kaze kureba mizu waku gotoshi wakabayama
Kikuchi Tsuneko (f) (1922-) Leader dru groupe de haïku Ran (« Orchidée »).
au flanc de la montagne
le vent tourbillonne comme de l’eau
à travers de jeunes feuilles vertes
–
nirewakaba haneuchiwa hodo no kaze o hi ni
Kurokawa Miki (m) (1905-1994) Membre associé des groupes de haïku Hototogisu (« Coucou ») et Natsukusa (« Herbes d’été »).
nouvelles feuilles d’orme
le vent effleure un mémorial de pierre
tel un éventail de plumes
: Kurokawa Miki éleva des mémoriaux de pierre pour de nombreux haijins japonais dans le jardin littéraire qu’il créa à Kanie, dans la préfecture d’Aiche.
–
takenoko ga mayo no adoro no lusa no naka
Iida Ryûta (1920-)
une pousse de bambou
parmi les buissons épineux
au profond de la nuit
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asashi no hayai ie no aomugi ni rôba
Kaneko Minako (f) (1925-) Membre associée du groupe de haïku Kaitei (« Milles nautiques ») et femme du poète Kaneko Tôta.
une vieille femme
dans le blé vert à côté d’une maison
au soleil levant
–
bôtan no hyaku no yururu wa yu no yô ni
Mori Sumio (m) (1919-) Leader du groupe de haïku Sugi (« Cèdre ») et membre de l’Académie Japonaise des Arts.
cent pivoines
bouillonnant dans la brise comme
de l’eau bouillante
–
bonnô no beni o honnori hakubotan
Hinoki Kiyo (f) (1937-) Leader du groupe de haïku Tôya (« Flèches lointaines »)
pivoines blanches
si faiblement rougies
de désir charnel
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amatsuhi ni kin no shibe haki kurobotan
Matsumoto Sumie (f) (1921-) Ecrit des haïkus depuis plus de cinquante ans, dès l’âge de 19 ans. A étudié le style de la « description objective », caractéristique de l’école de haïku Hototogisu (« Coucou »). Publie maintenant son propre magazine de haïku : Kaze no Michi (« La Voie du Vent »).
jusque vers le soleil
projetant leurs étamines dorées –
les pivoines noires
–
tanidani ni fuji no kakehashi seigogatsu
Koga Mariko (f) (1924-) Membre associée du groupe de haïku Tochi (« Marron d’Inde »).
ponts de glycine
recourbés au-dessus des vallées
ce Mai Sacré
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yama shotte yorozu uru mise mushanobori
Kurenuma Keiichi (m) (1924-1995)
un grand magasin
portant une montagne sur son dos –
une bannière de samouraï
–
dokomademo umi dokomademo satsukibare
Hoshino Tsubaki (f) (1930-) Leader du groupe de haïku Tamamo (« Algue marine ») que fonda sa mère, Tatsuko, première femme à éditer et publier un magazine de haïku. Tatsuko fut encouragée dans cette aventure par son père Takahama Kyoshi, et le groupe commença en 1931. Le 700ème numéro de la revue du groupe parut en juillet 1989. Tsubaku compose son oeuvre avec un esprit libre et ouvert.
la mer s’étendant
aussi loin que peut percevoir l’oeil –
ciel bleu de mai
–
aobazuku ima tenohira ni nanimo nashi
Kawakami Kiseki (m) (1920-) L’auteur appartient au groupe de haïku Tsuru (« Grue »), dont le leader est Hoshino Bakkyujin.
hululement d’un hibou –
la paume de ma main est
complètement vide
–
(A suivre, p. 87)
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