Sôkan (1458-1546) :
L’année touche à sa fin
Personne ne me donne rien
ce soir
°
Sôkan est aussi un précurseur du senryû plutôt que du genre de haïku de Bashô :
Tu as peut-être froid,
mais ne te réchauffe pas près du feu,
Bouddha de neige !
–
Le vent est froid ;
à travers le shôji déchiré,
la lune d’octobre
°°°
P. 60 :
Moritake (1472-1549) :
Regardant la pièce,
tous ceux qui sont présents
sont Octobre
–
Les saules verts
peignent des sourcils
au front de la colline
–
Le doux parfum
est moins dans la fleur
que dans le nez
–
A l’aube,
ô les gouttes de pluie automnale,
comme c’est poétique !
–
Un de ses poèmes de mort :
Mon temps de vie
peut sembler aujourd’hui
comme la belle-de-jour, hélas !
°
(A suivre :
Teitoku et l’école Teimon.)
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