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Complément du compte-rendu du Festival de Folkestone mai 2013

6 octobre 2013

Pour compléter le compte-rendu du Festival anglo-français de Folkestone (Mai 2013), co-organisé par la BHS, L’AFAH, l’AFAH et le KP, je vous propose l’ensemble des haïkus (qui avaient fait l’objet d’une « sélection ») exposés sur des bannières le long de la promenade du bord de mer : « The Leas » :

over open sea / from Folkestone to Etaples / the Milky Way
sur la vaste mer / de Folkestone à Étaples / la Voie lactée
David Cobb (BHS)

marriage proposal / the zig-zag path / to the sea
demande en mariage / le chemin zigzague / vers la mer
Lynne Rees (BHS)

high tide / over and over / the shifting shingle
pleine mer / le sempiternel va-et-vient / des galets
Brian Tasker (BHS)

sea breeze / the old boat sunk / in summer grass
brise de mer / le vieux bateau englouti / dans les herbes de l’été
Fred Schofield (BHS)

a test of patience / the fisherman / and his girlfriend
test de patience / le pêcheur / et sa petite amie
Andrew Shimield (BHS)

le saut des puces de mer / sur le varech – / un phare s’allume
sand fleas jumping / across the seaweed – / a lighthouse lights up
Paul de Maricourt (KP)

tour à tour / les nuages éteignent / les fonds marins
one after the other / clouds darken / the seabed
Danièle Georgelin (KP)

bord de mer – / cet été encore la courbe / de sa lèvre supérieure
the sea’s edge – / again this summer the curve / of his upper lip
Meriem Fresson (AFAH)

en gants résille / il écaille un cabillaud – / mouettes crieuses
in meshed gloves / he scales a codfish – / crying gulls
Daniel Py (KP)

Un vol d’oies sauvages – / elle annonce son départ / pour le bout du monde
flight of wild geese – / she announces her departure / to the ends of the earth
Danièle Duteil (AFAH)

°°

Enjoy !
Savourez !

Daniel.

Rapport sur le shisan renku de Folkestone : « Pégase en vacances » / ‘Pegasus on holiday’ par Neil Robbie

5 octobre 2013

Voici l’article paru dans Blithe Spirit (Le journal de la British Haiku Society -vol 23 n° 3) :

Renku and linked haibun written as part of the Anglo-French Haiku Conference in Folkestone, May 2013

Renkus et haïbun lié écrits pendant la Conférence Anglo-Française de haïku à Folkestone, en mai 2013.

Introduction (by / par Neil Robbie)

Twelve budding renkuists gathered in the cellar bar of the hotel around a long aluminium table and were divided into two groups, one led by Claire Châtelet (aka Sprite) and one by myself. We made sure there was a fair mix of French speakers and english speakers and at least one person in each group capable of translation at the high level demanded of bilingual poetry writing. I was a late joiner to the conference and Daniel Py had been asked to lead one of the groups ; but after chatting on the Thursday night he offered me the sabaki role as we would need someone who was capable of translating easily between French and English in each group, a job he was very capable of doing. We stayed around that same table and Claire’s group went upstairs. Thus we all started around 10.30 am on the Friday morning 10th May 2013.

Douze renkuistes (« renju ») en herbe se rassemblèrent dans le bar inférieur de l’hôtel autour d’une longue table en aluminium, et se divisèrent en deux groupes, l’un emmené par Claire Châtelet (dite Sprite) et un par moi-même. Nous nous assurâmes qu’il y avait un bon équilibre entre francophones et anglophones, et qu’une personne au moins dans chaque groupe pouvait traduire au niveau demandé par l’écriture de poésie bilingue. Je rejoignis tardivement la Conférence et l’o avait demandé à Daniel Py de mener un des groupes ; mais après discussion le jeudi soir, il m’offrit le rôle de sabaki, puisque nous avions besoin de quelqu’un capable de traduire facilement entre le français et l’anglais dans chacun des groupes, tâche qu’il était capable d’assumer. Notre groupe resta autour de la table, et celui de Claire remonta au rez-de-chaussée. Nous commençâmes donc autour de 10 h 30 le matin du vendredi 10 mai 2013.

RENKU 1

Participants : Danièle Georgelin (DG) ; Rob Flipse (RF) ; Daniel Py (DP – translator / traducteur) ; Neil Robbie (NR – sabaki) ; Nan Schepers (NS) & Andrew Shimield (AS – secretary / secrétaire.)

Pegasus on holiday
– A Spring Shisan renku / Un renku Shisan de printemps – Pégase en vacances

A blossom in the wind / the door of the South Cliff hotel / opens and shuts
La fleur au vent / la porte de l’hôtel Southcliff / s’ouvre et se referme
RF

spring tide / pulls back a pebble
la marée de printemps / fait reculer un galet
NR

in a sweat / changing the duvet / on the bed
en sueur / changeant la couette / sur le lit
AS

the neighbour hangs out / after a hot night
la voisine se penche dehors / après une nuit chaude
RF

in your memory / to live this new summer / a cuckoo calls
en ton souvenir / vivre ce nouvel été / un coucou appelle
DG

the temple bell / answering
la cloche du temple / lui répond
DP

early morning jogging / the moon so low / it touches the rooftops
jogging tôt le matin / la lune si basse / qu’elle touche les toits
NR

after the grape harvest / a leaf falls in my glass
après les vendanges / une feuille tombe dans mon verre
NS

hey Presto ! / the magician pulls / a rabbit from his hat
abracadabre ! / le magicien tire / un lapin de son haut-de-forme
AS

Pegasus on holiday / flying over fis hand chips
Pégase en vacances / survolant le fish-and-chips
NS

the red cheeks / of children / on sledges
les joues rouges / des enfants / sur leurs luges
DP

A Chopin Air / snowflakes in the light
Air de Chopin / les flocons de neige dans la lumière
DG

TOMEGAKI for ‘Pegasus on holiday’ / pour « Pégase en vacances ».

The hokku was a difficult choice, as the quality of the verses was very high. The theme of the wind, the sea and the hotel all feaured strongly. Eventually I decided to go with Rob’s excellent verse, where we have both the inside and outside interacting, a constant theme of this poem, the place name of the civilised world and the natural world in dialogue through the opening and closing door.
Le hokku fut un choix difficile, étant donnée la qualité élevée des versets proposés. Les tèmes du vent, de la mer et de l’hôtel prédominaient, mais je choisis finalement l’excellente strophe de Rob, où nous trouvons l’interaction de l’intérieur et de l’extérieur, un thème constant de ce poème, le nom de lieu du monde civilisé et le monde naturel dialoguant à travers la porte s’ouvrant et se fermant.

The waikiku also offered some difficult choices to the sabaki. The sea answering the wind on the shorefront seemed the best choice linking as it did with the outside scene and so i twas the waves overturning the pebble that was selected.
Le waikiku également demanda un choix difficile au sabaki. La mer répondant au vent sur le front de mer sembla le meilleur choix, faisant ainsi le lien avec la scène en extérieur, et ce fut donc les vagues retournant le galet qui fut choisi.

The daisan raised the question of the ambiguity of the hokku. – Was the writer reporting the door opening and shutting inside or outside the hotel ? If outside then Andrew’s duvet changing verse might not work. But we decided there was enough ambiguity there and although the wakiku was outside I decided the shift to the inside of a bedroom would fit well, with the duvet covers movement linking to the waves.
Le daisan souleva la question de l’ambiguïté du hokku. – L’écrivain relatait-il que la porte s’ouvrait et se fermait à l’intérieur de l’hôtel ou sur l’extérieur ? Si c’était à l’extérieur, alors le verset du changement de duvet d’Andrew pouvait ne pas fonctionner. Mais nous décidâmes qu’il comportait assez d’ambiguïté, et bien que le wakiku se situât en extérieur, je décidais que le changement vers l’intérieur d’une chambre fonctionnait, avec les mouvements du duvet procurant un bon lien avec les vagues.

There were associations of this verse which might signal that it would be more suitable later on in the poem. – Why was he changing the duvet ? And soon enough we were outside again with the theme of love and Rob’s neighbour hanging ouside the window from the room after a ‘hot night’. We moved rather gracefully and elegantly from the passion of night to the cool cry of a cuckoo in summer ; here the love was for a father, Danièle’s, and mortality crept in.
Certaines associations de ce verset pourraient indiquer qu’il pourrait être plus judicieux plus tard dans le poème. – Pourquoi changeait-il le duvet ? Et de nouveau nous nous trouvions dehors pour le thème de l’amour et la voisine de Rob se penchant par la fenêtre de la chambre après une « nuit chaude ». Nous continuâmes assez gracieusement et élégamment, passant de la passion nocturne au cri frais d’un coucou en été ; ici il s’agit de l’amour pour un père, celui de Danièle, et la mort vient faire son apparition.

And then the beauty of Daniel’s answering bell. Perhaps that bell was Daniel himself giving comfort to his partner in her bereavement.

Puis vient la beauté de la cloche de Daniel qui répond. Cette cloche étant peut-être Daniel lui-même voulant apporter réconfort à sa partenaire dans son grief.

We were beginning to cover a fair few of the 10,000 things, from love, to death to religion.
Nous commencions à couvrir quelques unes des dix-mille choses, de l’amour à la mort, à la religion.

The jogging verse was based on a memory of a 5.00am jog with a very low moon. At this point we started to look around to check everyone had submitted a verse, and in a very natural way Nan came up with another autumn image of a leaf falling into a glass of wine. The falling in of the leaf was complemented by the pulling out of the rabbit and the lightness of the fall of the leaf with the dramatic flourish of the magician. The theme of magic amplified with Pegasus taking to the skies to look down on the Folkestone diners as one of Nan’s pocket verses was adapted and recycled.
La strophe du jogging provenait du souvenir d’un jog à 5 heures du matin accompagné par une lune très basse. À ce moment du renku, nous commençâmes à vérifier que chacun des participants avait soumis un verset, et très naturellement Nan produisit une autre image automnale, celle d’une feuille tombant dans un verre de vin. Cette chute de la feuille fut suivie de l’extraction du lapin du chapeau du magicien, et la légèreté de la feuille par le panache dramatique de l’artiste de cirque. Thème de la magie amplifié par Pégase qui s’envole pour observer les convives de Folkestone, dans une strophe de Nan mise de côté précédemment et recyclée à cet endroit.

What could be a clearer image of winter than the red cheeks of children playing in the snow ? After Daniel’s red cheeked children, we ended with another of Danièle’s beautiful verses, a winter ageku with the lightness and elegance of Chopin, Daniel and Danièle moving in harmony once more.
Quelle image d’hiver pourrait-elle être plus parlante que celle des joues rouges d’enfants jouant dans la neige ? Après les enfants aux joues rouges de Daniel, nous conclûmes avec une autre des belles strophes de Danièle, un ageku hivernal avec toute la légèreté et l’élégance de Chopin, Daniel et Danièle bougeant une fois de plus en harmonie.

We were finished by 4.00pm. In the end everryone had submitted 2 verses, though initially at least, not through any premeditated design. Finally on the bus to Canterbury the next day, Andrew solicited views on the title of the poem and suggested ‘Pegasus on holiday’. We all agreed.
Nous terminâmes à 4 heures de l’après-midi. En fin de compte chacun avait soumis deux strophes, sans que cela eût été un objectif prémédité. Enfin, dans le bus vers Cantorbéry, le matin suivant, Andrew demanda notre avis sur le titre du Shisan, et suggéra « Pégase en vacances » pour lequel nous fûmes unanimes.

Neil Robbie, May / mai 2013.
(trad. D. Py.)

Compte-rendu du kukai.paris n° 79

16 juin 2013

En présence de treize (13) participants, 41 haïkus ont été échangés. 22 ont obtenu une ou plusieurs voix :

°

Avec quatre (4) voix :

parmi
les queues de roses –
ses orteils

: Valérie Rivoallon ;

et :

Vieille mare –
à l’ondulation des carpes
le corps frissonne

: Françoise Lonquety.

°

Avec trois (3) voix :

Cornet de cerises
dans une feuille de journal
Le monde attendra

: Monique Serres ;

débroussaillage –
le squelette du chaton
de l’été dernier

: Michel Duflo ;

matin clair –
la lune devient
fantôme

: Valérie Rivoallon ;

et :

ouvrant
les portes de l’église
un chant d’oiseau

: Paul de Maricourt.

°

Avec deux (2) voix :

Giboulées – l’escargot
une fois dehors
une fois dedans…

: Patrick Fetu ;

Sous l’avancée
d’un cinéma porno
l’aveugle s’abrite

: Danièle Georgelin ;

et :

un galop de chevaux
soulève le jaune
du désert
– crépuscule.

: Daniel Py

°

Avec une (1) voix :

Chat lové –
Le coin de son œil
surveille les enfants

: Danièle Georgelin ;

Ciel noir d’étoiles
Et encore plus loin…
Et encore plus loin…

: Gwenaëlle Laot ;

collé à sa feuille
ce petit escargot protège
mon olivier

: Philippe Bréham ;

Concert dans l’église –
La vieille dévote se hâte
vers (la) confesse

: Danièle Georgelin ;

debout à vélo
contre un mur
de mistral

: Daniel Py ;

Feu rouge raté…
La faute aux coquelicots !

: isabel Asunsolo ;

La lune luit
le téléphone sonne
vite – (les) décrocher.

: Françoise Lonquety ;

Loin de chez moi
je cherche la lune
parmi les lucioles

: Marie-Alice Maire ;

martinets
à siffle-ciel

: Daniel Py ;

plants de tomates –
un cd de Mike Brant
fait l’épouvantail

: Michel Duflo ;

Sur le lilas blanc
elle pose son petit nez
où deux punaises baisent

: isabel Asunsolo ;

Sur les ardoises
ascension irisée
d’un escargot

: Monique Serres ;

et :

une étoile morte
dans la mire du télescope –
se souviendra-t-on de moi

: Michel Duflo.

°

En première partie vente ou échange de recueils / essai :
« Haïkool » anthologie (éd.) L’iroli, présentée par isabel Asunsolo ;
« Bulles de musique » , de et par D. Py (éd. Pippa) + « La valise entr’ouverte », antho du kukai.paris (éd. Unicité) + « Aware » de Betty Drevniok (éd. Unicité) ;
« J’haïkuse » de et par Valérie Rivoallon (éd. Unicité),
et :
« Jour au petit point » de et par Monique Leroux Serres (éd. Pippa).

Rendez-vous fur donné au Salon des éditeurs indépendants samedi 22 et dimanche 23 juin, au Lycée Henri-IV, 23 rue Clovis, Paris 5è (renseignements : http://www.pippa.fr ) pour diverses découvertes (dont « Le haïku moderne en anglais » de George Swede, préfacé et illustré par Serge Tomé, éd. Unicité), dédicaces (et « happenings ») avec les éditions (entre autres) : AFH, Eclats d’encre, Gong, Kolam, Pippa, Unicité…

Notre dernier Kukai.paris avant grandes vacances estivales aura lieu le samedi 29 juin à 16h30 à l’Indiana Café, 33 rue Berger, 75001, M° Châtelet, Les Halles, Louvre-Rivoli.

Merci à tou(te)s !
et à (très) bientôt !

Daniel.

Résultats du kukaï de Folkestone (U.K.) du 23 juin 2012

4 juillet 2012

Résultats du kukaï (bilingue) de Folkestone, le samedi 23 juin 2012.
Results of the bilingual kukai in Folkestone, on Saturday June 23, 2012.

En présence de huit participants (plus une), 27 haïkus ont été échangés.
Eight participants (+ 1), and 27 haiku exchanged :

°

With 4 points / Avec quatre voix :

cuttlefish bone
the years pass
too quickly

Lynn Rees

os de seiche
les années passent
trop vite

°

With 3 points /Avec trois voix :

a test of patience
the fisherman
and his girlfriend

Andrew Shimield

un test de patience
le pêcheur
et sa petite amie

°

With 2 points / Avec deux voix :

cobweb
the longest day
of the year

Lynn Rees

toile d’araignée
la journée la plus longue
de l’année

Fermé au présent
Le vieil homme assis au soleil
ressasse… ressasse

Danièle Georgelin

Closed to the Now
the old man sitting in the sun
ruminates… ruminates…

Marriage proposal
the zig-zag path *
to the sea

Lynn Rees

demande en mariage
le chemin zig-zague *
vers la mer

• Descendant de la promenade, en haut de la falaise, vers la mer, ce chemin, conçu par Mr J.R. Pulham of Pulham & Co, London, et formé de blocs de « pulhamite », s’appelle effectivement « the zig-zag path ».
• From the lea, on top of the cliff towards the sea, this path, designed and realized by Mr J.R. Pulham of Pulham & Co., London, is lined with « Pulhamite » rocks. It is indeed named « the zig zag path ».

on the funicular
someone going up, someone
going down alone

David Cobb

dans le funiculaire
quelqu’un (qui) monte, quelqu’un
(qui) descend, seul

wild flowers
so very white
the breaking waves

David Cobb

fleurs sauvages
si blanches
les vagues qui déferlent

°

With 1 point / Avec une voix :

a gull
flying backwards :
white horses as far as the horizon

Claire Knight

un goéland
qui vole en arrière :
des vagues blanches jusqu’à l’horizon

a storm at Folkestone
my faithless Breton cap
takes off for Calais

David Cobb

tempête à Folkestone
mon perfide chapeau breton
s’élance vers Calais

fin de journée –
de la lumière
au fond de la boulangerie

Meriem Fresson

end of the day –
some light
at the back of the bakery

soleil de février –
sur la tente du clochard la guirlande
demeure

Meriem Fresson

February sun
on the bum’s tent
the garland remains

vent dans les manches
sur la ligne d’horizon
un bateau lent

Danièle Duteil

wind in the sleeves
on the horizon
a slow boat

vol de la mouette
le regard quitte la page
pour l’espace

Danièle Duteil

flight of the seagull
eyes leave the page
for space

wind-blown waves
the fisherman’s line
in a tangle

Andrew Shimield

vagues soufflées par le vent
la ligne du pêcheur
emmêlée

°°

(Collecté par / compiled by Daniel Py.)

Compte-rendu du kukaï du Marché de la Poésie

17 juin 2012

Place Saint-Sulpice (Paris 75006), le 16 juin 2012.

Bonsoir !

Sur le stand 517 (de L’iroli, entre autres,)
en présence de douze personnes, 24 haïkus ont été échangés.

°

Avec trois voix :

ailes du héron –
dans mes jambes souvenir
de l’orgasme

: isabel Asunsolo

jogging
ah ! l’agilité du merle
dans la flaque d’eau

: Lucia Supova.

Une coccinelle
sur la main de l’enfant
le bijou parfait

: Moniques Serres.

°

Avec deux voix :

Allongée
au pied des arbres –
vertige

: Valérie Rivoallon.

câlin du soir
sur le mur
son ombre portée

: Mériem Fresson.

Dix fois au jardin
pour le persil, pour le linge…
Pivoines en fleur

: Moniques Serres.

Minuit l’hiver
le bruit d’une scie
solitude

: Buson.

°°

Avec une voix :

Des gouttes de pluie
Le bruit des vagues de la mer
L’été commence

: Hiro Hata.

l’insecte
fait le tour de l’assiette :
jambon cru – saucisse

: Daniel Py

nuit d’été
un papillon blanc fend l’air
quelle fraîcheur !

: Philippe Bréham

sanctuaire shintô
sur le jardin les lanternes
dessinent le silence

: Philippe Bréham.

soulevant une roue
pou ne pas écraser un gendarme
– trottoir de Vitry

: Daniel Py

Sur ses lèvres
j’ai déposé mes soupirs –
frissons dans les reins.

: Patrick Fetu.

une tortue me regarde
— les pétales sur la surface de l’étang
la doublent

: Lucia Supova.

°

Le prochain kukaï de Paris aura lieu samedi 15 septembre, 16h30 au bistrot d’Eustache (probablement !).
Bonnes vacances, bel été à tou(te)s !

Daniel

COMPTE-RENDU complet du kukaï de Paris n° 67

5 mai 2012

Hier, en présence de 7 personnes,
deux haïkus (/ senryûs) ont obtenu 5 voix :

sombres jours passés
il me change les idées
ce repas d’enterrement

: de Philippe Bréham,

et :

un chewing-gum
dans l’oeil du candidat –
veille d’élections

: de Daniel Py.

°

Avec 3 voix, suivent :

En apesanteur…
au centre d’un nuage
de méduses bleues

: de Danièle Georgelin,

Giboulées –
le train file droit
dans l’arc-en-ciel

: de Gwenaëlle Laot,

Sous l’eau, tour à tour,
les nuages éteignent…
les coraux

: de Danièle Georgelin.

°

Avec 2 voix :

alerte au tsunami
dans l’attente oppressée
les filaos frissonnent

: de Gilbert Stern *,

Il parle, il parle…
Finit par me prendre la tête
le coiffeur !

: de Patrick Fetu.

°

* , qui a raconté cette alerte au tsunami sur une plage de la Réunion, valable jusqu’à 19 heures… C’était, heureusement, une fausse alerte, mais les maîtres-nageurs, à l’heure de leur fin de service (18 heures), ont rangé leur matériel et quitté tout simplement la plage ! – ce qui a donné lieu à ce « senryû » improvisé :

alerte au tsunami
les maîtres-nageurs
plient bagage **

** ou : / lèvent le camp ( ?)

(d.p.)

°

Ont également été remarqués :

dessous –
que mettre
dessus

: de Valérie Rivoallon,

Le désert (,)
jusqu’au bord de la mer (…)
l’aigrette immobile

: de Danièle Georgelin,

les tulipes dans le vase
penchent la tête
méditation

: de Gilbert Stern,

le vent souffle
dans la cuisine
la cocotte siffle

: de Gwenaëlle Laot,

souffles de la nuit
se soulèvent les feuilles du saule
la lune !…

: de Philippe Bréham ;

et aussi :

Dans sa chambre
à petits pas hésitants –
tuer le temps

: de Patrick Fetu,

et :

le soleil
entre les orteils
– levers

: de Valérie Rivoallon.

°

Notre prochain kukaï de Paris (n° 68) aura donc lieu samedi 2 juin, à 16h30, au bistrot d’Eustache !
En seconde partie, Valérie Rivoallon, et Philippe Bréham vous y entretiendront du senryû !

°

Bien à vous,

Daniel !

Compte-rendu du kukaï de Paris n° 66 du 7 avril 2012

7 avril 2012

En présence de sept participants, 21 haïkus ont été échangés.

Avec 6 voix :

Odeur de fraises
Coup d’œil sur les prix
Odeur de fraises

: Gwenaëlle Laot *

* qui a ainsi, pour la première fois de toute l’histoire du kukaï de Paris – si ma mémoire ne me fait pas défaut – obtenu l’unanimité des votants !
Bravo à elle !
(Il lui a été suggéré de payer son pot dès que possible !)

°

Avec 4 voix :

Brouillard –
le soleil
devient lune

: Gwenaëlle Laot

, once more !

°

Suivent 5 haïkus à deux voix :

Au fond du jardin
le lapin trop bien caché –
chocolat fondu !

: de Patrick Fetu ;

Avec le cerisier
mon squelette
refleurit

: de Françoise Lonquety ;

L’un après l’autre
les comédiens
se brossent les dents

: de Françoise Lonquety ;

Rêveries…
Les ailes bleues du papillon
côtoient le ciel…

: de Danièle Georgelin ;

voyant un point
sur la page –
ne l’écrasant pas

: de Daniel Py.

°

Furent également remarqués :

cerisier en fleurs
un vieil homme le contemple
avec nostalgie

: de Philippe Bréham ;

faisant
semblant de dormir
ce cerveau

: de Valérie Rivoallon ;

Il est quinze heures
dans les branches du cerisier
ah ! la lune

: de Françoise Lonquety ;

mars
la première coccinelle
se meurt

: de Valérie Rivoallon ;

« Nights in white satin »…
Sur la pointe des pieds
rentrer à pas d’heure

: de Patrick Fetu ;

parmi
le chant des oiseaux
un cri de mouette

: de Valérie Rivoallon ;

Première brocante
mon fils vend son tricycle –
il a l’air d’un grand.

: de Patrick Fetu ;

Rayons du soir
s’amoncelant sur les vagues
cliquetis des galets…

: de Philippe Bréham.

°

Les deux prochains kukaï (qui conclueront ce semestre) auront lieu les
samedi 5 mai (Bistrot d’Eustache, 16 h 30), et
samedi 2 juin (- idem) !

Valérie Rivoallon et Philippe Bréham nous proposeront, à échéance, un sujet sur le senryû !

Merci !

Daniel

Résultats du kuka¨ï de Paris n° 64 du 10 mars 2012

11 mars 2012

Bonjour !

En présence de neuf participants, trente-et-un haïkus ont été échangés.

°
Avec six (6) voix :

Épluchage de haricots / chacun un œil / sur le tas de l’autre /
: Antoine Gossart.

°
Avec trois (3) voix :

Sur le tourne-disques / un vieux vinyle grésillant – / Mes jambes ont vingt ans !
: Patrick Fetu.

°Avec deux (2) voix :

Au bord du bassin / grand-père et son petit-fils / – chacun ses rêves

: Patrick Fetu ;

dans la poubelle / les fleurs fanées / sentent le poisson
: Loïc Éréac ;

j’ouvre les volets – / mon haleine blanche / emplit le ciel
: Michel Duflo ;

la nuit lentement / dans le jour qui s’éclaire / éteint les étoiles

: Philippe Bréham ;

redoux – / sur le visage du mendiant / des semaines de froid
: Antoine Gossart ;

Ron ron / Fait le Prince Charmant / Après l’amour…

: Leïla Jadid ;

Soir d’été / Rien que mes pensées / Et les étoiles
: Leïla Jadid ;

Tristesse… / Il demeure par ses mails, / l’ami disparu

: Danièle Georgelin.

°
Avec une (1) voix :

Ans 2000 / Tous ces gens qui caressent / leurs écrans métalliques
: (Gwenaëlle Laot) ;

après le voyage / le bracelet en coton / témoigne

: (Gilbert Stern) ;

Chocolat plein les doigts, / Les petites filles rient… / de tout !

: Danièle Georgelin ;

des flocons de neige / s’accumulent sur le bec / du corbeau immobile
: Philippe Bréham ;

Heure de sieste / mélodie aléatoire / du chat sur le piano

: Cécile Duteil ;

lac immobile / un cygne glisse sur la lune / qui se brise

: Philippe Bréham ;

lendemain de fête / portant un parfum d’homme / sa robe dégrafée

: Cécile Duteil ;

les pieds de l’échelle / dans la piscine / – 33 degrés
: Daniel Py ;

rivière asséchée / le gazouillis des oiseaux / seul ruisselle
: Loïc Éréac ;

tout un poème / au creux de l’oreille / son parfum
: Cécile Duteil ;

trois pétales à terre / la fleur encore une fleur / un quatrième

: Loïc Éréac ;

vignes enneigées – / je ne sais pas lire / le japonais

: Michel Duflo.

°°°

Prochains kukaï :

– Samedi (prochain !) 17 mars 2012 à la Médiathèque de Puteaux (92800), 122, rue de la République, 17 h 30 – 19 h.

– Samedi 7 avril, 16 h 30, Bistrot d’Eustache (75001)

– Samedi 5 mai, 16 h 30, Bistrot d’Eustache.

°°°

Résultats complets du kukaï de Paris n° 58

9 octobre 2011

°

Résultats du kukaï de Paris n° 58, du 8 octobre 2011

Bonjour !

En présence de onze personnes, 37 haïkus ont tourné autour de notre table rectangulaire (de billard !) au premier étage habituel du bistrot d’Eustache, au centre des Halles de Paris. Le temps était frais et plutôt couvert pour ce premier kukaï automnal.

°

Danièle Duteil s’est distinguée avec ce haïku à cinq voix :

entre deux dunes
à l’abri des regards –
l’odeur de la mer

°

Avec trois voix, vinrent ensuite :

Dans le couloir
l’homme sans souvenirs
traîne la savate

: de Patrick Fetu ;

Sur la page blanche
l’ombre de ma main
… immobile

: de Patrick Fetu ;

et :

Sur les enfants
l’odeur de la classe
jusque chez eux…

: de Danièle Georgelin.

°

Avec deux voix :

empreintes
entre chèvre et sanglier
la mienne

: de Valérie Rivoallon ;

grue de chantier –
le vol d’une tôle

: de Paul de Maricourt ;

pique-nique –
une mante religieuse
mange son mari

: de Michel Duflo ;

rien aujourd’hui
la course du vent
sur la grand’plage

: de Danièle Duteil ;

°

Parmi ceux des (13) haïkus qui ont obtenu une voix :

Inondation –
Émergeant de sous l’évier
les fesses du plombier

: de Françoise Lonquety,
fut apprécié pour son sens de l’humour, et, entre autres :

verrière –
un nuage s’avance
vers la trace de main

: de Paul de Maricourt,
fut apprécié pour sa grande simplicité.

Merci à toutes et à tous, et rendez-vous au kukaï.paris n° 59, le samedi 19 novembre, même heure (16h30), même lieu (bistrot d’Eustache), en présence de notre invitée d’honneur, la Québécoise Jeanne Painchaud !

Les résultats complets sont également visibles sur :

http://kukai.paris.free.fr/blog/

à bientôt
au milieu des haïkus !
amicalement,
Daniel

Résultats du kukaï de Paris n°55, du 11 juin 2011

11 juin 2011

°
En présence de dix participants, 34 haïkus furent échangés. 17 d’entre eux obtinrent une ou plusieurs voix.

°
Avec cinq voix :

Entre chaque fleur
le silence
d’un papillon

de Lydia Padellec;

Portière ouverte
Dans chaque repli de l’air
L’odeur de la mer

de Gwenaëlle Laot.

°
Avec trois voix :

duvets sur la plage
notre auberge
quatre étoiles

de Cécile Duteil
.

°
Avec deux voix :

Au son du piano
Elle tourne, pique et remonte
La vague de passereaux

de Danièle Georgelin,

Du repas d’hier
quelques miettes sur la table
et un rond de vin

de Patrick Fetu,

Sa main ridée
derrière la fenêtre –
Fin de la visite

de Patrick Fetu.

°
Avec une voix :

au loin
pas de merveilles
juste à mes pieds

de Valérie Rivoallon,

bruine
le sourire de la vieille
derrière les barreaux

de Valérie Rivoallon,

Cinéma d’quartier –
traversant l’écran jauni
l’araignée galope

de Françoise Lonquety,

Cloches de l’église
Dans la ville
L’écho des champs

de Gwenaëlle Laot,

Conversations
Croisées dans le métro
Vivement La Muette

de Monique Coudert,

Dans les tournesols
Biches cachées au crépuscule
Toutes les têtes vers l’ouest

de Danièle Georgelin,

doublée par deux trottinettes
la péniche

de Paul de Maricourt,

la glycine fleurie :
l’odeur
de la voiture qui démarre

de Daniel Py,

la vieille en mini jupe
ses jambes cerclées de caniches

de Paul de Maricourt,

les oiseaux
sifflent les jardiniers –
mi-mai

de Daniel Py,

Odeur de poisson
Un garçon dans le train
lit un manga

de Monique Coudert.

°
Nous avons accueilli pour la première fois Eunya, amie Coréenne de Gwenaëlle, et un de ses tout premiers haïkus en français :

la pluie printanière
les bourgeons deviennent des feuilles
l’été commence en moi

(N.B. Dans le cycle saisonnier extrême-oriental, les bourgeons sont symbole du printemps; les feuilles, de l’été; les feuilles tombantes, de l’automne; et les racines, de l’hiver.)

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Notre prochain kukaï (n°56) aura lieu le samedi 2 juillet. Il reste à définir le lieu (probablement au Bois Dormoy, près du métro La Chapelle – dans le nord de Paris) et l’heure (dans l’après-midi). Je suis en pourparlers avec Pascale Desmazières pour la co-organisation de l’événement. Pascale est la coordonnatrice de la revue des Xérographes ( Voir : http://xerographes.free.fr ).

Après les grandes vacances, le kukaï (n°57) reprendra soit le 10 soit le 17 septembre ;
pour le kukaï suivant (n°58), nous accueillerons la québécoise Jeanne Painchaud, qui aura carte blanche en deuxième partie de réunion. La date n’en est pas encore fixée, mais ce sera vraisemblablement le 8 octobre…

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