°
la cigale chante comme-ci
la grenouille chante comme-ça
– Qu’y pouvons-nous ?
–
il faut de tout
pour ne pas s’en faire
un monde !…
°
papillon,
passeras-tu septembre ?
ton vol égal !
–
épouser les papillons
–
les peupliers…les papillés
°
le train passe
un sac plastique s’affole
°
insomnie –
les photos de mes enfants
heureux
°
d’illusions
en ermitages
– et retours ?
°
……………
…yourte…
……………
d.17.9.11
°
.ce peu
n’est pas
…rien
« Ainsi la hutte, qui est peu, n’est-elle pas rien du tout. » Chr. Doumet inTrois huttes, Fata Morgana, 2010 – 3) Bashô, p.116.
°
..transparence..
intranscriptible
la TRANSPARENCRE
°
le monde
contient la possibilité
d’une fois
tout
°
« Les mots, dans le temps même où ils nous approchent au plus près de l’inconnu, nous le dérobent » Chr. Doumet, in Trois huttes, p. 39 (Thoreau).
DÉROBER
N’EST PAS
DÉVOILER
–
Que révèlent les mots ?
Que cachent les mots ?
–
un mot
peut en cacher
…
un autre
–
ce mot
bouche
la vue
–
l’ombre
du
mot
–
faut-il
se déporter
des mots ?
– apprendre
de biais ?
contourner
les mots
– se détourner
des mots ?
– abattre
les mots ?
°
gourou,
tu cours où ?
fais courir où ?
°
où se réfugient
les oiseaux
quand il pleut
si fort
si long
?
(Fête de l’Huma, 17/9/11)
–
notre Fête de l’Huma :
Joan Baez
sous les trombes d’eau
°
Montrer
transparamment
°
sols….tice
–
équi….noxe
°
cl…..ic
°
« Dégraisser le » haïku –
Amincir le haïku
des mots « morts » :
creux, vains, inutiles, voire même nuisibles…
°
« vers mi-sots »
°
– Se retrancher du je(u) ?
°
étendu le linge
puis étendu l’homme
au soleil
– dimanche de septembre
°
Écrire, c’est prendre ses distances
avec une certaine « réalité »
– fausse ?… : par exemple celle
en laquelle « on »* s’ingénie à nous faire croire.
* = nos « gouverneurs » de tous bords…
« Ni dieu, ni maître ! »
°
des wagons aveugles
(fermés ; plombés ?)
passent sur le pont
(Orly, 19/9)
°
des feuilles rousses
dans le sas –
rentrée de septembre
°
en haïku, faut-il « nommer » (/ « préciser ») ?
– : génériquer !
°
(5/7 :)
croquer dans la pomme
étiquetée « tentation »
°
« Happening » / « Montage » (d’une)
Exposition (permanente ? en tous cas
dans le plus d’endroits possibles à la fois)
des statues en pied (en cire genre Grévin ? / en carton ?)
qui inondent un lieu (jusque dans les toilettes, etc. la cour, les différentes salles…) –
Voir / Constater les réactions des visiteurs, des agressés, etc.
du couple Sarkozy (dont un ventre gros…)
°
« Mesdames et Messieurs, le départ
de notre train est imminent » :
Deux bombasses * arrivent
on les attend
* en bout de souffle
–
Mettez
la là,
votre bouteille qui glisse !…
(- TGV.)
°
Tromper le temps = le devancer ?
–
le temps devant soi –
établé –
(ex.: une heure et demie à glanduler)
°
petit dictionnaire lustré …
°
dé
….pouille
°
7 h 30
les quais déjà longs de monde
(Orly, 20/9/11)
°
Lord I.
et
Lord Inateur
°
Mouvements de taï-chi –
une mouche
sur la barre de danse
°
« mouspique »,
insistait l’enfant :
on doit dire « un mouspique » !
°
salle des pas perdus
– comme un pigeon (lent)
picorant des mots
°
mon goût pour la viande a varié
°
ré….partir
°
dé….porter
°
les mollets du postier
sur sa machine !
°
ha….mac
–
ham….mock
°
ré….duire
°
ce pigeon ignore
que son maïs
est transgéniqué
°
Mets tes boules Quieski
°
un moucheron
aussi insomniaque
que moi !
°
arrêté de boire :
remportant à la tombola
une cave à vins
°
extraction dentaire –
encore un formidable jour
–
extraction dentaire
le roux et vert du parc
–
pendant qu’il anesthésie ma gencive,
sa respiration
–
m’approchant du pont
: remous dans l’eau
°
marrons écrasés
dans la cour de récréation
des petits
°
Haïkus en déconstruction
–
un haïku décroissant
°
(Busonade :)
un papillon
sur une cloche
endormie
°
l’oeuf haïku
les mots spermatos
°
son livre
ouvert en lotus
°
(en haïku :)
tout ce qui risque de « ternir » l’image :
effacer !
°
pick-pockets =
pioche-poches ?
°
5/7/5 : quand la forme tue parfois le fond
°
la cheminée rejette
dans les couleurs du matin –
bébé babille
°
sur le pont de la péniche
des pigeons
passent
°
penchée sur ses devoirs
penchée sur ses devoirs
°
jusqu’où le haïku
lard minimal
–
le haïku c’est (aussi)
se passer de(s) mots.
Question : jusqu’où ?
/ jusqu’à quel point ?
/ quelle limite ?
Y a-t-il une limite
inférieure / minimal(ist)e
au haïku ?
°
.
°
= (à) la pointe du haïku
°
.
°
= haïku monostiche vu de côté, en Occident
/ vu du dessus (ou du dessous) au Japon
°
l’âne voit en l’homme un âne
le Bouddha voit en l’homme un Bouddha
°
–
flûte pentatonique
creusée dans un
radius de vautour
–
« Ce n’est pas moi qui peins,
c’est la fourmi qui peint. »
–
crocodiles albinos –
le petit doigt tordu
du peintre rupestre
–
= in La grotte des rêves perdus, film de Werner Herzog, sur la grotte Chauvet.
°
.
.
.
°
= haïku occidental (tercet) vu de côté
°
les mots effacés,
reste le haïku blanc
: entièrement
ou presque, selon qu’il reste
encore quelque(s) mot(s) ou
bribe(s) de mot(s)
visible(s)…
–
le haïku : anti-conceptuel / a-conceptuel (?)
–
le haïku « minimaliste »,
dans un rejet de toute « émotivité »
(subjective ?) ?
–
minimart / minimaïku (?)
°°°
d.(sept 2011)