Sôgi (1420-1502) :
Un sentier montagneux ;
oies sauvages dans les nuages
la voix des canards sauvages dans le ravin
–
Nous faisant attendre si longtemps
et cependant tombant si tôt –
l’âme des fleurs de cerisier !
–
Le saule brosse
les gouttes de la rosée matinale
des herbes au long du sentier
–
rafales orageuses !
ne dites pas au cerisier sauvage
que l’été est là !
–
Ô iris,
pensez aux voyages
de ceux qui vous regardent !
–
Bruit de l’eau –
les pluies de l’été
sont-elles en train de finir ?
–
Les lespédèzes
dans les replis montagneux ;
voix de l’automne pas encore entendue
–
Une nuit de gel –
sur les branches,
les canards mandarins dorment
agités
–
gel de nuit –
le bruit incessant des ailes
des canards mandarins
–
les feuilles de l’arbre
qui tombent ce matin
recouvrent la pluie de la nuit dernière
–
Passant à travers ce monde,
nous nous abritons comme nous pouvons
de la pluie d’hiver
–
Avant, et à l’époque de Sôgi, on produisit de plus en plus de hokkus. Ex., dans le Tsukubashû : ceux de Zenna, Gusai, Munemigiri et Chiun :
Les fleurs que j’admirais
ont été avalées
par les feuilles vertes
: le moine Zenna.
–
Il chante !
et le nom du coucou
reste parmi nous
: le moine Gusai.
–
Il se fait de plus en plus tard
nuit froide et claire
avec vent et lune
: le moine Gusai.
–
Pétales de prunier
tombés dans les flaques
un scène de jardin (?)
: Munemigiri.
–
son nom inconnu,
une fleur sauvage fleurit
au bord d’un cours d’eau
: Chiun (contemporain de Sôgi.)
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(A suivre : Sôkan (1458-1546))
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