Posts Tagged ‘fleur’

paradoxe ?

21 janvier 2010

°

la lune
les fleurs de cerisiers
les brumes
la rosée
les lucioles
ne disent-elles pas tout
en silence ?

°

d.(21/1/10)

de Shiki

14 décembre 2009

Kusa mura ya
na mo shiranu hana no
shiroku saki

Among the grasses,
A flower blooms white,
Its name unknown.

Parmi les herbes
une fleur s’épanouit,
au nom inconnu.

Shiki.

(dans HAIKU de Blyth, p.256)

d’Issa

10 décembre 2009

Hae uchi ni
hana saku kusa mo
utare keri

Frappant la mouche
Cognai aussi
Une plante en fleur

Issa

(dans HAIKU de Blyth, p.226)

Oser réduire le haïku / Vers le moins

15 octobre 2009

°

Réduire un haïku
à son strict minimum vital

c’est comme
effeuiller * une fleur
pour un vase

* effeuiller = ôter des feuilles.

dans le sens
de plus de sens :
moins de mots

:

moins de mots
donnent
plus de sens **

** / de directions

moins de mots
peuvent emprunter
plus de directions

S’abstraire / s’abstenir de(s) verbes
(qui trop orientent).

Abrège le haïku,
il s’élargit.

Respire.

°

d.(15/10/09)

square des Batignolles 25 juillet

26 juillet 2009

°

agréablement
passe dans le jardin
une femme
en robe légère

c’est fin juillet
il sent bon dans le parc
l’eau
et parfois un parfum de fleur

et la branche du gros platane
descend en spirale
– et ses chatons verts

et la lune très fine
quelque part dans le ciel

l’enfant
sur les épaules de papa

(immémorialement)

°

d.(25/7/09)

Toi, 24 juillet

24 juillet 2009

°

trois heures *
pour nettoyer l’apparte
avant que tu viennes
dîner

* une par pièce, à peu près…

°

tu es
au centre lumineux de moi-même
qui s’élargit en te pensant…

°

Je lui glisse en un souffle
que je l’aime beaucoup
dans le souffle qui suit
elle dit moi aussi
Et nous en restons là

°

je ressasse
(oeuf)
ce qui fait toi
ce qui fait nous,

insatiable,

j’ai soif de nous,
sans cesse…

°

pour toi j’écrirai

(tu m’es moteur émouvant…)

°

tu sois la fleur,
je sois l’eau !

°

mes mots te ressemblent

°

les amandes
offertes par toi
deviennent-elles
des aimandes ?

°

rester sous le charme
longtemps

te laisser mourir
doucement
en moi

°

même si je ne te touche pas
tu es là
devant mes yeux,
régal(e)…

°

ton thé, ta tarte
ce matin
au petit déjeuner
sans toi
mais avec
ton parapluie !

°

il va sans dire
que j’écris
pour toi des poèmes
– Voudras-tu en
lyre,
ô précieuse ?

°

les bleus du ciel
entre les mots du stylo
et toi,
échappée
dans ton monde


°

je bois le petit lait
de te lire

°

je m’ouvre à toi
(tu m’épanouis)
 » soleil à ton cou  »

°

je (ne) passe ma journée
(qu’) à te dire —
ta traîne
si longue…

°

tous ces fruits dans ma cuisine
et toi qui n’es plus là

°

d.(24/7/09)

moisson d’avril – 96

20 juillet 2009

°

fleurs blanches sur l’arbre / – et sur l’herbe

(Moret-sur-Loing, 18/4/96)

°

ce matin / le lever du soleil / dans l’eau de la piscine

(19/4/96)

°

déjà les fleurs de cerisiers s’envolent / – dimanche matin d’avril

phalène au repos sur la vitre – / les branches secouées par le vent

l’arbre / et le mur détruit / ont même pente / : photo

couleurs chaudes / des alcools : / un souvenir de palais

cabane des garçons / une cloche pend de l’arbre / : « pour l’alerte ! »

(21/4/96, Beaujeu-en-Beaujolais)

°

7 heures du matin / Les ramasseurs de détritus / encerclent le lac

Envol d’un grand cygne blanc / tapant des ailes

Éveil de la faune : / amorces de sirènes / sur l’île du lac

(28/4/96, lac de Vincennes)

°

Paris fait toilette : / on élague les arbres / (Soleil en Seine)

Brun-vert la Seine : / une verte brune…

(29/4/96)

°

Ryôkan

29 septembre 2008

Les  cerisiers que l’on voit entre les collines

sont peut-être en fleur –

Dans le ciel,

des nuages blancs.

 

: Ryôkan

 in : Dominique Blain : Ryôkan L’oublié du monde, éd. Les Deux Océans, 2007, p. 58