Haïku Py, etc. – Oct. 2012 2/2.
rouleaux d’ automne
à la main :
le journal gratuit du matin
–
les très belles gambettes
de cette passagère du métro
– rouleaux d’automne
–
derrière cette femme
aux mollets nus :
me rinçant
– les deux yeux ?
°
(Dans la série des « Félix-bras-en-X » :)
Attention !
Ne confondez pas
le très universel – mais amateur –
Benoît Lévitant
(dit Félix-bras-en-X)
avec le véritable Félix
(-bras-en-X) Baumgartner :
le para(chutiste) de l’extrême !
(16/10/12)
°
(Koan :)
– Qui s’occupe
du bruit
de la deuxième main ?
°
Le défi du vide :
zéro gène
°
« Obéir aux objets. »
°
rêve du haïku :
redevenir rosée
°
Vélodie…
°
La machine à exploser le temps…
(tous les temps recentrés
en un seul
ici)
°
le baiser d’une feuille
sur le rebord de la fenêtre
– samedi gris d’octobre
°
C’est à se demander si un des buts (/ un des aveuglements ?) de l’AFH n’est pas de faire avaler des couleuvres(-haïkus)…
( : ce genre de n’importecouaïcou !)… :
Un énoncé n’est pas un haïku ;
une phrase développée (conjuguée, etc ?) n’est pas un haïku ;
une pensée (narrative) n’est pas un haïku… ;
le haïku « surréalisant » n’est pas un haïku…
D’après ce que j’en sais, un haïku
(celui qui me touche *) est
concret
réel
direct
immédiat
* = « aware »
°
26 semaines :
bientôt la retraite
– et glander
pour le reste de l’éternité !…
°
un arbre
vêtu de toutes ses couleurs
– vite !
–
un peu roussi
maintenant
l’arbre
il y a peu
dans tous ses éclats
–
Ah, les arbres !
Ah, les feuilles !
Ah, tous les pinceaux de l’automne !
–
À un grillage
accroché
s :
une feuille (multicolore)
un escargot (bicolore)
–
au grillage en X
un grimpant
volutueux
–
: la nature
et l’homme
enchevêtrés
–
Ouvrir les yeux
(/ les sens) :
les haïkus
s’approchent, se forment, naissent
–
dans le volubilis (blanc)
le soleil
– et l’insecte
–
l’insecte colore
le cœur du volubilis
–
sentant l’araignée s’approcher
la guêpe s’arrache
de la toile
°
Le Narbonne 14
°
Fukushima :
(le) dernier mot de saison
délabré(e)
°
Le « régulateur de flux »
s’est-il changé
en
aboyeur de trains ?
– Bibliothèque François Mitterrand
°
La tauromachie – Le tauromachiste
°
terroiriste – terroirisme
°
Ne pas sans fers…
°
S’étaler dans le temps
Détaler dans le sang
°
À l’intérieur :
un vieux loup pantelant
devant le dénudé
de cette jeune personne
assise en face
dans le métro
(- mais) que je sais
si bien
museler !
°
tomber des dénudées…
°
les V en vis-à-vis
de son livre (ouvert)
et de sa poitrine (avenante)
/
en vis-à-vis
les sillons de son livre
et de sa poitrine
°
haïku de banlieue –
taggé sur un mur :
« suce ma teub » « z-y va !»
°
la vue de ses jambes
l’aide à monter
l’escalier du matin
°
métro –
à son appel à l’aide,
se refermant encore plus
°
son rire en cascade
comme un caillou qui rebondit
d’une falaise
(cette poule (rousse) glousse) :
elle lance son rire
(comme un lasso d’échos)
(comme un boomerang)
et le récupère –
et le relance
quelques secondes plus tard…
plusieurs fois…
–
la cascade de son rire
si régulière
qu’elle semble
si artificielle !
–
mesurant l’aire
de l’influence
de son rire
à ricochets
–
l’autre femme
là-bas
(derrière) :
imbue de son rire à roulettes
–
mon voisin à l’ordi :
un agité permanent
du genou
°
« panse
au soleil
la chatte »
: Du haïku qui pense
au haïku qui « panse » ! :
Le haikiste « moderne »
a fait remonter le haïku
du niveau du centre médian (derrière le nombril)
à celui du centre supérieur (derrière les yeux).
Il est temps de l’en faire redescendre.
(Recentrer le haïku.)
°
matin d’octobre –
une porte du métro déploie
sa gamme pentatonique *
* / sa gamme à cinq sons
°
toujours stoppé
en rase nulle part,
la demi-lune gonfle
–
la lune a blanchi,
a bougé dans le ciel
– pas notre train
°
vessie ou lanterne –
lent civet (ou) terne (haïku) ?
bourrelet mou
(Bourrer le mou ?)
–
Bibendum… âge !
°
Elle rencontra un bougre
qui la mena au bouge
°
tout est un,
par Toutatis
tout éteint !
°
Une éternuitée…
°
« gros bâtard, on boit
un verre, enculé de ta
race, je t’invite ! » *
* d’après Éric Chevillard, p. 202, de L’autofictif prend un coach, (journal 2010-11), Éd . L’arbre vengeur, 2011.
°
un plastique vide
tournait en rond
– feuilles d’automne
°
Haïku, que de koâneries
ne sont-elles pas proférées
en ton nom !
–
haïkus
et assimilés-haïkus,
ô torts !
torves et tordus !…
°
Le jouissisme
°
Émergencres
°
Entre centre inférieur pour certains
et centre supérieur pour d’autres,
le haïku au centre médian *
* = au niveau du ventre (/ centre-ventre)
–
Nouveau centre : au niveau-ventre
°
veille de novembre –
une feuille jaune se balance
dans une toile d’araignée
°
pas encore Novembre :
déjà les étoiles
apprêtées
pour la fête à consommer
°
En Occident,
la manie * du remplissage :
haïku 5/7/5
* monomanie
* / la monomanie du « toujours plus »
°
de chaque côté
de sa colonne cérébrale
°
portant religieusement
dans ses bras
sa cage-à-chat
– vacances de la Toussaint
°
Apparemment, il poly-s’aime,
le poète-poète !
°
calme ô limpide !
lac
où ne claque
aucune voile
aucun voile
lac Almie
°
Le lieu du multiple crime
commença à attirer les badauds –
de plus en plus de badauds
À tel point qu’un fin malin
y ouvrit un stand de frites,
un de pêche aux canards
et un de tir à la carabine.
°
Je prends le parti (socialiste) d’en rire
°
Le cyclope Polysème
Les géants polis s’aiment
Polysème (l’arrière-cousin de Polyphème … et de Polymorphe ?)
Polysème, dit encore :
le « six-clopes » !
°
Souffle : forge intérieure / interne
°
farce au monde
°
du pur jus de mots…
°
sacrilège
son cul tourné
vers le mec
°
S’il n’y avait pas la / les religion / s,
combien de guerres ne seraient-elles pas évitées tous les jours ?
°
(Portrait :)
ses cils barbelés
( : Salon d’automne)
°
L’espace
tout autour
du haïku
Le temps
tout autour
du haïku
°
l’éphémère légèreté de l’être
°
« Messieurs–dames, bonsoir !
Ce train a pour destination
— Silence
°
aujourd’hui tout bleu :
pas une crotte
dans le nez du ciel
°
La Lionnesse des zoos
(cette nuit, à mon côté)
–
je vais zozo
°
« Parce qu’on ne plaisante pas
avec le plaisir » :
Camembert Président.
°
la fraise
dans la bouche :
ne pas croquer !
°°
D.