(D’après BASHÔ, The Complete Haiku de Jane Reichhold, Éd. Kodansha International, 2008.)
53) kumo to hedatsu / tomo ka ya kari no / ikiwakare
séparée par les nuages / l’oie sauvage vit un moment éloignée / de son amie
Automne 1672. Certains experts assument que Bashô fait référence à son ami Magodayû, qui vivait à Iga. Le mot « kari » signifie soit « oie sauvage » soit « temporaire ».
237) shoshun mazu / saké ni ume uru / nioi kana
tout début du printemps / vendant du vin de fleurs de prunier / le parfum
À Take no Uchi, dans le comté de Kazuraki, vivait un homme. Il prenait grand soin de sa famille, employant de nombreux travailleurs qui cultivaient les rizières au printemps et récoltaient le riz en automne. Sa maison était emplie du parfum des fleurs de prunier, ce qui consolait et réconfortait les poètes affligés.
Printemps 1685. Ce brasseur de saké anonyme organisa une séance de renga. Quand on coupe la racine de l’iris doux en tout petits morceaux pour parfumer le saké, on appelle cette boisson du vin de prune. Il y a ici une énigme tacite : qui vend les prunes ? : le parfum, ou la saison des fleurs de prunier ?
(à suivre : 257)…)
29 avril 2014 à 12:09
A reblogué ceci sur Le vent qui souffle.