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48 HAIKU d’hiver – Blyth – p.1164-1182

11 juin 2011

°
(p.1164 :)

la lune croissante
est tordue :
froid saisissant

Issa

sans compagnie,
jetée sur la lande,
cette lune d’hiver

Roseki

dans la rafale desséchante
une lune seule
roule à travers ciel

Meisetsu

°
(p.1165 :)

marchant dessus, seul
dans le froid clair de lune :
le bruit du pont

Taigi

l’ombre des arbres ;
mon ombre bouge
dans le clair de lune hivernal

Shiki



rencontrant un moine
sur le pont :
lune d’hiver

Buson

°
(p.1166 :)

neige éclairée par la lune :
où la vie
sera jetée

Kikaku

les rois Deva en faction :
le clair de lune glacé
sur leurs jambes nues

Issa

°
(p.1167 :)

pas une pierre
à jeter au chien :
lune d’hiver

Taigi

un chat errant
s’enfuit sous les avant-toits –
la lune d’hiver !

Jôsô

dans le clair de lune glacé,
de petites pierres
crissent sous les pas

Buson

°
(p.1168 :)

clair de lune hivernal ;
l’ombre de la pagode en pierre,
l’ombre du pin

Shiki

le vieil homme du temple
fend du bois
sous le clair de lune hivernal

Buson

°
(p.1169 :)

lune d’hiver –
un temple sans portail :
qu’il est haut, le ciel !

Buson

ce petit portail
fermé à double-tour :
la lune d’hiver !

Kikaku

sortant du palanquin :
au-dessus de mon portail
la lune d’hiver
haut dans le ciel

Taigi

nuit de lune :
les ombres inégales
des baguettes de la nasse d’osier

Shirao

°
(p.1170 :)

sur le toit
ils regardent un feu ;
la lune d’hiver

Shiki

plus froide même que la neige
la lune d’hiver
sur des cheveux blancs

Jôsô

rencontrai et passai
un prêtre bouddhiste de grande taille
sous la lune d’hiver

Baishitsu

°
(p.1171 :)

sous la lune d’hiver
le vent de la rivière
affûte les rochers

Chora

au son de la voix
du faisan doré
qui ne peut dormir,
la lune est froide

Kikaku

°
(p.1172 :)

première averse d’hiver :
le bambou de la crémaillère
se balance

Seira

°
(p.1173 :)

première pluie d’hiver ;
on m’appellera
« voyageur »

Bashô

il pourrait se transformer
sous la pluie d’hiver,
ce parapluie prêté par un temple !

Buson

°
(p.1174 :)

se réveiller vivant, dans ce monde :
quel bonheur !
pluie d’hiver

Shôha

la pluie d’hiver teint
les lettres sur la pierre tombale –
tristesse

Rôka

dans le jardin neuf,
les pierres
harmonieusement posées ;
première pluie d’hiver

Shadô

°
(p.1175 :)

que de personnes
sous la pluie d’hiver
courent de l’autre côté
du long pont de Seta !

Jôsô

les porteurs de javelots
les brandissent encore
sous la pluie hivernale

Masahide

°
(p.1176 :)

marchant sous la pluie hivernale,
le parapluie
me repousse

Shisei-jo

le vent ne veut pas
que la pluie froide d’hiver
tombe au sol

Kyorai

qu’elles sont affairées
sur la mer
sous la pluie,
les voiles gonflées,
les voiles affalées !

Kyorai

°
(p.1177 :)

le pêcheur :
sa terrible intensité
dans l’averse du soir !

Buson

la pluie commence à tomber :
le couvreur de la chaumière
se retourne
et regarde la mer

Jôsô

°

p.1178 :)

la pluie souffle
dans la forêt de bambous ;
c’est le soir

Seisei

étoiles sur la mare ;
l’averse d’hiver
à nouveau
frise l’eau

Sora

les rayons du soleil penchent
d’un côté de la rivière ;
d’un nuage flottant
tombe une pluie froide

Buson

°
(p.1179 :)

un taureau à bord,
le traversier *
sous la pluie d’hiver

Shiki

* = bac / ferry …

la bruine d’hiver
imbibe tranquillement
les racines du camphrier

Buson

°
(p.1180 :)

il a plu suffisamment
pour que les chaumes dans le champ
noircissent

Bashô

froide pluie d’hiver
les taureaux sur la lande
croisent leurs cornes

Rankô



se faire saucer par la pluie d’hiver
sans kasa *,
eh bien, eh bien !

Bashô

°
(p.1181 :)

la pluie d’hiver
tombe sur l’étable ;
un coq chante

Bashô

pluie froide d’hiver;
dans la voix soumise du crapaud,
malheur et affliction

Buson

les soirées des anciens
étaient comme les miennes,
ce soir de pluie froide

Buson

°
(p.1182 :)

il pleut partout sur la terre,
et encore plus
sur mon logis

Sôgi (1420-1502)

il pleut partout sur la terre
et encore plus
sur le logis de Sôgi

Bashô

°
(p.1183 : à suivre...)

32 HAIKU d’hiver + 1 d’automne – Blyth – p.1146-1160

10 juin 2011

°
(p.1146 :)

la lumière de la chambre voisine
s’éteint aussi :
nuit froide

Shiki

après avoir tué l’araignée,
solitaire
nuit froide

Shiki

mère et moi
attendant ma jeune soeur ;
cette nuit froide

Shiki

un pasteur,
quatre ou cinq croyants;
une nuit froide

Shiki

une nuit de froid glacial ;
le bruit des rapides
changea plusieurs fois

Shiki

mes voisins me haïssent,
qui raclent leurs casseroles
cette nuit d’hiver !

Buson

°
(p.1147)

mes os
sentent les couvertures;
nuit de gel

Buson

un seigneur passa :
après lui,
le froid !

Shiki

°
(p.1148 :)

franchissant le mont Shirane
après avoir vu une merde de renard –
quel froid !

Shiki

voix de gens
qui passent à minuit :
quel froid !

Yaha

°
(p.1149 :)

ce jour d’hiver,
il fait chaud au soleil –
mais il fait froid !

Onitsura

atteignant le portail
la cloche du temple Mii
se fige

Issa

°
(p.1150 :)

même pris
sous la meilleure lumière,
il a l’air frigorifié

Issa

(: auto-portrait.)

°
(p.1151 :)

même vue de dos
sa tête
semble froide

Issa

regardée très favorablement,
c’est une tête
froide

Issa

regardée très favorablement,
c’est une tête
sans forme

Issa

regardée très favorablement,
c’est une ombre
froide

Issa

regardée très favorablement
c’est une attitude
froide

Issa

°
(p.1152 :)

une nuit de larmes à glacer les entrailles :
le son de la rame
frappant la vague

Bashô

« je suis seul », dis-je.
il le consigna dans le registre ;
quelle nuit froide d’automne !

Issa

°
(p.1153 :)

soir d’hiver :
l’aiguille a disparu –
comme c’est terrible !

Baishitsu

le voleur a disparu
par les toits –
froide nuit d’automne

Buson

la cloche du temple sonne
à cause d’un voleur :
bosquet d’hiver

Taigi

°
(p.1154 :)

hiver ;
une jeune courtisane
grattant la suie d’une casserole

Issa

le saumon séché,
et l’émaciation de Kûya * aussi,
à la saison la plus froide

Bashô

* Saint Kûya (902-972)

°
(p.1155 :)

l’année s’en va :
une rue d’artisans –
tous les sons cette nuit !

Goshin

l’année qui s’en va ;
je cachai mes cheveux gris
à mon père

Etsujin

°
(p.1156 :)

je suis jaloux
de celui qu’on réprimande :
fin de l’année

Issa

même ainsi, même ainsi,
soumis devant l’Au-delà –
fin de l’année

Issa

°
(p.1158 :)

l’année s’achève :
je porte toujours chapeau
et sandales de paille

Bashô

°
(p.1159 :)

depuis que Bashô a quitté ce monde,
pas encore ne s’est
« achevée l’année  »

Buson

°
(p.1160 :)

« aboie, allons, aboie ! »
le chien aussi hâte l’an
avec le reste des convives

Issa



trois hommes se rencontrent
pour le réveillon du Nouvel An,
et se querellent

Bashô

°
(p.1161 : à suivre…)

27 HAIKU d’été – Blyth – p.820-830

16 mai 2011

°
(p.820 :)

no ma shiranu . taiboku ôshi . semi no koe

Shiki

nombreux les arbres énormes
aux noms inconnus ;
la voix des cigales

(trad. Munier :
D’immenses arbres
aux noms inconnus –
cris des cigales)

yagate shinu . keshiki wa miezu . semi no koe

Bashô

rien ne laisse penser
à écouter la cigale
qu’elle va mourir bientôt

(trad. Munier :
Rien ne dit
dans le chant de la cigale
qu’elle est près de sa fin)

°
(p.821 :)

koe ni mina . nakishimôte ya . semi no kara

Bashô

l’enveloppe d’une cigale ;
elle mourut
de chanter

ware to waga . kara ya tomurau . semi no koe

Yayû

pleurant sur son corps mort
et sur elle-même –
la voix de la cigale

matsu no semi . doko made naite . hiru ni naru

Issa

cigales des pins,
combien de fois devez-vous encore chanter
avant qu’il soit midi ?

(trad. Munier :
Cigales des pins
comme il vous faut crier
pour que vienne midi !)

°
(p.822 :)

iroiro no . urigoe taete . semi no koe

Shiki

divers cris de rue
s’estompent –
la voix des cigales

(trad. Munier :
Tous les bruits de la rue
meurent au loin –
chant des cigales)

nakiyamete . tobu toki semi no . miyuru nari

Shiki

on voit la cigale
quand elle arrête de chanter
et s’envole

(trad. Munier
On voit la cigale
quand elle cesse de chanter
et s’envole)

semi atsushi . matsu kiraba ya to . omou made

Yayû

les cigales et la chaleur –
je souhaitais même
abattre leur pin

°
(p.823 :)

semi naku ya . tsukuzuku akai . kazaguruma

Issa

une cigale crie –
c’est précisément un moulin-à-vent
de papier rouge

higurashi ya . suteteoite mo . kururu hi wo

Sute-jo

ah, cigale au chant clair,
bien que tu le laisses,
le jour s’assombrit

°
(p.824 :)

higurashi ya . kyô no ketai wo . omou toki

Rikei

ah, cigale-qui-assombrit-le-jour,
quand je pense
aux heures gâchées d’aujourd’hui !

soko noite . takeuesase yo . hikigaeru

Chora

s’il te plaît, écarte-toi
que je puisse planter ces bambous,
ô crapaud !

(trad. Munier :
Ecarte-toi s’il te plaît
et laisse-moi planter ces bambous
ô crapaud !)

makari idetaru wa . kono yabu no . gama nite sôrô

Issa

« Je fais Mon Apparition,
Moi, le Crapaud,
J’émerge de Mon Fourré ! »

(trad. Munier :
« Je fais mon Apaprition
moi le crapaud
je sors de Mon Fourré ! »)

°
(p.825 :)

tsuki no ku wo . haite herasan . gama no hara

Buson

le crapaud :
crachant un verset sur la lune,
son ventre va décroître



gama dono no . tsuma ya matsuran . ko nakuran

Issa

Monsieur Crapaud,
votre femme vous attend,
vos enfants pleurent !

°
(p.826 :)

kumo wo haku . kuchitsuki shitari . hikigaeru

Issa

Le crapaud !
on dirait qu’il va
vomir un nuage !

(trad. Munier :
Le crapaud ! on dirait
qu’il va vomir
un nuage !)

kiri ni oru . metsuki shite iru . hikigaeru

Issa

on dirait
qu’il va chevaucher le brouillard,
ce crapaud !

(trad. Munier :
Il a l’air
de vouloir chevaucher la brume
ce crapaud !)

yoiyami ya . tsuki wo hakidasu . gama no kuchi

Shiki

jeune crépuscule ;
la gueule du crapaud
exhale la lune

(trad. Munier :
Crépuscule du matin –
la gueule du crapaud
exhale la lune)

°
(p.827 :)

furukabe no . sumi ni ugokazu . harami-gumo

Shiki

dans un coin du vieux mur
immobile
l’araignée enceinte

(trad. Munier :
Dans un coin du vieux mur
immobile
l’araignée grosse)

kumo no ko wa . mina chirijiri no . misugi kana

Issa

les petits de l’araignée
se séparent tous
pour faire leur vie

yobe no ame . baran ni fuenu . katatsumuri

Shôha

avec la pluie de la nuit dernière,
les escargots ont peuplé
les aspidistras

(trad. Munier :
la pluie nocturne
a multiplié les escargots
sur les aspidistras)

°
(p.828 :)

asayake ga . yorokobashii ka . katatsumuri

Issa

un ciel rouge au matin
pour toi, escargot ;
en es-tu heureux ?



tetsudatte . shirami wo hiroe . suzume no ko

Issa

petit moineau,
aide-moi
à attraper ces pous !

°
(p.829 :)

ono hairu . ki ni ochisuite . katatsumuri

Baishitsu

la hache attaque l’arbre
mais l’escargot
est calme et serein

°
(p.830 :)

omatsuri ni . akai dedachi no . tombo kana

Issa

la libellule
en habits rouges
va au festival

toshiyori to . mite ya naku ka mo . mimi no soba

Issa

le moustique aussi
près de mon oreille
doit penser que je suis vieux



shiba no to ya . jô no kawari ni . katatsumuri

Issa

une porte de broussailles ;
pour serrure
cet escargot

°
(p.831 : à suivre…)

7 HAIKU d’été – Blyth – p.771-773

11 mai 2011

°
(p.771 :)

hototogisu . koe yokotau ya . mizu no ue

Bashô

le cri du coucou
passe – ah ! obliquement
sur l’eau

sate wa ano . tsuki ga naita ka . hototogisu

Baishitsu (1768-1852)

Quoi ? Fut-ce la lune
qui chanta ?
un coucou !

°
(p.772 :)

chôchin no . shidai ni tôshi . hototogisu

Shiki

s’éloignant de plus en plus
la lanterne :
la voix du coucou !

yamadera ya . hirune no ibiki . hototogisu

Shiki

du temple de montagne
des ronflements à mi-journée
et la voix du coucou

uo hanete . mizu shizuka nari . hototogisu

Gonsui (1646-1719)

une carpe saute ;
l’eau redevient lisse ;
la voix du coucou

(trad. Munier :
la carpe fit un bond
et l’eau de nouveau lisse –
chant du coucou)

°
(p.773 :)

hototogisu . kao no dasarenu . kôshi kana

Yaha (1662-1740)

un coucou –
j’essayai de voir,
mais le treillis !…

aruki nagara . karakasa hoseba . hototogisu

Issa

marchant le parapluie fermé,
le séchant –
la voix du coucou

°
(p.774- à suivre…)

20 HAIKU de printemps – Blyth – p.556-561 (Arbres et fleurs)

15 janvier 2011

°
(p.556-640 :)
ARBRES ET FLEURS

tsubaki ochi . tori naki tsubaki . mata ochiru

Baishitsu

une fleur de camélia tombe;
un coq chante;
une autre tombe

tori naite . akaki ko-no-mi wo . koboshikeri

Shiki

des oiseaux chantent
et font tomber
des baies rouges

hitotsu ochite . futatsu ochitaru . tsubaki kana

Shiki

un tombe –
deux tombent –
camélias

(note de R.H. Blyth : « Plus le verset devient simple, plus le sens est fort, pur et profond. »)

ochizama ni . mizu koboshikeri . hana tsubaki

Bashô

la fleur du camélia
tombe,
renversant son eau

°
(p.557 :)

oto nashite . tatami e ochiru . tsubaki kana

Shirao

la fleur de camélia
tombant sur le tatami
produit un son

hakisôji . shite kara tsubaki . chiri ni keri

Yaha

après qu’on a
nettoyé le jardin,
quelques camélias tombent

ochinan wo . ha ni kakaetaru . tsubaki kana

Shôha

La fleur de camélia
allait tomber,
mais se prit dans ses feuilles

°
(p.558 :)

mizu irete . hachi ni uketaru . tsubaki kana

Onitsura

y versant de l’eau,
le vase reçut
le camélia

nagare ezaru . mizu no yodomi no . tsubaki kana

Shiki

dans le marigot,
l’eau qui ne pouvait s’écouler ;
des camélias

°
(p.559 :)

shrotsubaki . otsuru oto nomi . tsukiyo kana

Rankô

toute la soirée un seul bruit :
la chute
des fleurs blanches de camélia



akatsuki no . tsurube ni agaru . tsubaki kana

Kakei

à la surface du seau du puits
à l’aube,
un camélia

yanagi ari . funematsu ushi no . nisanbiki

Shiki

un saule –
et deux ou trois vaches
attendant le bateau

°
(p.560 :)

kishi kuzurete . kouwo tamarinu . kawayanagi

Shiki

où la falaise s’est affaissée
des petits poissons s’assemblent
sous le saule de la rivière



hashi ochite . ushiro samushiki . yanagi kana

Shiki

le pont est tombé;
sous le saule,
il fait seul



machi-naka wo . ogawa nagaruru . yanagi kana

un cours d’eau
traversant la ville
et les saules tout du long

°
(p.561 :)

massugu ni . horiwari tôki . yanagi kana

Shiki

dans la distance
la ligne droite du canal
et les saules

ômon ya . yanagi kabutte . hi wo tomosu

Shiki

allumant les lampes
de la Grande Porte,
un saule au-dessus de lui

shigohon no . yanagi torimaku . koie kana

Shiki

quatre ou cinq saules
entourant
une petite maison

ara ao no . yanagi no ito ya . mizu no nagare

Onitsura

Comme ils sont verts
les fils du saule
sur les eaux glissantes !

hito-gomi no . naka e shitaruru . yanagi kana

Rôka-Shônin

tombant
au milieu de la foule,
les branches du saule

°
(suite, p. 562-)

Haiku de printemps – R.H. Blyth – Affaires humaines – p.459-463

21 octobre 2010

°
(p.459) :

yabuiri ya . haka no matsukaze . ushiro fuku

Issa

Vacances des Apprentis ;
le vent souffle derrière,
dans les pins de la tombe

°
(6 ans avant le précédent :)

yabuiri ya . mazu tsutsuganaki . haka no matsu

Issa

Vacances des Apprentis :
d’abord, sain(s) et sauf(s) –
les pins de la tombe

°

yabuiri no . mataide suginu . tako no ito

Buson

L’apprenti en liberté
marche sur la corde du cerf-volant
et continue de se dépêcher

°
(p.460) :

yabuiri no . yume ya azuki no . nieru uchi

Buson

L’apprenti en vacances
rêve,
tandis que cuisent les pois rouges

°

yabuiri no . neru ya hitori no . oya no soba

Taigi

l’apprenti en vacances,
dormant
chez un parent

°
(p.461) :

hina-mise no . hi wo hiku koro ya . haru no ame

Buson

tandis qu’ils éteignaient
les lampes des magasins de poupées,
la pluie de printemps

°

hina-ichi no . hitomoshi-goro wo . ame ga furu

Rogetsu

Comme ils allumaient les lampes
au marché des poupées,
il plut

°

te ni toreba . haya niko-niko to . uri-hiina

Baishitsu

la soulevant,
bientôt je souris;
poupées à vendre

°
(p.462 :)

umazume no . hina kashizuku zo . aware naru

Ransetsu

La femme sans enfants,
comme elle est tendre
avec les poupées !

°

hako wo deru . kao wasureme ya . hina nitsui

Buson

sortant de la boîte,
cette paire de poupées –
je n’ai pas oublié leurs visages

°
(p.463 :)

katasumi ni . susukeshi hina mo . fûfu kana

Issa

les deux poupées sales
dans le coin aussi
sont mari et femme

°

urakaze ni . oiro no kuroi . hiina kana

Issa

les poupées
ont le teint sombre
du vent de la plage

°

inarande . daruma mo hina no . nakama kana

Issa

Daruma est rangé
ici aussi,
une des autres poupées

°

hitomoseba . hina ni kage ari . hitotsuzutsu

Shiki

allumant la lampe –
les ombres des poupées
une chacune

°

(à suivre, p.464.)

°

°