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Compte-rendu du kukaï de Paris du 14 sept 2013

16 septembre 2013

Compte-rendu du kukaï de Paris n° 81, du 14 septembre 2013.

La séance débute par la présentation, par Lydia Padellec, de sa maison d’édition « La Lune bleue », et du recueil de Soizic Michelot pour les haïkus, et d’Alexandra Topalian, pour les aquarelles. Discussions avec les auteures, et vente de leur livret. Voir aussi sur le site de La Lune bleue.

Sur les 22 personnes présentes (plus une enfant), dix-neuf restèrent pour « faire » le kukaï.
Quarante haïkus furent échangés.
Dix sept obtinrent une ou plusieurs voix :

(avec 8 voix :)

Pluie d’automne
Ta première nuit
en terre –

: Monique Serres.

°

(avec 6 voix :)

milieu de l’été –
une aile de papillon
sur le carrelage

: Michel Duflo.

°

(avec 4 voix :)

soleil couchant –
feu dans l’eau
du caniveau

: Bernadette Becker.

°

(avec 3 voix :)

le pour
et le contre,
la queue du chat

: Daniel Py.

°

(avec 2 voix :)

Cabourg en août –
sur le sable étalés
seins nus et méduses

: Isabelle Ypsilantis ;

Le poisson
comme seul témoin –
premier baiser.

: Oriane Oberndorfer ;

s’enfoncer
dans la ruelle étroite –
jouir de Paris

: Valérie Rivoallon ;

Septembre –
au-dessus du hêtre rouge
le dernier corbeau

: Françoise Lonquety.

°

(avec 1 voix :)

Beuverie du samedi soir –
des pétales de cerisiers
roulent sur le bitume

: Meriem Fresson ;

Entré dans l’église
pour y recevoir
un peu de fraîcheur.

: Patrick Fetu ;

lueurs de l’aube –
son enfant à naître
ne naîtra jamais

: Michel Duflo ;

Matinée pluvieuse
écosser les haricots –
ah ! le cassoulet.

: Patrick Fetu ;

Nous quatre à l’ombre
sous un arbre minuscule –
un peu de fraîcheur

: Lydia Padellec ;

Pêche –
À l’hameçon ne mordent
que de petites vieilles

: Gwenaëlle Laot ;

Rebelle
il ne parle que d’une main –
le garçon muet

: Françoise Lonquety ;

saison des maillots –
au marqueur, sur leur carapace
le poids des crabes

: Meriem Fresson ;

Six cerneaux de noix
plongés dans le miel d’acacia
chante ma grand-mère

: Cécile Holdban.

°

Bravo, et merci à tou(te)s !

°

Remarque du compilateur :

Dans ces dix-sept haïkus « primés », de 13 haïkistes différents, pas un seul « je » ! ; un seul « ma », et un seul « nous » !… Serait-ce une tendance du haïku K.P. ?… À suivre !

°

Parmi ceux qui n’ont pas eu de voix, j’ai également remarqué :

À fleur d’eau / les carpes bâillent / vers les libellules
(de Danièle Étienne-Georgelin) ;

Femme voilée / Téléphone entre oreille et foulard / Mains libres
(de ?…) ;

livré / en pelleteuse – / un matelas
(de Valérie Rivoallon) ;

et :

Nuages d’été / Si j’étais vous / Je dessinerais comme ça
(de Hiro Hata ( ?…))

°

Notre prochain kukaï aura lieu à l’Indiana Café
33 rue Berger, 75001,
à seize (16H00) heures = nouvel horaire adopté !
le samedi 12 octobre prochain

°

Daniel

Compte-rendu du kukai.paris n° 79

16 juin 2013

En présence de treize (13) participants, 41 haïkus ont été échangés. 22 ont obtenu une ou plusieurs voix :

°

Avec quatre (4) voix :

parmi
les queues de roses –
ses orteils

: Valérie Rivoallon ;

et :

Vieille mare –
à l’ondulation des carpes
le corps frissonne

: Françoise Lonquety.

°

Avec trois (3) voix :

Cornet de cerises
dans une feuille de journal
Le monde attendra

: Monique Serres ;

débroussaillage –
le squelette du chaton
de l’été dernier

: Michel Duflo ;

matin clair –
la lune devient
fantôme

: Valérie Rivoallon ;

et :

ouvrant
les portes de l’église
un chant d’oiseau

: Paul de Maricourt.

°

Avec deux (2) voix :

Giboulées – l’escargot
une fois dehors
une fois dedans…

: Patrick Fetu ;

Sous l’avancée
d’un cinéma porno
l’aveugle s’abrite

: Danièle Georgelin ;

et :

un galop de chevaux
soulève le jaune
du désert
– crépuscule.

: Daniel Py

°

Avec une (1) voix :

Chat lové –
Le coin de son œil
surveille les enfants

: Danièle Georgelin ;

Ciel noir d’étoiles
Et encore plus loin…
Et encore plus loin…

: Gwenaëlle Laot ;

collé à sa feuille
ce petit escargot protège
mon olivier

: Philippe Bréham ;

Concert dans l’église –
La vieille dévote se hâte
vers (la) confesse

: Danièle Georgelin ;

debout à vélo
contre un mur
de mistral

: Daniel Py ;

Feu rouge raté…
La faute aux coquelicots !

: isabel Asunsolo ;

La lune luit
le téléphone sonne
vite – (les) décrocher.

: Françoise Lonquety ;

Loin de chez moi
je cherche la lune
parmi les lucioles

: Marie-Alice Maire ;

martinets
à siffle-ciel

: Daniel Py ;

plants de tomates –
un cd de Mike Brant
fait l’épouvantail

: Michel Duflo ;

Sur le lilas blanc
elle pose son petit nez
où deux punaises baisent

: isabel Asunsolo ;

Sur les ardoises
ascension irisée
d’un escargot

: Monique Serres ;

et :

une étoile morte
dans la mire du télescope –
se souviendra-t-on de moi

: Michel Duflo.

°

En première partie vente ou échange de recueils / essai :
« Haïkool » anthologie (éd.) L’iroli, présentée par isabel Asunsolo ;
« Bulles de musique » , de et par D. Py (éd. Pippa) + « La valise entr’ouverte », antho du kukai.paris (éd. Unicité) + « Aware » de Betty Drevniok (éd. Unicité) ;
« J’haïkuse » de et par Valérie Rivoallon (éd. Unicité),
et :
« Jour au petit point » de et par Monique Leroux Serres (éd. Pippa).

Rendez-vous fur donné au Salon des éditeurs indépendants samedi 22 et dimanche 23 juin, au Lycée Henri-IV, 23 rue Clovis, Paris 5è (renseignements : http://www.pippa.fr ) pour diverses découvertes (dont « Le haïku moderne en anglais » de George Swede, préfacé et illustré par Serge Tomé, éd. Unicité), dédicaces (et « happenings ») avec les éditions (entre autres) : AFH, Eclats d’encre, Gong, Kolam, Pippa, Unicité…

Notre dernier Kukai.paris avant grandes vacances estivales aura lieu le samedi 29 juin à 16h30 à l’Indiana Café, 33 rue Berger, 75001, M° Châtelet, Les Halles, Louvre-Rivoli.

Merci à tou(te)s !
et à (très) bientôt !

Daniel.

Compte-rendu du 77è kukaï de Paris du 6/4/2013

19 avril 2013

Bonjour !En présence de seize personnes (dont trois nouvelles), 49 haïkus ont été échangés.
28 d’entre eux ont obtenu une voix ou plus :

°

Avec quatre (4) voix :

Ma mère
encore plus petite
que l’année dernière.

, de Patrick Fetu.

°

Avec trois (3) voix :

avril
pas le moindre bourgeon
d’inspiration

, de Cécile Duteil ;

chambre blanche
si frêles les mains de mon amie
dans les miennes

, de Cécile Duteil ;

Dans ce pays-là
même la paille au soleil
est grise

, de Françoise Lonquety ;

Dans leur écrin noir
deux turquoises sous la lune –
la chatte amoureuse.

, de Patrick Fetu.

°

Avec deux (2) voix :

Ce grand caveau
au bout du cimetière
une barre HLM

, de Françoise Lonquety ;

Ce vieux gardien
assis face à la Joconde
– Ah ! Être facteur.

, de Françoise Lonquety ;

Dimanche de Pâques
un joli petit nœud
au sac poubelle

, de Daniel Py ;

hiver sans fin –
une légende raconte
que le ciel était bleu

, de Michel Duflo ;

Matin de givre
Dehors en robe de chambre
Je brosse mes cheveux

, de Monique Serres ;

Montagnes enneigées
les flancs chatouillés
de skieurs

, Gwenaëlle Laot ;

Printemps frileux
Entre deux giboulées
l’oiseau s’entête

, de Danièle Étienne-Georgelin ;

salon du livre –
devant le stand du poète
personne

, Michel Duflo.

°

Avec une (1) voix :

allaitement –
ses seins durs
ne dansent plus ;

, Valérie Rivoallon

Au revoir pudique
il reste longtemps sur le quai
sourire figé ;

, Pascale (« une des nouvelles du jour, qui se reconnaîtra ! ») ;

bruits de voisinage
des bribes de vies
à deviner

, Cécile Duteil ;

Dernier soupir –
Même les tulipes
s’inclinent

, Isabelle Ypsilantis ;

laçant
le fil bleu
de ses chaussures
– printemps gris

, Daniel Py ;

Les épouvantails,
rapiécés, s’essorent au vent
Giboulées de mars

, Danièle Étienne-Georgelin ;

lune sur le lac
un cygne passe
et la disloque

, Philippe Bréham ;

Mon ombre
Croisant mes pas
Dansant la valse du macadam

, Andrée Forien ;

Nuit de printemps –
Dans la cour encore humide
la Grande Ourse se lève

, Gwenaëlle Laot ;

Premier duvet –
il lorgne sur le rasoir
de son père.

, Patrick Fetu ;

quinte de toux –
les flocons
redoublent

, Michel Duflo ;

Rires des enfants
des pétales chocolat
au pied des jonquilles

, Marie-Alice Maire ;

Toute fleur
brûle en naissant
Gelée d’avril

, Monique Serres ;

Une petite limace
happée par l’évier
instant de tristesse

, Pascale;

Un prunus chétif
entre les murs de la cour
affiche le printemps

, Roselyne Fritel.

°°

Nos prochains kukaïs auront lieu les :
18 mai,
8 juin,
29 juin 2013.

N.B. : Le lieu changera probablement pour le 18 mai : nous envisageons de tenir notre kukaï toujours dans le même quartier, toujours dans la même rue, toujours dans le même bloc, mais à l’Indiana café, 33 rue Berger, 75001. Ils disposent également d’une salle confortable à l’étage… Ne ratez donc pas l’annonce qui précédera notre prochain rendez-vous !

À bientôt !

Daniel

Compte-rendu du kukaï (n°75) de Paris

17 février 2013

Résultats du kukaï de Paris n° 75, du 16 février 2013.

°°
Bonsoir !

Tout d’abord, Mme Hiro Hata, nous informa que le 16 février est le « Saiigyoh ki », le jour anniversaire de Saigyo(h) Hoshi, poète et bonze. Né en 1118 et mort le 16 février 1190. De lui on se souvient particulièrement de son célèbre waka (écrit plusieurs années avant sa mort) :

Negawaku wa
Hana no shita nite
Haru shinan
Sono kisaragi no
Mochidzuki no koro

Puisse le ciel
Me faire mourir au printemps
Sous les fleurs de cerisiers
Au deuxième mois
Quand la lune est pleine

Le ciel exauça son vœu, et il mourut ainsi le jour anniversaire de la mort du Bouddha.

Bashô tenait Saigyo en très haute estime, fut souvent « inspiré » par lui, et entreprit son Périple vers le Nord profond, sur ses traces.

°°

En présence de 17 personnes, 51 haïkus ou senryûs furent échangés. 24 d’entre eux obtinrent une ou plusieurs voix :

°

Avec cinq (5) voix :

Adelina / je réapprends à mon père / le nom de sa mère

: Monique Coudert ;

cerises laquées / lui offrir ma bouche / à croquer

: Cécile Duteil ;

Lac étale, / froissé / par deux canards

: Danièle Étienne-Georgelin.

°

Avec quatre (4) voix :

ciel clair – / un temps / à s’envoler

: Valérie Rivoallon ;

et

Nuit de carnaval / L’étrange beauté d’un masque / Gardien d’un secret

: Isabelle Ypsilantis

°

Avec trois (3) voix :

Soir de la Saint-Valentin / Les lumières du restaurant / Vide

: Oriane Oberndorfer.

°

Avec deux (2) voix :

le saule / sa / danse du vent /

: Daniel Py ;

Les ombres / Se reflètent sur l’eau calme / – Pudeur du soir

: Noémie Guibert ;

L’hiver et pourtant / Dans l’air le parfum / Des mimosas

: Isabelle Ypsilantis ;

Nouvelles lunettes – / elles me font pleurer / quand je vois leur prix !

: Patrick Fetu ;

Saint-Valentin – / des petits cœurs sur le papier / hygiénique

: Valérie Rivoallon ;

et :

Sur la mer / le vent à rebrousse-poils – / Moutons d’écume

: Gwenaëlle Laot.

°

Avec une (1) voix :

goutte de parfum / dans le creux du cou / volatilisée

: Cécile Duteil ;

Hall de gare – / Les soubresauts du chien errant / dans son sommeil

: Meriem Fresson ;

j’éteins la lampe / pour écouter la nuit / en l’attendant

: Monique Coudert ;

Mer agitée – / les rochers deviennent / les tremplins des vagues

: Gwenaëlle Laot ;

neige à perte de vue / au-dessus / le panache de la centrale atomique

Roselyne Fritel ;

pas un souffle / dans l’air diaphane / les éoliennes traînent des ailes d’albatros

: Roselyne Fritel ;

Rentrée des classes – / il sifflote sur le chemin / l’ado au fusil

: Françoise Lonquety ;

Repas de famille / Entre les plats on commente / les premiers pas

: Gwenaëlle Laot ;

seul à skis / dévalant la pente immense / les sapins m’observent

: Philippe Bréham ( ? ) ;

Sur le bitume glacé / les coups saccadés / d’une canne

: Lydia Padellec ;

Table voisine – / il assassine son bordeaux / à coups de glaçons

: Patrick Fetu ;

Un, deux, trois / quatre flocons et encore un / sur le nez du bonhomme de neige !

: Lydia Padellec..

et :

Vu du ciel – / l’ombre définitive / des pins calcinés

: Françoise Lonquety.

°

Sans voix (mais avec commentaires !…) :

pêche – / plus de haïkus / que de poissons

: Valérie Rivoallon ;

et :

Première signature – / je demande son stylo / à la lectrice

: Meriem Fresson.

°°°

Philippe Bréham nous a fait part de son ouvrage nouvellement paru : Le Vent du Temps qui passe, contes et haïkus, éd. SAN, nov. 2012. disponible chez http://www.assosan.fr (prix conseillé : 15,90 €).

Tierra de Nadie (mouches, moines et papillons), haïkus de Salim Bellen (traduits de l’espagnol par Josette Pellet et Daniel Py), y a été également proposé. Il est disponible chez http://www.editions-unicite.com ou directement chez l’éditeur, François Mocaer, contre un chèque de 13 € au 46, ave. Jean-Jaurès, 93110 Rosny-sous-Bois.

Merci !

°°°

Les prochains kukaïs de Paris se tiendront les :
samedi 16 mars à 16 h 30 au bistrot d’Eustache (n° 76)
samedi 6 avril, de même !… (n° 77).

Amicalement en haïku,
Daniel.

Résultats du kukaï de Paris n° 74 :

20 janvier 2013

Bonjour !

En présence de 15 personnes, ce samedi 19 janvier 2013, 46 haïkus ont été échangés, dont 24 ont obtenu une ou plusieurs voix.

°

Avec 5 voix :

Nouvelle année –
je présente mes voeux
au nain de jardin

: Michel Duflo,

et :

train du soir
par la portière ouverte
montent quelques flocons

: Daniel Py.

°

Avec 4 voix :

Mon chien n’est plus –
le tapotement de la pluie
sur le toit

: Martin Dinga

°

Avec 3 voix :

Brouillard
sur l’étang
un bruissement d’ailes

: Isabelle Ypsilantis,

et :

Sourire béat
le bonhomme de neige
a perdu son nez

: Patrick Fetu.

°

Avec 2 voix :

Dans la nuit d’hiver
pas un bruit pas un souffle
l’œil de la lune

: Lydia Padellec ;

la neige la nuit
couvertures
de silence

: Gwenaëlle Laot ;

le rire des jumelles
au même instant
suit la même courbe

: Daniel Py ;

Le sang vif du houx
Un moineau dans la neige
invente l’écriture

: Monique Serres ;

lune d’hiver –
la vallée
éblouie *

: Paul de Maricourt

* lors des commentaires il fut reconnu que ce haïku (« minimal ») méritait mieux que les deux voix qu’il avait obtenues !

et :

Meilleurs vœux –
le nuage
embrasse la montagne

: Oriane Oberndorfer.

°

Parmi les 13 haïkus ayant obtenu une voix, ceux-ci furent plus commentés :

Chambre funéraire
Dernière visite à mon père
Blanc pur de la neige

: Danièle Étienne-Georgelin ;

dernier regard
au pied du cercueil
le sceau de cire rouge

: Daniel Py ;

La neige qui tombe
Par une fenêtre éclairée
le bain de l’enfant

: Monique Serres ;

Pour célébrer le nouvel an
Une coupe –
chez le coiffeur

: Oriane Oberndorfer ;

Retour de la neige –
les déclarations d’amour
sur les pare-brise

: Michel Duflo ;

et :

salle d’eau embuée
le son net d’une goutte
dans l’eau du bain.

: Cécile Duteil.

°
Sans voix, mais néanmoins remarqués :

En fourrure,
une vieille dame
nourrit les paons

: Martin Dinga;

mare au soleil
parmi les lentilles d’eau
les yeux d’une grenouille

: Cécile Duteil

et

Telle une œuvre d’art
sur la neige immaculée
une crotte de chien

: Isabelle Ypsilantis.

°°

À lire aussi sur le blog du kukaï de Paris :
http://kukai.paris.free.fr/blog/

°°

Notre prochain kukaï de Paris aura lieu le 16 février 2013.

Daniel

Commentaire complet du kukaï « exceptionnel » du 24/11/2012

9 décembre 2012

Bonjour !

Les membres de quatre kukaï différents (Seegan Kukaï, France Haïkukaï, Kukaï de Paris et En-kukaï (Paris)), se sont rassemblés ce 24 novembre 2012, pour notre premier kukaï bilingue franco-japonais, un kukaï « exceptionnel » donc, rendu possible par l’annonce de Laurent (Seegan) Mabesoone du voyage à Paris de cinq membres de son « Seegan kukaï ». Ce furent : Mesdames Toyoko Maki, Yasuko Kobayashi, Sadako Sato, et Messieurs Tami Kobayashi (Président du Seegan Kukai) et Nagao Maki, qui participèrent à l’exposition d’estampes, de gravures, conjuguées de haïkus en japonais et en français, au centre Culturel Tenri, rue Bertin-Poirée. Paris 75001. Cette exposition avait pour thème « Après Fukushima »
, du même nom que la remarquable anthologie de haïku publiée au Japon par le Cercle Seegan, à laquelle avaient également contribué nos visiteurs.
Nos remerciements vont particulièrement à Messieurs Mabesoone qui a été le moteur principal de cet événement, et traducteur de la plupart des haïkus échangés, qui n’avait pas pu, au regret de tous, faire le déplacement en France ; à Monsieur Tami Kobayashi, son « assistant » – et notre Monsieur Loyal de la soirée, qui avait apporté (du Japon) les feuilles sur lesquelles avaient été retranscrits les haïkus traduits en japonais et en français, que nous eûmes à départager ; à Monsieur Kosuke Kawasaki, du groupe France Haikukai, également traducteur, et autre « cheville ouvrière » de cette soirée, et, last but not least, à Madame Midori Suzuki (du groupe France Haikukai également), qui avec grande compétence, s’est chargé des traductions en direct de nos échanges plus que fructueux !
Nous étions au total trente-et-un membres à nous serrer (il aurait été difficile d’y tenir plus nombreux !) au premier étage de notre fidèle Bistrot d’Eustache.
Après avoir tiré au sort nos places autour des tables, et des nombreux cadeaux qu’avaient apportés nos amis Japonais – qui furent les récompenses accordées aux « gagnants » de notre kukaï, dont quelques exemplaires du recueil de haïkus Après Fukushima, les 62 haïkus en lice furent soupesés individuellement. L’on procéda ensuite (comme dans notre kukaï de Paris) à la recension des voix, puis vint le tour des commentaires de ceux qui avaient voté pour les haïkus préférés. Les gagnants eurent donc droit à leurs petits cadeaux, qui un calendrier, qui un drapeau japonais, qui une barre de chewing-gums à la prune ume, qui un petit porte-monnaie, etc.
Voici donc les haïkus les plus remarqués :

°

(Avec 10 voix :)

Les jeunes époux mesurent / avec une feuille d’érable / les mains du bébé

Kosuké Kawasaki (France haïkukaï)

°
(avec 6 voix :)

Le fa du piano / est légèrement désaccordé… / Soleil d’hiver

Tami Kobayashi (Seegan kukaï)

°

(avec 5 voix :)

arbres dénudés – / remettant ses vêtements / après le scanner

Michel Duflo (Kukaï de Paris)

et :

Au souffle du vent / vacille la vieille femme / chandelle en hiver.

Patrick Fetu (Kukaï de Paris)

°
(avec 4 voix :)

Jour des morts – / j’offre ma vieille pomme / aux oiseaux

Valérie Rivoallon (Kukaï de Paris)

et

Maison en deuil – / Une fleur de sazanka* immaculée / Soudain est tombée

Yasuko Kobayashi (Seegan kukai)

• = camélia.

°
(avec trois voix :)

Le ciel plein d’étoiles / Tu m’accompagnes avec / tes mains si menues

Haruko Maki (France Haikukai)

dans son épaisse chevelure / une feuille jaune

Lucia Supova (Kukaï de Paris)

Il neige / sur les cerisiers – / en vain

Valérie Rivoallon (kukaï de Paris)

Pas de feu de joie / Avec ces feuilles mortes écarlates : / Gorgées de césium

Nagao Maki (Seegan Kukai)

NB : au Japon, l’on brûle traditionnellement les feuilles de l’automne ; mais ici, il est interdit de brûler ces feuilles contaminées !

Si proche son corps / dans la nuit de pleine lune / oser le toucher

Roselyne Fritel (Kukaï de Paris)

Vallée des érables / est ouverte sur la terre / comme des entrailles

Kosuké Kawasaki (France Haikukai)

Pour choisir sa courge, / Certains en caressent la peau, / D’autres la frappent.

Toyoko Maki (Seegan Kukai)

livre interminable / dans la coupe les bananes / complètement noires

Danièle Duteil (Kukaï de Paris)

et :

La calligraphie sèche — / Dans le creux du lavabo / L’intensité du noir

Meriem Fresson (Kukaï de Paris).

°

9 haïkus obtinrent également deux voix, mais, faute de temps, vus l’heure tardive (20h), et le début du concert de jazz au rez-de-chaussée du bistrot, ils ne furent pas commentés ni attribués ;
de même que les 14 autres haïkus plébiscités d’une voix.

°°°

Après notre chaleureux kukaï, rendez-vous au restaurant voisin « Le chien qui fume ». Un peu plus des deux-tiers d’entre nous eûmes ainsi l’occasion de finir de manière des plus agréables cette soirée unique, que nombre d’entre nous voudraient pouvoir renouveler, à l’occasion. Ce sera peut-être chose à faire en 2013, et cette fois, en la présence souhaitée de Laurent (Seegan) Mabesoone !

°

Merci également à toutes celles et tous ceux ont participé à cette soirée mémorable, première rencontre chapeautée par notre kukaï de Paris entre kukaïistes Japonais et Français, qui, nous en sommes convaincus, fera date dans l’histoire du Haïku de nos Kukaï respectifs, ainsi que de nos deux pays !

°

Pour terminer, enfin, ce « haïku » composé pendant le kukaï – et lu lors de nos petits « discours » de circonstance, au « Chien qui fume » ensuite :

le bruit des feuilles qui tournent
ce 24 novembre
(: kukaï exceptionnel)

(Daniel)

, ainsi que celui que Roselyne Fritel, une de nos participantes, m’a envoyé ensuite, avec ses remerciements :
« écrit pendant la tournée des biscuits durant le kukaï, d’hier:

les gâteaux de riz
ont longuement voyagé
entiers ou brisés »

°

Ce compte-rendu est également posté sur le blog du kukaï de Paris :
http://kukai.paris.free.fr/blog/

°

Les prochains kukaï de Paris auront lieu, pour le premier semestre 2013 (sous réserve de modifications ultérieures) les :

19 janvier
16 février
23 mars
13 avril
18 mai
15 juin (ou 8 ou 22).

°

COMPTE-RENDU complet du kukaï de Paris n° 67

5 mai 2012

Hier, en présence de 7 personnes,
deux haïkus (/ senryûs) ont obtenu 5 voix :

sombres jours passés
il me change les idées
ce repas d’enterrement

: de Philippe Bréham,

et :

un chewing-gum
dans l’oeil du candidat –
veille d’élections

: de Daniel Py.

°

Avec 3 voix, suivent :

En apesanteur…
au centre d’un nuage
de méduses bleues

: de Danièle Georgelin,

Giboulées –
le train file droit
dans l’arc-en-ciel

: de Gwenaëlle Laot,

Sous l’eau, tour à tour,
les nuages éteignent…
les coraux

: de Danièle Georgelin.

°

Avec 2 voix :

alerte au tsunami
dans l’attente oppressée
les filaos frissonnent

: de Gilbert Stern *,

Il parle, il parle…
Finit par me prendre la tête
le coiffeur !

: de Patrick Fetu.

°

* , qui a raconté cette alerte au tsunami sur une plage de la Réunion, valable jusqu’à 19 heures… C’était, heureusement, une fausse alerte, mais les maîtres-nageurs, à l’heure de leur fin de service (18 heures), ont rangé leur matériel et quitté tout simplement la plage ! – ce qui a donné lieu à ce « senryû » improvisé :

alerte au tsunami
les maîtres-nageurs
plient bagage **

** ou : / lèvent le camp ( ?)

(d.p.)

°

Ont également été remarqués :

dessous –
que mettre
dessus

: de Valérie Rivoallon,

Le désert (,)
jusqu’au bord de la mer (…)
l’aigrette immobile

: de Danièle Georgelin,

les tulipes dans le vase
penchent la tête
méditation

: de Gilbert Stern,

le vent souffle
dans la cuisine
la cocotte siffle

: de Gwenaëlle Laot,

souffles de la nuit
se soulèvent les feuilles du saule
la lune !…

: de Philippe Bréham ;

et aussi :

Dans sa chambre
à petits pas hésitants –
tuer le temps

: de Patrick Fetu,

et :

le soleil
entre les orteils
– levers

: de Valérie Rivoallon.

°

Notre prochain kukaï de Paris (n° 68) aura donc lieu samedi 2 juin, à 16h30, au bistrot d’Eustache !
En seconde partie, Valérie Rivoallon, et Philippe Bréham vous y entretiendront du senryû !

°

Bien à vous,

Daniel !

Compte-rendu du kukaï de Paris n° 66 du 7 avril 2012

7 avril 2012

En présence de sept participants, 21 haïkus ont été échangés.

Avec 6 voix :

Odeur de fraises
Coup d’œil sur les prix
Odeur de fraises

: Gwenaëlle Laot *

* qui a ainsi, pour la première fois de toute l’histoire du kukaï de Paris – si ma mémoire ne me fait pas défaut – obtenu l’unanimité des votants !
Bravo à elle !
(Il lui a été suggéré de payer son pot dès que possible !)

°

Avec 4 voix :

Brouillard –
le soleil
devient lune

: Gwenaëlle Laot

, once more !

°

Suivent 5 haïkus à deux voix :

Au fond du jardin
le lapin trop bien caché –
chocolat fondu !

: de Patrick Fetu ;

Avec le cerisier
mon squelette
refleurit

: de Françoise Lonquety ;

L’un après l’autre
les comédiens
se brossent les dents

: de Françoise Lonquety ;

Rêveries…
Les ailes bleues du papillon
côtoient le ciel…

: de Danièle Georgelin ;

voyant un point
sur la page –
ne l’écrasant pas

: de Daniel Py.

°

Furent également remarqués :

cerisier en fleurs
un vieil homme le contemple
avec nostalgie

: de Philippe Bréham ;

faisant
semblant de dormir
ce cerveau

: de Valérie Rivoallon ;

Il est quinze heures
dans les branches du cerisier
ah ! la lune

: de Françoise Lonquety ;

mars
la première coccinelle
se meurt

: de Valérie Rivoallon ;

« Nights in white satin »…
Sur la pointe des pieds
rentrer à pas d’heure

: de Patrick Fetu ;

parmi
le chant des oiseaux
un cri de mouette

: de Valérie Rivoallon ;

Première brocante
mon fils vend son tricycle –
il a l’air d’un grand.

: de Patrick Fetu ;

Rayons du soir
s’amoncelant sur les vagues
cliquetis des galets…

: de Philippe Bréham.

°

Les deux prochains kukaï (qui conclueront ce semestre) auront lieu les
samedi 5 mai (Bistrot d’Eustache, 16 h 30), et
samedi 2 juin (- idem) !

Valérie Rivoallon et Philippe Bréham nous proposeront, à échéance, un sujet sur le senryû !

Merci !

Daniel

Résultats du kuka¨ï de Paris n° 64 du 10 mars 2012

11 mars 2012

Bonjour !

En présence de neuf participants, trente-et-un haïkus ont été échangés.

°
Avec six (6) voix :

Épluchage de haricots / chacun un œil / sur le tas de l’autre /
: Antoine Gossart.

°
Avec trois (3) voix :

Sur le tourne-disques / un vieux vinyle grésillant – / Mes jambes ont vingt ans !
: Patrick Fetu.

°Avec deux (2) voix :

Au bord du bassin / grand-père et son petit-fils / – chacun ses rêves

: Patrick Fetu ;

dans la poubelle / les fleurs fanées / sentent le poisson
: Loïc Éréac ;

j’ouvre les volets – / mon haleine blanche / emplit le ciel
: Michel Duflo ;

la nuit lentement / dans le jour qui s’éclaire / éteint les étoiles

: Philippe Bréham ;

redoux – / sur le visage du mendiant / des semaines de froid
: Antoine Gossart ;

Ron ron / Fait le Prince Charmant / Après l’amour…

: Leïla Jadid ;

Soir d’été / Rien que mes pensées / Et les étoiles
: Leïla Jadid ;

Tristesse… / Il demeure par ses mails, / l’ami disparu

: Danièle Georgelin.

°
Avec une (1) voix :

Ans 2000 / Tous ces gens qui caressent / leurs écrans métalliques
: (Gwenaëlle Laot) ;

après le voyage / le bracelet en coton / témoigne

: (Gilbert Stern) ;

Chocolat plein les doigts, / Les petites filles rient… / de tout !

: Danièle Georgelin ;

des flocons de neige / s’accumulent sur le bec / du corbeau immobile
: Philippe Bréham ;

Heure de sieste / mélodie aléatoire / du chat sur le piano

: Cécile Duteil ;

lac immobile / un cygne glisse sur la lune / qui se brise

: Philippe Bréham ;

lendemain de fête / portant un parfum d’homme / sa robe dégrafée

: Cécile Duteil ;

les pieds de l’échelle / dans la piscine / – 33 degrés
: Daniel Py ;

rivière asséchée / le gazouillis des oiseaux / seul ruisselle
: Loïc Éréac ;

tout un poème / au creux de l’oreille / son parfum
: Cécile Duteil ;

trois pétales à terre / la fleur encore une fleur / un quatrième

: Loïc Éréac ;

vignes enneigées – / je ne sais pas lire / le japonais

: Michel Duflo.

°°°

Prochains kukaï :

– Samedi (prochain !) 17 mars 2012 à la Médiathèque de Puteaux (92800), 122, rue de la République, 17 h 30 – 19 h.

– Samedi 7 avril, 16 h 30, Bistrot d’Eustache (75001)

– Samedi 5 mai, 16 h 30, Bistrot d’Eustache.

°°°

Compte-rendu du kukaï de Paris (n° 63)

19 février 2012

°
Compte-rendu du kukaï de Paris (63) du 18 février 2012 :

En présence de quatorze participant(e)s, 44 haïkus ont été échangés, dont 24 ont obtenu une voix ou plus.

Avec 5 voix :

la première mèche blanche
d’une amie d’enfance –
Miroir

: Gwenaëlle Laot.

4 voix :

En ouvrant ce carton
je respire
la maison de mes parents

: Oriane Obendorfer ;

et :

Nouvel hiver –
toutes ces fleurs sauvages
qu’il n’a pas cueillies.

: Françoise Lonquety.

3 voix :

Au décollage
les chaussettes de contention
résistent

: Gilbert Stern ;

Matin silencieux
même les oiseaux écoutent
les flocons

: Patrick Fetu ;

et :

un à un
les flocons effacent
les habitudes

: Antoine Gossart.

2 voix :

Sa goutte au nez
Attend un mouchoir
– Trop tard !

: Oriane Obendorfer ;

et :

tout étonné
de ployer sous la neige
l’amandier en fleurs

: Michel Duflo.

Parmi les haïkus ayant récolté une voix :

Champs de neige –
les vaches
au régime

de Gwenaëlle Laot.

°

Dorothy Howard nous a ensuite parlé de l’anthologie canadienne HAIKU, D. HOWARD & A. DUHAIME, Éd. Asticou 1985, de « l’historique du haïku en anglais en Amérique du Nord » par Elisabeth Searle Lamb, et de « l’historique du haïku en français : la France et le Québec » par Bernadette Guilmette, qui y figurent, et nous en a lu quelques haiku, après avoir évoqué la vie et les tribulations des Japonais au Canada pendant et après la 2è guerre mondiale.

Elle nous avertit également que sa revue « Casse-pieds » publiera ses deux derniers numéros (14 et 15) et qu’on peut lui envoyer (ou à Jean-Michel Guillaumond, Directeur en France de la revue,) des textes courts (brefs ou haïkus) pour ces dernières échéances. (En urgence pour le n° 14).

Notre prochain kukaï (n° 64) aura lieu samedi10 mars, bistrot d’Eustache (75001) à 16h30.

La semaine suivante, samedi 17 mars, le kukaï de Paris est invité par l’AFAH à participer, au Palais de la Médiathèque de Puteaux (122 rue de la République (92800) au kukaï et à l’atelier d’écriture autour des « 10 mots (2012) de la langue française » de 17h45 à 19 h, après une conférence sur la poésie brève japonaise (à l’auditorium) par Janick Belleau, Daniele Duteil et Meriem Fresson ? L’AFAH tient ce même jour, de 10h à 13h son assemblée générale (à l’auditorium). Parallèlement à ces événements se tiendront deux expositions (dans le hall) : « Histoire des haïku, haïga et haïsha » (par l’AFH) et « Haïsha bada ba da… » (par Patrick Fetu).

À bientôt, donc !

Amicalement en haïku,
Daniel

°