependant un problème – pour distinguer la conscience aiguë ou l’exclamation éprouvées à travers un haïku de celles que peuvent produire d’autres très courts poèmes tels que le senryû ou l’épigramme. Comme on le verra d’après les exemples suivants, la différence avec le haïku est cependant substantielle :
Épigramme :
Je suis le chien de Sa Seigneurie de Kiev ;
Mais dites-moi donc, Sire, quel est votre chef ?
Alexander Pope ( Muse : Approaches to Poetry, p.238)
Senryû :
« Trois points ! »
Le visage de papa : le seul visage
dans les gradins
Chuck Brickley
(Modern Haiku, p.48)
Haïku :
Seules restent les braises…
des nuages
dérivent devant la pleine lune
Betty Drevniok
(Canadian Haiku Anthology, p.38)
L’épigramme crée un aperçu humoristique de la nature humaine, grâce à une habile tournure d’esprit. Le senryû cause un sentiment poignant dans la relation entre père et fils. Aucun d’entre eux ne provoque un sens mystérieux d’unité avec tout ce qu’on trouve dans le haïku. »
G. Swede
°
Si vous avez de réagir à ces exposés de la 2ème règle du haïku (selon George Swede), n’hésitez pas !
bien à vous tou(te)s,
Daniel
°°°
Avant-propos :
De quel livre élémentaire le poète de haïkus en anglais dispose-t-il ? Quelles références mises à jour possède le professeur d’anglais pour enseigner le haïku ? Sur ces deux points, rien de bien significatif n’a vu le jour depuis Le Poème sans mots d’Eric Amann, et cette œuvre n’est malheureusement pas aussi disponible qu’elle le devrait. La documentation la plus accessible devrait encore être An Introduction to Haiku, par Henderson, mais regrettablement, la majeure partie de ce qu’écrivit Henderson s’appuie uniquement sur les poètes classiques du haïku japonais. Un manuel concis mais érudit, qui ne donnerait pas qu’un aperçu sur le haïku classique, tel celui de Henderson, mais rendrait hommage aux réalisations contemporaines, devrait exister depuis longtemps.
Des années ’50 jusqu’au milieu des années ’60, le haïku en anglais a connu une nouvelle popularité. L’imitation des classiques et des conceptions erronées semblent malheureusement imposer une norme qui a pour conséquence une évolution minime de la forme. Sur les talons de cette renaissance quelque peu sentimentale vint la réalisation selon laquelle les poètes anglophones commencèrent à redéfinir la forme en écrivant des haïkus contrairement à la tradition. Avec pour résultat que le haïku en anglais s’élança pratiquement d’un retard datant du 17ème siècle jusque dans l’ère moderne, voire parfois dans l’ère post-moderne.
C’est à l’apogée de cette réalisation que les essais de ce livre prennent toute leur importance. George Swede identifie les fausses conceptions, présente une histoire succincte, discute des règles traditionnelles, saute dans une analyse des règles modernes, et bien plus encore. Il y a ici quelque chose pour actualiser les connaissances de chaque lecteur, même s’il est très au fait du haïku.
Pour moi, c’est dans l’approche de « Vers une définition du Haïku moderne en anglais » aussi bien que du « Haïku et des nouvelles technologies » que le recueil de Swede devient particulièrement pertinent.
Il s’écarte juste assez de l’approche classique pour faire œuvre révolutionnaire en en tirant ses conclusions qui se basent sur un examen d’œuvres réalisées par des poètes anglophones contemporains. Et ce qu’il en retire fournit un excellent point de départ pour une redéfinition majeure du haïku qui se fait attendre depuis longtemps, ni à partir de ce que critiques et chercheurs ont conclu par déduction les uns des autres, ni sur les « tessons » des poètes qui ont vécu et tiré leur inspiration d’une époque depuis longtemps révolue, mais sur la base de ce que les poètes eux-mêmes écrivent.
Il ne fait aucun doute que le lecteur sera d’accord pour dire que celui-ci est l’ouvrage important mais concis longtemps espéré par poète et enseignant réunis. Personne ne s’étonnera que le statut incontestable de Swede en tant que poète majeur du haïku anglophone, que sa contribution sans égale en tant qu’éditeur de la première anthologie de haïku canadien et que sa probité sensible et modeste de poète ne peuvent que garantir la qualité de cet ouvrage.
LeRoy Gorman
(1981).
°°°
trad. française : Daniel Py (Aylmer (QC) – Paris (FR), juillet-août 2010),
avec les aimables autorisations de M. George Swede et de M. LeRoy Gorman.
Cette récente traduction devrait être publiée prochainement, grâce à l’aide précieuse et au concours de Mme Dorothy Howard, aux éditions Gammes,
67 rue du Court
Gatineau (QC) J9H 4M1
Canada
(qui a également publié, en français : Le Poème sans mots de E.Amann (tr. D.Py).
°°°