« Une Histoire du haïku » (vol. I) – R.H. Blyth – 2) : Sôgi

Sôgi (1420-1502) :

Un sentier montagneux ;

oies sauvages dans les nuages

la voix des canards sauvages dans le ravin

Nous faisant attendre si longtemps

et cependant tombant si tôt –

l’âme des fleurs de cerisier !

Le saule brosse

les gouttes de la rosée matinale

des herbes au long du sentier

rafales orageuses !

ne dites pas au cerisier sauvage

que l’été est là !

Ô iris,

pensez aux voyages

de ceux qui vous regardent !

Bruit de l’eau –

les pluies de l’été

sont-elles en train de finir ?

Les lespédèzes

dans les replis montagneux ;

voix de l’automne pas encore entendue

Une nuit de gel –

sur les branches,

les canards mandarins dorment

agités

gel de nuit –

le bruit incessant des ailes

des canards mandarins

les feuilles de l’arbre

qui tombent ce matin

recouvrent la pluie de la nuit dernière

Passant à travers ce monde,

nous nous abritons comme nous pouvons

de la pluie d’hiver

Avant, et à l’époque de Sôgi, on produisit de plus en plus de hokkus. Ex., dans le Tsukubashû : ceux de Zenna, Gusai, Munemigiri et Chiun :

Les fleurs que j’admirais

ont été avalées

par les feuilles vertes

: le moine Zenna.

Il chante !

et le nom du coucou

reste parmi nous

: le moine Gusai.

Il se fait de plus en plus tard

nuit froide et claire

avec vent et lune

: le moine Gusai.

Pétales de prunier

tombés dans les flaques

un scène de jardin (?)

: Munemigiri.

son nom inconnu,

une fleur sauvage fleurit

au bord d’un cours d’eau

: Chiun (contemporain de Sôgi.)

°

(A suivre : Sôkan (1458-1546))

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