En présence de 20 haïkistes, 43 haïkus ont été échangés. 26 d’entre eux ont obtenu une voix et plus.
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Avec 5 voix :
plage –
une fillette enterre
son père
: Minh Triêt Pham.
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Avec 4 voix :
début de l’été
les pubs annoncent la fin
de la cellulite
: Eléonore Nickolay ;
Maison de famille
l’odeur du temps parfume
chaque objet
: Nicolas Lemarin ;
persiennes mi-closes
glissant sur ses cheveux
des rubans de lumière
: Cécile Duteil ;
Silence du soir
les pierres
se reposent
: Véronique Arnault.
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Avec 3 voix :
au bord de la mare
un chat
à pas verts
: Daniel Py ;
lune noire
les trilles du rossignol
éclairant la nuit
: Eléonore Nickolay ;
matin de mai
assise sur le perron
vernissant ses ongles
: Dominique Borée ;
Mistral de mai
accrochée à la façade
la cigale factice
: Monique Junchat ;
Nuages fugaces –
Des milliers de pins
pour les attraper
: Isabelle Ypsilantis ;
Piaillements d’oiseaux
tôt le matin
vous avez un message
: Véronique Arnault ;
vents de printemps
le Père Noël au balcon
hoche la tête
: Daniel Py.
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Avec 2 voix :
Balade dans les Rocheuses
d’une pierre
je fais deux haïkous
: Leïla Jadid ;
Cerf-volant –
Un dragon
Maître du vent
: Isabelle Ypsilantis ;
le blues m’accompagne
jusqu’au xylophone
– couloir du métro
: Dominique Borée ;
une terrasse un soir –
toutes les choses du monde
se diluent…
: Philippe Bréham.
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Avec 1 voix :
Chant du merle –
Echos d’un mur à l’autre
Où es-tu l’oiselle ?
: Danièle Etienne-Georgelin ;
Devoir accompli
il fait un petit somme
l’aquarelliste
: Marie-Alice Maire ;
Foire aux plantes
l’hôtesse de caisse
a les ongles verts
: Monique Junchat ;
L’orage s’éloigne
La tête sur mon ventre
il se rendort
: Mo Coudert ;
mi-figue mi-raisin
raie de soleil – raie de pluie
mon manteau bleu-gris
: Alice Schneider ;
Parc à la française –
le jardinier laisse un coeur
de fleurs sauvages
: Marie-Alice Maire ;
Poèmes d’enfance
au fond d’une vieille malle
quatre boutons d’or
: Christiane Ranieri ;
Soir d’été
Mêlé à la lavande
Le parfum des moules-frites
: Leïla Jadid ;
sur un balcon
la jeune fille qui me regarde
arrose sa plante…
: Philippe Bréham ;
Un an de plus
chaque semaine remplir
son pilulier.
: Patrick Fetu.
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0 voix (mais remarqué) :
jardin détrempé
des escargots partouzent
au pied du prunus
: Michel Duflo.
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Le recueil de haïkus Un Bâton dans les Andes précédé de L’Echelle brisée (2) de l’ami Salim Bellen, illustré par Madame Hiro Hata (éd. Unicité, mai 2015) a été présenté – et apprécié par l’assistance.
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Le prochain (102ème) kukaï de Paris aura lieu le samedi 27 juin, à 15 heures, au Parc des Buttes Chaumont (75019). R-V. aux grilles d’entrée, devant la mairie du 19è arrondissement !
Daniel.
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