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entre les pavés,
le ciel glacé
Gare de l’Est, 10 mars
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d.
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entre les pavés,
le ciel glacé
Gare de l’Est, 10 mars
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d.
» L’eau qui coule et les poissons qui nagent s’oublient réciproquement, tel est le vrai cours du monde.
Le ciel qui se déploie et les nuages qui flottent ne se gênent pas les uns les autres, la nature de Bouddha est-elle ailleurs ? »
Tu Long, p.48
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tsuki mo nashi
ame no kari kiku
konshô kana
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Pas de lune –
écoutant les oies
dans le ciel pluvieux
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Kodôjin (1908)
Iwashi-gumo
ten ni hirogori
hagi sakeri
Mackerel clouds
Spread over the sky :
Bush-clover is blooming
Des nuages pommelés
s’étalent dans le ciel –
lespédèzes en fleur
Shûôshi
(dans HAIKU de Blyth, p.262)
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veille de l’automne :
long embrasement du ciel
(en) apéritif
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d.(Reims, 21/9/9)
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Suicides
au travail :
cadenciel enfer
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En faire
Enfer
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l’envers
d’en faire =
le ciel ?
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suicides
en prison :
l’enfer
en tôle
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d.(20/9/9)
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agréablement
passe dans le jardin
une femme
en robe légère
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c’est fin juillet
il sent bon dans le parc
l’eau
et parfois un parfum de fleur
–
et la branche du gros platane
descend en spirale
– et ses chatons verts
–
et la lune très fine
quelque part dans le ciel
–
l’enfant
sur les épaules de papa
–
(immémorialement)
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d.(25/7/09)
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trois heures *
pour nettoyer l’apparte
avant que tu viennes
dîner
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* une par pièce, à peu près…
–
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–
tu es
au centre lumineux de moi-même
qui s’élargit en te pensant…
–
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–
Je lui glisse en un souffle
que je l’aime beaucoup
dans le souffle qui suit
elle dit moi aussi
Et nous en restons là
–
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–
je ressasse
(oeuf)
ce qui fait toi
ce qui fait nous,
–
insatiable,
–
j’ai soif de nous,
sans cesse…
–
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–
pour toi j’écrirai
–
(tu m’es moteur émouvant…)
–
°
–
tu sois la fleur,
je sois l’eau !
–
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–
mes mots te ressemblent
–
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–
les amandes
offertes par toi
deviennent-elles
des aimandes ?
–
°
–
rester sous le charme
longtemps
–
te laisser mourir
doucement
en moi
–
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–
même si je ne te touche pas
tu es là
devant mes yeux,
régal(e)…
–
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–
ton thé, ta tarte
ce matin
au petit déjeuner
sans toi
mais avec
ton parapluie !
–
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–
il va sans dire
que j’écris
pour toi des poèmes
– Voudras-tu en
lyre,
ô précieuse ?
–
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–
les bleus du ciel
entre les mots du stylo
et toi,
échappée
dans ton monde
…
–
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–
je bois le petit lait
de te lire
–
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–
je m’ouvre à toi
(tu m’épanouis)
» soleil à ton cou »
–
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–
je (ne) passe ma journée
(qu’) à te dire —
ta traîne
si longue…
–
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–
tous ces fruits dans ma cuisine
et toi qui n’es plus là
–
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d.(24/7/09)
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9 heures sonnaient au carillon de la brume
Un fusil ajouta le dixième coup
– De quoi se plaignaient les corbeaux ?
Un coq ajouta sa touche à l’orchestration du matin
Quelques bruits humains : casserole
qu’on heurte dans le jardin,
porte qu’on ferme, rumeurs de voitures,
percussion de pas.
Seuls les arbres faisaient encore silence dans l’immobile du matin
Le coq réitérait son appel
une pie traînait le fardeau de sa queue
quelques gouttes bien rondes
sur une feuille à l’envers
Les voitures négociaient les virages
Vers les hauteurs les vents tournaient
– Il voulait s’éloigner des hommes
(difficile de leur échapper !) –
–
Odeurs d’humus –
Dans le jardin un ciré jaune
étranglé au cou
en guise d’épouvantail
Dedans la lumière
et l’homme assis attablé
de dos à la porte
regarde la télé couleur
Il est 9 heures passées de café
et les oiseaux joutent déjà de leurs instruments agiles
Le ciel aussi s’agrandit
s’approfondit d’un avion
Le jour / la lumière prend son relief
bientôt le rêve la brume et l’inconscient seront rejetés
glisseront de l’autre côté du globe
–
bientôt un ensemble de maisons
Chirico à portiques carrés
comme un décor d' »un-hol(l)y-wood » *
aux volets tous vert tendre
d’une horreur irréelle
…
* = » forêt-profane » ?
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d.(Migné-Auxances, 25/11/90)
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» Ils sont comme des Jésus. Ils meurent. Et ils revivent. Et ils veulent monter au ciel pour aller retrouver Batman »
: Romain (6 ans et 10 mois), à propos de ses bonshommes Playmobil; 20/4/96
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