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le haïku
c’est le centre
de la cible
°
d.
°
le haïku
c’est le centre
de la cible
°
d.
°
Kyôbun à la gêne
un bon haïku
mal traduit
fait chou blanc
Exemple :
» Sur la branche morte
un corbeau se tient perché
l’automne à la brune »
Bashô
(p.127 de Le Haïkaï selon Bashô, POF, 1983, trad. R. Sieffert.)
Pas d’émotion ressentie… = pas assez de « simplicité » ?
» la « , » se tient perché « , » à la brune » (me) gênent; mon esprit s’égare, accroche, s’éloigne de l’essentiel… Quelle en est la raison ? : vouloir faire 5/7/5 à tout prix ! (Trop de mots également ! ; et pas assez simples ni fluides…)
Ce qui compte dans le haïku, c’est bien l’esprit (-coeur), l’essence *, plus que (, au-delà de) la forme !
» Le miroir est éblouissant lorsqu’il reflète l’essence et non la forme. »
(Daniel Odier, in Chan & Zen, Le jardin des iconoclastes, Pocket Spiritualités, 2006, p.61.)
* : d’où l’essentiel, le centre, le juste (, le simplifié, le minimalisé).
–
Minimalisez !
Écourtez vos mots !
D’un mot de trois syllabes préférez un synonyme (exact) de deux, voire d’une syllabe :
on y gagne en promptitude, en « éclair-cie » !
Le (haï)coup porté est plus franc, plus direct, touche plus fort, plus vite, plus profond, plus mortel !
–
en cuisses
sur son scooter
– avril parisien
Dire (le plus souvent) a minima
pour le champ mental (/ émotionnel ?) le plus libre, le plus large, du lecteur
= Concentrez !
°
d.p., 14/4/10
°
–
trois heures *
pour nettoyer l’apparte
avant que tu viennes
dîner
–
* une par pièce, à peu près…
–
°
–
tu es
au centre lumineux de moi-même
qui s’élargit en te pensant…
–
°
–
Je lui glisse en un souffle
que je l’aime beaucoup
dans le souffle qui suit
elle dit moi aussi
Et nous en restons là
–
°
–
je ressasse
(oeuf)
ce qui fait toi
ce qui fait nous,
–
insatiable,
–
j’ai soif de nous,
sans cesse…
–
°
–
pour toi j’écrirai
–
(tu m’es moteur émouvant…)
–
°
–
tu sois la fleur,
je sois l’eau !
–
°
–
mes mots te ressemblent
–
°
–
les amandes
offertes par toi
deviennent-elles
des aimandes ?
–
°
–
rester sous le charme
longtemps
–
te laisser mourir
doucement
en moi
–
°
–
même si je ne te touche pas
tu es là
devant mes yeux,
régal(e)…
–
°
–
ton thé, ta tarte
ce matin
au petit déjeuner
sans toi
mais avec
ton parapluie !
–
°
–
il va sans dire
que j’écris
pour toi des poèmes
– Voudras-tu en
lyre,
ô précieuse ?
–
°
–
les bleus du ciel
entre les mots du stylo
et toi,
échappée
dans ton monde
…
–
°
–
je bois le petit lait
de te lire
–
°
–
je m’ouvre à toi
(tu m’épanouis)
» soleil à ton cou »
–
°
–
je (ne) passe ma journée
(qu’) à te dire —
ta traîne
si longue…
–
°
–
tous ces fruits dans ma cuisine
et toi qui n’es plus là
–
°
–
d.(24/7/09)
°
trouver son centre de gravité
son centre d’humour
°
d.(26/1/84)