JUILLET
°
bruit d’une canette vide
que le vent pousse
sur le trottoir
°
les nuages courent
les arbres essaient de les suivre
°
monte dans le métro
un parfum d’antan
– puis son nom
°
tronc contre tronc
deux arbres crient
à intervalles
°
vrombissement :
les ailes du cerf-volant
au vent
–
coup mat :
le cerf-volant
s’abat dans le sable
°
cinq escargots
en rang
sur le pilier
de l’escalier
en colimaçon
°
coups de balai –
la rambarde résonne
°
au lendemain
des deux vers luisants :
l’herbe coupée ras
°
Marie Dupin
présente le 13 heures,
je tourne à droite
avenue des Pins
°
plus loin
dans l’avenue des Pins
la boulangerie Lebas
°
au matin
le chant d’une moustique
°
après les cris des hirondelles,
les vide-bouteilles
–
après la collecte des verres du village,
les tourterelles
°
mère, fille,
ronflent à distance –
vacances à la mer
°
pluie nocturne –
la chatte gratte le fond de sa caisse
°
de temps en temps
un coup de la rambarde –
nuit d’été
°
échoué dans le sable
un briquet
cricket
°
galets posés là
que caresse
le bruit des vagues
°
par la fenêtre noire
un fonds incessant
d’océan
°
en haut d’un refuge
du passage du Gois :
« Hôtel Complet »
°
elle ronfle –
le chant d’un coucou
°
escargots
collés aux herbes
à contre-dune
°
filins battants des mâts au vent
°
sur un mur
le cri d’un chien
rebondit
°
le cendrier rond
au milieu
de la table carrée,
les vagues
au soleil
du large
°
(Tanka :)
sur la plage
avec sa digue de sable
contre les vagues,
l’enfant m’enseigne
le présent de l’éphémère
°
une cloche sonne
un pigeon bat des ailes
– jet d’eau
–
cou gonflé,
queue à terre :
pigeon mâle en poursuite
–
sur le banc
maintenant
2 pigeons se bécotent
(square Pierné)
°
daniel