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» Un moine demanda : » Quelle est l’essence de celui qui est éveillé ? »
Joshu dit :
» Printemps, été, automne, hiver. »
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in Zen poèmes, éd. Véga, 2003.
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» Un moine demanda : » Quelle est l’essence de celui qui est éveillé ? »
Joshu dit :
» Printemps, été, automne, hiver. »
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in Zen poèmes, éd. Véga, 2003.
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Kyôbun à la gêne
un bon haïku
mal traduit
fait chou blanc
Exemple :
» Sur la branche morte
un corbeau se tient perché
l’automne à la brune »
Bashô
(p.127 de Le Haïkaï selon Bashô, POF, 1983, trad. R. Sieffert.)
Pas d’émotion ressentie… = pas assez de « simplicité » ?
» la « , » se tient perché « , » à la brune » (me) gênent; mon esprit s’égare, accroche, s’éloigne de l’essentiel… Quelle en est la raison ? : vouloir faire 5/7/5 à tout prix ! (Trop de mots également ! ; et pas assez simples ni fluides…)
Ce qui compte dans le haïku, c’est bien l’esprit (-coeur), l’essence *, plus que (, au-delà de) la forme !
» Le miroir est éblouissant lorsqu’il reflète l’essence et non la forme. »
(Daniel Odier, in Chan & Zen, Le jardin des iconoclastes, Pocket Spiritualités, 2006, p.61.)
* : d’où l’essentiel, le centre, le juste (, le simplifié, le minimalisé).
–
Minimalisez !
Écourtez vos mots !
D’un mot de trois syllabes préférez un synonyme (exact) de deux, voire d’une syllabe :
on y gagne en promptitude, en « éclair-cie » !
Le (haï)coup porté est plus franc, plus direct, touche plus fort, plus vite, plus profond, plus mortel !
–
en cuisses
sur son scooter
– avril parisien
Dire (le plus souvent) a minima
pour le champ mental (/ émotionnel ?) le plus libre, le plus large, du lecteur
= Concentrez !
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d.p., 14/4/10
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katai to wo
katan-pishan to
aki no kaze
porte en bois
battant et claquant –
brise d’automne
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Kodôjin
Kanashisa ya
tsuri no ito fuku
aki no kaze
Ah, grief and sadness !
The fishing-line trembles
In the autumn breeze.
Ah! tristesse et douleur !
La canne-à-pêche tremble
dans la brise automnale
Buson.
(dans HAIKU de Blyth, p.252)
Sanmon wo
gii to tozasu ya
aki no kure
Fermant la grande porte du temple
qui grince –
soir d’automne
Shiki
(dans HAIKU de Blyth, p.232)
Kokoro naki mi nimo aware wa shirare keri
Shigi tatsu sawa no aki no yûgure
Even in the mind
Of the mindless one
Arises grief,
When the snipe wings up
In the autumn evening over the marshes
Même dans l’esprit
de l’écervelé
naît la souffrance,
quand la bécassine s’élève
au-dessus des marais un soir d’automne
Saigyô
(dans R.H. Blyth HAIKU , vol 1, p.215)
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trésors rouges
d’automne –
les arbres, loin
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d.7/11/09)
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avec l’automne
dans ma boîte
de nouveaux haïkus zen
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(merci à A. H-G)
d.(22/9/09)
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veille de l’automne :
long embrasement du ciel
(en) apéritif
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d.(Reims, 21/9/9)
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les décolletés bientôt
vont plonger dans l’hiver –
pommes d’automne
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d.(19/9/9)